La "saga Bouflet"
"Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." ( Matthieu 7,15 )
Pour beaucoup, Joachim Bouflet n'est plus à présenter, tant le personnage fait polémique.
Principal contributeur de la page Wikipédia sur Maria Valtorta - tenue par des détracteurs acharnés, y empêchant tout apport positif - il a notamment entraîné dans le sillage de sa critique de l'oeuvre un certain don Guillaume Chevallier.
Ce dernier, ayant commencé brièvement sa vie religieuse au sein de la communauté Marie Reine Immaculée de Bois-le-Roi, pense devoir son salut à Bouflet qui lui aurait ouvert les yeux sur la fausseté de la mystique Clémence Ledoux. La communauté, fondée après la mort de celle-ci, se recommande de ses écrits qui seraient des messages reçus de la sainte Vierge.
Problème : le simple fait que ce soit Joachim Bouflet qui s'attaque à Clémence Ledoux est presque en soi une preuve absolue de l'authenticité de son oeuvre mystique.
Même si je ne peux pas m'étendre ici sur le personnage pour des raisons de sécurité personnelle, il faut savoir qu'il est un faux disciple auto-proclamé du padre Pio, parce qu'un mois avant la mort du saint, Bouflet est parvenu une fois à lui serrer la main. D'aucun jugeront que c'est tout de même un peu léger pour prétendre être devenu son disciple et son héritier spirituel : pas Bouflet, du moment que cela lui serve à se faire de la publicité. "Disciple du padre Pio" : quelle classe !
Le livre qu'il vient de publier est, au moins en ce qui concerne Maria Valtorta, un simple réchauffé d'un article qu'il avait rédigé dans les années 2000,
et qu'il réédite tel quel en 2023, sans tenir aucun compte ni de ses propres erreurs passées, ni des nombreuses récentes découvertes concernant l'oeuvre, et remettant en question toutes ses conclusions quelque peu hâtives.
Bref : ne pas être à la page ne lui pose pas le moindre problème,
pourvu qu'il se montre offensif. Bouflet doit se dire que de toute façon, personne ne perdra son temps à vérifier ses dires, et qu'il peut enfoncer son clou en toute tranquillité, avec l'assentiment passif de ses lecteurs. Et puisque KTO lui fait l'honneur de son antenne, en lui donnant pompeusement du :"monsieur le professeur" - ce dont visiblement il raffole - pourquoi devrait-il s'en faire ?
Mais le problème qui se pose maintenant pour lui,
c'est qu'il ne se trouve pas uniquement sur sa route des gens obséquieux, fascinés par sa verve : mais aussi d'authentiques spécialistes de l'archéologie de Terre Sainte, ne se contentant donc pas de ses affirmations plates, et capables d'en déceler toute la supercherie.
C'est à l'un d'entre eux, Alberto Maravia, que je laisse à présent la parole,
pour qu'il nous fasse part de son examen critique du livre "Impostures mystiques" de Joachim Bouflet.