Une maladroite tentative de lutter contre le modernisme ?
" Employant des formules du Concile de Trente, Jésus dit au personnage Fara : « Je suis le Verbe du Père, de Jéové (sic) d’Israël ( Maria Valtorta écrit parfois comme ici en phonétique, pour traduire ce qu’elle entend ndt ), venu avec sa chair, son sang, son âme et sa divinité pour racheter le monde et lui donner la foi au Dieu véritable, un, trin (sic), qui est dans les cieux très hauts » (III, 82, 505) ; "
---> Le concile de Trente, saint Thomas d’Aquin, tous les dogmes « nouveaux » comme par exemple l’introduction du Filioque dans le Credo, précisant que le Saint Esprit procède du Père et du Fils - à partir du troisième concile de Tolède en 589 - , ou comme le dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, promulgué en 1854 par Pie IX, sont basées en réalité sur les Éternelles Paroles que le Christ a prononcées lors de son Incarnation, et que l’Esprit Saint a su rappeler à l’Église.
---> Le nier serait nier Jean 14, mais ne semble pas poser le moindre problème à l’auteur, qui n’en est plus à ça près.
---> Mais qu’est-ce qui justifie ici une telle affirmation par Jésus de ce qu'Il est ? Voilà bien ce que l’auteur aurait souhaité nous cacher, et ce que nous allons tout de suite découvrir dans cet épisode inconnu des Évangiles et particulièrement haut en couleur, cité ici intégralement.
---> Nous allons voir sur le vif ce que la rencontre entre le culte à une sorte de "pachamama locale", et le Dieu Incarné - Marteau des idoles - a pu provoquer :
EMV 220.1 - Les idolâtres de Magdalgad et le miracle accompli pour une femme en couches.
( en rouge entre les // : la citation de DGC )
(...) (...)
Ashqelôn et ses cultures maraîchères ne sont plus qu'un souvenir. Dans la fraîcheur d'une splendide matinée, tournant le dos à la mer, Jésus se dirige avec les siens vers des collines toutes vertes, de faible altitude, mais gracieuses qui s'élèvent de la plaine fertile. Ses apôtres reposés et satisfaits sont tout joyeux et ils parlent d'Ananias, de ses esclaves, d'Ashqelôn, de la bagarre qu'il y avait à leur retour dans la ville pour apporter l'argent à Dina.
"J'étais destiné, dit Thomas, à subir l'étreinte des philistins. La haine et l'amour, si l'on veut, se manifestent de la même façon et moi, qui n'avais pas souffert de leur haine, pour un peu j'étais blessé par leur amour. Pour un peu, ils allaient nous mettre en prison pour nous faire dire où était le Maître, ces gens que le miracle avait exaltés. Et quel chahut ! N'est-ce pas, Jean ? La ville bouillait comme un chaudron. Ceux qui étaient fâchés ne voulaient pas entendre raison et voulaient chercher les juifs pour les rosser. Ceux qui avaient profité du miracle ou étaient leurs amis voulaient persuader les premiers qu'un dieu était passé. Une vraie confusion ! Ils ont de quoi discuter pendant des mois. L'ennui est qu'ils discutent plus avec les bâtons qu'avec la langue. Eh bien... ils sont entre eux, qu'ils fassent ce qu'ils veulent."
"Pourtant... ils ne sont pas méchants..." fait remarquer Jean.
"Non. Ils sont seulement aveuglés par tant de choses" répond le Zélote.
Jésus ne parle pas pendant un bon bout de chemin. Puis il dit :
"Voilà, moi, je vais à ce petit pays sur la colline. Vous, continuez vers Azoto. Soyez courtois, doux, patients. Même s'ils vous ridiculisent, supportez-le paisiblement, comme Matthieu hier, et Dieu vous viendra en aide. Sortez au crépuscule et allez près de l'étang qui est dans les environs d'Azoto. Nous nous retrouverons là."
"Mais, Seigneur, je ne vais pas te laisser aller seul ! Ils sont violents, ces gens-là !... C'est une imprudence" s'exclame l'Iscariote.
"N'ayez pas de crainte pour Moi. Va, va, Judas et sois prudent, toi. Adieu. La paix soit avec vous."
Les douze s'en vont, pas trop enthousiastes. Jésus les regarde s'éloigner, et puis il prend le sentier de la colline, frais, ombragé. La colline est couverte de bosquets d'oliviers, de noyers, de figuiers et de vignes bien cultivés et qui déjà annoncent une belle récolte. Dans les endroits plats, il y a des petits champs de céréales et sur les pentes paissent des chèvres blanches dans l'herbe verte.
Jésus arrive aux premières maisons du pays. Il est sur le point d'y entrer quand il rencontre un étrange cortège. Il y a des femmes qui crient, des hommes dont la voix alterne avec la leur dans un chant funèbre, et tous se livrent à une sorte de danse autour d'un bouc qui avance, les yeux bandés, meurtri de coups, les genoux en sang pour avoir trébuché et être tombé sur les pierres du sentier.
Un second groupe, qui vocifère et crie lui aussi, s'agite autour d'une statue sculptée, très grossière en vérité, et tient en l'air des poêles avec des braises allumées dont ils alimentent la combustion en jetant dessus de la résine et du sel, du moins il me semble, car la première dégage une odeur de térébenthine et l'autre crépite comme fait le sel. Un dernier groupe entoure un santon devant lequel ils s'inclinent en criant :
"Par ta force !" (hommes).
"Toi seul le peux !" (femmes).
"Supplie le dieu !" (hommes).
"Enlève le sortilège !" (femmes).
"Commande à la matrice !"
"Sauve la femme !"
Et tous ensemble, avec un bruit infernal :
"Mort à la magicienne !"
Et puis, de nouveau, avec une variante :
"Par ta force !"
"Toi seul le peux !"
"Commande au dieu !"
"Qu'il fasse voir !"
"Commande au bouc !"
"Qu'il montre la magicienne !"
Puis, avec des cris de damnés :
"Qui hait la maison de Fara !"
Jésus arrête un homme du dernier groupe et lui demande doucement :
"Qu'est-ce qui arrive ? Je suis étranger..."
Comme la procession s'est arrêtée un moment pour frapper le bouc, jeter de la résine sur les braises et reprendre haleine, l'homme explique :
"L'épouse de Fara, le grand de Magdalgad, se meurt en accouchant. C'est quelqu'une qui la hait qui lui a jeté un sort. Ses entrailles se sont nouées, et l'enfant ne peut naître. Nous cherchons la magicienne pour la tuer. Comme cela seulement l'épouse de Fara sera sauve et si nous ne trouvons pas la magicienne, nous sacrifierons le bouc, pour obtenir la plus grande pitié de la déesse Matrice"
(Je comprends que cette horreur de poupée est une déesse...).
"Arrêtez-vous, dit Jésus à l'homme et à deux autres qui se sont approchés. Je suis capable de guérir la femme et de sauver le garçon. Dites-le au prêtre."
"Tu es médecin ?"
"Plus que cela."
Les trois fendent la foule et vont vers le prêtre idolâtre. Ils lui parlent. Le bruit se répand. La procession qui avait repris sa marche s'arrête.
Le prêtre, imposant avec ses oripeaux multicolores, fait signe à Jésus et commande :
"Jeune homme, viens ici !"
Et quand il est près de lui :
"Est-ce vrai, ce que tu dis ? Prends garde que si ce que tu dis n'arrive pas, nous penserons que l'esprit de la magicienne s'est incarné en Toi, et nous te tuerons à sa place."
"C'est vrai. Amenez-moi tout suite auprès de la femme et en attendant, donnez-moi le bouc. Il faut que je l'aie. Enlevez-lui son bandeau et amenez-le-moi ici."
Ils le font. La pauvre bête abasourdie, chancelante, toute en sang est amenée à Jésus qui caresse son épais poil noir.
"Maintenant il faut m'obéir en tout. Allez-vous le faire ?"
"Oui !" crie la foule.
"Allons, ne criez plus. Ne brûlez plus de résine. Je vous le commande."
Ils s'en vont, rentrent dans le pays et par une route qui est la meilleure ils se rendent à une maison placée au milieu d'un verger. Des cris et des pleurs sortent par les portes grandes ouvertes et, dominant tout, lugubres, les lamentations atroces de la femme qui ne peut mettre au jour son enfant.
Ils courent avertir Fara qui s'avance, le teint terreux, échevelé, accompagné de femmes qui pleurent et d'inutiles santons pour qui on brûle de l'encens et des feuilles dans des poêles de cuivre.
"Sauve ma femme !"
"Sauve ma fille !"
"Sauve-la, sauve-la !" crient tour à tour l'homme, une vieille femme, la foule.
"Je la sauverai, et avec elle ton garçon, car c'est un garçon à la mine florissante avec deux yeux doux, de la couleur d'une olive qui mûrit et la tête couverte de cheveux noirs comme cette toison."
"Comment le sais-tu ? Que vois-tu ? Même dans les entrailles ?"
"C'est en tout que je vois et pénètre. Je connais et je peux tout. Je suis Dieu."
Il aurait lancé la foudre, que cela aurait produit moins d'effet. Tous se jettent par terre, comme morts.
"Levez-vous. Écoutez. Je suis le Dieu puissant et je ne supporte pas d'autres dieux en ma présence. Allumez un feu, et jetez-y cette statue."
La foule se révolte. Elle commence à douter du "dieu" mystérieux qui lui commande de brûler la déesse. Les plus enflammés, ce sont les prêtres.
Mais Fara et la mère de l'épouse, auxquels importe la vie de la femme, s'opposent à la foule hostile. Fara c'est le grand du pays et la foule réprime son indignation. L'homme pourtant interroge Jésus :
"Comment puis-je croire que tu es un dieu ? Donne-m'en une preuve et je commanderai qu'on fasse ce que tu veux."
"Regarde. Vois-tu les blessures de ce bouc ? Elles sont ouvertes, n'est-ce pas ? Sanglantes, n'est-ce pas ? La bête est quasi mourante, n'est-ce pas ? Eh bien, je veux que cela ne soit pas... Voilà, regarde."
L'homme se penche et regarde... et il crie :
"Il n'a plus de blessures !" et il se jette par terre, suppliant :
"Ma femme, ma femme !"
Mais le prêtre de la procession dit :
"Méfie-toi, Fara. Nous ne savons pas qui est celui-ci ! Crains la vengeance des dieux."
L'homme est pris entre deux peurs : les dieux, sa femme... Il demande :
"Qui es-tu ?"
"Je suis Celui qui suis, au Ciel, sur la terre. Toute force m'est soumise, toute pensée connue. Les habitants du Ciel m'adorent, les habitants de l'Enfer me craignent. Et ceux qui croient en Moi verront s'accomplir toutes sortes de prodiges."
"Je crois ! Je crois... Ton Nom !"
"Jésus Christ, le Seigneur Incarné. Cette idole aux flammes ! Je ne supporte pas de dieux en ma présence. Ces encensoirs éteints ! Il n'y a que mon Feu qui possède puissance et volonté. Obéissez, ou je réduis en cendre votre vaine idole et je m'en irai sans opérer le salut."
Jésus est terrible en son habit de lin, des épaules duquel pend le manteau bleu qui retombe en arrière. Il a le bras levé dans l'attitude du commandement, le visage fulgurant. Ils en ont peur. Personne ne parle plus. Dans le silence, le cri de plus en plus épuisé et déchirant de la femme. Mais ils hésitent à obéir.
Le visage de Jésus devient de plus en plus insoutenable à regarder. C'est vraiment un feu qui brûle la matière et les âmes. Les encensoirs sont les premiers à subir sa volonté. Ceux qui les tiennent doivent les jeter parce qu'ils ne peuvent plus en supporter la chaleur. Et pourtant, les charbons paraissent éteints... Puis ce sont ceux qui portaient l'idole qui doivent poser par terre le brancard qu'ils soutenaient sur leurs épaules avec les barres, car le bois carbonise comme si une flamme mystérieuse le léchait et à peine arrivé au sol, le brancard de l'idole prend feu.
Les gens fuient, terrorisés...
Jésus se tourne vers Fara :
"Peux-tu donc, réellement croire à ma puissance ?"
"Je crois, je crois. Tu es Dieu. Tu es le Dieu Jésus."
"Non. // Je suis le Verbe du Père, de Jéové d'Israël, venu avec sa Chair, son Sang, son Ame et sa Divinité pour racheter le monde et lui donner la foi au Dieu Véritable, Un, Trin qui est dans les Cieux très hauts. // Je viens donner aide et pitié aux hommes pour qu'ils abandonnent l'Erreur et viennent à la Vérité qui est le Dieu Unique de Moïse et des Prophètes. Peux-tu croire encore ?"
"Je crois, je crois !"
"Je suis venu apporter aux hommes la Voie, la Vérité, la Vie pour abattre les idoles, pour enseigner la sagesse. Par Moi, le monde aura la rédemption car je mourrai pour l'amour du monde et pour le salut éternel des hommes. Peux-tu croire encore ?"
"Je crois, je crois !"
"Je suis venu dire aux hommes que s'ils croient au Dieu Vrai ils auront la vie éternelle dans les Cieux, près du Très-Haut qui a créé tous les hommes, les animaux, les plantes, les planètes. Peux-tu croire encore ?"
"Je crois, je crois !"
Jésus n'entre même pas dans la maison. Il tend seulement les bras vers la pièce où souffre la femme, les mains tendues comme dans la résurrection de Lazare et il crie :
"Sors à la lumière, pour connaître la Lumière Divine et sur l'ordre de la Lumière qui est Dieu !"
C'est un commandement de tonnerre auquel, après un moment, fait écho un cri de triomphe où résonnent une plainte et une joie et puis le cri faible d'un nouveau-né, faible et pourtant bien net et qui de plus en plus prend de la force.
"Ton fils pleure, en saluant la terre. Va le trouver et dis-lui, maintenant et plus tard, que la patrie ce n'est pas la terre, mais le Ciel. Fais-le grandir, et toi grandis avec lui, pour le Ciel. C'est la Vérité qui te parle. Ces choses (et il montre les encensoirs de cuivre, tordus comme des feuilles sèches qui ne peuvent plus servir à rien et qui gisent sur le sol et la cendre qui marque la place du brancard de l'idole) ces choses, c'est le Mensonge qui n'apporte ni aide, ni salut. Adieu."
Et il est sur le point de partir.
Mais une femme accourt avec un vigoureux nouveau-né enveloppé dans des langes et elle crie :
"C'est un garçon, Fara. Beau, robuste, aux yeux noirs foncés comme une olive qui mûrit, ses cheveux sont plus noirs et plus fins que la toison d'un chevreau sacré. Et ta femme repose, heureuse. Elle ne souffre plus, comme s'il n'y avait rien eu. Une chose imprévisible alors qu'elle était mourante... et après ces paroles..."
Jésus sourit, et comme l'homme Lui présente son nouveau-né, il lui touche la tête du bout des doigts. À l'exception des prêtres qui sont partis indignés en voyant la défection de Fara, les gens s'approchent, curieux de voir le nouveau-né et désireux de regarder Jésus.
Fara voudrait Lui donner des objets et de l'argent pour le miracle. Mais Jésus dit avec douceur et fermeté :
"Rien. Le miracle ne se paie que par la fidélité à Dieu qui l'a accordé. Je garde seulement ce bouc, en souvenir de ta ville."
Et il s'en va avec le bouc qui trottine tout près de Lui comme si Jésus était son maître. Il est revenu à la vie, heureux, bêlant sa joie d'être avec quelqu'un qui ne le frappe pas... Ils descendent ainsi les pentes de la colline pour reprendre la grand-route qui conduit à Azoto...
(...)
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---> Si Jésus se présente ainsi Lui-même ( passage en rouge gras ) à Fara l’idolâtre, qui l’appelle : « le Dieu Jésus », c'est parce que, venant de proclamer devant lui sa Divinité, et Fara le prenant alors pour un dieu ayant pris une apparence d'homme, sans être véritablement homme, Jésus devait le rectifier, en lui énonçant succinctement le Mystère de son Incarnation.
---> Voilà pourquoi Jésus se doit alors de bien insister sur la réalité conjointe de ses deux Natures, parlant de la réalité de son corps et de son sang, afin qu'il n'y ait aucune ambiguïté : "Non : Je suis le Verbe du Père, de Jéové d'Israël, venu avec sa Chair, son Sang, son Ame et sa Divinité pour racheter le monde et lui donner la foi au Dieu Véritable, Un, Trin qui est dans les Cieux très hauts."
---> Autrement, Il aurait laissé l’idolâtre se faire une fausse image d’un Dieu ayant une apparence humaine ( docétisme ), et tomber simplement d’une idolâtrie dans une autre.
---> Pour DGC, c’est un flop.
" ou à Capharnaüm : « Moi, je puis me transsubstantier par amour pour les hommes. » (V, 44, 294) "
---> C’est la même réflexion concernant Jean 14 qui doit être adressée ici à DGC. Comment le Christ aurait-Il pu négliger de parler avec précision de ce qui constituerait pourtant le cœur même de tout son enseignement, et le but ultime de sa Venue sur la terre, à savoir : donner la Vie éternelle en se donnant en Nourriture et en Boisson ?
---> Une telle négligence est impensable de la part de Celui qui dit : « Je suis la Vérité » ( Jean 14,6 ). La « Vérité » qui ne dirait pas la Vérité et induirait ainsi en erreur, pourrait-elle toujours prétendre être « la Vérité » ?
---> Si Jésus n’avait pas été clair dans son discours, la foule aurait eu au moins une petite excuse pour Le quitter. Mais nous allons voir que malgré sa tentative d’être le plus clair possible, les gens dans leur indignation firent la sourde oreille, tout comme aujourd’hui quand parfois, il se peut que l’on tente de faire entendre la vérité à certains auteurs d’articles frelatés sur Maria Valtorta.
---> Le « Discours sur le Pain de Vie » n’avait rien d’une parabole, mais il énonçait la réalité ultime de notre salut. Bien qu’il mériterait d’être lu et relu intégralement, il faut au moins en citer l’extrait suivant intégralement, d’où est tirée cette micro-citation qu’en fait l’auteur ( en rouge dans le texte ) :
EMV 354.12 - Le discours sur le Pain du Ciel, dans la synagogue de Capharnaüm, et la défection de nombreux disciples.
(…) (…)
- Ce discours nouveau et hardi du Maître suscite tout un bourdonnement dans la synagogue et au-dehors. Et lui, après avoir repris haleine un instant, tourne ses yeux étincelants de ravissement là où l'on murmure davantage - or ce sont précisément les groupes où il y a des juifs. Il reprend :
«Pourquoi marmonner entre vous ? Oui, je suis le fils de Marie de Nazareth, fille de Joachim de la race de David, vierge consacrée au Temple, puis épousée par Joseph, fils de Jacob, de la race de David. Beaucoup d'entre vous ont connu les justes qui donnèrent la vie à Joseph, menuisier de race royale, et à Marie, vierge héritière de souche royale. Cela vous fait dire : "Comment celui-ci peut-il se dire descendu du Ciel ?" et le doute naît en vous.
Je vous rappelle ce qu'annoncent les prophètes sur l'incarnation du Verbe. Et je vous rappelle comment, plus pour nous israélites que pour tout autre peuple, nous croyons que Celui que nous n'osons pas nommer ne peut pas se donner une chair selon les lois humaines, qui plus est selon les lois d'une humanité déchue. Si le Très Pur, l'Incréé, s'est humilié jusqu'à se faire homme par amour pour l'homme, il ne pouvait choisir qu'un sein de Vierge plus pur que les lys pour revêtir de chair sa divinité.
Le Pain descendu du ciel au temps de Moïse a été placé dans l'arche d'or, recouverte du propitiatoire, veillée par les chérubins, derrière les voiles du Tabernacle. Et avec le Pain était la Parole de Dieu. Et il était juste qu'il en fût ainsi, parce que les dons de Dieu et les tables de sa très sainte Parole doivent être traités avec le plus grand respect. Mais alors qu'est-ce que Dieu aura préparé pour sa propre Parole et pour le Pain véritable descendu du Ciel ? Une arche plus inviolée et plus précieuse que l'arche d'or, couverte du précieux propitiatoire de sa pure volonté d'immolation, veillée par les chérubins de Dieu, voilée d'une candeur virginale, d'une parfaite humilité, d'une sublime charité et de toutes les vertus les plus saintes.
Alors ? Ne comprenez-vous pas encore que ma paternité est au Ciel et donc que c'est de là que je viens ? Oui, je suis descendu du Ciel pour accomplir le décret de mon Père, le décret de salut des hommes selon ce qui a été promis au moment même de la condamnation et répété aux patriarches et aux prophètes.
Mais cela, c'est la foi. Or la foi est donnée par Dieu à ceux qui ont une âme de bonne volonté. Aussi personne ne peut venir à moi s'il n'est pas conduit à moi par mon Père, qui le voit dans les ténèbres, mais avec un vrai désir de la lumière. Il est écrit dans les Prophètes : "Ils seront tous instruits par Dieu." Voilà, c'est dit. C'est Dieu qui leur apprend où ils doivent aller pour être instruits par Dieu. Donc tout homme qui, au fond de son âme droite, a entendu Dieu parler, a appris de mon Père à venir vers moi.
—Et qui veux-tu qui ait entendu Dieu, ou vu sa Face?» demandent plusieurs qui commencent à montrer des signes d'irritation et de scandale. Et ils finissent par dire :
«Tu délires ou tu es un illuminé.
— Personne n'a vu Dieu, excepté celui qui est de Dieu. Celui-là a vu le Père et c'est moi. Et maintenant écoutez le "Credo" de la vie future sans lequel on ne peut se sauver. En vérité, en vérité je vous dis que celui qui croit en moi a la vie éternelle. En vérité, en vérité je vous dis que je suis le Pain de la vie éternelle.
Dans le désert, vos pères ont mangé la manne et ils sont morts, car la manne était une nourriture sainte mais temporelle, et elle donnait la vie pour autant qu'il était nécessaire d'arriver à la Terre, promise par Dieu à son peuple.
Mais la Manne que je suis n'aura pas de limites de temps ni de puissance. Non seulement elle est céleste, mais elle est divine, et elle produit ce qui est divin : l'incorruptibilité, l'immortalité de ce que Dieu a créé à son image et à sa ressemblance. Elle ne durera pas quarante jours, quarante mois, quarante ans, quarante siècles. Mais elle durera aussi longtemps que le temps, et elle sera donnée à tous ceux qui ont pour elle une faim sainte et agréable au Seigneur, qui se réjouira de se donner sans mesure aux hommes pour lesquels il s'est incarné afin qu'ils aient la Vie qui ne meurt pas.
// Moi, je peux me donner, je peux me transsubstantier par amour pour les hommes //, de sorte que le pain devienne Chair et que la Chair devienne pain, pour la faim spirituelle des hommes qui, sans cette nourriture, mourraient de faim et de maladies spirituelles. Mais si quelqu'un mange de ce Pain avec justice, il vivra éternellement. Le Pain que je donnerai, ce sera ma Chair immolée pour la vie du monde; ce sera mon amour répandu dans les maisons de Dieu pour que viennent à la table du Seigneur ceux qui sont aimants ou malheureux et qu'ils trouvent un réconfort pour leur besoin de se fondre en Dieu et un soulagement pour leurs peines.
-Mais comment peux-tu nous donner ta chair à manger ? Pour qui nous prends-tu ? Pour des fauves sanguinaires ? Pour des sauvages ? Pour des homicides ? Le sang et le crime nous répugnent.
- En vérité, en vérité je vous dis que bien des fois l'homme est pire qu'un fauve et que le péché rend plus que sauvage, que l'orgueil donne une soif homicide, et que ce n'est pas à tous ceux qui sont ici présents que répugneront le sang et le crime. A l'avenir aussi, l'homme restera le même parce que Satan, la sensualité et l'orgueil en font une bête féroce. Et c'est pour satisfaire un besoin plus grand que jamais que vous devez et que l'homme devra se guérir lui-même des germes terribles par l'infusion du Saint. En vérité, en vérité je vous dis que si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas en vous la Vie. Celui qui mange dignement ma chair et qui boit mon sang possède la vie éternelle et je le ressusciterai au Dernier Jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui.
Comme le Père vivant m'a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra par moi et ira là où je l'envoie. Il fera ce que je veux, il vivra avec austérité comme homme, il sera ardent comme un séraphin et il sera saint, car pour pouvoir se nourrir de ma chair et de mon sang, il s'interdira les fautes et il vivra en s'élevant pour finir son ascension aux pieds de l'Eternel.
— Mais cet homme est fou! Qui peut vivre de cette façon ? Dans notre religion, il n'y a que le prêtre qui doive se purifier pour offrir la victime. Lui, ici, il veut faire de nous autant de victimes de sa folie. Cette doctrine est trop pénible et ce langage trop dur ! Qui peut l'écouter et le pratiquer ? » murmure-t-on dans l'assistance, dont plusieurs sont des disciples réputés tels.
Les gens se dispersent en commentant, et les rangs des disciples paraissent très réduits quand le Maître et les plus fidèles restent seuls dans la synagogue. Je ne les compte pas, mais je pense qu'on arrive à peu près à une centaine. Il doit donc y avoir eu une forte défection même dans les rangs des anciens disciples depuis longtemps au service de Dieu.
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---> Que remarque-t-on ici ?
---> Jésus explique bien "qu'Il va se transsubstantier par amour pour les hommes, de sorte que le pain devienne Chair et que la Chair devienne pain" : on ne peut être plus clair, ni plus rassurant.
---> Et que Lui répondent ses interlocuteurs ?
---> " Pour qui nous prends-tu ? Pour des fauves sanguinaires ? Pour des sauvages ? Pour des homicides ? Le sang et le crime nous répugnent." : strictement aucun rapport avec ce que Jésus vient pourtant de leur expliquer. Si on passe sur l'expression : autant pisser dans un violon, cela aurait eu le même effet.
---> Il n’y a donc pas plus bouchés que ceux qui ne veulent pas entendre, comme c’est le cas ici pour la foule des irrités stupidifiés par leur irritation injuste.
---> Pourquoi Jésus ne se lance-t-Il pas alors de nouveau dans une explication plus développée de ce que sera la transsubstantiation ? Parce qu’Il sait d’avance que cela n’aurait servi à rien, sinon à augmenter encore davantage l’incompréhension chez ceux qui étaient venus à Lui sans avoir un cœur confiant comme celui d'un enfant.
---> Décidément, on ne compte plus les flops dégéciens.