L'âme de Marie préexistait-elle de toute éternité, selon Maria Valtorta ?
L'argument de DGC est le suivant : si quelqu'un pense que la Sainte Vierge Marie pourrait effectivement représenter la Sagesse comme décrit en Sg 8, alors il ferait prendre induement à la Mère de Dieu la place du Verbe Eternel, la faisant activement participer à la Création du monde par Dieu, ce qui serait une hérésie !
Outre le fait que nous en avons déjà démontré la vanité, les visions de Anna Maria Taigi balaie cet argument d'un revers de main : oui, Marie peut bien être assimilée à ce qu'en rapporte Sagesse 8.
La précognition surnaturelle d’Anna Maria Taigi (+1837)
Les perceptions sensorielles de certains saints ne sont pas les nôtres. Ainsi l’Église signale-t-elle plusieurs mystiques capables de sentir, non les odeurs corporelles mais celles de la vertu, ou du péché. Ce fut le cas d’Anna Maria Taigi, mère de famille et mystique italienne décédée le 9 juin 1837 à 68 ans. Les étonnants charismes dont elle bénéficie (guérisons, prophéties, lecture des cœurs…) seront autant de preuves manifestes de l’existence de Dieu apportées aux incroyants.
Les raisons d'y croire
Nous sommes parfaitement renseignés sur la vie et les charismes d’Anna Maria grâce aux personnes de son entourage qui prirent en notes, elle-même ne sachant pas écrire, l’ensemble des événements extraordinaires, prophéties et précognitions dont sa vie fut tissée. On a parfois accusé les ecclésiastiques d’outrance et d’exagérations mais les enquêtes romaines des procès de béatification et canonisation ne laissent aucun doute sur leur bonne foi et la réalité des faits. Ils sont de surcroît confirmés par des témoins laïcs, parfois de haute naissance et par la fille de la bienheureuse, Sofia.
Jusqu’à son mariage, en 1790, la vie d’Anna Maria Giannetti est tout à fait ordinaire : une jeune fille de vingt ans comme les autres, coquette, parfois imprudente, d’une piété normale. Tout change un an après, lorsque le Christ lui révèle qu’il veut faire d’elle une sainte et l’a choisie pour expier et réparer les péchés et les drames de son temps. Peu à peu, Anna Maria, en en discutant avec son mari, renonce à ses parures, ses bijoux, ses distractions et ses petits plaisirs.
Sans jamais cesser d’être une épouse et une mère exemplaire pour ses sept enfants, elle consacre désormais son temps à la prière et à la charité, vivant dans la présence de Dieu, souvent ravie en extase, ce dont elle se plaint, disant : « Cela suffit, Seigneur ! Je suis mère de famille. » Notre-Dame lui expliquera qu’elle doit ainsi montrer qu’il est possible de se sanctifier dans tous les états de vie.
Elle reçoit de Dieu la vision constante d’un globe de lumière dont la clarté augmentera tandis qu’elle avance en sainteté, couronné d’épines et dans lequel siège une femme qui représente la Sagesse divine. Dans cette clarté, Anna Maria aura désormais jusqu’à sa mort la vision parfaite et détaillée de nombreux événements passés, présents ou futurs à travers le monde, la connaissance des pensées de ceux qui l’approchent, la révélation des complots qui se trament contre l’Église et la connaissance du sort éternel des âmes. Ainsi pourra-t-elle décrire par le menu des événements géographiquement lointains, tels l’incendie de Moscou en 1812, la mort de Napoléon ou la chute de Charles X, à l’instant même où ils se produisent et avec maints détails. Elle annonce aussi la mort de Pie VI, les élections de ses successeurs, les malheurs de Pie IX, la guerre de 1870, celles de 1914 et 1939, et bien d’autres choses.
Jamais elle ne se servira de ce don merveilleux pour jouer les diseuses de bonne aventure ou gagner de l’argent alors qu’elle est très pauvre.
Cette connaissance miraculeuse lui est une source de souffrance, non seulement parce qu’elle est l’objet des moqueries du voisinage qui la traite de sorcière, de la méfiance de certains prêtres qui lui refusent parfois la communion mais aussi parce qu’elle prend une conscience exacerbée du péché dont elle éprouve physiquement les effets : cela lui cause une douleur indicible et constante, sa bouche est presque toujours emplie d’un goût de fiel et l’air qui l’entoure, trop souvent empesté. Elle perçoit donc le vrai parfum des choses et des gens.
Anna Maria devine par exemple à l’odorat quand elle entre dans une église dans quel tabernacle se trouve la réserve eucharistique, et sait si l’hostie qu’on lui donne est consacrée ou pas ; elle ne se trompe jamais.
( Source : 1000 Raisons de Croire )
---> Dans le prochain volet, nous verrons comment l'auteur va essayer de faire passer le Christ pour passionnel et victimal ( c'est-à-dire geignard et plaintif ) face à Judas : nous allons dénoncer ce parfait et honteux contre-sens.