28 ) « L’adieu à l'oeuvre »: une conclusion qui certifie l'inspiration du livre
DGC :
Une première conclusion de l’Œuvre se trouve en X, 25, 227-228, datée du 27 avril 1947. On y trouve une défense appuyée de l’auteur qui semble-t-il souffre déjà du rejet de l’opinion.
Jésus dit : « Marie-Jean aussi est victime de la haine qui ne veut pas que l’on célèbre mes merveilles avec l’Œuvre, arme puissante pour lui arracher tant de proies. »
---> L’auteur n’ayant pas pour lui l’arme de la Vérité, se rabat tout naturellement sur celle de la perfidie qu’il maîtrise à merveille. Car en réalité, voici ce que nous lisons, lors de cette première conclusion de l’œuvre :
( en rouge, entre les // : la citation de DGC )
EMV 640.6 – La Pentecôte. La descente de l’Esprit-Saint. Fin du cycle messianique.
(…)
Jésus dit :
"Et ici prend fin l’Œuvre que mon amour pour vous a dictée, et que vous avez reçue à cause de l’amour qu’une créature a eu pour Moi et pour vous.
Elle se termine aujourd’hui : Commémoration de Sainte Zita de Lucques, humble servante qui servit son Seigneur dans la charité dans cette Église de Lucques dans laquelle j’ai amené, de lieux lointains, mon petit Jean pour qu’il me serve dans la charité et avec le même amour de Sainte Zita pour tous les malheureux.
Zita donnait son pain aux pauvres, en se souvenant que je suis en chacun d’eux et bienheureux seront à mes côtés ceux qui auront donné du pain et à boire à ceux qui ont soif et faim.
Maria-Jean a donné mes paroles à ceux qui languissent dans l’ignorance ou dans la tiédeur ou le doute en matière de Foi, en se rappelant ce qui est dit par la Sagesse que ceux qui se donnent du mal pour faire connaître Dieu brilleront comme des étoiles dans l’éternité, en glorifiant leur Amour en le faisant connaître et aimer, et à beaucoup de gens.
Et elle se termine aussi aujourd’hui, jour auquel l’Église élève sur les autels le pur lys des champs, Marie Thérèse Goretti, dont la tige fut brisée alors que la corolle était encore en bouton. Et brisée par qui, sinon par Satan, envieux de cette candeur qui resplendissait plus que son ancien aspect angélique ? Brisée parce que sacrée pour son divin Amant. Marie, vierge et martyre de ce siècle d’infamies où on méprise même l’honneur de la Femme, en crachant la bave des reptiles pour nier le pouvoir de Dieu de donner une demeure inviolée à son Verbe qui s’est incarné par l’œuvre de l’Esprit-Saint pour sauver ceux qui croient en Lui.
// Marie-Jean aussi est victime de la Haine qui ne veut pas que l’on célèbre mes merveilles avec l’Œuvre, arme puissante pour lui arracher tant de proies. // Mais Marie-Jean sait aussi, comme le savait Marie Thérèse, que le martyre, quelque nom et quelque aspect qu’il ait, est une clef pour ouvrir sans retard le Royaume des Cieux à ceux qui le souffrent pour continuer ma Passion.
L’Œuvre est finie.
Et avec sa fin, avec la descente de l’Esprit-Saint, se conclut le cycle messianique que ma Sagesse a éclairé depuis son aube : la Conception Immaculée de Marie, jusqu’à son couchant : la descente de l’Esprit-Saint.
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---> Vous avez repéré ici l’astucieuse coupure de notre faussaire, visant à exacerber le sens plaintif du passage qu’il massacre : mais en réalité, le ton de Jésus est au contraire plein d’un mâle courage face à la persécution, qu’Il accepte comme toujours de recevoir comme tous les saints à son exemple, même s’Il s’en plaint légitimement.
---> Flop de DGC.
DGC :
Il l’assortit d’une nouvelle plainte au sujet du mépris auquel l’Œuvre, son « don », est déjà confronté :
« Au terme de l’Œuvre je dois mettre encore une fois la plainte que j’ai mise à la fin de chaque année évangélique et, dans la douleur de voir mépriser mon don, je vous dis : vous n’aurez pas autre chose puisque vous n’avez pas su accueillir ce que je vous ai donné. »
---> C’est tout simplement une citation partielle de ce qui suit directement le passage précédent, et là encore notre faussaire ne se prive pas de couper le texte pour mieux l’enfermer dans un sens purement plaintif :
EMV ( suite : 640.8 )
( en rouge, entre les //, la citation de DGC )
(…) (...)
Tout le cycle messianique est œuvre de l’Esprit d’Amour pour qui sait bien voir. Il est donc juste de le commencer avec le mystère de l’Immaculée Conception de l’Épouse de l’Amour et de le conclure avec le sceau du Feu Paraclet sur l’Église du Christ.
Les œuvres manifestes de Dieu, de l’Amour de Dieu, prennent fin avec la Pentecôte. Depuis lors continue l’intime, le mystérieux travail de Dieu dans ses fidèles, unis au Nom de Jésus dans l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique, Romaine, et l’Église, c’est-à-dire ce rassemblement des fidèles : pasteurs, brebis et agneaux, peut avancer sans errer, grâce à l’opération spirituelle, continuelle de l’Amour, Théologien des théologiens, Celui qui forme les vrais théologiens, que sont ceux qui sont perdus en Dieu et ont Dieu en eux : la vie de Dieu en eux grâce à la direction de l’Esprit de Dieu qui les conduit, que sont ceux qui sont vraiment "fils de Dieu" selon la pensée de Paul.
// Et au terme de l’Œuvre je dois mettre encore une fois la plainte que j’ai mise à la fin de chaque année évangélique, et dans la douleur de voir mépriser mon don, je vous dis : "Vous n’aurez pas autre chose puisque vous n’avez pas su accueillir ce que je vous ai donné". // Et je vous dis aussi ce que je vous ai fait dire pour vous rappeler sur le droit chemin l’été passé (21-5-46) : "Vous ne me verrez pas jusqu’à ce que vienne le jour dans lequel vous direz : "Béni Celui qui vient au nom du Seigneur".
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---> Non seulement donc la plainte du Christ est ici parfaitement légitime, puisque les docteurs de la chicane tels DGC se font forts de rejeter les dons du Ciel, se trouvant bien meilleurs théologiens que Dieu Lui-même, mais cette plainte est déjà formulée dans l’Évangile canonique ( Luc 13,35 ), pour la même raison de rejet pharisaïque.
---> Pour l'auteur, c'est un flop.
DGC :
Une seconde conclusion de l’Œuvre, datée du lendemain, et intitulée « l’adieu à l’Œuvre » est aussi un discours attribué à Jésus (donné par dictée) expliquant les sept « raisons qui l’ont poussé à éclairer et à dicter les épisodes et les paroles » des volumes précédents. « Jésus » explique avoir donné cette Œuvre en raison de son « amour pour l’Église enseignante et militante et le désir d’aider les âmes dans leur montée vers la perfection », pour « réveiller chez les prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l’Évangile » et « donner aux maîtres spirituels et aux directeurs d’âmes une aide pour leur ministère ». En effet, « combattre les erreurs » est urgent : « Vous allez périr et je veux vous sauver. »
---> Le problème est que nous n’avons plus du tout envie de laisser un faussaire notoire nous raconter par micro-citations ce que Jésus dit, mais plutôt de laisser Celui-ci nous parler en direct, car Il est bien suffisamment grand pour le faire :
EMV 652 – Au moment de prendre congé de l’œuvre – introduction aux sept raisons données par Jésus :
Jésus dit :
"Les raisons qui m’ont poussé à éclairer et à dicter les épisodes et les paroles que j’ai adressées au petit Jean sont multiples, en plus de la joie de communiquer une exacte connaissance de Moi à cette âme victime et aimante.
Mais l’âme de tout cela c’est mon amour pour l’Église enseignante et militante et le désir d’aider les âmes dans leur montée vers la perfection. De me connaître, cela aide à monter. Ma Parole est Vie.
Je nomme les principales :
Les raisons que j’ai dites dans la dictée du 18 janvier 1947 que le petit Jean mettra ici intégralement. C’est la raison la plus grande car vous allez périr et je veux vous sauver.
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---> Après cette excellente et brève introduction donnée par Jésus, entrons dans le cœur du sujet.
DGC :
« Jésus » y confirme le plan en 7 parties. Il répond à quelques objections qui semblent s’être déjà élevées parmi les lecteurs. Enfin, prenant de nouveau la défense de l’instrument de ces communications, il en atteste le caractère surnaturel en des termes qu’il faut évaluer.
---> Est-ce que ce serait trop demander à l’auteur d'au moins énoncer les sept raisons données par le Christ ? Si, apparemment, il faut le faire à sa place. Elles sont :
1 ) Combattre les erreurs
2 ) Réveiller l’amour de l’Évangile ( réveiller, et non pas concurrencer, ndt )
3 ) Montrer les différentes manières de conduire les âmes.
4 ) Ramener à leur vérité la figure du Fils de l’Homme et de Marie.
5 ) Connaître la Passion de Jésus
6 ) Montrer la puissance de la Parole de Jésus et ses différents effets.
7 ) Faire connaître le mystère de Judas
Sept raisons, comme il y a sept parties à l’Évangile :
I. Protévangile (de la Conception Immaculée de Marie toujours Vierge à la mort de Saint Joseph).
II. Première année de vie publique.
III. Seconde année de vie publique.
IV. Troisième année de vie publique.
V. Pré-Passion (de Tebet à Nisan, c’est-à-dire de l’agonie de Lazare à la Cène de Béthanie).
VI. Passion (de l’adieu à Lazare à ma Sépulture, et les jours suivants jusqu’à l’aube pascale).
VII. De la Résurrection à la Pentecôte.
---> Pour chacune de ces sept raisons, Jésus développe des arguments très circonstanciés : et ceux qui ont déjà lu l’intégralité de l’œuvre peuvent rendre témoignage que ce que Jésus promet ici, Il le fait.
---> De ces sept raisons, pas une qui ne corresponde à la perfection au contenu de l’EMV.
DGC :
Dans les recommandations finales de « Jésus », on trouve :
Jésus me dit ensuite en particulier : « En tête de l’Œuvre, tu mettras le texte intégral du premier chapitre de l’évangile de Jean, du premier verset au verset 18 inclus. Jean a écrit ces paroles, comme tu as écrit toutes celles rapportées dans l’Œuvre, sous la dictée de l’Esprit de Dieu. Il n’y a rien à ajouter ou à enlever comme il n’y a rien eu à ajouter ou à enlever à la prière du Notre-Père, ni à ma prière après la dernière Cène. Toutes ces paroles sont un joyau divin et ne doivent pas être touchées ». (X, 38, 305)
Le langage employé ne laisse pas de place à l’ambiguïté. Le travail de l’auteur sacré de l’Évangile selon saint Jean et celui de Maria Valtorta sont mis sur le même plan, composés tous deux « sous la dictée de l’Esprit de Dieu » : pour cette raison, le Prologue de l’un servira aussi pour l’autre, indiquant quelle continuité l’Esprit-Saint entend réaliser entre les deux ouvrages. Par là, on tend, par comparaison, non par identification formelle, à accorder le même caractère sacré aux deux textes, à tel degré que le second demande à être considéré aussi parfait que le Notre-Père ou la prière dite « sacerdotale » de Jn 17.
---> cf volet 1 ) : le sujet y est traité.
---> Après avoir crié à tort à la trahison de l’Évangile, voilà que notre faussaire se met à crier au scandale, lorsque l’EMV cite tels quels plusieurs passages de l’Évangile, sans en changer une seule ligne et en les traitant de « joyaux divins ». C’est du plus haut comique.
---> Si l'EMV n'avait jamais cité largement l'Évangile, comme ici sans rien y changer, c'est alors qu'il aurait fallu s'étonner : car son Auteur se serait alors considéré comme au-dessus de l'inspiration évangélique, et donc de la Révélation. Or l'EMV ne fait la plupart du temps que reprendre mot à mot l'Évangile, en en comblant certaines lacunes non essentielles, et en redonnant vie à tout le contexte, lieux et dialogues.
---> Le langage du Christ est ici sans aucune ambiguïté : en révélant cette œuvre à Maria Valtorta, Il n’avait pas pour but de perfectionner ou retoucher en quoi que ce soit ce qui était déjà parfait dans les Évangiles. En effet, surtout celui de saint Jean est souvent bien plus qu’un résumé, mais une traduction fidèle et parfaite de certaines Paroles du Christ, comme dans le discours et la prière sacerdotale ( Jn 14-17 ), le Notre Père, le Prologue.
---> En donnant des révélations privées à certaines âmes privilégiées, le Seigneur n’organisait pas des « concours de perfection », sur le podium desquels trônerait en première place le Nouveau Testament, écrasant sur son passage tous les autres dons du Ciel.
---> Le Nouveau Testament constitue la Révélation apostolique entière et définitive, suffisante pour la foi, à laquelle il ne sera jamais rien ajouté ni retranché. Jamais aucune révélation privée, toute « sacrée » qu’elle puisse être - car inspirée par l’Esprit Saint - ne pourra prétendre à intégrer la Bible. Cependant, elle est suffisamment sacrée pour ne pas finir en livre pour les WC, qui aurait du mal à le comprendre !
---> Quand Dieu nous parle, le minimum de la politesse, c’est de L'écouter : « Celui-ci est mon Fils Bien Aimé, écoutez-Le », nous dit le Père en Marc 9,7, lors de la Transfiguration. Ce que ni sainte Marguerite Marie Alacoque, ni la bienheureuse Maria d’Agreda, ni la bienheureuse Anne Catherine Emmerich, ni Maria Valtorta ne dédaignèrent de faire, lorsque le Christ s'adressa à elles.
---> Si vraiment DGC connaissait le Prologue de saint Jean, il lui serait alors facile de saisir pourquoi il est à sa place à l’entrée de l’EMV, qui n’est qu’une remémoration de l’Évangile Éternel, et non pas un « cinquième Évangile », cf le volet 1. En effet, pourquoi l’introduction de l’Évangile ne serait pas tout indiquée pour servir d’introduction à une révélation rappelant en détail tous les Évangiles ? Peut-être que DGC croit qu’on devrait y parler des éléphants et des girafes, et non de l’Incarnation du Christ ?
---> C’est sûr que pour servir d'introduction à un traité sur la savane africaine, la Polynésie ou l'Antarctique, le Prologue de saint Jean ne serait pas vraiment très indiqué. Mais pour introduire l’EMV qui ne parle que de la Vie du Christ : il convient parfaitement.
---> Pour DGC, c'est un flop.
DGC :
On notera la solennité de la formule inspirée de la conclusion d’Apocalypse 22,18-19 pour défendre le texte contre la moindre altération : on doit donc considérer que l’on est en présence d’un texte prophétique non seulement majeur, mais décisif, dans la perspective de la consommation des siècles. Ainsi, « Jésus » peut-il donner la recommandation suivante :
Prenez, prenez cette œuvre et « ne la scellez pas », mais lisez-la et faites-la lire « car le temps est proche » (Ap 22, 10) « et le saint se sanctifie encore ». (v.11)
---> Bien entendu, on se serait plutôt attendu à ce que Jésus, après avoir donné l'EMV, donne cet ordre : « Jetez, jetez cette Œuvre, et surtout ne la lisez pas, n’en parlez à personne ! » Mais oui, mais voyons, mais c’est bien sûr.
---> Où faut-il mettre la lampe quand on la reçoit ? Sous le boisseau, bien sûr !? pour qu’on l’oublie et que personne ne puisse jouir de sa lumière !? c’est entendu : voilà « l’Évangile selon que DGC veut nous le révéler », contredisant l'original.
---> En outre : pourquoi Jésus devrait inventer une nouvelle façon de s’exprimer, par crainte qu’on puisse le prendre pour « le Jésus qui parle dans l’Apocalypse » ? Jésus est-Il Jésus, ou bien est-Il différent de Lui-même ? C’est la question basique que l’auteur devrait commencer par se poser.
DGC :
Le contenu comme le ton mettent le lecteur devant une décision à prendre en faveur de l’authenticité divine du texte : c’est d’une certaine manière une canonisation par le Seigneur lui-même. L’ensemble est audacieux. Le Seigneur prévoit d’ailleurs, semble-t-il, une levée de boucliers.
---> Est-ce que le Seigneur ne doit pas en effet prévoir une levée de bouclier à chaque fois :
- qu’Il s’incarne ? - « Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. » ( Mat 2,16 )
- qu’Il s’adresse aux siens ?- « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison » ( Marc 6,4 ) « Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu » ( Jn 1 ) – « Les gens de chez lui, l'apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. » » ( Marc 3,21 ) , « En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui » ( Jean 7,5 )
- qu’Il s’adresse aux pharisiens ? ( Mat 23,15 ; Marc 3,2 ; Marc 12,15 ; Luc 6 ; Luc 11,15 ; Luc 14,1 ; Luc 15,2 ; Jean 5,10, « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie. » Luc 12,1 ; etc )
- qu’Il se livre sans défense entre nos mains ? « Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. » ( Marc 14,11 ) « Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort. » ( Mat 26,59 ) Judas, l’un des Douze, marchait à leur tête. Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser.
Jésus lui dit : « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? » ( Luc 22, 47-48 ) Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. » Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. ( Jn 19,15-16 ) Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !” Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. ( Marc 12,7 )
---> Le Seigneur serait-Il un saint comme un autre, qui devrait être canonisé par l’Église ? « Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. » ( Mat 11,19 )
---> Jean 8, 12-14 :
« De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage » Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. »
---> D’après l’auteur, Jésus devrait-Il donc s’abstenir de se rendre témoignage à Lui-même, de peur qu’on en vienne à Le confonde avec le Jésus des Évangiles ? Mais Jésus n’est-Il pas Lui-même, c’est-à-dire Jésus ? Cela semble pourtant assez évident.
DGC :
Il dicte à sa servante, prévenant les objections : « L’ouvrage livré aux hommes par l’intermédiaire du petit Jean n’est pas un livre canonique. Néanmoins, c’est un livre inspiré que je vous accorde pour vous aider à comprendre certains passages des livres canoniques, et en particulier ce que fut mon temps de Maître, enfin pour que vous me connaissiez, moi qui suis la Parole, par mes paroles. Je ne prétends pas que l’Œuvre soit un livre canonique, et encore moins mon porte-parole, que son ignorance absolue dans ce domaine empêche même de distinguer les théologies dogmatique, mystique ou ascétique ; s’il ignore les subtilités des définitions et les conclusions des conciles, il sait aimer et obéir – et cela me suffit, je n’attends rien d’autre de lui –. Néanmoins, je vous déclare, en vérité, que c’est un livre inspiré, car l’instrument est incapable d’écrire des pages qu’il ne comprend même pas si je ne les lui explique moi-même pour lui ôter toute crainte. »
Cette affirmation répétée de l’inspiration de l’Œuvre pose un grave problème au théologien. Le contexte crée une ambiguïté sur le sens de l’adjectif « inspiré ». Le flou suscité invite à prendre le texte comme « inspiré » au sens technique du terme et pas seulement au sens analogique (comme est inspiré un discours présidentiel ou un poème de Hugo), tout en se prémunissant contre l’accusation de donner un texte égal aux textes canoniques. On ne peut déclarer « inspiré » au sens strict d’autres textes que ceux du Canon sacré, eussent-ils pour auteurs les Pères apostoliques, si proches pourtant de la génération apostolique, ou des saints miraculeusement dotés comme sainte Catherine de Sienne avec son Dialogue. Le « Jésus » de Valtorta suggère une équivalence de la qualité « divine » des textes de Valtorta avec ceux de l’Écriture, tout en préservant une distinction formelle. L’Église, « de par la foi apostolique, tient pour sacrés et canoniques tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint, ils ont Dieu pour auteur et qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-même »1. Ce jugement est exclusif d’autres textes, auxquels l’Église pourra recourir, mais sans leur reconnaître une inspiration de même nature.
---> DGC, assez innocemment, sans même s’en cacher, nous donne ici la clef de son problème qui engendre tout le reste : et ce sont les profondes lacunes de sa formation. Comme il n’en a reçu aucune sur la mystique catholique, alors il essaie de combler le vide sidéral de ses connaissances avec du vocabulaire, des mots.
---> Ouf : il a déjà vaguement entendu parler d’un écrivain "inspiré", tel Victor Hugo ! Mais justement, cela va lui barrer la route de la compréhension de ce que peut vouloir signifier : « un texte inspiré ». Lui qui dénonce une vision manichéenne de la spiritualité dans l'EMV ( sic ! ), il tombe lui-même dans la vision manichéenne suivante : un texte inspiré, c’est soit Victor Hugo, soit la Bible ! Il n’y a rien d’autre.
---> Est-ce que Victor Hugo l’agnostique était inspiré par l’Esprit-Saint ? Que faire alors de tous ces écrits de grands saints, qui ne seront jamais des textes canoniques, comme les révélations faites à sainte Hildegarde de Bingen, le traité du purgatoire donné à sainte Catherine de Gène, les sermons de saint Bernard, l’Imitation de Jésus-Christ de Thomas a Kempis etc, etc ? Leur inspiration à eux n’était certainement pas semblable à celle de Victor Hugo. Elle venait bien de l’Esprit-Saint.
---> Le raisonnement est pourtant d’une simplicité biblique :
---> si Maria Valtorta avait écrit son roman à elle, alors pour ce faire elle n’aurait bénéficié que de l’inspiration du moment, commun à tous les écrivains, et elle aurait été alors incapable d’écrire un seul chapitre de l’EMV, comme nous l’avons déjà minutieusement expliqué précédemment.
---> Mais puisque le Seigneur était là pour l’inspirer par des visions et par des dictées, elle devint apte à nous les transmettre, ce dont aucun être humain n’aurait été capable par lui-même. De même, si l’Esprit-Saint n’avait pas inspiré Thomas a Kempis, jamais il n’aurait pu écrire "L'Imitation de Jésus-Christ", un des plus beaux livres après la Bible.
Conclusion : bien que la formation de DGC soit très insuffisante pour qu’il puisse le comprendre, un texte peut tout à fait être inspiré d’En-Haut, et ne pas être canonique pour autant.
---> Cette question a été intégralement traitée dans le volet 1 ).
---> dans le volet suivant, DGC va prétendre que l'EMV contesterait et corrigerait les textes canoniques, ce qui est particulièrement faux, comme nous allons le montrer.
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