L'EMV : un prétendu 5e Evangile ? 

"Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." ( Matthieu 7,15 )

C'est là une des principales objections ubuesques des censeurs, justifiant à elle seule selon eux leur constat de non surnaturalité de l'oeuvre : "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" serait en réalité un prétendu 5e Evangile, et donc forcément apocryphe, puisqu'il n'existe que quatre Evangiles canoniques et pas un de plus.

Mais cette objection ne reposerait-elle pas en fait que sur leur profonde méconnaissance des critères définissant ce qu'est un Evangile ? Nous l'avions déjà vu dans le premier volet de la réfutation de don Guillaume Chevallier, mais pour que la neutralité du débat soit assurée, recourons à présent à un arbitrage objectif et impartial : l'IA, puisqu'il s'avère que tout autre arbitrage pro Valtorta doive se heurter par principe à une fin de non recevoir.

La question à poser au robot est très simple :

"Sur quels critères peut-on dire qu'une oeuvre est véritablement un Evangile , et non pas une simple "vie de Jésus" ?"

Réponse de l'IA : ( sans aucune retouche )

-------------------------------------------------------------------------------
Pour qu'une œuvre soit véritablement un Évangile, et non une simple "vie de Jésus", elle doit répondre à plusieurs critères théologiques, littéraires et historiques :

1 . Annonce d'une "Bonne Nouvelle" : Le mot "évangile" vient du grec euangelion, qui signifie "bonne nouvelle". Un véritable Évangile ne se contente pas de raconter la vie de Jésus, il proclame un message de salut, centré sur sa mort et sa résurrection.

2 . Origine apostolique ou proximité avec les apôtres : Les Évangiles canoniques (Matthieu, Marc, Luc et Jean) sont considérés comme ayant été écrits par des apôtres ou par des proches de ceux-ci. Une œuvre qui prétend être un Évangile doit avoir une autorité reconnue dans la tradition chrétienne primitive.

3 . Contenu théologique et kérygmatique : Un Évangile ne relate pas seulement des événements historiques, mais il les interprète à la lumière de la foi chrétienne. Il met en avant le rôle de Jésus en tant que Messie et Fils de Dieu.

4 . Structure et style littéraire : Les véritables Évangiles suivent un schéma narratif qui inclut généralement :

Un prologue ou une introduction (parfois une généalogie ou un préambule théologique).
Un récit du ministère de Jésus, avec ses miracles et ses enseignements.
Une narration détaillée de la Passion (arrestation, procès, crucifixion).
Un récit de la résurrection.

5 . Reconnaissance par la tradition chrétienne : Les Évangiles canoniques ont été progressivement acceptés par les premières communautés chrétiennes et confirmés par l’Église lors des conciles. À l’inverse, des textes comme les évangiles apocryphes n’ont pas été retenus dans le canon biblique.

6 . Lien avec la liturgie et la foi chrétienne : Les Évangiles sont utilisés dans la liturgie chrétienne depuis les premiers siècles. Ils ne sont pas simplement des biographies, mais des textes qui nourrissent la foi et la prédication.

Ainsi, une simple "vie de Jésus" peut être un récit historique ou romancé de son existence, sans prétendre porter un message de salut ni être inspirée par la foi apostolique. Un Évangile, en revanche, est un écrit qui annonce Jésus comme Christ et Sauveur, avec une visée spirituelle et théologique.
----------------------------------------------------------------------------------

Nous constatons que, si l'oeuvre inspirée à Maria Valtorta remplie certaines de ces conditions, elle ne peut en revanche en aucun cas remplir trois d'entre elles :

1 . Elle n'est pas d'origine apostolique ou issue de la proximité avec les apôtres - ne datant pas de l'époque du Christ - , mais elle fut révélée bien plus tard à une âme privilégiée : ce qui fait qu'elle n'est ni un document historique en toute rigueur de terme, ni encore moins un document apostolique ( et donc également historique ), seul capable d'être éventuellement retenu parmi les textes canoniques.

Or un Evangile n'est apocryphe que s'il tente de se faire passer pour un Evangile canonique, c'est dire qu'il doit forcément dater ou bien prétendre dater de l'époque du Christ, comme par exemple l'Evangile selon Thomas.

"L'Evangile tel qu'il m'a été révélé" ne prétendant dater que des années 1940 et non des premiers siècles, il ne peut pas non plus être assimilé à un évangile apocryphe, qui lui le revendiquerait forcément.

2 . Il s'en suit obligatoirement que ni les premières communautés chrétiennes, ni les conciles successifs n'ont bien évidemment pas pu le reconnaître comme un Evangile, ou le rejeter comme étant apocryphe !

3 . Cette révélation privée très volumineuse n'a et ne peut avoir qu'un lien très indirect avec la liturgie chrétienne, car si elle peut bien évidemment être lue avec grand profit par les prêtres en vue de leurs prédications, elle est en revanche bien trop longue pour pouvoir être lue lors des Messes : or tel est bien le rôle d'un Evangile canonique, servir d'outil liturgique lors de la sainte Messe. Ce deuxième critère non rempli montre bien là encore l'impossibilité pour l'oeuvre de prétendre à être un cinquième Evangile.

4 . Il faudrait donc que cette prétention indue à être confondue avec un texte canonique soit clairement revendiquée dans l'oeuvre pour donner lieu à une objection légitime de la part des censeurs : or tout à l'inverse, Jésus y précise très clairement à plusieurs reprises qu'il ne s'agit absolument pas là d'un cinquième Evangile, mais d'une simple révélation privée, apportant éclairage et réconfort à la foi du lecteur qui la lirait librement, sans que cela engage plus que son approbation personnelle, et non celle de l'Eglise catholique, ne se portant garante que des Saintes Ecritures.

Quelle humilité de la part du vrai Connaisseur de sa propre Vie, le Christ Notre Dieu, de s'effacer ainsi devant le témoignage de ses propres apôtres !

4 . Par dessus tout cela, un évangile apocryphe est réputé tel à cause de ses graves incohérences, de ses déviances théologiques et profondes divergences avec les quatre Evangiles canoniques.

Or l'oeuvre de Maria Valtorta, loin de correspondre à cela, s'en éloigne à tel point qu'elle recouvre au contraire la totalité des 373 unités narratives (péricopes) de l’Évangile canonique, sans omission, sans incohérence, sans contradiction, car Jésus n’a eu qu’une seule vie sur Terre et non quatre comme autant d’évangélistes. L’œuvre de Maria Valtorta adopte ainsi une fidélité à l’Évangile éternel qui ne se retrouve dans aucune des vies de Jésus du commerce qui ne s’appuient, quasiment toutes, que sur quelques versets sélectionnés, quand l’œuvre de Maria Valtorta couvre 98,5% des 3.781 versets de l’Évangile. Il n’y a donc pas de place, dans ce récit, pour l’imagination ou la supputation d’un autre évangile.

Plus que les essais modernes sur les vies de Jésus qui amputent les références à la Bible, l'œuvre de Maria Valtorta s'y réfère, conformément à l'enseignement du Magistère que Pie XII rappelait dans son encyclique Divino Afflante Spiritu (1943).

Mais il y a plus ! L’œuvre inclut la référence implicite ou explicite à 1 166 chapitres de la Bible sur les 1 334 qui la composent , soit 87% de l’ensemble. Cela couvre la totalité de ses 73 livres et l’intégralité des 150 Psaumes.

Alors que l’Évangile canonique cite 113 versets de l’Ancien Testament, David Amos - un lecteur - recense dans l’œuvre de Maria Valtorta 3 133 versets appropriés de la Septante, balayant presque l’ensemble de ses 46 livres.

L’œuvre de Maria Valtorta accomplit donc, de façon structurelle et centrale, cette "lecture typologique" qui seule conserve "l’unité du Plan divin" et qui s’éclaire à partir de l’Évangile. C’est ce qui explique en grande partie le fort attachement des lecteurs à cette œuvre qui les conduit de façon si vivante et si largement à la Sainte Écriture, dans laquelle ils trouvent "la force de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle".

cf La révélation privée de Maria Valtorta - Wiki Maria Valtorta

Voici donc déboutée la très vaine objection, comme quoi l'Eglise ne pourrait pas reconnaître le caractère surnaturel de l'oeuvre de Maria Valtorta, au risque de ne faire alors que reconnaître indument l'existence d'un cinquième Evangile, forcément apocryphe : ce risque est totalement absent, et sa prise en compte infondée.

Rien ne correspond à un quelconque évangile apocryphe dans cette oeuvre, qui se révèle au contraire non seulement en tout point conforme aux quatre Evangiles, mais également scientifiquement vraie dans plus de 20 000 détails y étant relevés, à plus de 99,6% ( les 0,4% restants n'étant qu'encore non vérifiés, ou bien dûs à des erreurs très mineures de l'auteure, et infiniment excusables ).

Conclusion :

- Si l'œuvre de Maria Valtorta est bien plus qu'une "simple vie de Jésus romancée" puisqu'elle coche plusieurs des critères qui appartiennent aux Évangiles - 1 . annonce d'une Bonne Nouvelle ; 3 . Contenu théologique et kerigmatique ; 4 . Structure et style littéraire -,

en revanche elle ne peut :

- ni être confondue avec un apocryphe en raison de ces mêmes critères qu'elle remplit parfaitement,

- ni être confondue avec un cinquième Évangile, car elle ne remplit pas trois critères fondamentaux pour cela.

- elle est donc simplement une révélation privée, qui ne modifie en rien le dépôt de la foi, et qui ne fait pas obligation pour le croyant, donnée seulement pour le nourrir et l'édifier.

 

 

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.