30 ) L’EMV : une maladroite tentative de lutter contre le modernisme ? 

DGC, corrigé en rouge :
Comme nous l’avons montré précédemment, l’Œuvre ne vise pas à rendre leur pureté perdue aux textes sacrés – même si elle opère parfois quelques très menues corrections sur des points de détails grammaticaux - mais à consolider l’ensemble de la doctrine catholique contestée par l’exégèse libérale, en montrant son enracinement dans le donné originel, sans aucune concession ni simplification.

La perfection de La raison la plus profonde du don de cette œuvre qui n’innove en rien, mais s’inscrit dans la plus pure Tradition de la théologie catholique, d’après les mots de Jésus lui-même « c’est qu’en ces temps où le modernisme, condamné par mon St Vicaire Pie X, se corrompt pour donner naissance à des doctrines toujours plus nuisibles, la sainte Église, représentée par mon Vicaire, ait des ressources de plus pour combattre ceux qui nient :

- le caractère surnaturel des dogmes ;

- la divinité du Christ ;

- la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réelle et parfaite comme elle nous a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (l’Évangile, Les Actes des Apôtres, les Épîtres apostoliques, la tradition) ;

- la doctrine de Paul et de Jean, celle qui a été définie par les conciles de Nicée, d’Éphèse, de Chalcédoine et par d’autres plus récents, comme la vraie doctrine que j’ai enseignée oralement ;

- ma science infinie parce que divine et parfaite ;

- l’origine divine des dogmes, des sacrements de l’Église une, sainte, catholique et apostolique ;

- l’universalité et la continuité, jusqu’à la fin des siècles, de l’Évangile donné par moi pour tous les hommes ;

- la nature, parfaite dès le début, de ma doctrine : loin de devenir ce qu’elle est à travers des transformations successives, elle est telle qu’elle a été donnée : doctrine du Christ, du temps de la grâce, du Royaume des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable, Bonne Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu. » (X, 38, 296)

Jésus, le seul Auteur de l’Œuvre n’a aucune impossibilité à comprendre ce qu’est le développement du dogme, ou tout simplement le rôle de la théologie successive aux Évangiles.

DGC, non corrigé :
Toutes les expressions de la foi auraient dû, dans cette logique, se retrouver dans les textes originaux. Pourquoi n’y sont-elles pas ? Est-ce parce qu’elles en ont été retranchées par des malveillants ou des ignorants ?

---> Bien que l’auteur fasse semblant de l’ignorer : il y a deux mille ans, la toute nouvelle foi chrétienne née à la Résurrection, telle une météorite divine à la conquête du monde entier, ne pouvait pas en ses jeunes heures se transmettre sous la forme d’un volumineux traité thomiste de théologie moderne, mais sous la forme simple de l’annonce du kérygme dans le Credo, le « Notre Père » et les récit condensés de la Vie du Christ, confortés par les lettres des saints apôtres.

---> Pourquoi cela ?

1 ) Parce que la Religion chrétienne catholique n’est pas avant tout la Religion du Livre, mais avant tout celle de la relation d’Amour directe avec Dieu, relation bien sûr vivifiée par la Parole de Dieu, les sept Sacrements, tout ce qui constitue la Tradition, et tout simplement par le Notre Père, comme le médite ainsi Jésus :

« Cette prière universelle. Rappelez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans églises, sans livres, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière et dans son cœur une église ouverte pour la dire. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée. » ( EMV 203.5 )

2 ) Parce que la formation théologique des apôtres venait avant tout, en plus de leur éducation juive, de leur fréquentation assidue du Christ pendant trois années, et que cette si riche expérience ne pouvait être communiquée en un instant à tous les néophytes, susceptibles pourtant de croire à la Résurrection du Christ : il fallait un moyen simple et direct de leur communiquer le Salut, par la foi au Christ.

3 ) Même si apparemment cela impliquait au départ une certaine déperdition de quelques détails de l’information théologique - puisque tous les premiers chrétiens n’eurent pas la chance de fréquenter la sainte Vierge et d’entendre ses confidences, comme ce fut donné à saint Jean - l’Esprit-Saint veillait à ce que la totalité de cette information théologique, basée sur la Parole Vivante du Christ, ne se perde pas.

4 ) En effet, cette recouvrance de la totalité de l’information théologique dans tous ses détails était une promesse du Christ Lui-même, telle que saint Jean nous la livre dans son Évangile : « Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » ( Jean 14,26 )

5 ) Si selon la Promesse, l’Esprit-Saint rappellerait donc à ceux qui Le recevraient « tout ce que Jésus avait dit », et non pas « tout ce que Jésus n’avait encore jamais dit » ou « tout ce que Jésus avait malencontreusement oublié de dire », c’est donc que Jésus avait déjà dit tout ce que l’Esprit-Saint rappellerait à l’Église. C'est simplement logique.

6 ) Cela explique que tout le cheminement progressif de la pensée théologique, qui se précisa surtout dans le combat contre les innombrables hérésies qui proliférèrent au cours de l’histoire, ait pu aboutir à la promulgation des dogmes, à la somme théologique de saint Thomas d’Aquin, et à tant d’autres témoignages des saints docteurs, bien souvent au prix du sang des martyrs : cette recherche fut en effet l’occasion pour eux d’acquérir de très grands mérites pour l’Église, ce qui aurait été impossible, si Jésus nous avait donné une somme théologique complète dès le départ, comme tombée du Ciel d'un seul bloc, à la manière d'un quelconque coran.

7 ) Que Jésus ait tout dit dès le départ, et ait fondé d'emblée son Église sur les sept Sacrements avec une précision théologique ultime comme nous le lisons dans l’EMV, n’est donc en rien contradictoire avec cette patiente recherche bimillénaire, menée par l’Église sous la très sûre direction du Divin Paraclet. En effet, si Dieu Lui parla une fois par le Verbe Incarné il y a deux mille ans, rien ne l’empêchait de répéter à l’envie, par de multiples canaux formant la Tradition, ce qu’Il avait déjà dit alors.

---> Que l’EMV confirme que l’Église n’a fait que retrouver « tout ce que Jésus avait dit à ses apôtres », sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, est parfaitement conforme à la promesse évangélique de Jean 14.

---> Et là, pour l'auteur : c'est le flop.

DGC :
Reste que l’on bute sur les anachronismes qui confinent à l’absurde – dans le dernier exemple, « Jésus » semble lui-même le reconnaître du reste. Avec la scolastique, Jésus enseigne en utilisant les termes de « vertus théologales » et de « degré héroïque ». (III, 64, 375)

---> « Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité. » ( 1 Cor 13,13 )

---> Et donc, saint Paul nommerait les trois vertus théologales : sans savoir qu’elles le soient ? ( c’est-à-dire se rapportant directement à Dieu seul ) : Absurde.

---> Comment le Christ aurait-Il pu l’ignorer, et omettre de l’enseigner à ses apôtres, Lui qui l'enseigna à saint Paul ? L’absurdité n’est donc pas du côté de l’EMV, mais bien de DGC.

---> Cette évocation des « vertus théologales » - synonyme de : « foi, espérance et charité » - , « à un degré héroïque » - synonyme de : « perfection », ce qui en soit est aussi anachronique que l’emploi du terme « Dieu » - est tiré du sublime commentaire que fait Jésus sur la prière du Notre Père ( 3e demande ), lorsqu’Il l’apprend à ses apôtres, et on ne peut manquer d’en citer ici l’intégralité, tant il est magnifique :

EMV 203.5 – La prière du Notre Père.
En rouge entre les // : la citation de DGC )

(…) (…)
Jésus : Et maintenant je t'apprends à prier..."

"Oh ! oui, frère" dit Jude Thaddée. "Parlons de cela... et que l'on ne se souvienne de mon homonyme ( Judas ) qu'à cause du besoin qu'il en a. Mais il me semble qu'il a déjà son châtiment. Il n'est pas avec nous à cette heure !"

"Écoutez. Quand vous priez dites ainsi : "Notre Père qui es aux Cieux, que soit sanctifié ton Nom, que vienne ton Royaume sur la terre comme il l’est dans le Ciel, et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin."

Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs, émus.

"Il ne faut pas autre chose, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour l’esprit, pour la chair et le sang. Avec cela demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous faites ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle.

C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera morcelé par la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, séparées, formant des cellules dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Église apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Église. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Église Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes à cause de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Rappelez-vous-en.

Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans églises, sans livres, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière et dans son cœur une église ouverte pour la dire. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.

"Notre Père".

Je l’appelle "Père". C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous, vous l’appeliez parce que vous êtes un avec Moi, si vous demeurez en Moi. Il fut un temps où l’homme devait se prosterner pour soupirer au milieu des craintes de l’épouvante : "Dieu !" Celui qui ne croit pas en Moi ni dans ma parole est encore dans cette crainte paralysante...

Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le souvenir de Dieu est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Séparation par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour dire à celui qui prie : "Tu es fange. Lui est Lumière. Tu es abject. Lui est Saint. Tu es esclave. Lui est Roi".

Mais maintenant !... Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre Éternel. Je puis vous prendre par la main et vous dire : "Venez". Je puis saisir les rideaux du vélarium et les ouvrir, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu fermé jusqu’à maintenant. Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la Faute, oui, mais encore plus étroitement fermé par la pensée avilie des hommes. Pourquoi fermé si Dieu est Amour, si Dieu est Père ? Je peux, je dois, je veux vous conduire non pas dans la poussière mais dans l’azur ; non pas au loin, mais tout près ; non pas comme esclaves, mais comme fils sur le cœur de Dieu. "Père ! Père !" dites cette parole et ne vous lassez pas de la dire. Ne savez-vous pas que chaque fois que vous la dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. "Père ! Mon père !" disent les petits à leur père. C’est la parole qu’ils disent la première : "Mère, père". Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc du nom que les petits connaissent le premier le Père Très Saint qui est aux Cieux.

– "Que ton Nom soit sanctifié".

Oh ! Nom, plus que tout autre, saint et suave, Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom. Non, plus Adonaï, plus. C’est Dieu. C’est le Dieu qui dans un excès d’amour a créé l’humanité.

Que l’Humanité de l’avenir, avec les lèvres purifiées par le bain que je prépare, l’appelle de son Nom, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens de cet Incompréhensible lorsque, fondue avec Lui, l’Humanité avec les meilleurs de ses enfants, sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder.

– "Que vienne ton Règne sur la terre comme au Ciel".

Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait.

Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour tout cela viendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le Phare mystique de mon Église - si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la Lumière, ma Lumière, la Lumière de Dieu - tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme le flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, fleur démesurée des jardins éthérés pour exhaler dans une rutilante palpitation son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela viendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel.

– "Et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté".

L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette créature. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint // la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. // Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous, fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.

– "Donne-nous notre pain quotidien".

Quand vous serez au Ciel, vous ne vous nourrirez que de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire : "Père, donne-nous le pain". Avez-vous peur qu’Il ne vous écoute pas ? Oh ! non ! Réfléchissez : supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. Il va trouver l’ami son voisin et lui dit : "Ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger". Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison : "Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu veux" ? Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il aura ce qu’il demande. Il l’aurait même s’il s’était adressé à un ami pas très bon. Il l’aurait à cause de son insistance car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut.

Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre, mais vous vous tournez vers l’Ami Parfait qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis : "Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira". En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte.

Qui, parmi les enfants des hommes, se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son propre père ? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé ? Il serait un criminel le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants. Je l’ai déjà dit et je le répète pour vous encourager à des sentiments de bonté et de confiance. De même donc que quelqu’un dont l’esprit est sain ne donnerait pas un scorpion à la place d’un œuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-Il pas ce que vous demandez ! Puisque Il est bon, alors que vous, plus ou moins, vous êtes mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.

– "Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs".

Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. C’est une dette matérielle, l’argent ou la marchandise qu’on vous a prêtés et qu’on doit rendre. C’est une dette morale, l’estime que l’on exige sans réciprocité, et l’amour que l’on veut mais que l’on ne donne pas. C’est une dette spirituelle, l’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à Lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour Lui. Mais Il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses. L’égoïste veut avoir et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami au prochain, du prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous. Malheur à qui ne pardonne pas ! Il ne sera pas pardonné. Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme Lui doit à Lui Très Saint si l’homme ne pardonne pas à son semblable.

– "Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin".

L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an : "Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ?" Nous étions nous deux, seuls... et j’ai répondu.

Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau. Mais il n’était pas encore satisfait, car dans un esprit compliqué, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. Et, pour cette raison, je le dirai encore une fois, dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli.

Mais vous qui n’êtes pas cuirassés par des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. Oh ! l’humilité ! Se connaître pour ce que l’on est ! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire : "Je pourrais céder même s’il me semble que je ne le puisse pas car je suis, pour moi-même, un juge imparfait. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant tellement proche de Toi afin de ne pas permettre au Malin de me nuire". Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au Mal, mais c’est le Mal qui tente. Priez le Père pour qu’Il soutienne votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin.

J’ai dit, mes bien-aimés. C’est ma seconde Pâque au milieu de vous. L’an dernier nous avons seulement ensemble rompu le pain et partagé l’agneau. Cette année, je vous donne la prière. J’aurai d’autres dons pour mes autres Pâques parmi vous afin que, quand je serais allé là où me veut le Père, vous ayez un souvenir de Moi, l’Agneau, dans toute fête de l’agneau mosaïque.

Levez-vous et partons. Nous rentrerons en ville à l’aurore. Ou plutôt : demain, toi Simon, et toi mon frère (il indique Jude), vous irez prendre les femmes et l’enfant. Toi, Simon de Jonas, et vous autres, resterez avec Moi jusqu’à ce qu’ils reviennent. Ensuite nous irons ensemble à Béthanie."

Ils descendent jusqu’à Gethsémani où ils rentrent à la maison pour se reposer.

(...)
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---> C'est un flop de plus pour l'auteur.

DGC :
Employant des formules du Concile de Trente, Jésus dit au personnage Fara : « Je suis le Verbe du Père, de Jéové (sic) d’Israël ( Maria Valtorta écrit parfois comme ici en phonétique, pour traduire ce qu’elle entend ndt ), venu avec sa chair, son sang, son âme et sa divinité pour racheter le monde et lui donner la foi au Dieu véritable, un, trin (sic), qui est dans les cieux très hauts » (III, 82, 505) ;

---> Le concile de Trente, saint Thomas d’Aquin, tous les dogmes « nouveaux » comme par exemple l’introduction du Filioque dans le Credo, précisant que le Saint Esprit procède du Père et du Fils - à partir du troisième concile de Tolède en 589 - , ou comme le dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, promulgué en 1854 par Pie IX, sont basées en réalité sur les Éternelles Paroles que le Christ a prononcées lors de son Incarnation, et que l’Esprit Saint a su rappeler à l’Église.

---> Le nier serait nier Jean 14, mais ne semble pas poser le moindre problème à l’auteur, qui n’en est plus à ça près.

---> Mais qu’est-ce qui justifie ici une telle affirmation par Jésus de ce qu'Il est ? Voilà bien ce que l’auteur aurait souhaité nous cacher, et ce que nous allons tout de suite découvrir dans cet épisode inconnu des Évangiles et particulièrement haut en couleur, cité ici intégralement.

---> Nous allons voir sur le vif ce que la rencontre entre le culte à une sorte de "pachamama locale", et le Dieu Incarné - Marteau des idoles - a pu provoquer :

EMV 220.1 - Les idolâtres de Magdalgad et le miracle accompli pour une femme en couches.
en rouge entre les // : la citation de DGC )

(...) (...)

Ashqelôn et ses cultures maraîchères ne sont plus qu'un souvenir. Dans la fraîcheur d'une splendide matinée, tournant le dos à la mer, Jésus se dirige avec les siens vers des collines toutes vertes, de faible altitude, mais gracieuses qui s'élèvent de la plaine fertile. Ses apôtres reposés et satisfaits sont tout joyeux et ils parlent d'Ananias, de ses esclaves, d'Ashqelôn, de la bagarre qu'il y avait à leur retour dans la ville pour apporter l'argent à Dina.

"J'étais destiné, dit Thomas, à subir l'étreinte des philistins. La haine et l'amour, si l'on veut, se manifestent de la même façon et moi, qui n'avais pas souffert de leur haine, pour un peu j'étais blessé par leur amour. Pour un peu, ils allaient nous mettre en prison pour nous faire dire où était le Maître, ces gens que le miracle avait exaltés. Et quel chahut ! N'est-ce pas, Jean ? La ville bouillait comme un chaudron. Ceux qui étaient fâchés ne voulaient pas entendre raison et voulaient chercher les juifs pour les rosser. Ceux qui avaient profité du miracle ou étaient leurs amis voulaient persuader les premiers qu'un dieu était passé. Une vraie confusion ! Ils ont de quoi discuter pendant des mois. L'ennui est qu'ils discutent plus avec les bâtons qu'avec la langue. Eh bien... ils sont entre eux, qu'ils fassent ce qu'ils veulent."

"Pourtant... ils ne sont pas méchants..." fait remarquer Jean.

"Non. Ils sont seulement aveuglés par tant de choses" répond le Zélote.

Jésus ne parle pas pendant un bon bout de chemin. Puis il dit :

"Voilà, moi, je vais à ce petit pays sur la colline. Vous, continuez vers Azoto. Soyez courtois, doux, patients. Même s'ils vous ridiculisent, supportez-le paisiblement, comme Matthieu hier, et Dieu vous viendra en aide. Sortez au crépuscule et allez près de l'étang qui est dans les environs d'Azoto. Nous nous retrouverons là."

"Mais, Seigneur, je ne vais pas te laisser aller seul ! Ils sont violents, ces gens-là !... C'est une imprudence" s'exclame l'Iscariote.

"N'ayez pas de crainte pour Moi. Va, va, Judas et sois prudent, toi. Adieu. La paix soit avec vous."

Les douze s'en vont, pas trop enthousiastes. Jésus les regarde s'éloigner, et puis il prend le sentier de la colline, frais, ombragé. La colline est couverte de bosquets d'oliviers, de noyers, de figuiers et de vignes bien cultivés et qui déjà annoncent une belle récolte. Dans les endroits plats, il y a des petits champs de céréales et sur les pentes paissent des chèvres blanches dans l'herbe verte.

Jésus arrive aux premières maisons du pays. Il est sur le point d'y entrer quand il rencontre un étrange cortège. Il y a des femmes qui crient, des hommes dont la voix alterne avec la leur dans un chant funèbre, et tous se livrent à une sorte de danse autour d'un bouc qui avance, les yeux bandés, meurtri de coups, les genoux en sang pour avoir trébuché et être tombé sur les pierres du sentier.

Un second groupe, qui vocifère et crie lui aussi, s'agite autour d'une statue sculptée, très grossière en vérité, et tient en l'air des poêles avec des braises allumées dont ils alimentent la combustion en jetant dessus de la résine et du sel, du moins il me semble, car la première dégage une odeur de térébenthine et l'autre crépite comme fait le sel. Un dernier groupe entoure un santon devant lequel ils s'inclinent en criant :

"Par ta force !" (hommes).

"Toi seul le peux !" (femmes).

"Supplie le dieu !" (hommes).

"Enlève le sortilège !" (femmes).

"Commande à la matrice !"

"Sauve la femme !"

Et tous ensemble, avec un bruit infernal :

"Mort à la magicienne !"

Et puis, de nouveau, avec une variante :

"Par ta force !"

"Toi seul le peux !"

"Commande au dieu !"

"Qu'il fasse voir !"

"Commande au bouc !"

"Qu'il montre la magicienne !"

Puis, avec des cris de damnés :

"Qui hait la maison de Fara !"

Jésus arrête un homme du dernier groupe et lui demande doucement :

"Qu'est-ce qui arrive ? Je suis étranger..."

Comme la procession s'est arrêtée un moment pour frapper le bouc, jeter de la résine sur les braises et reprendre haleine, l'homme explique :

"L'épouse de Fara, le grand de Magdalgad, se meurt en accouchant. C'est quelqu'une qui la hait qui lui a jeté un sort. Ses entrailles se sont nouées, et l'enfant ne peut naître. Nous cherchons la magicienne pour la tuer. Comme cela seulement l'épouse de Fara sera sauve et si nous ne trouvons pas la magicienne, nous sacrifierons le bouc, pour obtenir la plus grande pitié de la déesse Matrice"

(Je comprends que cette horreur de poupée est une déesse...).

"Arrêtez-vous, dit Jésus à l'homme et à deux autres qui se sont approchés. Je suis capable de guérir la femme et de sauver le garçon. Dites-le au prêtre."

"Tu es médecin ?"

"Plus que cela."

Les trois fendent la foule et vont vers le prêtre idolâtre. Ils lui parlent. Le bruit se répand. La procession qui avait repris sa marche s'arrête.

Le prêtre, imposant avec ses oripeaux multicolores, fait signe à Jésus et commande :

"Jeune homme, viens ici !"

Et quand il est près de lui :

"Est-ce vrai, ce que tu dis ? Prends garde que si ce que tu dis n'arrive pas, nous penserons que l'esprit de la magicienne s'est incarné en Toi, et nous te tuerons à sa place."

"C'est vrai. Amenez-moi tout suite auprès de la femme et en attendant, donnez-moi le bouc. Il faut que je l'aie. Enlevez-lui son bandeau et amenez-le-moi ici."

Ils le font. La pauvre bête abasourdie, chancelante, toute en sang est amenée à Jésus qui caresse son épais poil noir.

"Maintenant il faut m'obéir en tout. Allez-vous le faire ?"

"Oui !" crie la foule.

"Allons, ne criez plus. Ne brûlez plus de résine. Je vous le commande."

Ils s'en vont, rentrent dans le pays et par une route qui est la meilleure ils se rendent à une maison placée au milieu d'un verger. Des cris et des pleurs sortent par les portes grandes ouvertes et, dominant tout, lugubres, les lamentations atroces de la femme qui ne peut mettre au jour son enfant.

Ils courent avertir Fara qui s'avance, le teint terreux, échevelé, accompagné de femmes qui pleurent et d'inutiles santons pour qui on brûle de l'encens et des feuilles dans des poêles de cuivre.

"Sauve ma femme !"

"Sauve ma fille !"

"Sauve-la, sauve-la !" crient tour à tour l'homme, une vieille femme, la foule.

"Je la sauverai, et avec elle ton garçon, car c'est un garçon à la mine florissante avec deux yeux doux, de la couleur d'une olive qui mûrit et la tête couverte de cheveux noirs comme cette toison."

"Comment le sais-tu ? Que vois-tu ? Même dans les entrailles ?"

"C'est en tout que je vois et pénètre. Je connais et je peux tout. Je suis Dieu."

Il aurait lancé la foudre, que cela aurait produit moins d'effet. Tous se jettent par terre, comme morts.

"Levez-vous. Écoutez. Je suis le Dieu puissant et je ne supporte pas d'autres dieux en ma présence. Allumez un feu, et jetez-y cette statue."

La foule se révolte. Elle commence à douter du "dieu" mystérieux qui lui commande de brûler la déesse. Les plus enflammés, ce sont les prêtres.

Mais Fara et la mère de l'épouse, auxquels importe la vie de la femme, s'opposent à la foule hostile. Fara c'est le grand du pays et la foule réprime son indignation. L'homme pourtant interroge Jésus :

"Comment puis-je croire que tu es un dieu ? Donne-m'en une preuve et je commanderai qu'on fasse ce que tu veux."

"Regarde. Vois-tu les blessures de ce bouc ? Elles sont ouvertes, n'est-ce pas ? Sanglantes, n'est-ce pas ? La bête est quasi mourante, n'est-ce pas ? Eh bien, je veux que cela ne soit pas... Voilà, regarde."

L'homme se penche et regarde... et il crie :

"Il n'a plus de blessures !" et il se jette par terre, suppliant :

"Ma femme, ma femme !"

Mais le prêtre de la procession dit :

"Méfie-toi, Fara. Nous ne savons pas qui est celui-ci ! Crains la vengeance des dieux."

L'homme est pris entre deux peurs : les dieux, sa femme... Il demande :

"Qui es-tu ?"

"Je suis Celui qui suis, au Ciel, sur la terre. Toute force m'est soumise, toute pensée connue. Les habitants du Ciel m'adorent, les habitants de l'Enfer me craignent. Et ceux qui croient en Moi verront s'accomplir toutes sortes de prodiges."

"Je crois ! Je crois... Ton Nom !"

"Jésus Christ, le Seigneur Incarné. Cette idole aux flammes ! Je ne supporte pas de dieux en ma présence. Ces encensoirs éteints ! Il n'y a que mon Feu qui possède puissance et volonté. Obéissez, ou je réduis en cendre votre vaine idole et je m'en irai sans opérer le salut."

Jésus est terrible en son habit de lin, des épaules duquel pend le manteau bleu qui retombe en arrière. Il a le bras levé dans l'attitude du commandement, le visage fulgurant. Ils en ont peur. Personne ne parle plus. Dans le silence, le cri de plus en plus épuisé et déchirant de la femme. Mais ils hésitent à obéir.

Le visage de Jésus devient de plus en plus insoutenable à regarder. C'est vraiment un feu qui brûle la matière et les âmes. Les encensoirs sont les premiers à subir sa volonté. Ceux qui les tiennent doivent les jeter parce qu'ils ne peuvent plus en supporter la chaleur. Et pourtant, les charbons paraissent éteints... Puis ce sont ceux qui portaient l'idole qui doivent poser par terre le brancard qu'ils soutenaient sur leurs épaules avec les barres, car le bois carbonise comme si une flamme mystérieuse le léchait et à peine arrivé au sol, le brancard de l'idole prend feu.

Les gens fuient, terrorisés...

Jésus se tourne vers Fara :

"Peux-tu donc, réellement croire à ma puissance ?"

"Je crois, je crois. Tu es Dieu. Tu es le Dieu Jésus."

"Non. // Je suis le Verbe du Père, de Jéové d'Israël, venu avec sa Chair, son Sang, son Ame et sa Divinité pour racheter le monde et lui donner la foi au Dieu Véritable, Un, Trin qui est dans les Cieux très hauts. // Je viens donner aide et pitié aux hommes pour qu'ils abandonnent l'Erreur et viennent à la Vérité qui est le Dieu Unique de Moïse et des Prophètes. Peux-tu croire encore ?"

"Je crois, je crois !"

"Je suis venu apporter aux hommes la Voie, la Vérité, la Vie pour abattre les idoles, pour enseigner la sagesse. Par Moi, le monde aura la rédemption car je mourrai pour l'amour du monde et pour le salut éternel des hommes. Peux-tu croire encore ?"

"Je crois, je crois !"

"Je suis venu dire aux hommes que s'ils croient au Dieu Vrai ils auront la vie éternelle dans les Cieux, près du Très-Haut qui a créé tous les hommes, les animaux, les plantes, les planètes. Peux-tu croire encore ?"

"Je crois, je crois !"

Jésus n'entre même pas dans la maison. Il tend seulement les bras vers la pièce où souffre la femme, les mains tendues comme dans la résurrection de Lazare et il crie :

"Sors à la lumière, pour connaître la Lumière Divine et sur l'ordre de la Lumière qui est Dieu !"

C'est un commandement de tonnerre auquel, après un moment, fait écho un cri de triomphe où résonnent une plainte et une joie et puis le cri faible d'un nouveau-né, faible et pourtant bien net et qui de plus en plus prend de la force.

"Ton fils pleure, en saluant la terre. Va le trouver et dis-lui, maintenant et plus tard, que la patrie ce n'est pas la terre, mais le Ciel. Fais-le grandir, et toi grandis avec lui, pour le Ciel. C'est la Vérité qui te parle. Ces choses (et il montre les encensoirs de cuivre, tordus comme des feuilles sèches qui ne peuvent plus servir à rien et qui gisent sur le sol et la cendre qui marque la place du brancard de l'idole) ces choses, c'est le Mensonge qui n'apporte ni aide, ni salut. Adieu."

Et il est sur le point de partir.

Mais une femme accourt avec un vigoureux nouveau-né enveloppé dans des langes et elle crie :

"C'est un garçon, Fara. Beau, robuste, aux yeux noirs foncés comme une olive qui mûrit, ses cheveux sont plus noirs et plus fins que la toison d'un chevreau sacré. Et ta femme repose, heureuse. Elle ne souffre plus, comme s'il n'y avait rien eu. Une chose imprévisible alors qu'elle était mourante... et après ces paroles..."

Jésus sourit, et comme l'homme Lui présente son nouveau-né, il lui touche la tête du bout des doigts. À l'exception des prêtres qui sont partis indignés en voyant la défection de Fara, les gens s'approchent, curieux de voir le nouveau-né et désireux de regarder Jésus.

Fara voudrait Lui donner des objets et de l'argent pour le miracle. Mais Jésus dit avec douceur et fermeté :

"Rien. Le miracle ne se paie que par la fidélité à Dieu qui l'a accordé. Je garde seulement ce bouc, en souvenir de ta ville."

Et il s'en va avec le bouc qui trottine tout près de Lui comme si Jésus était son maître. Il est revenu à la vie, heureux, bêlant sa joie d'être avec quelqu'un qui ne le frappe pas... Ils descendent ainsi les pentes de la colline pour reprendre la grand-route qui conduit à Azoto...
(...)
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---> Si Jésus se présente ainsi Lui-même ( passage en rouge gras ) à Fara l’idolâtre, qui l’appelle : « le Dieu Jésus », c'est parce que, venant de proclamer devant lui sa Divinité, et Fara le prenant alors pour un dieu ayant pris une apparence d'homme, sans être véritablement homme, Jésus devait le rectifier, en lui énonçant succinctement le Mystère de son Incarnation.

---> Voilà pourquoi Jésus se doit alors de bien insister sur la réalité conjointe de ses deux Natures, parlant de la réalité de son corps et de son sang, afin qu'il n'y ait aucune ambiguïté : "Non : Je suis le Verbe du Père, de Jéové d'Israël, venu avec sa Chair, son Sang, son Ame et sa Divinité pour racheter le monde et lui donner la foi au Dieu Véritable, Un, Trin qui est dans les Cieux très hauts."

---> Autrement, Il aurait laissé l’idolâtre se faire une fausse image d’un Dieu ayant une apparence humaine ( docétisme ), et tomber simplement d’une idolâtrie dans une autre.

---> Pour DGC, c’est un flop.

DGC :
ou à Capharnaüm : « Moi, je puis me transsubstantier par amour pour les hommes. » (V, 44, 294)

---> C’est la même réflexion concernant Jean 14 qui doit être adressée ici à DGC. Comment le Christ aurait-Il pu négliger de parler avec précision de ce qui constituerait pourtant le cœur même de tout son enseignement, et le but ultime de sa Venue sur la terre, à savoir : donner la Vie éternelle en se donnant en Nourriture et en Boisson ?

---> Une telle négligence est impensable de la part de Celui qui dit : « Je suis la Vérité » ( Jean 14,6 ). La « Vérité » qui ne dirait pas la Vérité et induirait ainsi en erreur, pourrait-elle toujours prétendre être « la Vérité » ?

---> Si Jésus n’avait pas été clair dans son discours, la foule aurait eu au moins une petite excuse pour Le quitter. Mais nous allons voir que malgré sa tentative d’être le plus clair possible, les gens dans leur indignation firent la sourde oreille, tout comme aujourd’hui quand parfois, il se peut que l’on tente de faire entendre la vérité à certains auteurs d’articles frelatés sur Maria Valtorta.

---> Le « Discours sur le Pain de Vie » n’avait rien d’une parabole, mais il énonçait la réalité ultime de notre salut. Bien qu’il mériterait d’être lu et relu intégralement, il faut au moins en citer l’extrait suivant intégralement, d’où est tirée cette micro-citation qu’en fait l’auteur ( en rouge dans le texte ) :

EMV 354.12 - Le discours sur le Pain du Ciel, dans la synagogue de Capharnaüm, et la défection de nombreux disciples.

(…) (…)

- Ce discours nouveau et hardi du Maître suscite tout un bourdonnement dans la synagogue et au-dehors. Et lui, après avoir repris haleine un instant, tourne ses yeux étincelants de ravissement là où l'on murmure davantage - or ce sont précisément les groupes où il y a des juifs. Il reprend :

«Pourquoi marmonner entre vous ? Oui, je suis le fils de Marie de Nazareth, fille de Joachim de la race de David, vierge consacrée au Temple, puis épousée par Joseph, fils de Jacob, de la race de David. Beaucoup d'entre vous ont connu les justes qui donnèrent la vie à Joseph, menuisier de race royale, et à Marie, vierge héritière de souche royale. Cela vous fait dire : "Comment celui-ci peut-il se dire descendu du Ciel ?" et le doute naît en vous.

Je vous rappelle ce qu'annoncent les prophètes sur l'incarnation du Verbe. Et je vous rappelle comment, plus pour nous israélites que pour tout autre peuple, nous croyons que Celui que nous n'osons pas nommer ne peut pas se donner une chair selon les lois humaines, qui plus est selon les lois d'une humanité déchue. Si le Très Pur, l'Incréé, s'est humilié jusqu'à se faire homme par amour pour l'homme, il ne pouvait choisir qu'un sein de Vierge plus pur que les lys pour revêtir de chair sa divinité.

Le Pain descendu du ciel au temps de Moïse a été placé dans l'arche d'or, recouverte du propitiatoire, veillée par les chérubins, derrière les voiles du Tabernacle. Et avec le Pain était la Parole de Dieu. Et il était juste qu'il en fût ainsi, parce que les dons de Dieu et les tables de sa très sainte Parole doivent être traités avec le plus grand respect. Mais alors qu'est-ce que Dieu aura préparé pour sa propre Parole et pour le Pain véritable descendu du Ciel ? Une arche plus inviolée et plus précieuse que l'arche d'or, couverte du précieux propitiatoire de sa pure volonté d'immolation, veillée par les chérubins de Dieu, voilée d'une candeur virginale, d'une parfaite humilité, d'une sublime charité et de toutes les vertus les plus saintes.

Alors ? Ne comprenez-vous pas encore que ma paternité est au Ciel et donc que c'est de là que je viens ? Oui, je suis descendu du Ciel pour accomplir le décret de mon Père, le décret de salut des hommes selon ce qui a été promis au moment même de la condamnation et répété aux patriarches et aux prophètes.

Mais cela, c'est la foi. Or la foi est donnée par Dieu à ceux qui ont une âme de bonne volonté. Aussi personne ne peut venir à moi s'il n'est pas conduit à moi par mon Père, qui le voit dans les ténèbres, mais avec un vrai désir de la lumière. Il est écrit dans les Prophètes : "Ils seront tous instruits par Dieu." Voilà, c'est dit. C'est Dieu qui leur apprend où ils doivent aller pour être instruits par Dieu. Donc tout homme qui, au fond de son âme droite, a entendu Dieu parler, a appris de mon Père à venir vers moi.

Et qui veux-tu qui ait entendu Dieu, ou vu sa Face?» demandent plusieurs qui commencent à montrer des signes d'irritation et de scandale. Et ils finissent par dire :

«Tu délires ou tu es un illuminé.

— Personne n'a vu Dieu, excepté celui qui est de Dieu. Celui-là a vu le Père et c'est moi. Et maintenant écoutez le "Credo" de la vie future sans lequel on ne peut se sauver. En vérité, en vérité je vous dis que celui qui croit en moi a la vie éternelle. En vérité, en vérité je vous dis que je suis le Pain de la vie éternelle.

Dans le désert, vos pères ont mangé la manne et ils sont morts, car la manne était une nourriture sainte mais temporelle, et elle donnait la vie pour autant qu'il était nécessaire d'arriver à la Terre, promise par Dieu à son peuple.

Mais la Manne que je suis n'aura pas de limites de temps ni de puissance. Non seulement elle est céleste, mais elle est divine, et elle produit ce qui est divin : l'incorruptibilité, l'immortalité de ce que Dieu a créé à son image et à sa ressemblance. Elle ne durera pas quarante jours, quarante mois, quarante ans, quarante siècles. Mais elle durera aussi longtemps que le temps, et elle sera donnée à tous ceux qui ont pour elle une faim sainte et agréable au Seigneur, qui se réjouira de se donner sans mesure aux hommes pour lesquels il s'est incarné afin qu'ils aient la Vie qui ne meurt pas.

// Moi, je peux me donner, je peux me transsubstantier par amour pour les hommes //, de sorte que le pain devienne Chair et que la Chair devienne pain, pour la faim spirituelle des hommes qui, sans cette nourriture, mourraient de faim et de maladies spirituelles. Mais si quelqu'un mange de ce Pain avec justice, il vivra éternellement. Le Pain que je donnerai, ce sera ma Chair immolée pour la vie du monde; ce sera mon amour répandu dans les maisons de Dieu pour que viennent à la table du Seigneur ceux qui sont aimants ou malheureux et qu'ils trouvent un réconfort pour leur besoin de se fondre en Dieu et un soulagement pour leurs peines.

-Mais comment peux-tu nous donner ta chair à manger ? Pour qui nous prends-tu ? Pour des fauves sanguinaires ? Pour des sauvages ? Pour des homicides ? Le sang et le crime nous répugnent.

- En vérité, en vérité je vous dis que bien des fois l'homme est pire qu'un fauve et que le péché rend plus que sauvage, que l'orgueil donne une soif homicide, et que ce n'est pas à tous ceux qui sont ici présents que répugneront le sang et le crime. A l'avenir aussi, l'homme restera le même parce que Satan, la sensualité et l'orgueil en font une bête féroce. Et c'est pour satisfaire un besoin plus grand que jamais que vous devez et que l'homme devra se guérir lui-même des germes terribles par l'infusion du Saint. En vérité, en vérité je vous dis que si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas en vous la Vie. Celui qui mange dignement ma chair et qui boit mon sang possède la vie éternelle et je le ressusciterai au Dernier Jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui.

Comme le Père vivant m'a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra par moi et ira là où je l'envoie. Il fera ce que je veux, il vivra avec austérité comme homme, il sera ardent comme un séraphin et il sera saint, car pour pouvoir se nourrir de ma chair et de mon sang, il s'interdira les fautes et il vivra en s'élevant pour finir son ascension aux pieds de l'Eternel.

— Mais cet homme est fou! Qui peut vivre de cette façon ? Dans notre religion, il n'y a que le prêtre qui doive se purifier pour offrir la victime. Lui, ici, il veut faire de nous autant de victimes de sa folie. Cette doctrine est trop pénible et ce langage trop dur ! Qui peut l'écouter et le pratiquer ? » murmure-t-on dans l'assistance, dont plusieurs sont des disciples réputés tels.

Les gens se dispersent en commentant, et les rangs des disciples paraissent très réduits quand le Maître et les plus fidèles restent seuls dans la synagogue. Je ne les compte pas, mais je pense qu'on arrive à peu près à une centaine. Il doit donc y avoir eu une forte défection même dans les rangs des anciens disciples depuis longtemps au service de Dieu.

(...)
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---> Que remarque-t-on ici ?

---> Jésus explique bien "qu'Il va se transsubstantier par amour pour les hommes, de sorte que le pain devienne Chair et que la Chair devienne pain" : on ne peut être plus clair, ni plus rassurant.

---> Et que Lui répondent ses interlocuteurs ?

---> " Pour qui nous prends-tu ? Pour des fauves sanguinaires ? Pour des sauvages ? Pour des homicides ? Le sang et le crime nous répugnent." : strictement aucun rapport avec ce que Jésus vient pourtant de leur expliquer. Si on passe sur l'expression : autant pisser dans un violon, cela aurait eu le même effet.

---> Il n’y a donc pas plus bouchés que ceux qui ne veulent pas entendre, comme c’est le cas ici pour la foule des irrités stupidifiés par leur irritation injuste.

---> Pourquoi Jésus ne se lance-t-Il pas alors de nouveau dans une explication plus développée de ce que sera la transsubstantiation ? Parce qu’Il sait d’avance que cela n’aurait servi à rien, sinon à augmenter encore davantage l’incompréhension chez ceux qui étaient venus à Lui sans avoir un cœur confiant comme celui d'un enfant.

---> Décidément, on ne compte plus les flops dégéciens.

DGC :
Jésus déclare, annonçant la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception en 1854 : « Un jour viendra où un autre Pontife aux cheveux blancs dira au monde : “Elle est la Conception sans tache” et il donnera au monde des croyants cette vérité comme un article de foi incontestable. » (III, 57, 329)

---> Remarquons tout d'abord que le Christ dit ici la plus stricte vérité : est-ce que l’auteur souhaiterait que cela puisse nous étonner ?

---> Ensuite, qui donc était davantage prophète que Jésus ? Or ce qu’Il dit là est bien une vérité prophétique : voilà donc qui est vraiment digne de Lui, Prêtre, Prophète et Roi.

---> DGC voudrait-il que Jésus soit le seul prophète à être incapable de faire une prophétie ? Un peu absurde, non ?

---> La foi naissante de l’Église, influencée par la mentalité de l’époque, n’était pas encore prête à se focaliser sur la Très Sainte Vierge Marie : ce fut donc dans une extrême discrétion que la foi en l’Immaculée Conception fit son chemin dans le cœur des chrétiens, tel le grain jeté en terre, qui donna en son temps beaucoup de fruits, et Jésus prophétise qu'il en sera ainsi.

---> Allez, encore un flop de l'auteur.

DGC :
« Le christianisme reste. Le christianisme grandira par mon départ. » (VIII, 32, 291)

---> Jésus affirme ainsi l’avènement du christianisme, la nouvelle et parfaite Religion fondée par Lui, et inaugurant une ère entièrement nouvelle : il était donc normal que cette religion porte son Nom, et Jésus l’annonce, jetant sur l’avenir proche et lointain un regard prophétique. À Sichem, les blonds épis de blé prêts à être moissonnés n’évoquaient logiquement à ses yeux rien d’autre que le christianisme, fruit de son apostolat.

---> Cependant, la Nouvelle Religion aura pour fondation sa Mort et sa Résurrection : or dans ce passage, où l’on entend Jésus méditer au sujet de la conversion de Sichem, survenue depuis un certain temps, suite à sa rencontre avec la femme samaritaine ( saint Jean ayant rassemblé tout en un seul épisode, dans son Évangile ), les apôtres ne sont visiblement même pas encore prêts à entendre parler de la Passion de leur Maître. C’est dire le chemin qu’il leur reste à faire.

---> Ainsi, de même que Jésus commençait à doucement les habituer à l’idée de sa Mort prochaine, mais avec bien des difficultés de leur part, de même Jésus leur parlait ici du christianisme, sans vraiment qu’ils puissent bien comprendre tout ce que cela voulait dire. Il leur fallait encore du temps.

---> En bref : Jésus avait une très grande avance sur ses pauvres disciples dont l’esprit était encore bouché, et Il leur parlait de réalités qu’ils ne seraient à même de comprendre que plus tard. Ce qui est donc sans anachronisme, et cohérent avec les Actes des apôtres 11,26 :

« Barnabé ayant trouvé Paul, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».

---> Lisons ce beau passage, qui correspond à Jean 4, 35-38 ( La femme samaritaine ) :

EMV 571.1 - L’arrivée à Sichem et l’accueil qu’ils y rencontrent.
en rouge entre les // : la citation de DGC )

Voilà Sichem, toute belle et ornée. Elle est pleine de gens de la Samarie qui se rendent au temple samaritain, pleine de pèlerins de toutes les régions qui vont au Temple de Jérusalem. Le soleil l'inonde toute entière, étendue comme elle l'est sur les pentes est du Garizim qui la domine à l'ouest, tout vert autant qu'elle est blanche. À son nord-est l'Ebal, encore plus sauvage à le voir, semble la protéger contre les vents du nord.

L'endroit est fertile, enrichi par les eaux qui descendent des monts. Elles se partagent entre deux petits fleuves riants, nourris par cent rivières et qui descendent vers le Jourdain. La magnificence de la fertilité déborde hors des murs des jardins et des haies des cultures maraîchères. Chaque maison est enguirlandée de verdure, de fleurs, de branches où se gonflent les petits fruits. L'œil, en se tournant vers les alentours bien visibles à cause de la configuration du sol, ne voit que le vert des oliviers, des vignobles, des vergers et la couleur blonde des champs qui quittent chaque jour davantage le ton glauque du grain en herbe pour se donner un jaune délicat de paille, d'épis mûrs, que le soleil et le vent, en les enveloppant et les courbant, rendent presque de la couleur de l'or blanc.

Vraiment les grains "blondissent" comme dit Jésus ; ils sont maintenant vraiment blonds, après avoir été "blanchissants" à leur naissance, puis d'un vert de joyau précieux pendant qu'ils grandissaient et épiaient. Maintenant le soleil les prépare à la mort après les avoir préparés à la vie. Et on ne sait pas quand il faut le bénir davantage maintenant qu'il les conduit au sacrifice, ou quand, paternel, il échauffait les sillons pour faire germer le grain et peignait la pâleur de la tige, qui venait de percer, d'un beau vert plein de vigueur et de promesses.

Jésus, qui a parlé de cela en entrant dans la ville et en montrant l'endroit de la rencontre avec la Samaritaine et en faisant allusion à cette lointaine conversation, s'adresse à ses apôtres, à tous sauf Jean qui a déjà pris sa place de consolateur auprès de Marie, si affligée :

"Est-ce que ne s'accomplit pas maintenant ce que j'ai dit alors ? Nous sommes entrés ici, inconnus et isolés. Nous avons semé. Maintenant : regardez ! Une moisson abondante est née de cette semence. Et elle grandira encore et vous la moissonnerez. Et d'autres moissonneront plus que vous..."

"Et Toi, Seigneur ?" demande Philippe.

"Moi, j'ai moissonné où avait semé mon Précurseur et puis j'ai semé pour que vous moissonniez et semiez la semence que je vous ai donnée. Mais comme Jean n'a pas moissonné ce qu'il avait semé, ainsi je ne ferai pas cette moisson. Nous sommes..."

"Quoi, Seigneur ?" demande Jude d'Alphée troublé.

"Les victimes, mon frère. Il faut de la sueur pour rendre les champs fertiles, maïs il faut le sacrifice pour rendre fertiles les cœurs. On se lève, on travaille, on meurt. Quelqu'un après nous, nous succède, se lève, travaille, meurt... Et il y a quelqu'un qui moissonne ce que nous avons abreuvé de notre mort."

"Oh ! non ! Ne le dis pas, mon Seigneur !" s'écrie Jacques de Zébédée.

"Et c'est toi, disciple de Jean avant d'être le mien, qui dis cela ? Tu ne te rappelles pas les paroles de ton premier maître ? "Il faut que Lui grandisse et que moi je diminue". Lui comprenait la beauté et la justice de mourir pour donner aux autres la justice. Je ne lui serai pas inférieur."

"Mais Toi, Maître, c'est Toi : Dieu ! Lui était un homme."

"Je suis le Sauveur. En tant que Dieu, je dois être plus parfait que l'homme. Si Jean, qui était un homme, sut diminuer pour faire lever le vrai Soleil, Moi je ne dois pas offusquer la lumière de mon soleil par un nuage de lâcheté. Je dois vous laisser un limpide souvenir de Moi. Pour que vous, vous alliez de l'avant. Pour que le monde grandisse dans l'Idée chrétienne.

Le Christ s'en ira, retournera là d'où il est venu, et c'est de là qu'il vous aimera en vous suivant dans votre travail, en vous préparant la place qui sera votre récompense. // Mais le Christianisme reste. Le Christianisme grandira par mon départ... // et par celui de tous ceux qui, sans s'attacher au monde et à la vie terrestre, sauront comme Jean et comme Jésus, s'en aller... mourir pour faire vivre."

(...)
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---> Et c’est encore un petit flop pour DGC.

DGC :
À Lazare : « Sais-tu ce que sera la messe ? Tu ne peux pas savoir. » (IX, 6, 28)

---> Commençons par remarquer que ce que Jésus dit là est la plus stricte vérité.

---> En effet, avant l'institution de l'Eucharistie et la célébration des premières Messes chrétiennes, comment Lazare, simple ami de Jésus à qui Celui-ci annonce en privé sa Passion dans toute sa terrible réalité, et qui en est tout bouleversé, auraient-ils pu savoir ce qu'elle serait ?

---> Cela dépasse encore son intelligence, comme celle des apôtres.

---> Mais ici se répète la remarque déjà adressée à l’auteur : si Jésus était incapable de prophétiser ce qu’Il allait Lui-même instituer, alors en quoi serait-Il vraiment le Roi des prophètes ?

---> Et encore une fois, contrairement aux insinuations dégéciennes, bien avant l’Église, et en tant que Divin Fondateur de Celle-ci, le Christ avait déjà tout dit : l’Église ne fit ensuite que retrouver tout son enseignement sous l’inspiration de l’Esprit Saint, selon sa promesse en Jean 14.

EMV 587 - L’adieu à Lazare.
En rouge entre les // : la citation de DGC )

(…) (…)

"Le pauvre Jésus, chargé des péchés du monde, a besoin d'un réconfort, et ma Mère me le donnera. Le monde encore plus pauvre a besoin de deux Victimes. Parce que l'Homme a péché avec la femme; et la Femme doit racheter, comme l'Homme rachète. Mais tant que l'heure ne sera pas sonnée, je donne à ma Mère un sourire assuré... Elle tremble... je le sais. Elle sent que la Torture s'approche. Je le sais. Et elle la repousse par dégoût naturel et par un saint amour, comme Moi je repousse la Mort parce que je suis un "vivant" qui doit mourir.

Mais malheur si elle savait que d'ici cinq jours... Elle n'arriverait pas vivante à cette heure, et je la veux vivante pour tirer de ses lèvres la force comme j'ai tiré la vie de son sein. Et Dieu la veut sur mon Calvaire pour mêler l'eau de ses larmes virginales au vin du Sang divin et célébrer la première Messe. // Sais-tu ce que sera la Messe ? Tu ne sais pas. Tu ne peux pas savoir. // Ce sera ma mort appliquée perpétuellement au genre humain vivant ou souffrant. Ne pleure pas, Lazare. Elle est forte. Elle ne pleure pas. Elle a pleuré pendant toute sa vie de Mère. Maintenant elle ne pleure plus. Elle a crucifié le sourire sur son visage... As-tu vu quel visage elle a pris ces derniers temps ? Elle a crucifié le sourire sur son visage pour me réconforter. Je te demande d'imiter ma Mère.

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---> Einième flop pour l’auteur.

DGC :
L’article de l’Osservatore Romano pouvait à bon droit pointer du doigt que Jésus semble toujours prêt « à dispenser des leçons de théologie avec les mêmes termes qu’emploierait un professeur de nos jours ».

---> Ce magnifique compliment pour l’EMV, certifiant la valeur théologique de l'oeuvre, et provenant du décadent ex saint office lui-même, DGC a donc ici tenté de lui redonner tout le poids défavorable qu'avaient voulu lui donner ses premiers auteurs :

---> Mais ce faisant, il ne réussit qu’à remettre une nouvelle fois en avant ce qui reste - bien malgré lui - un des plus beaux compliments adressés à l’œuvre, puisqu’il provient de ses détracteurs les plus acharnés - auxquels DGC se joint donc aujourd’hui - et non pas de ses admirateurs :

---> Si même les ennemis mortels de l'oeuvre en chantent ainsi les louanges, qui pourrait désormais la critiquer ?

---> Comment ne pas penser ici à l’épître aux Philippiens 2, 10-11, où saint Paul annonce que même aux enfers – comme au Ciel et sur terre - tous les genoux fléchiront, et toute langue proclamera : « Jésus Christ est Seigneur ! », à la gloire de Dieu le Père !

---> Flop ! C'est un flop de l'auteur ! Si on s'y attendait...

Conclusion :

---> Oui, l'EMV est un prodigieux outil donné à la sainte Église pour combattre le modernisme qui se corrompt et donne naissance à des doctrines toujours plus nuisibles, et qui fut condamné par saint Pie X.

---> Elle remplit à la perfection chaque objectif que le Christ lui avait fixé, à savoir défendre :

«- le caractère surnaturel des dogmes ;

- la divinité du Christ ;

- la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réelle et parfaite comme elle nous a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (l’Évangile, Les Actes des Apôtres, les Épîtres apostoliques, la tradition) ;

- la doctrine de Paul et de Jean, celle qui a été définie par les conciles de Nicée, d’Éphèse, de Chalcédoine et par d’autres plus récents, comme la vraie doctrine que j’ai enseignée oralement ;

- ma science infinie parce que divine et parfaite ;

- l’origine divine des dogmes, des sacrements de l’Église une, sainte, catholique et apostolique ;

- l’universalité et la continuité, jusqu’à la fin des siècles, de l’Évangile donné par moi pour tous les hommes ;

- la nature, parfaite dès le début, de ma doctrine : loin de devenir ce qu’elle est à travers des transformations successives, elle est telle qu’elle a été donnée : doctrine du Christ, du temps de la grâce, du Royaume des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable, Bonne Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu. » (X, 38, 296)

---> Il s'agit maintenant de faire librement connaître et aimer cette oeuvre par tous les fidèles catholiques et spécialement par les prêtres, afin qu'elle puisse porter en eux et autour d'eux tout ses fruits de conversion, comme le Seigneur l'a voulu dans sa divine Sagesse.

---> Après avoir échoué à trouver un seul point négatif dans l'oeuvre, l'auteur va maintenant s'attaquer tout aussi vainement à la messagère elle-même : ce qui va donner lieu dans le prochain volet à une correction en règle.



 

 

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