Cette citation fait partie du commentaire de Jésus sur l'épisode de la marche sur l'eau, Pierre perdant pied.
---> Seul un esprit très limité ne comprendra pas la véracité de cette remarque du Christ, car il n'est pas bien compliqué de comprendre que Jean surpassait Pierre en vertu durant les trois années de vie publique, étant bien plus jeune et très pur, alors que Pierre avait déjà vécu, ce qui le rendait justement "très homme", quand saint Jean, lui, était déjà avant les autres tout spirituel.
---> Ceci est bien démontré par le fait que saint Jean accepta comme un enfant l'annonce de la Passion, étant l'un des seuls à ne pas d'abord s'y opposer comme Pierre, et s'y préparant si bien qu'il fut le seul apôtre à ne pas renier son Maître, l'accompagnant jusqu'au pied du Calvaire, en compagnie de Marie et des saintes femmes. Pierre, quant à lui, renia trois fois le Seigneur, avant de s'en repentir amèrement.
---> Ainsi, il n'est pas bien difficile de se rendre compte que saint Jean , le disciple bien-aimé - c’est-à-dire le plus avancé dans la voie de l’Amour - n'aurait pas été aussi versatile que saint Pierre, et n'aurait pas douté en voyant le vent et les flots déchaînés, car il n’aurait écouté que son amour pour Jésus, sans compter sur lui-même comme le fit Pierre subissant un échec, mais voulu par le Christ à titre éducatif.
---> Par contre, pour DGC : impossible que le Christ puisse tirer de cet épisode de la marche sur l’eau un enseignement utile et fécond et nous l’expose avec raison : de toute façon, comment pourrait-Il connaître le coeur de ses disciples et les comparer ? « Il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme. » ( Jean 2,25 )
---> Nouveau flop de l'auteur.
---> Quelle maîtrise de l'auteur et quel aplomb dans l'art de duper : en effet, Jésus ne parle ainsi qu’en commentaire d'une vision, Il ne parle pas ainsi devant ses apôtres !
---> Et par contre, que recommande-t-il à Jean dans la vision correspondante, datant du début de sa Vie publique, alors que Judas est encore un inconnu pour tous, et qu’il peut encore être sauvé, car il n’a pas encore complètement raté sa vie ? Lisons l'intégralité du passage :
EMV 70.4 - À Gethsémani avec Jean. Une comparaison entre le disciple bien-aimé et Judas Iscariote (suite et fin).
( En rouge entre les // : la citation de DGC )
(...) (…)
Après un moment de silence, Jean reprend :
« Maître… Moi, je connais Hanne et Caïphe. Ma famille a avec eux des rapports d’affaires et, quand j’étais en Judée, à cause de Jean-Baptiste, je venais aussi au Temple ; ils se montraient gentils avec le fils de Zébédée. Mon père leur réserve toujours le meilleur poisson ; c’est la coutume, sais-tu ? Quand on veut les avoir pour amis, garder leur amitié, il faut agir ainsi…
– Je le sais. »
Le visage de Jésus s’assombrit.
« Eh bien ! si tu es d’accord, je parlerai de toi au grand prêtre. Et puis… si tu veux, je connais quelqu’un qui a des rapports d’affaires avec mon père. C’est un riche marchand de poisson. Il a une belle et grande maison près de l’Hippique, car ce sont des gens riches, mais aussi très bons. Tu y serais plus à ton aise et tu te fatiguerais moins. Pour arriver jusqu’ici on doit passer aussi par ce faubourg d’Ophel, si turbulent et toujours encombré d’ânes et d’adolescents querelleurs.
– Non, Jean. Je te remercie. Mais je suis bien ici. Vois-tu cette paix ? Je l’ai dit aussi à l’autre disciple qui me faisait la même proposition. Lui, il disait : “ Pour être mieux considéré. ”
– Moi, je le disais pour que tu te fatigues moins.
– Je ne me fatigue pas. Je marcherai beaucoup et ne me fatiguerai jamais. Sais-tu ce qui me fatigue ? Le manque d’amour. Ah ! Quel poids cela représente pour moi, c’est comme si j’avais un poids sur le cœur !
– Moi, je t’aime, Jésus.
– Oui, et tu me soulages. Je t’aime beaucoup, Jean, et je t’aimerai toujours, car toi, tu ne me trahiras jamais.
– Te trahir ! Oh !
– Et pourtant ils seront nombreux à me trahir… Jean, écoute : je t’ai dit que je me suis attardé pour instruire un nouveau disciple. C’est un jeune juif, instruit et connu.
– Alors, tu auras beaucoup moins de mal qu’avec nous, Maître. Je suis content que tu aies quelqu’un de plus capable que nous.
– Tu crois que j’aurai moins de mal ?
– S’il est moins ignorant que nous, il te comprendra mieux et te servira mieux, surtout s’il t’aime mieux !
– Voilà : tu as bien parlé. Mais l’amour n’est pas proportionnel à l’instruction, ni à l’éducation. Un cœur vierge aime avec toute la force de son premier amour. Cela vaut aussi pour la virginité de la pensée. Et l’amour s’imprime davantage dans un cœur et une pensée vierges que là où ont déjà existé d’autres amours. Mais si Dieu le veut… Ecoute, Jean : je te prie d’être pour lui un ami. Mon cœur tremble de te placer, toi l’agneau encore jamais tondu, auprès de celui qui connaît la vie. Mais même s’il se calme parce qu’il sait que, certes tu seras un agneau, mais aussi un aigle, et si cet homme habile veut te mettre à terre, sur le sol boueux, le sol du bon sens humain, toi, d’un coup d’aile, tu sauras te libérer et ne vouloir que l’azur et le soleil.
Dans ce but, je te prie d'être – en restant tel que tu es – l’ami de ce nouveau disciple que Simon-Pierre et d’autres n’aimeront guère, pour faire passer en lui ton cœur…
– Oh ! Maître, mais n’y suffis-tu pas ?
– Moi, je suis le Maître auquel il ne dira pas tout. Tu es le condisciple, beaucoup plus jeune, à qui il est plus facile de s’ouvrir. Je ne te dis pas de me répéter ses paroles. Je hais les espions et les délateurs, mais je te demande, Jean, de l’évangéliser par ta foi et ta charité, par ta pureté. C’est une terre que souillent des eaux stagnantes. Il faut que le soleil de l’amour l’assainisse, que l’honnêteté des pensées, des désirs et des actes la purifie, enfin que la foi la cultive. Tu peux le faire. »
"Si tu crois que je le puisse... Oh ! oui. Si Tu me dis que je peux le faire, je le ferai. Par amour pour Toi."
"Merci, Jean."
"Maître, tu as parlé de Simon Pierre, et il me revient à l'esprit ce que je devais te dire d'abord. Mais la joie de t'entendre me l’a fait oublier la pensée. De retour à Capharnaüm depuis la Pentecôte, nous avons tout de suite trouvé la somme habituelle de cet inconnu. L'enfant l'avait portée à ma Mère. Je l'ai donnée à Pierre et lui me l'a rendue en me disant d'y puiser un peu pour le retour et le séjour à Docco. Il m'avait dit de t'apporter le reste pour tes possibles besoins... parce que Pierre pensait qu'ici tout ne serait pas confortable... mais Toi, tu dis le contraire... Je n'ai pris que deux deniers pour deux pauvres rencontrés près d'Éphraïm Pour le reste j'ai vécu avec ce que m'avait donné ma mère et ce que m'ont donné de braves gens auxquels j'avais annoncé ton Nom. Voici la bourse."
"Je la distribuerai demain aux pauvres. Ainsi Judas apprendra nos habitudes."
"Ton cousin Jude est venu ? Comment a-t-il fait pour être si rapide ? Il était à Nazareth et ne m'a pas parlé de partir ..."
"Non. Judas, c'est le nouveau disciple. Il est de Kérioth, mais tu l'as vu à Pâques, ici, le soir de la guérison de Simon. Il était avec Thomas."
"Ah ! c'est lui ?" Jean est un peu interdit
"C'est lui. Et Thomas que fait-il ?"
"Il a obéi à ton ordre en se séparant de Simon le Cananéen et en allant le long de la mer à la rencontre de Philippe et Barthélemy."
"Oui, je veux que vous vous aimiez sans préférences, en vous aidant réciproquement, en vous faisant l'un à l'autre bon visage. Personne n'est parfait, Jean. Ni les jeunes, ni les vieux. Mais avec de la bonne volonté, vous atteindrez la perfection et ce qui vous manquera, je le mettrai en vous. Vous êtes comme les fils d'une famille sainte. Il y a en elle bien des caractères différents. L'un est rude, l'autre doux, l'un est courageux, l'autre timide, l'un impulsif, l'autre réservé. Si vous étiez tous pareils, il y en aurait un qui s'imposerait par la force, et tous les autres en seraient amoindris. Ainsi, au contraire, vous formez une union parfaite, parce que vous vous complétez les uns les autres. L'amour vous unit, doit vous unir, pour la cause de Dieu."
"Et pour Toi, Jésus."
"D'abord la cause de Dieu, et puis l'amour pour son Christ."
"Qu'est-ce que je suis, moi, dans notre famille ?"
"Tu es la paix aimante du Christ de Dieu.
Es-tu fatigué, Jean ? Veux-tu rentrer ? Moi, je reste à prier."
"Je reste aussi à prier avec Toi."
"Eh ! bien reste."
Jésus dit des psaumes et Jean s'y associe, mais sa voix s’éteint et l'apôtre reste endormi, la tête sur le sein de Jésus qui sourit et étend son manteau sur les épaules du dormeur et puis continue sûrement à prier mentalement. Sur ce, la vision prend fin.
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Jésus dit ensuite :
"Encore un parallèle entre Jean et un autre disciple.
Parallèle d'où ressort plus claire la figure de mon préféré. Lui est celui qui se dépouille même de sa façon de penser et de juger pour être le "disciple". C'est celui qui se donne sans vouloir rien retenir de sa personnalité, de celle qu'il avait avant son élection, pas même une molécule. Judas est celui qui ne veut pas se dépouiller de lui-même. Et c'est donc une donation irréelle que la sienne. Il porte avec lui son moi que rend malade l'orgueil, la sensualité, la cupidité. Il garde sa façon de penser. Il neutralise ainsi les effets de la donation et de la grâce.
// Judas : c'est le type de tous les apôtres ratés. Et il y en a tant !
Jean : c'est le type de ceux qui se font hostie pour mon amour. Ton modèle. //
Moi et ma Mère nous sommes les hosties par excellence. Nous rejoindre est difficile, impossible même, parce que notre sacrifice fut d'une âpreté totale. Mais, mon Jean ! C'est l'hostie que peuvent imiter toutes les catégories de ceux qui m'aiment // : vierge, martyr, confesseur, évangélisateur, serviteur de Dieu et de la Mère de Dieu, actif et contemplatif, c'est un exemple pour tous. C'est celui qui aime.
Observe les différentes manières de raisonner. Judas examine, discute, se bute, et quand il paraît céder, il garde en réalité sa mentalité. Jean se prend pour un néant, il accepte tout, ne demande pas de raisons, et se contente de me plaire. Voilà le modèle.
Et ne t'es-tu pas sentie devenir toute paisible devant sa simple façon d'aimer ? Oh ! mon Jean ! Et mon petit Jean[1] que je veux toujours plus semblable à mon aimé. Accepte tout, en disant toujours comme l'Apôtre : "Tout ce que Tu fais est bien fait, Maître" pour mériter de t'entendre toujours dire : "Tu es mon amoureuse paix". J'ai besoin de soulagement Moi aussi, Marie. Donne-le-Moi. Mon Cœur sera ton repos."
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--->Dans ce passage, que dit Jésus à Jean ?
Dans ce but, je te prie d'être – en restant tel que tu es – l’ami de ce nouveau disciple que Simon-Pierre et d’autres n’aimeront guère, pour faire passer en lui ton cœur…
– Oh ! Maître, mais n’y suffis-tu pas ?
– Moi, je suis le Maître auquel il ne dira pas tout. Tu es le condisciple, beaucoup plus jeune, à qui il est plus facile de s’ouvrir. Je ne te dis pas de me répéter ses paroles. Je hais les espions et les délateurs, mais je te demande, Jean, de l’évangéliser par ta foi et ta charité, par ta pureté. C’est une terre que souillent des eaux stagnantes. Il faut que le soleil de l’amour l’assainisse, que l’honnêteté des pensées, des désirs et des actes la purifie, enfin que la foi la cultive. Tu peux le faire. »
---> C’est donc bien tout l’inverse de ce que DGC voudrait nous faire croire : dans l’EMV, Jésus ne se laisse guider que par l’Amour qu’Il porte à son pauvre apôtre Judas. Ce n'est seulement qu'à postériori qu'Il le voit comme ce qu'il fut : un apôtre raté.
---> Par ailleurs, commettre le Déicide et se suicider ensuite dans le plus complet désespoir plutôt que de devenir une des douze colonnes de l'Eglise du Christ : oui, c'est bel et bien être un "apôtre raté", le prototype de tous ceux qui suivront hélas cette voie..
---> A moins peut-être que DGC considère que Judas ne fit en réalité que jouer son rôle spécifique, ni plus ni moins que les autres ? Mais alors, pour quelle raison le Christ l'aurait-il traité de "démon" ?
---> N'importe quel chrétien peut lui-aussi manquer le but de sa vocation : il y a des chrétiens, et même des prêtres en enfer. Nous le savons par des révélations véridiques : par exemple, celle de l’abbé Verdi Garandieu, démon humain condamné à l'enfer éternel, prêtre du diocèse de Tarbe au XVIIè siècle ; et celle de Fatima, où les trois petits bergers virent tomber les âmes en enfer comme tombe la neige en hiver.
---> Pour l'auteur, c'est donc un flop.
---> Oui, chers lecteurs, la très grave erreur de l'Eglise catholique romaine, c'est d'avoir osé canoniser les saints, et de les donner en exemple à tous les croyants, ayant besoin de modèles plus proches d’eux, plus imitables que ne le sont pour eux le Christ et sa Mère, qui restent malgré tout nos Modèles suprêmes.
---> Dire que DGC n’a pas encore fini de nous surprendre par ses illusions n'est qu'un simple euphémisme.
---> Dans le volet suivant, il va trouver du narcissisme dans l'amour parfait de Jésus pour Jean, Lazare et pour les petits enfants.
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