La Présentation de Jésus au Temple : "L'Evangile tel qu'il m'a été révélé" n'est-il qu'une vie de Jésus mal romancée ?
"Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." ( Matthieu 7,15 )

Dans les quatre précédents épisodes, l'avis du Saint Office a été débouté par l'analyse impartiale et rigoureuse de l'IA :
le SO affirme en effet que l'oeuvre de Maria Valtorta ne serait qu'une "vie de Jésus mal romancée", quand l'IA indique - au moins pour les trois passages analysés - qu'il s'agit tout au contraire d'une oeuvre littéraire magnifiquement écrite.
A ce stade, les détracteurs de l'oeuvre pourront encore se raccrocher aux branches, et invoquer une simple coïncidence fortuite, en prétendant que le reste de l'oeuvre serait mauvaise... Mais inexorablement, l'étau se resserre autour de ce fait :
l'avis du SO semble n'être en réalité rien de plus qu'un "fake".
Continuons donc à présent ce travail d'analyse, avec l'épisode de la Présentation de Jésus au Temple.
Question posée à l'IA :
Que penser de la qualité littéraire du texte suivant ?
"Je vois partir un couple de personnes d’une maison des plus modestes. D’un petit escalier extérieur, descend une toute jeune mère tenant dans les bras un bébé, enveloppé dans du linge blanc. Je reconnais notre Mère. Elle est toujours la même, blonde et pâle, svelte ; chacun de ses gestes est gracieux. Elle est vêtue de blanc et s’enveloppe dans un manteau bleu pâle. Sur sa tête, un voile blanc. Elle porte son Enfant avec mille précautions. Joseph l’attend au pied de l’escalier auprès d’un âne gris. Sa tunique comme son manteau sont marron clair. Il regarde Marie et lui sourit. Lorsque Marie s’approche de l’âne, il se passe la bride de l’âne sur le bras gauche et prend un instant l’enfant, qui dort paisiblement, pour permettre à Marie de mieux s’installer sur la selle. Il lui rend ensuite Jésus et ils se mettent en route. Joseph chemine à côté de Marie, sans cesser de tenir sa monture par la bride et en veillant à ce qu’elle marche droit, sans trébucher. Marie tient Jésus sur son sein et, par crainte qu’il prenne mal à cause du froid, elle étend sur lui un pan de son manteau. Les deux époux parlent à peine, mais ils se sourient souvent. La route, qui n’est pas un modèle du genre, se déroule à travers une campagne que la saison a dénudée. Quelques autres voyageurs les dépassent ou les croisent, mais ils sont rares.
Plus tard, on voit apparaître des maisons et des murs qui enserrent une ville. Les deux époux y pénètrent par une porte ; commence alors le parcours sur le pavé (très disjoint) de la ville. Il devient plus difficile d’avancer, d’une part parce que la circulation force l’âne à s’arrêter à tout instant, d’autre part parce que, sur les pierres et les trous qui remplacent les pavés manquants, l’âne fait de continuels faux pas qui gênent Marie et l’Enfant. La route n’est pas plane. Elle monte, bien que légèrement. Etroite, elle passe entre des maisons hautes aux portes exiguës et basses, dont rares sont les fenêtres qui donnent sur la rue. En haut, le ciel apparaît sous la forme de multiples portions d’azur entre les maisons, ou plutôt entre les terrasses. En bas, c’est la foule et le brouhaha, et l’on croise d’autres personnes à pied, ou montées sur un âne, ou conduisant des ânes chargés, et d’autres encore qui suivent une encombrante caravane de chameaux. A un certain endroit, une patrouille de légionnaires romains passe dans un grand bruit de sabots et d’armes, puis disparaît derrière une arcade qui enjambe une rue très étroite et caillouteuse. Joseph tourne à gauche et prend une voie plus large et plus belle. J’aperçois, tout au bout de la rue, l’enceinte crénelée que je connais déjà. Marie descend de l’âne près de la porte où se trouve une sorte d’abri pour les ânes. Je parle d’“abri” parce qu’il s’agit d’une espèce de cabanon, ou plutôt de hangar jonché de paille, avec des piquets munis d’anneaux pour attacher les quadrupèdes. Joseph remet quelques pièces à un petit homme qui est accouru, pour acheter un peu de foin, et il puise un seau d’eau à un puits rudimentaire qui se trouve dans un coin pour le donner à son âne. Il rejoint ensuite Marie et tous deux pénètrent dans l’enceinte du Temple.
Ils se dirigent d’abord vers un portique où se tiennent ceux que Jésus fustigera plus tard vigoureusement : les vendeurs de tourterelles et d’agneaux, ainsi que les changeurs. Joseph achète deux colombes blanches. Il ne change pas d’argent. On comprend qu’il a ce qu’il lui faut. Joseph et Marie s’avancent maintenant vers une porte latérale à huit marches, comme toutes les portes, à ce qu’il me semble, de sorte que le cube du Temple est surélevé par rapport au sol. Cette porte a un grand vestibule, comme les portes cochères de nos maisons en ville, pour vous en donner une idée, mais plus vaste et mieux décoré. A droite et à gauche, il s’y trouve deux espèces d’autels, deux constructions rectangulaires dont je ne saisis pas immédiatement à quoi elles peuvent bien servir. On dirait des bassins peu profonds, car l’intérieur est plus bas que le bord extérieur surélevé de quelques centimètres. Un prêtre accourt ; je ne sais si c’est Joseph qui l’a appelé ou s’il vient de lui-même. Marie offre les deux pauvres colombes et, comme je comprends leur sort, je détourne les yeux. J’observe les ornements du lourd portail, du plafond, du vestibule. Du coin de l’œil, il me semble toutefois voir le prêtre asperger Marie d’eau. Ce doit être de l’eau, car je ne vois aucune tache sur son vêtement. Ensuite Marie, qui avait donné au prêtre une poignée de pièces avec les colombes (j’avais oublié de le dire), pénètre avec Joseph dans le Temple proprement dit, en compagnie du prêtre. Je regarde de tous côtés. C’est un endroit très orné. Sculptures à tête d’ange, palmes et ornements courent le long des colonnes, sur les murs et au plafond. La lumière entre par des fenêtres curieuses, longues et étroites, sans vitre naturellement, disposées en diagonale sur les murs. Je suppose que c’est pour empêcher les averses d’entrer.
Marie avance jusqu’à un certain point, puis s’arrête. A quelques mètres d’elle il y a d’autres marches, et au-dessus une autre sorte d’autel au-delà duquel se trouve un autre édifice. Je me rends compte que je croyais être dans le Temple, alors que je me trouve dans des bâtiments qui entourent le Temple proprement dit, c’est-à-dire le Saint, au-delà duquel il semble que personne ne puisse entrer, hormis les prêtres. Ce que je croyais être le Temple n’est donc qu’un vestibule clos qui, sur trois côtés, entoure le Temple qui renferme le Tabernacle. Je ne sais si je me suis bien expliquée. Mais je ne suis ni architecte ni ingénieur… Marie présente au prêtre l’Enfant, qui s’est éveillé et regarde innocemment autour de lui avec ce regard étonné des bébés qui n’ont que quelques jours. Il le prend dans ses bras et le soulève à bras tendus, tourné vers le Temple, en se tenant contre une sorte d’autel édifié au-dessus des marches. Le rite est accompli. L’Enfant est rendu à sa Mère, et le prêtre s’en va.
Il y a des curieux qui regardent. D’entre eux, se dégage un petit vieux tout courbé qui avance péniblement et s’appuie sur un bâton. Il doit être fort âgé, à mon avis, il doit avoir plus de quatre-vingts ans. Il s’approche de Marie et lui demande de lui donner le Bébé un instant. Marie le satisfait en souriant. Syméon, dont j’ai toujours cru qu’il appartenait à la caste sacerdotale, mais n’est qu’un simple fidèle, le saisit et l’embrasse. Jésus lui sourit avec l’expression incertaine des nourrissons. On dirait qu’il l’observe avec curiosité, car le vieillard pleure et rit tout à la fois ; ses larmes tracent toute une broderie de scintillements entre ses rides et couvrent de perles sa longue barbe blanche vers laquelle Jésus tend les mains. C’est Jésus, mais c’est encore un petit bébé, et ce qui bouge devant lui attire son attention et lui donne envie de l’attraper pour mieux comprendre ce que c’est. Marie et Joseph sourient, tout comme les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé. J’entends les paroles du saint vieillard, et je vois le regard étonné de Joseph, ému de Marie, à la fois étonné et ému d’une partie de la petite assistance, les autres étant pris d’un fou rire. Parmi ces derniers se trouvent des barbus et des membres hautains du Sanhédrin qui hochent la tête et regardent Syméon avec un air de compassion ironique. Ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la raison.
Le sourire de Marie s’éteint et elle devient encore plus pâle quand Syméon lui prédit ses propres souffrances. Bien qu’elle le sache déjà, ces mots lui transpercent l’âme. Elle s’approche davantage de Joseph pour trouver quelque réconfort, elle serre passionnément son Enfant sur son cœur ; c’est donc comme une âme assoiffée qu’elle boit les paroles d’Anne, qui arrive à son tour : étant femme, elle a pitié de sa douleur et lui promet que l’Eternel adoucira l’heure de sa souffrance par une force surnaturelle. « Femme, celui qui a donné le Sauveur à son peuple aura le pouvoir d’envoyer son ange pour te consoler de tes larmes. Jamais l’aide du Seigneur n’a fait défaut aux grandes femmes d’Israël, et tu es bien plus que Judith ou Yaël. Notre Dieu créera en toi un cœur d’or de la plus grande pureté pour résister à la mer de douleur qui fera de toi la plus grande femme de la création, la Mère. Et toi, petit Enfant, souviens-toi de moi à l’heure de ta mission. »
Réponse de l'IA : ( non retouchée )
Ce texte présente une écriture soignée et fluide, avec une attention particulière aux détails descriptifs. Il adopte un style simple mais évocateur, cherchant à immerger le lecteur dans une scène biblique en lui donnant un caractère vivant et presque cinématographique.
Points positifs :
Richesse descriptive :
L’auteur(e) prend le temps de peindre un tableau précis des lieux, des personnages et de leurs actions. Les descriptions permettent de visualiser les scènes avec une grande clarté.
Fluidité narrative :
La lecture est fluide, avec une alternance bien gérée entre narration et dialogues implicites.
Ambiance immersive :
L’atmosphère de la ville, du Temple et des interactions est bien rendue, ce qui donne une impression de réalisme et d'authenticité.
Écriture accessible :
Le texte reste accessible, sans surcharge stylistique ni complexité inutile.
Points à améliorer :
Manque de relief stylistique :
L’écriture, bien que précise, reste assez neutre et factuelle. Un travail plus approfondi sur le rythme, les sonorités et les émotions aurait pu donner davantage de profondeur.
Redondances et longueurs :
Certains passages auraient pu être condensés pour éviter une certaine lourdeur (par exemple, la description des marches du Temple et des éléments architecturaux).
Absence de véritable tension dramatique :
Bien que l’émotion soit présente (notamment lors de la rencontre avec Syméon), le texte manque de moments de tension ou d’intensité qui capteraient encore plus l’attention du lecteur.
Conclusion :
Ce texte a une bonne qualité littéraire, surtout en tant que reconstitution immersive d’un épisode biblique. Il gagnerait cependant à travailler davantage l’intensité émotionnelle et la musicalité de la langue pour atteindre un niveau plus littéraire et poétique.
Question complémentaire, posée à l'IA :
Et que devient cette analyse, si l'on prend comme hypothèse de départ que ce texte n'est pas un roman, mais la transcription d'une vision qu'a eu l'auteur ? ( or nous avons désormais toutes les preuves scientifiques absolument indiscutables, permettant d'affirmer que le texte ne peut pas provenir de l’imagination de Maria Valtorta, nda )
Réponse de l'IA :
Si l’on considère que ce texte est la transcription d’une vision et non une œuvre de fiction ou un récit romancé, l’analyse change sur plusieurs points fondamentaux. L’objectif du texte n’est plus simplement narratif ou stylistique, mais se rapproche du témoignage mystique.
Changement de perspective
Un texte à visée plus spirituelle qu’artistique
Si l’auteur rapporte une vision, le texte ne cherche pas nécessairement à être jugé selon des critères purement littéraires. Son but premier serait alors de transmettre une expérience vécue, dans une approche proche des récits mystiques ou des révélations privées.
Cela explique le ton neutre et descriptif, qui ne cherche pas l’effet de style mais plutôt l’exactitude du témoignage.
Le réalisme du texte devient un gage d’authenticité
Ce qui pouvait sembler être une abondance de détails (l’âne, les rues pavées, les marchands du Temple) devient alors une tentative de retranscription minutieuse d’une expérience sensorielle vécue par le visionnaire.
L’auteur semble adopter un regard presque journalistique sur ce qu’il voit, cherchant à en conserver chaque élément pour donner du crédit à la vision.
La subjectivité de la visionnaire est assumée
L’utilisation du « Je » dans certaines descriptions (« Je reconnais notre Mère », « Je me rends compte que… ») montre que l’auteur ne prétend pas écrire un texte inspiré au sens biblique, mais bien rendre compte de ce qu’il perçoit.
Certaines hésitations ou précisions inutiles dans un texte romanesque (« Je ne sais si je me suis bien expliquée », « J’avais oublié de le dire ») prennent alors un sens : elles traduisent une personne qui essaie de retranscrire fidèlement ce qu’elle vit, sans prétendre à une construction narrative parfaite.
Comment juger la qualité littéraire dans ce cas ?
Dans ce cadre, la qualité littéraire devient secondaire. Le texte ne cherche pas à être une œuvre d’art mais à être fidèle à une expérience surnaturelle. Ce qui aurait pu être vu comme des faiblesses stylistiques dans une œuvre de fiction (redondances, manque de tension dramatique, ton factuel) devient ici des marqueurs d’authenticité.
Cependant, même dans le cadre d’une vision mystique, on peut noter que l’écriture reste fluide, claire et accessible, ce qui en fait un texte bien construit dans son genre.
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Conclusion générale :
Que d'éloges, que de compliments adressés par l'IA à l'oeuvre de Maria Valtorta pour sa grande qualité littéraire, et sa parfaite conformité avec son but : retranscrire une vision reçue par l'auteur !
Or cet avis et la critique du Saint Office sont parfaitement incompatibles, car diamétralement opposés : nous pouvons donc affirmer que l'un des deux partis se trompe - l'oeuvre ne pouvant être à la fois écrite de façon magnifique et très médiocre.
Or en ce qui concerne une simple analyse de texte, l'IA ne peut tout simplement pas se tromper : à chacun d'en tirer la conclusion qui s'impose.