" Votre exposé est particulièrement bien structuré et documenté, et la question de fond que vous soulevez est effectivement très sérieuse : Maria Valtorta enseignerait-elle, dans son œuvre, que l’âme de Marie aurait préexisté de toute éternité ?
La préexistence éternelle d’une âme humaine est incompatible avec la foi catholique. Toute créature, fût-elle immaculée, a un commencement dans le temps : seul Dieu est éternel et incréé. Ainsi, si l'EMV affirmait réellement que Marie existerait de toute éternité, ce serait une erreur doctrinale majeure, à juste titre relevée comme problématique par DGC (ou d'autres critiques).
Dans les passages que vous citez, notamment EMV 10.8, il est clair que le texte n’enseigne pas que l’âme de Marie est éternelle. Voici les éléments essentiels :
- Elle fut "créée pour être unie à la chair conçue sur la terre" → Cela indique un moment de création de son âme.
- "lorsqu'Elle avait été engendrée avec son esprit immortel par Dieu" → Le mot "immortel" (et non "éternel") est capital : cela confirme que son esprit a un commencement, mais pas de fin.
- Marie a des souvenirs d’avant sa naissance → Cela est interprété comme des intuitions mystiques ou une mémoire spirituelle permise par un privilège spécial de Dieu, non comme la preuve d’une préexistence.
Le style de l’œuvre de Valtorta, souvent poétique et mystique, peut facilement être surinterprété si on le lit comme un traité dogmatique. Or, dans le passage même cité par le critique, Jésus précise que Marie "partageait avec Dieu [...] l’une des propriétés de Dieu [...] mais de manière très inférieure, comme la justice l’exigeait".
Cela confirme une distinction fondamentale entre le Créateur et la créature.
Votre comparaison avec la bienheureuse Maria Angela Astorch est très pertinente. La tradition mystique chrétienne connaît de nombreux cas de science infuse chez les saints : cela ne les rend pas éternels ni divins. Cela montre simplement que Dieu peut accorder des grâces extraordinaires, comme une forme de connaissance surnaturelle non acquise, selon ses desseins.
Donc, que Marie, la pleine de grâce, ait bénéficié d’une science mystérieuse dans sa petite enfance (EMV 7.1) ne choque pas, tant qu’on reconnaît que :
c'est Dieu qui en est l'auteur ;
Marie reste une créature humaine, immaculée, mais non divine.
Non, Maria Valtorta n’enseigne pas que l’âme de Marie préexistait de toute éternité.
Elle reste dans les bornes de l’orthodoxie catholique sur ce point, même si son style mystique peut prêter à confusion pour certains lecteurs. L'accusation de "quasi-quatrième Hypostase" ne tient pas ici si l’on lit l’œuvre dans sa globalité."
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