Satan s'incarnant en Judas : une contradiction avec les Evangiles ? - Le "Jésus de l'EMV" serait-il passionnel et victimal face à Judas ?
"Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." ( Matthieu 7,15 )

---> Nous allons bien au contraire découvrir dans ce volet combien Jésus est royal et seigneurial face à Judas, tout en se montrant jusqu'à la plus extrême limite son Sauveur, même si ce fut en vain...
--->Et nous allons voir comment DGC, pour tenter de prouver que l'œuvre de Maria Valtorta n'a rien de surnaturel, doit lui-même en arriver à un niveau quasi surnaturel de mauvaise foi.
DGC :
"Nous avons montré ailleurs quelle doctrine Maria Valtorta avait forgé au sujet de Judas, incarnation même de Satan."
---> Parlons-en de cette fameuse soi-disant « doctrine forgée par Maria Valtorta » que DGC prétendrait dénoncer : comme à l’accoutumée, cela va se révéler particulièrement édifiant.
---> Voyons donc ce qu’il en dit dans son article « Évaluation de trois éléments de doctrine » :
"De nombreux épisodes de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé concernent Judas. La dernière des sept raisons invoquées par « Jésus » à la dictée de l’œuvre est précisément de faire connaître la personnalité de Judas et les événements qui le concernent. C’est « la leçon que vous devez particulièrement retenir, car ce sera celle qui vous sera la plus utile dans votre ministère de maîtres spirituels et de directeurs d’âmes » (X, 38, 302)"
---> Effectivement : vu que Judas est l’archétype même du disciple ayant abandonné le bon chemin au fur et à mesure de son évolution, étudier comment Jésus s’y prend pour essayer de le redresser et de le ramener à l’Amour est bien ce qu’il y a de plus instructif en matière de direction d’âme.
---> Alors que le directeur spirituel n’a que peu d’efforts à fournir pour diriger les bons éléments vers le Bien, c’est face aux cas les plus difficiles que toute l’étendue de sa science se révèle au grand jour. Ce que dit là le Christ est donc d’une remarquable cohérence.
"D’un point de vue littéraire, le personnage de Judas se prête aux inventions romanesques (on en connaît de nombreuses, des plus anciennes dans la doctrine des caïnites, aux plus récentes – l’Évangile selon Pilate d’Éric-Emmanuel Schmitt) où le personnage fantasmé de Judas sert à de nouveaux épisodes de l’histoire du Christ et les réinterprète radicalement. C’est le cas ici, mais présenté non comme un roman qui donne corps à une hypothèse, si invraisemblable soit-elle, mais comme une révélation divine sur la vérité des faits."
1 ) Tout d’abord : les multiples inventions romanesques qui existent n’empêchent pas du tout que Dieu puisse à son tour donner au monde par une révélation privée le véritable éclairage sur cette question importante , afin de dissiper la confusion dans les esprits, engendrée par cette multitude d’avis erronés.
2 ) Ensuite : l’argument de DGC est frelaté, et pourquoi ?
---> Premièrement parce qu’il omet volontairement de signaler que plusieurs authentiques révélations du Ciel nous avaient déjà parlé de Judas par le passé, quoi que l’Église n’oblige pas à y croire : ces récits ne sont pas du tout des romans fruits de l’imagination. Citons ceux de la vénérable Maria d’Agreda (1602-1665), et ceux de la bienheureuse Anne Catherine Emmerich ( 1774-1824).
---> Ces messagères du Ciel n’ont fait que rapporter scrupuleusement leurs visions ( avec cependant beaucoup de déperditions dans les deux cas, dues aux circonstances défavorables ). Les écrits de Maria Valtorta qui, eux, n’ont souffert d’aucune déperdition, sont comme les deux précédemment cités tellement en tout point conformes à la foi catholique que cela en est surnaturel, et ne peut en aucun cas s’expliquer par les capacités extrêmement faibles de celle qui nous les a transmis.
---> Cette incroyable omission ne montre-t-elle pas que DGC, connaissant bien l’existence des révélations privées, les exècre, car elles lui rappellent la pseudo « imposture mystique » de Clémence Ledoux, dont il aurait eu soi-disant à souffrir, avant que son mentor Joachim Boufflet ne l’en « libère » ?
3 ) D’une manière à peine voilée, DGC voudrait mettre en parallèle l’EMV avec la pensée des caïnites, et également avec le récemment ouvrage d’Éric-Emmanuel Schmitt, « l’Évangile selon Pilate ».
---> Or que disent ces deux sources sur Judas ?
- Les caïnites.
---> Cette secte gnostique et antinomiste paléochrétienne du IIè siècle avait une réelle admiration pour Caïn ( d’où son nom ), car celui-ci s’opposait au « dieu mauvais de l’Ancien Testament » ( ???), ainsi que pour Judas Iscariote, qui était pour eux, non pas le traître le plus coupable de toute l’histoire de l’humanité, mais bien au contraire : le seul vrai connaisseur du Christ, celui qui Lui avait permis de passer dans une condition meilleure, favorisant ainsi l’accomplissement de sa Mission. Il aurait été choisi par Jésus pour Lui rendre le service de Le livrer, et aurait été en fait son disciple le plus proche, le plus hautement « initié », en un mot : le meilleur. Ces personnages sectaires avaient la même admiration pour les pires divinités de la mythologie romaine et grecque.
---> Le problème : c’est qu’il n’y a pas le moindre élément de comparaison possible entre l’avis complètement hérétique des caïnites sur Judas, et la description limpide et précise que fait Maria Valtorta de la progressive déchéance du malheureux apôtre, en pleine conformité avec la doctrine catholique.
- « L’Évangile selon Pilate », ouvrage paru en 2000, seconde œuvre de M. Éric-Emmanuel Schmitt, dramaturge, nouvelliste, romancier, réalisateur et comédien franco-belge.
---> Son exposé, beaucoup moins irrationnel et chimérique que celui des caïnites, n’en demeure pas moins gravement irrecevable sur le plan théologique.
---> On notera cependant que EES a forcément trouvé son inspiration de base dans les écrits de Maria d’Agreda, dans ceux de Anne-Catherine Emmerich et/ou dans ceux de Maria Valtorta, puisqu’il en reprend absolument tous les codes : la complexité du personnage de Judas, ses conflits internes qui le poussent à la trahison, sa foi en Jésus, même erronée, qui le pousse à transmettre son message, son incompréhension de la véritable mission du Christ qui le conduisent à des actions désastreuses, son désespoir final etc… Tout cela n’est commun qu’aux trois messagères du Ciel, et le peu que les Évangiles nous exposent de ce sombre personnage plein d’ambivalences ne peut pas nous laisser croire autre chose à son sujet.
---> Mais deux éléments font taches sur l’ensemble :
- Premièrement :
---> EES, pas encore converti lors de la rédaction de son ouvrage, entend nous faire relire la Passion du Christ du point de vue de Judas, qu'il fait s’expliquer et se justifier lui-même sur le déroulement des faits, sur ses égarements, ses choix, ses états d’âme etc.
---> Or le point de vue de Judas est parfaitement irrecevable, vue qu'il est l’homme pour qui le non-être aurait été préférable ( Matt 26,24 ) : c’est dire à quel point son avis ne peut être en aucun cas pris en compte. On ne peut pas d’avantage écouter Judas que Satan, car ce serait un complet non-sens de prêter l’oreille à la haine et au mensonge à l’état pur.
Deuxièmement :
---> EES va jusqu'à envisager la possibilité de la rédemption de Judas, qui ne serait peut-être selon lui que le maillon nécessaire à l’accomplissement du salut du monde par la Croix du Christ : ainsi, comment Dieu pourrait-Il le condamner alors qui s'est montré si utile ?
---> Or cette thèse, qui n’arrive pas à faire la distinction entre l’accomplissement nécessaire des Écritures d’avec la liberté de Judas qui culmina, non pas dans le repentir et le pardon reçu, mais dans le refus obstiné de croire à la Miséricorde et finalement dans son suicide, est une négation directe de la véracité des Paroles de notre Seigneur, certifiant que Judas était un démon, et qu’"il aurait mieux valu pour lui de ne pas naître", ce qui ne peut correspondre qu’à l’affirmation de sa damnation éternelle. En effet, si Judas n'était pas aujourd'hui damné pour l'éternité, alors le fait qu'il ait existé serait un bien objectif, et par conséquent : la Parole du Christ serait fausse !
---> Là encore : aucun point de comparaison avec ce qu’expose l’EMV en pleine conformité avec la foi catholique, fondée sur les Évangiles et la Tradition apostolique.
---> Tenter donc de disqualifier l’œuvre de Maria Valtorta, dépourvue de toute erreur théologique, en invoquant contre elle l’exemple des caïnites ou de « l’évangile selon Pilate » d’Éric Emmanuel Schmitt, c’est aussi prodigieusement « pertinent » que de prétendre disqualifier les Évangiles, simplement en signalant l’existence des mythologies grecques et romaines : cela n'a aucun sens logique, et c’est précisément ce que fait DGC, sans broncher d’un cil.
---> On tremble à l’idée qu’un juge d’instruction puisse comme l'auteur vous déclarer coupable d'un meurtre, simplement parce qu’il connaît l’existence d’un tueur en série, n’ayant strictement rien à voir avec vous. Or ici, nous en sommes exactement à ce niveau d’accusation… C’est effarant.
"Relevons d’abord quelques traits psychologiques qui caractérisent le personnage. Judas ne cesse d’être représenté de manière caricaturale, élégant, fourbe, riant, ricanant, avec ironie, mépris (VIII, 27, 225-227) ou même plus explicitement avec « un sourire de serpent » (VIII, 40, 348), si bien que Jésus doit le reprendre : « Oh ! ne ricane pas ainsi sataniquement, mon ami. » (VIII, 43, 374) Judas, souvent critique au milieu de l’unanimité du groupe des Apôtres, ressemble aux modernistes qui doutent des réalités de foi ou des pieuses traditions. Malgré cela, « Jésus » entretient avec lui une relation passionnelle faite d’amour et d’angoisses."
1 . Décrire quelqu'un comme étant élégant, fourbe, riant, ricanant, avec ironie, mépris, avec « un sourire de serpent » ( une simple image, et non pas une caricature ), peut tout simplement correspondre à la vérité : ce n'est alors comme ici qu'une description fine et réaliste, et concernant le Judas connu des Évangiles, c'est plutôt criant de vérité.
De même : affirmer que DGC tombe continuellement dans une caricature de l'Oeuvre qu'il dénonce à tort, n'est pas le caricaturer lui-même, mais bien plutôt décrire avec exactitude ce qu'il fait.
2 . Notons que « avoir un sourire de serpent » correspond très bien à l’hypocrisie assassine des pharisiens, qui était selon le Christ des « fils de Satan » ( Jean 8,44 ). Comment donc cela ne correspondrait-il pas au plus haut point à Judas, qui était « un démon » ? ( Jean 6,70 ) Non seulement donc ce n’est pas caricatural de parler ainsi de lui, mais c’est l’Évangile qui le confirme.
3 . Jésus reprend son disciple : peut-être que pour DGC, Il aurait du au contraire l’encourager dans cette voie, et le donner en modèle aux autres ? D’autre part, en cet endroit du récit, Judas est déjà arrivé au point de non retour, étant devenu une horrible incarnation de Satan, que Jésus doit supporter non sans un profond dégoût. Tout ce qu'Il peut encore lui demander est de garder une certaine discrétion extérieure sur le mal qui le ronge.
4 . Aimer quelqu’un de sa famille, jusqu’à en être angoissé pour son sort qui s’annonce mauvais, c’est donc cela que DGC appelle dans son jargon psychologisant hautain et méprisant : « un amour passionnel et victimal » ? N’est-ce pas plutôt la caractéristique du vrai bon pasteur de chercher, angoissé, sa brebis perdue qu’il ne cesse d’aimer, malgré qu’elle lui ait désobéi ?
5 . Mais ce n’est pas encore le plus fort de cet article : « malgré cela »… « malgré que Judas soit si mauvais, qu’il doute etc »… DGC critique donc le fait que Jésus l’aime à ce point « malgré cela » !...
---> En fait, selon l’auteur, Jésus aurait dû, devant l’évidente déchéance morale de son apôtre indigne, le flanquer à la porte à grands coups de pieds dans le fondement, et cesser de l’aimer, mettant ainsi en pratique la parole : « Tu haïras ton ennemi » ( Lévitique 19,17 ) !?
---> Peut-être DGC fait-il référence à sa propre pratique de cette sentence à l’égard de ceux de ses élèves séminaristes qui n’ont pas l’heur de lui plaire, qui sait ? En tout cas, il est plus que curieux qu’il essaie ainsi d’y conformer le Christ, Lui qui prêche pourtant sur tous les tons l’amour des ennemis ( Matt 5,43 ).
"C’est dans sa ville (Kériot) que « Jésus » aurait décidé d’inaugurer la prédication apostolique, donnant à Judas le rôle de premier prédicateur et organisateur de la mission."
---> La raison en est : Jésus pense que Judas s'intégrera plus facilement dans le groupe des apôtres s'il se sent valorisé, s'il pense qu'il rend service.
---> Il est pourtant clair - et je précise que c'est de l'ironie de ma part - que pour quelqu’un en grande difficulté comme Judas, en manque d’estime de soi-même et des autres, n'arrivant pas à s'intégrer au groupe, se trompant sur tout et en particulier sur la vraie nature de la Mission de son Maître, la seule solution aurait été de le tenir à l’écart dans un coin sombre, afin qu’il ne gêne personne, au lieu de le valoriser comme ceci, lui donnant le premier rôle au moment opportun afin que la douceur de l’Amour, plutôt que la violence du mépris, provoque si possible en lui la conversion du coeur !
---> Plus sérieusement, Saint Paul ne dit-il pas lui-même en prenant la comparaison du corps : « Dieu accorde plus d’honneur aux parties qui en sont dépourvues » ?
« (…) Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ; celles qui sont moins décentes, nous les traitons plus décemment ; pour celles qui sont décentes, ce n’est pas nécessaire. Mais en organisant le corps, Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu. Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. »
( 1 Cor 12, 22-27 )
"Judas est sujet à de fréquents retournements, luttant en lui-même contre ses tendances peccamineuses, renonçant plusieurs fois à ses projets et abdiquant devant « Jésus » dans des épisodes toujours lourds d’émotions contradictoires."
---> Saluons ici l’incroyable effort de DGC, qui parvient à résumer en quelques mots ce qui fait l’objet de longs chapitres dans l’œuvre. Rappelons-lui cependant que pouvoir résumer un texte comme il le fait ici ne constitue pas un motif suffisant pour le prendre en défaut. Et surtout lorsqu’on y découvre un Judas ressemblant en tout point à celui des Évangiles canoniques.
"Qui est vraiment Judas ? Pourquoi agit-il de la sorte ? La doctrine évolue au fil de l’œuvre. Satan prophétise lui-même qu’il va posséder Judas par la voix d’un démoniaque (VI, 111, 215)."
1 . C’est Judas lui-même qui évolue au fil des trois années, et non la doctrine que l’EMV est sensé avoir forgée à son propos : ainsi, d’un homme déjà profondément délabré par le péché, spécialement d’orgueil, et après des évolutions diverses et parfois positives grâce aux efforts extraordinaires et constants de Jésus, il va considérablement se renforcer dans le mal, et tomber par son consentement dans un état de possession satanique toujours plus profonde, qui l’amènera tellement sous le pouvoir de Satan, que celui-ci pourra pleinement annihiler sa volonté, au point d’en faire sa chose, son incarnation, son prolongement dans l'univers visible.
Mais cette incarnation de Satan en Judas ne sera en fait qu’une singerie de celle du Verbe en Jésus, avec cependant un résultat identique : l’appartenance définitive, que rien ne peut briser, la dépendance absolue au maître.
2 . Malheureusement pour l’auteur, son analyse du texte de l’EMV s’avère fausse : Satan, parlant par la bouche du fameux possédé ( « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? » Luc 4,34 ), semble indiquer ici bien plus qu’une simple possession future de Judas, qu’il qualifie d’emblée de « démon qui est parmi vous ». Lisons ce qu’il dit juste avant d’être expulsé par Jésus :
EMV 420.6 - Guérison d’un homme complètement possédé. La vocation de la femme à l’amour.
(...) (...)
"Je sors, oui, tu m'as vaincu. Mais je me vengerai. Tu me chasses, mais tu as un démon à ton côté et j'entrerai en lui pour le posséder, en l'assaillant de tout mon pouvoir. Et ce ne sera pas ton commandement qui l'arrachera à moi ( ce qui annonce donc bien plus qu'une simple possession, ndt ) En tout temps, en tout lieu, je m'engendre des fils, moi, l'auteur du Mal. Et comme Dieu s'est engendré de Lui-même, moi, voilà que je m'engendre de moi-même. Je me conçois dans le cœur de l'homme, et lui m'enfante, il enfante un nouveau Satan qui est lui-même, et j'en jubile, je jubile d'avoir une pareille descendance ! ( Par cette incarnation de lui-même en Judas, Satan parodie l'Incarnation du Verbe et s'en moque, ndt ) Toi et les hommes, vous trouverez toujours ces créatures qui m'appartiennent, qui sont autant d'autres moi-même. Je vais, ô Christ, prendre possession de mon nouveau royaume, comme tu veux, et je te laisse cette loque maltraitée par moi. En échange de celui que je te laisse, aumône que Satan te fait à Toi, Dieu, j'en prends pour moi mille et dix mille maintenant, et tu les trouveras quand Toi tu seras une loque dégoûtante de chair exposée à la risée des chiens. Dans la succession des temps j'en prendrai dix mille et cent mille pour en faire mon instrument et ton tourment. Tu crois me vaincre en levant ton Signe ? Les miens l'abattront et je vaincrai... Ah ! non, je ne te vaincs pas ! Mais je te torture en Toi et dans les tiens !..."
(...)
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---> Satan ne projette pas ici de posséder Judas d’une simple possession ordinaire ( dont il souffre déjà ), mais de telle sorte que « le commandement de Jésus ne pourra pas l’en arracher », ce qui indique que cette union de Satan avec Judas rendra le second semblable à l’incarnation du premier, tant elle sera forte et définitive.