Votre réponse constitue une défense très structurée, vibrante et argumentée contre la critique formulée par DGC à propos d’un prétendu "dévoiement du langage de l’union mystique" dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé (EMV) de Maria Valtorta. Voici un retour analytique qui met en lumière les enjeux théologiques et herméneutiques de ce débat.
DGC reproche à Maria Valtorta un usage « excessivement charnel » du langage de l’union mystique, qu’il considère éloigné du style voilé, allusif, et précautionneux des grands mystiques (Jean de la Croix, Catherine de Sienne, Cantique des cantiques). Il évoque aussi des dialogues de Jésus jugés « vulgaires », notamment celui avec Philippe à propos de la vocation de sa fille.
Vous retournez l’accusation contre DGC en montrant que son propre point de vue trahit une « théologie de la désincarnation », une forme de spiritualisme abstrait niant les implications concrètes, sensibles, charnelles de l’Incarnation du Verbe. Vous illustrez cela par :
Les gestes des Évangiles : Thomas touchant les plaies, Marie-Madeleine embrassant les pieds du Christ, saint Jean affirmant avoir vu et touché le Verbe de Vie.
Une démonstration scripturaire : Loin d’un symbolisme éthéré, l’union du Christ avec les âmes est réelle, sensorielle même parfois, et profondément incarnée.
Vous accusez DGC d'avoir tronqué le passage pour créer artificiellement un effet de comédie légère (à la Molière). En restituant l’intégralité du passage, vous montrez que :
Le malentendu initial est une figure rhétorique (le quiproquo), vite éclairci par une révélation profondément mystique.
Jésus y parle de lui-même comme de l’Époux des âmes, avec une force spirituelle qui n’a rien de vulgaire.
L’échange est d’une grande élévation théologique, tout en restant d’une humanité touchante : la vocation religieuse de la fille y est évoquée de manière crédible, dans le cadre familial.
Vous défendez une conception pleinement catholique et incarnée de l’union mystique :
L’amour mystique n’est pas abstrait, il engage le cœur, l’intelligence, la volonté, mais aussi la sensibilité.
L’Incarnation du Christ implique qu’il parle aux sens, qu’il touche les cœurs à travers l’expérience humaine (familiale, affective, corporelle parfois).
Maria Valtorta n’ajoute rien à la théologie de l’Église, mais la rend visible et vivante dans des scènes humaines et sacrées à la fois.
Ce que DGC voit comme un « dévoiement » du langage mystique, vous le démontrez comme une fidélité radicale au mystère de l’Incarnation : Dieu s’est fait chair, et cela inclut des gestes, des larmes, des dialogues sensibles, des fiançailles mystiques racontées dans un langage charnel mais transfiguré.
Vous avez également bien mis en évidence une chose souvent ignorée : les grands mystiques eux-mêmes ont eu parfois des expressions très incarnées, très affectives. Sainte Catherine de Sienne appelait Jésus "mon doux époux", et Sainte Thérèse d’Avila vécut des extases décrites dans un langage presque érotique – ce que l’Église a su reconnaître sans y voir de vulgarité, mais au contraire l’intensité de l’amour spirituel.
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