L'âme de Marie préexistait-elle de toute éternité, selon Maria Valtorta ?
« Puisque Satan poussera éternellement ses cris, voilà qu’une voix de femme chantera pour les couvrir. » « Quand? » « En vérité sa voix est déjà descendue des cieux où elle chantait éternellement son alléluia. » (VI, 111, 219)
---> Cette micro citation est tirée d'un sermon de Jésus, faisant suite à la guérison d'un homme complètement possédé par Satan, dont voici le récit, terrible et saisissant :
EMV 420.3 - Guérison d’un homme complètement possédé. La vocation de la femme à l’amour.
(...) (…)
( le possédé ) "Va-t-en ! Va-t-en ! Recule ou je te tue !"
"Voilà le possédé qui nous a vus ! Moi, je m'en vais."
"Et moi, aussi."
"Et moi, je vous suis."
"Ne craignez rien. Restez et voyez."
Jésus montre tant d'assurance que les hommes... courageux obéissent. Pourtant, ils se mettent derrière Jésus. Les disciples aussi restent en arrière. Jésus s'avance seul et solennel comme s'il ne voyait et n'entendait rien.
"Va-t-en !"
Le cri est déchirant : il participe du grondement et du hurlement. Il paraît impossible qu'il puisse sortir d'une gorge humaine.
"Va-t-en ! En arrière ! Je te tue ! Pourquoi me poursuis-tu ? Je ne veux pas te voir !"
Le possédé bondit, complètement nu, brun, avec la barbe et les cheveux longs et ébouriffés. Les mèches noires et hirsutes remplies de feuilles sèches et de poussière, retombent sur ses yeux torves, injectés de sang, qui roulent dans leurs orbites, jusque sur la bouche ouverte dans ses cris et ses éclats de rire de fou, qui semblent un cauchemar, sur la bouche qui écume et saigne car le forcené la frappe avec une pierre pointue et il dit :
"Pourquoi je ne peux pas te tuer ? Qui lie ma force ? Toi ? Toi ?"
Jésus le regarde et avance.
Le fou se roule sur le sol, il se mord, écume encore davantage, se frappe avec son caillou, se redresse, pointe son index vers Jésus qu'il fixe bouleversé et il dit :
"Écoutez ! Écoutez ! Celui qui vient, c'est..."
"Tais-toi, démon de l'homme ! Je te le commande."
"Non ! Non ! Non ! Je ne me tais pas, non, je ne me tais pas. Qu'y a-t-il entre nous et Toi ? Pourquoi ne nous traites-tu pas bien ? Il ne t'a pas suffi de nous avoir confinés dans le royaume de l'enfer ? Il ne te suffit pas de venir, d'être venu pour nous arracher l'homme ? Pourquoi nous repousses-tu là-bas ? Laisse-nous habiter dans nos proies ! Toi, grand et puissant, passe et conquiers, si tu le peux, mais laisse-nous jouir et nuire. C'est pour cela que nous existons. Oh ! mau... Non ! Je ne peux pas le dire ! Ne te le fais pas dire ! Ne te le fais pas dire ! Je ne puis te maudire ! Je te hais ! Je te persécute ! Je t'attends pour te torturer ! Je te hais, Toi et Celui de qui tu procèdes, et je hais Celui qui est votre Esprit. L'Amour, je le hais, moi qui suis la Haine ! Je veux te maudire ! Je veux te tuer ! Mais je ne peux pas. Je ne peux pas ! Je ne peux pas encore ! Mais je t'attends, ô Christ, je t'attends. Je te verrai mort ! Oh, heure de joie ! Non ! Pas de joie ! Toi, mort ? Non, pas mort. Et moi vaincu ! Vaincu ! Toujours vaincu !... Ah !!!..."
Le paroxysme est à son comble.
Jésus s'avance vers le possédé en le tenant sous le rayonnement de ses yeux magnétiques. Il est tout seul, maintenant, Jésus. Les apôtres et le peuple sont restés en arrière; celui-ci derrière les apôtres et les apôtres à une trentaine de mètres au moins de Jésus.
Des habitants du village, qui paraît très peuplé et qui me paraît aussi riche, sont sortis, attirés par les cris, et ils regardent la scène, tout prêts eux aussi à s'enfuir comme l'autre groupe. Voici la disposition de la scène : au centre le possédé et Jésus, à quelques mètres désormais l'un de l'autre; en arrière de Jésus, à gauche, les apôtres et des gens du peuple; à droite, derrière le possédé, les citadins.
Jésus, après lui avoir commandé de se taire, n'a plus parlé. Il fixe seulement le possédé. Mais maintenant Jésus s'arrête et lève les bras, les tend vers le possédé, il va parler. Les cris deviennent vraiment infernaux. Le possédé se contorsionne, saute à droite, à gauche, en l'air. Il semble qu'il veuille ou s'enfuir ou s'élancer, mais il ne le peut. Il est cloué là et, en dehors de son continuel tortillement, aucun mouvement ne lui est permis.
Quand Jésus tend les bras, les mains tendues comme s'il faisait un serment, le fou crie plus fort et après avoir fait tant d'imprécations, ri et blasphémé, il se met à pleurer et à supplier.
"À l'enfer, non ! Non, pas à l'enfer ! Ne m'y envoie pas ! Elle est horrible ma vie même ici, dans cette prison d'homme, car je voudrais parcourir le monde et mettre en pièces tes créatures. Mais là, là, là !... Non ! Non ! Non ! Laisse-moi dehors !..."
"Sors de lui. Je te le commande."
"Non !"
"Sors !"
"Non !"
"Sors !"
"Non !"
"Au nom du Dieu vrai, sors !"
"Oh ! Pourquoi tu me vaincs ? Mais je ne sors pas, non. Tu es le Christ, Fils de Dieu, mais moi je suis..."
"Qui es-tu ?"
"Je suis Belzébuth, je suis Belzébuth, le maître du monde, et je ne me soumets pas. Je te défie, ô Christ !"
Le possédé s'immobilise tout à coup, raide, presque hiératique, et il fixe Jésus de ses yeux phosphorescents, remuant à peine les lèvres pour prononcer des paroles inintelligibles, les mains vers les épaules et les coudes pliés, il fait de légers mouvements.
Jésus aussi s'est arrêté; maintenant, les bras croisés sur la poitrine, il le fixe. Jésus aussi remue à peine les lèvres, mais je n'entends pas de paroles.
Les spectateurs attendent, mais ils ne sont pas tous du même avis:
"Il n'y arrive pas !"
"Si, maintenant le Christ y arrive."
"Non, c'est l'autre qui a le dessus."
"Il est vraiment fort."
"Oui."
"Non."
Jésus desserre ses bras. Son visage est un éclat impérieux. Sa voix est un tonnerre.
"Sors. Pour la dernière fois, sors, ô Satan ! C'est Moi qui commande !"
"Aaaaah !"
(c'est le cri prolongé d'un déchirement infini. Plus que celui de quelqu'un que l'on transperce lentement d'une épée). Et puis le cri se transforme en paroles :
"Je sors, oui, tu m'as vaincu. Mais je me vengerai. Tu me chasses, mais tu as un démon à ton côté et j'entrerai en lui pour le posséder, en l'assaillant de tout mon pouvoir. Et ce ne sera pas ton commandement qui l'arrachera à moi. En tout temps, en tout lieu, je m'engendre des fils, moi, l'auteur du Mal. Et comme Dieu s'est engendré de Lui-même, moi, voilà que je m'engendre de moi-même. Je me conçois dans le cœur de l'homme, et lui m'enfante, il enfante un nouveau Satan qui est lui-même, et j'en jubile, je jubile d'avoir une pareille descendance ! Toi et les hommes, vous trouverez toujours ces créatures qui m'appartiennent, qui sont autant d'autres moi-même. Je vais, ô Christ, prendre possession de mon nouveau royaume, comme tu veux, et je te laisse cette loque maltraitée par moi. En échange de celui que je te laisse, aumône que Satan te fait à Toi, Dieu, j'en prends pour moi mille et dix mille maintenant, et tu les trouveras quand Toi tu seras une loque dégoûtante de chair exposée à la risée des chiens. Dans la succession des temps j'en prendrai dix mille et cent mille pour en faire mon instrument et ton tourment. Tu crois me vaincre en levant ton Signe ? Les miens l'abattront et je vaincrai... Ah ! non, je ne te vaincs pas ! Mais je te torture en Toi et dans les tiens !..."
On entend un fracas comme un coup de foudre mais il n'y a pas de lueur d'éclair ni de grondement de tonnerre, seulement un éclatement sec et déchirant et, alors que le possédé tombe comme mort sur le sol et y reste, près des disciples un gros tronc tombe à terre, comme si à environ un mètre du sol il avait été scié par une scie foudroyante. Le groupe apostolique a juste le temps de s'écarter, puis les gens du peuple s'enfuient de tous côtés.
Mais Jésus, qui s'est penché sur l'homme jeté à terre et l'a pris par la main se retourne, restant ainsi penché et avec la main de l'homme délivré dans la sienne, il dit :
"Venez. Ne craignez rien !"
Les gens s'approchent, craintifs.
"Il est guéri. Apportez un vêtement."
Quelqu'un part en courant.
L'homme revient à lui tout doucement. Il ouvre les yeux et rencontre le regard de Jésus. Il se met assis. Avec sa main libre, il s'essuie la sueur, le sang et la bave, il rejette en arrière ses cheveux, se regarde, se voit nu devant tant de gens et il a honte de lui. Il se recroqueville sur lui-même et demande :
"Qu'est-ce qu'il y a ? Qui es-tu ? Pourquoi suis-je ici, nu ?"
"Rien, ami. Maintenant, on va t'apporter des vêtements et tu vas retourner à ta maison.
(...)
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---> Suit les retrouvailles de l'homme et de sa mère en larmes, éperdue de gratitude, l'attaque perfide de quelques pharisiens traitant Jésus de "Père des démons" car ceux-ci Lui obéissent ; enfin, un enseignement de Jésus sur les différentes possessions, expliquant pourquoi celle-ci nécessita une lutte particulièrement dure pour en venir à bout.
---> À Judas qui Lui fait une objection en rappelant la possession de Marie de Magdala, ainsi qu'aux questions de ses autres apôtres, Jésus répond magnifiquement sur le sujet de la femme, et enfin de sa très sainte Mère :
EMV 420.10
( En rouge entre les // : la citation de DGC )
(...) (…)
"Pourquoi, Maître, nous voyons que beaucoup de femmes sont prises par le démon et, on peut le dire, par ce démon?"
"Tu vois, Matthieu, la femme n'est pas pareille à l'homme dans sa formation et dans ses réactions à la faute d'origine. L'homme a d'autres buts pour ses désirs plus ou moins bons. La femme a un but : l'amour. L'homme a une autre formation. La femme a celle-là : sensible, encore plus parfaite parce qu'elle est destinée à engendrer. Tu sais que toute perfection produit une augmentation de sensibilité. Une ouïe parfaite entend ce qui échappe à une oreille moins parfaite et en jouit. Il en est ainsi de l’œil, ainsi du palais et de l'odorat.
La femme devait être la douceur de Dieu sur la Terre, elle devait être l'amour, l'incarnation de ce feu qui meut Celui qui est, la manifestation, le témoignage de cet amour. Dieu l'avait par conséquent douée d'un esprit suréminement sensible pour que, devant être mère un jour, elle sût et pût ouvrir à ses enfants les yeux du cœur à l'amour de Dieu et de leurs semblables, de même que l'homme aurait ouvert à ses enfants les yeux de l'intelligence pour comprendre et agir.
Réfléchis au commandement que Dieu se donna à Lui-même : "Faisons à Adam une compagne". Dieu-Bonté ne pouvait que vouloir faire une bonne compagne à Adam. Qui est bon, aime. La compagne d'Adam devait donc être assez capable d'aimer pour finir de rendre bienheureux le jour de l'homme dans l'heureux Jardin. Elle devait être assez capable pour être seconde, collaboratrice et remplaçante de Dieu dans l'amour de l'homme, sa créature, de façon que même aux heures où la Divinité ne se manifestait pas à sa créature avec sa voix d'amour, l'homme ne se sentît pas malheureux par manque d'amour.
Satan connaissait cette perfection. Satan sait tant de choses. C'est lui qui parle par les lèvres des pythons en disant des mensonges mêlés à des vérités. Et ces vérités que lui hait parce qu'il est Mensonge, il les dit seulement - retenez-le bien, vous tous et vous qui viendrez plus tard - pour vous séduire par la chimère que ce n'est pas la Ténèbre qui parle, mais la Lumière. Satan, rusé, sournois et cruel, s'est insinué dans cette perfection et y a mordu et y a laissé son poison. La perfection de la femme en amour est ainsi devenue pour Satan un instrument pour dominer la femme et l'homme, et propager le mal..."
"Mais nos mères, alors ?"
"Jean, tu crains pour elles ? Toutes les femmes ne sont pas des instruments pour Satan. Parfaites dans le sentiment, elles sont toujours excessives dans l'action : anges si elles veulent appartenir à Dieu, démons si elles veulent appartenir à Satan. Les femmes saintes - et ta mère est de celles-là - veulent appartenir à Dieu, et elles sont des anges."
"Ne te semble-t-elle pas injuste, Maître, la punition pour la femme ? L'homme aussi a péché."
"Et la récompense, alors ? Il est dit que c'est par la Femme que le Bien reviendra dans le monde et que Satan sera vaincu."
"Ne jugez jamais les œuvres de Dieu. Cela pour commencer. Mais pensez que, comme c'est par la femme que le Mal est entré, il est juste que ce soit par la Femme que le Bien entre dans le monde. Il s'agit d'anéantir une page écrite par Satan, et ce seront les larmes d'une Femme qui le feront. // Et puisque Satan poussera éternellement ses cris, voilà qu'une voix de Femme chantera pour les couvrir." //
"Quand ?"
// « En vérité je vous dis que sa voix est déjà descendue des Cieux où elle chantait éternellement son alléluia." //
"Elle sera plus grande que Judith ?"
"Plus grande que toute femme."
"Que fera-t-elle ? Que fera-t-elle donc ?"
"Elle renversera Ève dans son triple péché. Obéissance absolue. Pureté absolue. Humilité absolue. C'est sur cela qu'elle se dressera, reine et victorieuse..."
"Mais, n'est-ce pas ta Mère, Jésus, la plus grande pour t'avoir engendré ?"
"Grand est celui qui fait la volonté de Dieu, et c'est pour cela que Marie est grande. Tout autre mérite vient de Dieu, mais celui-là est tout à fait sien, et qu'elle en soit bénie."
Et tout prend fin.
Jésus dit :
"Tu as vu un "possédé" de Satan. Il y a beaucoup de réponses dans mes paroles. Pas tant pour toi que pour les autres. Serviront-elles ? Non. Elles ne serviront pas à ceux qui en ont le plus besoin. Repose avec ma paix."
(...)
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---> Du fait que Proverbes 8 soit bien une évocation prophétique de Marie encore uniquement pensée par le Père mais non moins réelle, en gestation, on comprend que son "Alléluia" se fasse entendre éternellement depuis les cieux, par un Mystère que Dieu seul connaît.
---> Et c'est on ne peut plus cohérent, car jamais Satan n'a eu le dessus sur Dieu, jamais il n'a pu réussir, même seulement par l'horreur de sa chute enlaidissant toute la création, à amoindrir un seul instant le bonheur absolu de Dieu se reposant de son oeuvre parfaite : et cette oeuvre, contrebalançant infiniment la déchéance de l'ancien archange par sa perfection, c'est Marie, que Dieu voyait, entendait, côtoyait de toute éternité dans sa Pensée transcendante, d'une manière qui nous est absolument incompréhensible.
---> Bon, il faut le dire : pour DGC c'est un flop.
"Une naissance au ciel, une étincelle immaculée préexistante qui descend sur terre – et qui ne connaît pas les lois de la croissance humaine – ... "
---> Evident faux témoignage de DGC : ce n’est pas parce que l’EMV décrit Marie toute imprégnée de la Sagesse dès la création de son âme immaculée, qu’il y est nié sa croissance humaine, qu’elle connut à bien plus forte raison que son Fils Jésus - puisqu’elle n’était pas Dieu -
" ... , une créature céleste : ce n’est pas seulement une conception dans le plan des idées, mais quelque chose qui ressemble à l’engendrement du Logos tel que le concevait Arius."
---> Sauf que nous avons déjà bien mis en évidence le fait que : si Jésus parle de sa Mère comme d'une "créature céleste", c'est exactement à la manière dont saint Louis-Marie Grignon de Montfort parle d'elle comme de la "divine Marie", sans pour autant la confondre avec une déesse.
---> C'est certainement assez difficile à l'admettre pour l'auteur : mais tout son argumentaire s'effondre et fait flop.
---> Marie en effet correspond en toute chose dans l’EMV à ce que Jésus décrit d’elle :
EMV 10.8 - Le cantique de Marie - Elle rappelait ce que son âme avait vu en Dieu (suite et fin).
« Arche véritable de la Parole de Dieu, en regardant en son sein, éternellement inviolé, Elle découvrait, tracées par le Doigt de Dieu sur son cœur immaculé, les paroles de la Science éternelle et se souvenait, comme tous les saints, de les avoir entendues lorsqu'Elle avait été engendrée avec son esprit immortel par Dieu, Père Créateur de tout ce qui a la vie. Et si Elle ne se rappelait pas tout de sa future mission, c'était pour cette raison qu'en toute perfection humaine Dieu laisse des lacunes, dues à une divine prudence qui est bonté pour sa créature en lui fournissant des occasions de mérites.
Seconde Ève, Marie a dû conquérir sa part de mérite pour être la Mère du Christ par sa fidèle, bonne volonté, que Dieu a voulue même de la part de son Christ pour en faire un Rédempteur. »
2 ) Pour donner du poids à son article bidon, DGC est prêt à nous sortir tout le catalogue des hérésies qu’il connaît pour l’appliquer faussement à l’oeuvre, et nous verrons plus loin que le docétisme n’y fait pas exception.
---> Le problème est que c’est l’auteur lui-même, et non pas l’œuvre incriminée par lui, qui apporte la matière de l’accusation, et cela finit par se voir comme le nez au milieu de la figure, un peu comme lors du procès infâme qui donna lieu à l’injuste condamnation à mort du Seigneur.
---> Heureusement, personne n’est obligé de suivre l’auteur qui, faut-il encore le rappeler, n’est pas soudainement devenu pour nous le gourou à suivre, et qui enchaîne les flops.
"Ici, c’est Marie qui est créée dans le temps – mais hors du temps humain –, première des créatures, jouant un rôle dans l’édification du cosmos et destinée à participer à sa rédemption par une incarnation. Il faut donc comprendre le titre d’« éternelle Vierge » (I,14, 62) non pas dans un sens seulement poétique et laudatif, ni comme l’indication de la virginité perpétuelle de Marie, ni comme l’évocation de son assomption dans laquelle elle demeure vivante « après le temps » . Certaines formules audacieuses rappelleront le style de saint Maximilien Kolbe. Le saint polonais, cependant, n’affirmait pas la préexistence de Marie. Il ne fait pas de doute que cette doctrine se trouve dans l’œuvre de Maria Valtorta. Et cette doctrine est nettement hérétique, portant tort, en croyant l’appuyer, à la logique même de l’incarnation divine."
---> Selon l’EMV et contrairement à ce qu’insinue ici l’auteur, Marie ne joue aucun rôle actif dans l’édification du cosmos – même si Dieu pense à elle en le créant - puisqu’elle n’existait que dans la Pensée du Père comme sa Prédestinée de très grande prédilection, et n'est somme toute qu'une "joyeuse passivité" entre les mains de Dieu.
---> Marie n’était qu’en gestation, pensée par Dieu et non pas encore créée par Lui ni en son âme, ni en son corps :
« Je vois tes futures pensées »
« Oui, ô Mère, Dieu, l'Immense, le Sublime, le Vierge, l'Incréé, était lourd de toi et il te portait comme son très doux fardeau, se réjouissant de te sentir t'agiter en Lui, en Lui donnant les sourires dont il a fait la Création ! »
« Je te regarde et je te vois telle que tu seras, O femme immaculée qui maintenant n’est qu’esprit : l’esprit en qui je me complais. »
---> Marie devait jouer un rôle dans la Rédemption aux côtés du seul Sauveur, car elle était selon Pie XII :
« l'auguste Mère de Dieu, unie de toute éternité à Jésus Christ, d'une manière mystérieuse, par "un même et unique décret" de prédestination, immaculée dans sa conception, Vierge très pure dans sa divine maternité, généreuse associée du Divin Rédempteur qui remporta un complet triomphe du péché et de ses suites(…) »
---> Saint Maximilien Kolbe dit en substance exactement la même chose que l’EMV, en une formule admirable et lapidaire : « Marie est la quasi incarnation de l’Esprit-Saint ».
---> Quasi : car malgré le fait qu’elle soit à ce point connaturelle avec le Divin, elle n’est pas Dieu. Or c’est précisément ce que dit l’œuvre, puisque Marie y est bien décrite comme une pure créature, et rien de plus.
---> Incarnation de l’Esprit-Saint : car effectivement, dès l’instant de la création de son âme, Marie reçut une telle profusion de grâce divine, que ce fut un vrai miracle - comme dit Jésus dans l’œuvre - qu’on ne la prit pas pour une divinité, tant elle était de ce fait une créature céleste.
---> Sur cette dernière affirmation, saint Maximilien Kolbe et l’EMV sont entièrement d’accord avec saint Louis Marie Grignon de Montfort : comment peut-on être la « quasi incarnation de l’Esprit-Saint », la « divine Marie », sans être une créature céleste ?
---> Marie a bien eu les pieds sur terre, et elle ne faisait qu’apprendre la Sagesse depuis l’instant de la création de son âme, comme pouvait le faire une créature humaine gratifiée par Dieu de tels dons.
---> C’est ce que nous lisons tout au long de l’œuvre.
2 ) La revanche de Dieu sur Satan est éternelle, et cette revanche anticipée porte un double Nom : Jésus et Marie.
---> Cette victoire absolue sur le mal, Dieu la fête et la célèbre depuis toute éternité, sans que jamais l’adversaire n’ait réussi à rien lui en voler, étant le Vaincu depuis toujours, sur la tête de qui Marie met son pied pour l’écraser.
---> Cette victoire éclatante fait passer Marie en premier plan depuis toute éternité dans la Pensée divine, car elle est l’archétype même des prédestinés pour lesquels a été écrit l’hymne dans Ephésiens 1.
---> Cette destinée extraordinaire, totalement exceptionnelle, provoquant même l’étonnement des anges qui s’exclament en la voyant : « Qui est celle-ci qui monte du désert comme une fumée d’encens, appuyée sur son Bien-Aimé ? », doit susciter une sainte crainte mêlée à la plus profonde admiration, chez les fidèles.
---> Marie, quoi que pure créature, vraie femme née de l’union charnelle de Anne et Joachim, est et demeure un mystère insondable que seul Dieu connaît véritablement, et même l’EMV ne nous lève pas entièrement le voile sur qui elle est.
---> Mais au vue de ce que dit la Tradition catholique, que ce soit par la voix de la liturgie ou d’écrits spirituels comme ceux de sainte Louise de Marillac qui n’ont jamais été désavoués, de la bienheureuse Marie d’Agreda, de saint Louis Marie Grignon de Montfort, de saint Maximilien Kolbe, de S.S.Pie XII, il n’y a aucune accusation d’hérésie qui puisse tenir contre la moindre formule contenue dans l’œuvre, en particulier au sujet de Marie.
---> DGC n'est donc qu'un grand méconnaisseur de la mystique catholique et des écrits des saints docteurs de l’Église – comme nous avions pu déjà nous en rendre compte dans les volets précédents -.
---> Au lieu donc de l’estocade qu’il rêvait de donner à cette œuvre inspirée par le Christ à Maria Valtorta, DGC doit donc se contenter ici ...
… de faire un flop.