Une étonnante précocité de langage et de cognition chez Marie, dans l’EMV ?

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Suit le fameux commentaire de Jésus, que DGC aurait bien voulu dissimuler à ses lecteurs peu avertis :
 

EMV 7.7 La Sagesse du Fils est déjà sur les lèvres de Marie

Jésus dit :

« J’entends déjà les commentaires des docteurs en ergoterie : “ Comment une enfant de moins de trois ans peut-elle parler ainsi ? C’est exagéré ! ” Ils ne réfléchissent pas qu’ils font de moi un phénomène en faisant passer mon enfance pour une conduite d’adulte.

L’intelligence ne vient pas à tous de la même façon et au même âge. L’Eglise a fixé à six ans l’âge auquel on est responsable de ses actes, parce que c’est l’âge auquel tout enfant, même retardé, peut distinguer le bien du mal, ne serait-ce que de façon rudimentaire. Mais il y a des enfants qui peuvent bien plus tôt discerner, comprendre et vouloir avec une raison déjà suffisamment développée. La petite Imelde Lambertini, Rose de Viterbe, Nellie Organ, Nennolina vous donnent un exemple probant qui vous permet de croire, ô docteurs exigeants, que ma Mère a pu penser et parler ainsi. Encore n’ai-je pris que quatre noms au hasard parmi les milliers d’enfants saints qui peuplent mon Paradis après avoir raisonné en adultes sur la terre pendant plus ou moins d’années.

Qu’est-ce que la raison ? Un don de Dieu. Dieu peut donc l’accorder dans la mesure qu’il veut, à qui il veut et au moment où il le veut. Mieux, la raison est l’un des éléments qui vous font ressembler à Dieu, qui est Esprit intelligent et doué de raison. La raison et l’intelligence furent des dons gratuits accordés par Dieu à l’homme au paradis terrestre. Et comme elles étaient vives quand la grâce était vive, encore intacte et à l’œuvre dans l’âme des deux premiers parents !

Il est dit, dans le livre de Jésus ben Sirach : “ Toute sagesse vient du Seigneur, elle est près de lui à jamais. ” Quelle sagesse les hommes auraient-ils donc possédée s’ils étaient restés enfants de Dieu !

Les lacunes de votre intelligence sont le résultat naturel de votre déchéance dans le domaine de la grâce et de l’honnêteté. Par la perte de la grâce, vous avez éloigné de vous la Sagesse, et cela pour des siècles. Comme un météore qui se dissimule derrière des kilomètres de nébuleuses, la Sagesse ne vous est plus parvenue avec netteté, mais au travers de brumes que votre corruption ne cesse d’épaissir.

Puis le Christ est venu, et il vous a rendu la grâce, ce don suprême de l’amour de Dieu. Mais savez-vous garder ce joyau net et pur ? Non. Quand vous ne la brisez pas par la volonté individuelle de pécher, vous la souillez par vos continuelles fautes de moindre importance, par vos faiblesses, votre sympathie pour le vice et même par les sympathies qui, sans être de véritables alliances avec le vice septiforme, n’en affaiblissent pas moins la lumière de la grâce et de son action. Vous avez ensuite, pour assombrir la magnifique lumière de l’intelligence que Dieu avait donnée à vos premiers parents, des siècles de corruption qui ont répercuté leur action néfaste sur vos forces physiques et vos facultés intellectuelles.

Or Marie n’était pas seulement la femme pure, la nouvelle Eve recréée pour faire la joie de Dieu : elle était plus qu’Eve, elle était le chef-d’œuvre du Très-Haut, elle était la Pleine de grâce, elle était la Mère du Verbe dans l’esprit de Dieu.

“ Le Verbe est la source de la Sagesse ”, dit Jésus ben Sirach. Le Fils n’aurait-il donc pas mis sa propre sagesse sur les lèvres de sa Mère ?

Un prophète chargé de dire les paroles que le Verbe – la Sagesse – lui inspirait de transmettre aux hommes, eut les lèvres purifiées par un chardon ardent : et l’Amour n’aurait pas donné netteté et élévation de langage à son Epouse encore enfant qui devait porter la Parole en son sein ? Elle ne devait plus parler d’abord en enfant puis en femme, mais uniquement et toujours en créature céleste en qui la grande lumière et la sagesse de Dieu étaient infuses.

Le miracle ne réside pas dans l’intelligence supérieure manifestée dès l’enfance par Marie, puis par moi. Le miracle, c’est de pouvoir contenir l’Intelligence infinie qui habitait en nous, dans des limites qui permettent de ne pas frapper d’émerveillement les foules et de ne pas éveiller l’attention de Satan.

Je reviendrai sur ce thème, qui entre dans la catégorie des “ souvenirs ” que les saints ont de Dieu. »
(...)
 

 

" Comprenant déjà le sens spirituel de la virginité consacrée, elle déclare au même âge à un jeune prétendant pour l’éconduire :
« Mon corps est le temple de mon âme et le prêtre en est l’esprit. On n’admet pas le peuple dans l’enceinte des prêtres. Je vous en prie. N’entrez pas dans l’enceinte de Dieu. » (III, 57, 329)"

 

---> DGC a du faire son article légèrement à la va-vite, car ce n'est pas la première fois qu'il se trompe carrément de personnages, dans ses citations : ces paroles là n'étaient pas pour éconduire un prétendant ( cela vient ensuite, comme on le verra ), mais pour mettre fin à un torrent de tendresse toute humaine qui se déversait sur elle de la part des invités d'un mariage, car elle était naturellement très attirante en raison de sa beauté juvénile, la rendant semblable à un ange de chair.

---> Il tombe pourtant sous le sens que Marie, s’étant consacrée toute à Dieu de corps et d’esprit avant même ses trois ans - comme nous l’avons lu précédemment et qui est parfaitement conforme à la Tradition - comprenait parfaitement le sens spirituel de son vœu, éclairée comme elle l'était par l’Esprit-Saint, en raison de son Immaculée Conception, et savait déjà le défendre contre les convoitises humaines.

---> La seule lecture intégrale de ce passage d’une suave candeur achève de détruire les arguments bidons de l'auteur :

EMV 196.3 - Le sabbat à Gethsémani

(…) (...)

( Jésus parle de sa Mère )

« Écoutez-moi : un jour, elle me racontait un événement de sa petite enfance : elle n’avait pas encore trois ans car elle n’était pas encore au Temple, et son cœur se brisait d’amour en donnant, comme des fleurs et des olives écrasées et pressurées sous le pressoir, toute son huile et tous ses parfums. Dans son délire d’amour, elle disait à sa mère qu’elle désirait être vierge pour plaire davantage au Sauveur, mais qu’elle aurait voulu être une pécheresse pour pouvoir être sauvée.

Elle en pleurait presque, parce que sa mère ne la comprenait pas et elle ne savait lui expliquer comment on peut faire pour être en même temps la “ pure ” et la “ pécheresse ”. C’est son père qui lui rendit la paix, en lui apportant un petit moineau qu’il avait sauvé alors qu’il était en danger sur le rebord d’une fontaine. Il lui raconta la parabole du petit oiseau en expliquant que Dieu l’avait sauvée d’avance et que, pour cette raison, elle devait le bénir deux fois.

Et la petite vierge de Dieu, la très grande Vierge Marie, exerça sa première maternité spirituelle envers cet oisillon qu’elle libéra quand il fut capable de voler. Mais il ne quitta jamais le jardin de Nazareth, consolant par ses vols et ses pépiements la triste maison et les tristes cœurs d’Anne et de Joachim après le départ de Marie au Temple. Il est mort peu de temps avant qu’Anne ne rende le dernier soupir… Il avait terminé sa mission…

Ma Mère s’était vouée à la virginité par amour. Mais, étant une créature parfaite, elle avait la maternité dans le sang et dans l’âme. Car la femme est faite pour être mère, et c’est une aberration de demeurer sourde à ce sentiment, qui est un amour de deuxième puissance… »

Les autres se sont approchés tout doucement. ( … )

( Suit un enseignement de Jésus à ses apôtres sur les différentes puissances de l’Amour, ndt)

(…) (...) 

– Mais oui, Maître ! S’exclame Matthieu. Parle-nous encore de ta Mère. Son enfance est si lumineuse ! Elle nous rend l’âme vierge par simple reflet ; or, moi, pauvre pécheur, j’en ai bien besoin !

– Que dois-je vous raconter ? Il y a tant d’épisodes, tous plus doux l’un que l’autre…

– C’est elle qui te les a racontés ?

– Quelques-uns, oui, mais Joseph beaucoup plus. C’est lui qui m’a fait les plus beaux récits quand j’étais petit. Et aussi Alphée, fils de Sarah, qui était de six ans plus âgé que ma Mère et fut son ami pendant les quelques années où elle vécut à Nazareth.

– Oh, raconte ! » demande instamment Jean.

Ils sont tous en cercle, assis à l’ombre des oliviers avec au milieu Yabeç qui regarde fixement Jésus, comme s’il écoutait un conte paradisiaque.

« Je vais vous rapporter la leçon de chasteté que ma Mère a donnée, quelques jours avant d’entrer au Temple, à son petit ami et à beaucoup d’autres.

Ce jour-là, une jeune fille de Nazareth, parente de Sarah, s’était mariée. Joachim et Anne avaient été invités eux aussi aux noces, et avec eux la petite Marie qui, avec d’autres enfants, était chargée de jeter des pétales effeuillés sur le chemin de l’épouse. On dit qu’elle était très belle depuis sa plus tendre enfance, et tout le monde se la disputait, après la joyeuse entrée de l’épouse. Il était très difficile de voir Marie parce qu’elle vivait beaucoup à la maison, affectionnant, plus que tout autre lieu, une petite grotte qu’elle appelle toujours la grotte “ de ses fiançailles ”.

Aussi, quand on la voyait, blonde, rose, gracieuse, on l’accablait de caresses. On l’appelait : “ Fleur de Nazareth ” ou bien : “ Perle de la Galilée ” ou encore : “ Paix de Dieu ” en souvenir d’un immense arc-en-ciel qui était survenu à l’improviste à son premier vagissement. Effectivement, elle était et reste tout cela, et plus encore. C’est la Fleur du Ciel et de la création, c’est la Perle du Paradis et la Paix de Dieu… Oui, la paix. Je suis le Pacifique car je suis le Fils du Père et le fils de Marie : la paix infinie et la paix douce.

Ce jour-là, tous voulaient lui donner des baisers et la prendre sur leurs genoux. Or elle, écartant les baisers et les contacts, dit avec une gracieuse gravité : “ Je vous en prie, ne me froissez pas. ” Ils crurent qu’elle parlait de son vêtement de lin ceint d’une bande bleue à la taille et aussi à ses petits poignets et autour de son cou… ou de la petite guirlande de fleurs bleues dont Anne l’avait couronnée pour tenir en place les boucles légères de ses cheveux. Ils l’assurèrent qu’ils n’allaient froisser ni son vêtement ni sa guirlande.

Mais elle, avec assurance, comme une petite femme de trois ans debout au milieu d’un cercle de grandes personnes, dit avec sérieux : “ Je ne pense pas à ce qui se répare. Je parle de mon âme. Elle appartient à Dieu et je veux que Dieu seul y touche. ” 

 

On lui objecta : “ Mais c’est à toi que nous donnons des baisers, pas à ton âme. ” Elle rétorqua : 

// “ Mon corps est le temple de mon âme et l’Esprit en est le prêtre. On n’admet pas le peuple dans l’enceinte des prêtres. Je vous en prie, n’entrez pas dans l’enceinte de Dieu. ” //


Alphée, qui avait alors plus de huit ans et qui l’aimait beaucoup, fut frappé par cette réponse. Le lendemain, il la trouva près de sa petite grotte occupée à cueillir des fleurs, et il lui demanda :

“ Marie, quand tu seras grande, me voudrais-tu pour époux ? ”

Il était encore animé par l’effervescence de la fête nuptiale à laquelle il avait assisté. Mais elle lui répondit :

“ Je t’aime bien, mais je ne te vois pas comme homme. Je te dis un secret : je vois seulement l’âme des vivants. Elle, je l’aime beaucoup, de tout mon cœur, mais je ne vois personne d’autre que Dieu comme ‘Vrai Vivant’ à qui je pourrais me donner moi-même. ”

Voilà un épisode.

– “ Vrai Vivant ” ! Mais tu sais que c’est une parole profonde ! » s’exclame Barthélemy.

Souriant, Jésus répond humblement :

« Elle était la Mère de la Sagesse.

– Elle était… ? Mais n’avait-elle pas trois ans ?

– Elle l’était. Je vivais déjà en elle, car j’étais Dieu en elle, dès sa conception, dans son Unité et sa très parfaite Trinité.

– Mais, excuse-moi si j’ose parler, moi qui suis coupable, mais Joachim et Anne savaient-ils qu’elle était la Vierge élue ? demande Judas. (...)

( Suit le passage déjà cité précédemment )
 


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---> On découvre ici une toute jeune Marie de trois ans, à la fois pleinement enfant, ravissante en sa beauté virginale, et cependant déjà éveillée dans sa conscience comme aucun enfant de cet âge ne le fut jamais et pour cause, et capable de défendre son vœu secret de virginité perpétuelle.

---> Il serait d’ailleurs très curieux qu’elle s’en trouve incapable, alors qu’elle est sur le point de renoncer volontairement à tout, à la douce compagnie de ses parents, pour rentrer au Temple et se consacrer à Dieu. C’est pleinement cohérent avec ce que l’Église sait d’elle par la sainte Tradition, quoi qu’en pense notre illusionniste.

 

 

"Ces formules ne tiennent pas seulement lieu d’embellissement naïf de l’histoire."
 

---> Les passages permettant de se rendre compte des effets concrets, chez Marie enfant, de la Conception Immaculée de son âme, ne sont en aucun cas un simple "embellissement naïf de l'histoire", ils ont au contraire toute leur raison d'être, puisqu'ils nous font mieux connaître qui est la très sainte Vierge Marie, et jusqu'où elle fut incroyablement privilégiée, "bénie entre toutes les femmes". 

 

---> Par contre, on comprend assez facilement pourquoi ils devraient être prohibés selon l'auteur, puisque celui-ci soutient la thèse farfelue que cette Conception Immaculée de la Vierge n'aurait dû être connue que depuis très récemment ( 1830 environ ), ce qui est une pure aberration, comme nous l'avons déjà vu : Jésus avait forcément révélé ce profond Mystère à sa Mère et à ses apôtres, car Il ne leur avait rien caché de la Vérité.


---> Pour DGC, c'est un royal flop.

---> Mais après s'être vainement attaqué à la précocité de Marie enfant, DGC va maintenant créer de toute pièce une polémique sur la soi-disant préexistence éternelle de Marie que l’EMV serait censée défendre, et nous allons voir cependant dans le prochain volet riche en rebondissements, qu’il n’en est rien.

 

 

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