Jésus et Marie : des liens mère-fils d'une étouffante possessivité ?

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"« Jésus » se plaît à la donner en exemple et dévoile même devant tous, en sa présence, ses secrets les plus intimes – par exemple, ceux qui concernent l’annonciation."
 

---> Voici au contraire une merveilleuse preuve de la divinité de Jésus que DGC n'a tout simplement pas vu, et qu'il voudrait nous présenter ici comme un véritable viol de l'intimité d’autrui.

---> Dans le passage en question, c'est bien plutôt la Sainte Vierge qui évoque la première ses souvenirs intimes de l'Annonciation, et Jésus en parle ensuite sans la prendre en défaut, avec son consentement : on est bien loin ici d'une quelconque violence faite à Marie.

---> Le Christ ne dévoile pas seulement le secret de sa Mère pour la profonde édification d’un auditoire restreint et choisi, mais Il donne une véritable preuve de son Identité, car seul un Dieu peut ainsi raconter dans les moindres détails les circonstances, pensées et paroles de l'Annonciation qui précéda sa Naissance, et cela : non parce que Marie Lui avait tout raconté, mais parce que c'est Lui qui créait sa mère à chaque instant, connaissant toute chose de toute éternité, sans que l’on ait besoin de rien Lui apprendre.

---> Cette preuve est certes moins éclatante que les miracles visibles aux yeux de tous, mais elle aurait néanmoins manqué si elle n’avait pas été là.
 

 

[« Jésus » enseigne :] « et une femme pudique, la plus pudique de toutes les femmes, celle qui ne connaissait même pas la poussée instinctive de la chair, s’évanouit devant l’ange du Seigneur, parce que même un ange trouble l’humilité et la pudeur de la vierge, et elle ne se tranquillisa qu’en l’entendant parler, et elle crut, et elle dit la parole par laquelle « leur » amour devint chair et vaincra la mort, et il n’y a pas d’eau qui pourra l’éteindre ni de perversion qui puisse le submerger ».

 

---> Le secret intime que trahit ici Jésus est....... La pudeur et la pureté sans égal de sa Mère ! C'est pour dire l'inconvenance de cette "trahison" de la part de Jésus.

Jésus se penche doucement sur Marie qui a glissé à ses pieds comme extasiée dans le rappel d’une heure lointaine (…). Marie « repose sa tête sur les genoux du Fils, adorant. Jésus la voile de son manteau, en la cachant aux yeux de tous (…) Marie lève son visage trempé de larmes et murmure : « pourquoi, fils, m’as-tu fait cela ? Les secrets du roi sont sacrés… » « mais le roi peut les dévoiler quand il veut. » (V, 36, 246-247)

---> Ce qui pourtant ne peut manquer de nous rappeler la question de Marie au Recouvrement au Temple - « Pourquoi nous as-tu fais cela ? » (Luc 2,48) - a pour l’auteur l'apparence suspecte d'un viol de la conscience. Le geste du Christ d’une touchante pudeur de voiler sa Mère au regard de tous le laisse insensible : tout doit rentrer dans son programme caricatural, ce qui est bon, comme… ce qui est bon.

---> Comment penser un seul instant que le Roi des rois aurait pu manquer de dévoiler à ses apôtres la Merveille des merveilles qu'était la Conception immaculée de Marie, à eux surtout qui auraient ensuite le devoir de répandre son culte par le monde entier ?

---> Il fallait donc que Jésus instruise ses apôtres de ce Mystère marial,

---> ou bien que ce soit Marie qui le fasse elle-même.

---> Mais il n'y a nul besoin de s'étendre longuement, pour montrer à quel point il convenait que ce soit Jésus qui l'enseigne, et non Marie.

---> « De Maria, nunquam satis » : Saint Bernard ne pouvait pas se rassasier de parler de Marie, mais le Christ, Lui, aurait pu garder sous silence devant ses apôtres ce qui concernait sa sainte Mère, lassé de parler d’elle, sa parfaite créature ?

---> Flop dégécien.

 

"Marie se montre maternelle, protectrice, infantilisante parfois, et son amour captateur.
« Au moins, mon Jésus a sa maman », dit-elle en pensant aux moments où elle peut le suivre pour adoucir ses peines (VIII, 28, 251).
Il arrive à Marie de câliner « son Jésus » sur ses genoux."

 

---> « Mon Jésus, va où ta mission t’appelle, ce n’est plus comme avant où j’avais besoin de te savoir près de moi et de t’aimer comme une mère, je ne ressens plus rien pour toi, tout comme Toi pour moi. et d'ailleurs, qu'est-ce donc que mon affection pour un Seigneur tel que Toi ? », aurait certainement approuvé d’entendre DGC de la part d’une "Vierge" détachée, stoïque, sans affection humaine.

---> Or Marie était tout au contraire pleinement humaine, avec des passions parfaites et sans péché qu'elle n'avait pas à réprimer comme si elles étaient mauvaises.

« Je suis l'Homme, Lazare. Je ne suis pas seulement le Dieu. De l'homme j'ai la sensibilité et les affections. Et mon âme éprouve de l'angoisse quand je pense à ma Mère... » ( Tome 9, chap 587 Nv.Ed. )

---> Si ces paroles en tout point conformes à la foi catholique s’appliquent au Christ Dieu vrai Homme, elles s’appliquent tout autant à la sainte Vierge, sa Mère. Et la pureté, loin de supprimer ou d’émousser la sensibilité et les affections, les affine au contraire, de sorte que celui qui peut ainsi davantage aimer est exposé à en souffrir davantage.

---> Si la sainte Vierge avait pensé devoir se purifier de sa trop vive affection pour son petit Enfant de Bethléem, cela aurait voulu dire :

1 ) que cette première affection n’était pas bonne, et donc que Marie n’était pas immaculée à Bethléem, ce qui contredit la foi catholique.

2 ) que Jésus lui aurait demandé d’oublier le petit Enfant qu’Il avait été pour elle, alors qu’Il nous demande par ailleurs de redevenir nous-mêmes semblables aux petits enfants, ce qui est une complète contradiction : comment Marie aurait pu oublier l’affection qu’elle avait pour son petit Enfant Dieu, alors qu’aucune mère digne de ce nom ne le pourrait ?

---> Mais loin d’en rester seulement à cette aspect d’une si touchante tendresse, Marie se révèle dans l’EMV aux antipodes d’une mère possessive et castratrice : tellement respectueuse au contraire, tellement humble, sachant s'effacer complètement devant Jésus, l'appelant solennellement "Fils" la plupart du temps – comme à Cana -, ne faisant que se consumer avec Lui au service de sa mission de Rédempteur, en véritable Corédemptrice.

EMV 52.4 - Jésus salué par sa Mère, à son arrivé aux noces de Cana :

(...) (...)

Quand Jésus arrive, le veilleur habituel prévient les autres. Le maître de maison, accompagné de son fils, l’époux, et de Marie, descend à la rencontre de Jésus et le salue respectueusement. Il salue aussi les deux autres et l’époux en fait de même.

Mais ce qui me plaît, c’est le salut rempli d’amour et de respect de Marie à son Fils, et réciproquement. Pas d’épanchements, mais un tel regard accompagne les mots de salutation : “ La paix soit avec toi ”, et un tel sourire qui vaut cent baisers et cent embrassements ! Le baiser tremble sur les lèvres de Marie, mais elle ne le donne pas. Elle pose seulement sa petite main blanche sur l’épaule de Jésus et effleure une boucle de sa longue chevelure. C’est la caresse d’une mère aimante mais pudique.

(...)
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---> Marie se révèle le Modèle parfait de la mère toute dévouée, à qui il est parfois permis de s'occuper un peu de son fils prêtre ne prenant pas beaucoup de temps pour s'occuper de lui-même. Cela s'appelle : charité chrétienne, et vénération pour un fils saint, et non pas « amour possessif » dont le propre est de se plaindre de ne pas avoir l’exclusivité.

---> Or on n’entend jamais Marie se plaindre de quoi que ce soit, tout au long de l’œuvre, ni montrer la moindre jalousie envers ceux qui bénéficient plus qu’elle de la Présence du Christ, bien au contraire : elle est dans l’acceptation absolue, ce qui ne veut pas dire dans l’insensibilité, une distinction qu’apparemment DGC n’a pas appris à faire.

« Vous serez portés sur les bras, et caressés sur les genoux » ( Isaïe 66,12) :

---> Comment Jésus aurait-Il pu interdire à Marie ce geste d’une innocence infinie, alors que c’était Lui-même qui était l’Auteur de cette prophétie ? D’autant plus qu’il nous rappelle à quel point Jésus fut l’Eternel Enfant, celui du Père comme celui de sa Mère terrestre. S’il y avait eu la moindre impureté dans les rapports entre Jésus et Marie, ce geste eut été condamnable : mais on sait bien ce qu’il en est réellement, et l’EMV ne fait que le confirmer à chaque chapitre.

"À des amants, il faut la solitude,
un cœur à cœur qui dure nuit et jour,
ton seul regard fait ma béatitude,
je vis d'amour",
chantait la petite Thérèse dans l'un de ses poèmes :

---> On se demande bien au nom de quoi la Sainte Vierge aurait été empêchée d'accomplir cela par amour de son Fils, l'Amour incarné.

---> Mais ce n'est pas parce que DGC signe ici un nouveau flop retentissant, qu'il renonce à en signer bien d'autres encore.

---> Dans le prochain volet, DGC va tenter d'enfoncer le clou, en dénonçant un amour soi-disant possessif et castrateur de Marie pour Jésus dans l'EMV : mais nous allons voir ce qu'il en est réellement, en revenant à l'oeuvre pour déjouer une à une ses incroyables illusions, dignes d'un faussaire.

 

 

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