29 ) L’EMV contesterait et corrigerait le texte canonique ?
DGC :
S’il faut se convaincre que c’est le sens fort d’inspiration qui est revendiqué, plaçant par là l’œuvre de Valtorta en continuité – ou en concurrence en cas de divergence – des Écritures saintes, on peut considérer avec quelle précision il est indiqué que ce n’est pas l’auteur qui compose le livre, mais « Jésus » en personne. Il ne se contente pas en effet de communiquer, par visions ou par dictées, des événements ou des paroles ignorées de la tradition, mais poursuit une véritable activité éditoriale, constamment attestée : « Jésus » place les chapitres, compare avec les évangiles, donne même des précisions sur les traductions italiennes qui conviennent, toutes choses qu’il n’a pas faites pour les écrits canoniques. Il faut donc que ce texte-ci soit considéré comme supérieur, car plus abouti, plus rigoureux et plus fidèle à la volonté divine dans ses détails.
---> Rappelons la vision manichéenne de DGC au sujet de « l’inspiration » d’un texte ( cf volet précédent ). Pour lui en effet, un texte serait "inspiré" :
---> soit d’une façon purement artistique et profane, comme le sont par exemple les écrits de Victor Hugo l’agnostique,
---> soit « au sens fort » du terme, c’est-à-dire par l’Esprit-Saint, et alors ce serait forcément un texte canonique,
---> et dans tout autre cas, de façon usurpée : il prétendrait alors rivaliser avec la Bible en terme de sacré et d’importance, tout comme soi-disant l'EMV.
---> Mais alors, pourquoi saint Paul demanderait, en 1 Thess 5,19 : « N'éteignez pas l'Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de toute espèce de mal » ?
---> Nous exhorte-t-il ainsi à discerner la valeur des Ecrits canoniques pour ne garder dans notre « Bible personnalisée » que ce qui nous semblerait bon ? Bien évidemment non : il nous invite plutôt à rester attentifs aux prophéties susceptibles de nous être envoyées par l’inspiration de l’Esprit-Saint, sans les mépriser sous prétexte qu’elles ne feraient pas partie des textes canoniques, mais avec cependant un vrai discernement de notre part.
---> Et c’est bien là ce qu’a toujours fait l’Église, en gardant soigneusement les écrits des saints et des âmes privilégiées, et en rejettant et condamnant tout ce qui est hérétique.
---> Mais ce n’est pas parce qu’elle a retenu par exemple les prophéties de Marie-Julie Jahenny, qu’elle en a fait par là des prophéties comparables en importance avec celles du Christ dans les Évangiles !
---> Et ce n’est pas non plus parce qu’au XVIIe siècle, Jésus fait part de révélations à sainte Marguerite Marie Alacoque, fruits de l’Amour brûlant de son Coeur pour tous les hommes « qui souffre de voir cet amour ignoré ou méprisé par beaucoup », que ces révélations concurrencent les Évangiles !
---> Ce n’est pas davantage parce que le Christ enrichit de nombreuses bénédictions et promesses la dévotion à son Sacré Cœur, qu’Il cherche par là à concurrencer le saint Sacrifice de la Messe, la prière du Notre Père, ou celle du saint Rosaire ! Pas plus le fait qu’Il demande instamment de répandre cette dévotion.
---> Et donc : cette vision manichéenne de DGC fait flop.
DGC :
« C’est Jésus Lui-même qui compose le livre, place les chapitres, compare avec les Évangiles, donne des précisions sur les traduction » etc ?
---> On se serait effectivement attendu à ce que Jésus fasse plutôt appel à un bien meilleur spécialiste que Lui, beaucoup plus à même de mener une telle entreprise à bon terme : il est évident que Jésus en était incapable vu l’état déplorable de ses connaissances à ce sujet, Il était fort mal placé pour s’occuper Lui-même de l’œuvre qu’Il inspirait à Maria Valtorta. Mais voyons, mais c’est bien sûr.
---> Il est simplement évident de comprendre que, puisque c'est le Christ qui donne dans le désordre plus d'un tiers de cette Œuvre - ce qui atteste l'impossibilité qu'à eu Maria Valtorta de l'écrire d'elle-même - , ce soit Lui aussi qui en indique la remise en ordre à sa secrétaire, pour lui éviter de s'y perdre complètement, et de faire bien des erreurs.
---> L'auteur réussit là à faire un nouveau flop.
DGC :
« Il faudrait donc que ce texte-ci soit considéré comme supérieur, car plus abouti, plus rigoureux et plus fidèle à la volonté divine dans ses détails » ?
---> Il ne peut doit en aucun cas être considéré comme supérieur aux textes canoniques : cela renvoie à l’explication déjà donnée en volet 1) .
---> Les flops de l'auteur se bousculent et s'enchaînent.
pourquoi l’EMV n’est pas un cinquième Évangile ?
---> Parce que ce n’est ni un document historique – c'est-à-dire un rapport des témoins oculaires contemporains du Christ -, ni un outil liturgique adapté pour une lecture continue lors de la Messe.
---> Dans son incomparable humilité, Dieu a donc voulu élever au rang de textes canoniques et fonder la foi de l’Église sur des textes écrits par des hommes – qui sont les vrais auteurs, même inspirés par l’Esprit-Saint -, et faire passer en second des révélations pourtant entièrement supervisées par Lui-seul.
---> Pourquoi cela ? Parce qu’Il voulait que la foi des croyants soit fondée sur le témoignage historique fiable des premiers témoins eux-mêmes – et non sur des révélations privées -, et fonder sur ces écrits succincts la Nouvelle et Sainte Liturgie de la Vraie Religion. Et il en fut ainsi, et continuera d’en être ainsi jusqu’à la fin du monde, afin qu'aucun homme ne puisse objecter d'impossibilité pour lui de croire.
---> Pour DGC, il est certain que c’est donc un nouveau flop.
DGC :
Cependant, ces commentaires sur les traductions sont problématiques. Prenons trois exemples, dont le troisième a davantage de conséquences.
Jésus me dit : marque fortement le point : « Vous boirez certainement à mon calice ». Dans les traductions on lit : « mon calice ». J’ai dit « à mon calice » et non pas « mon calice ». Aucun homme n’aurait pu boire mon calice. Moi seul, le Rédempteur, etc… (VIII, 38, 342)
---> Il est important tout d'abord de pouvoir lire la version intégrale de ce passage :
EMV 577.9 - La demande insensée des fils de Zébédée.
( En rouge entre les // : la citation de DGC )
(…)
Les apôtres se sont arrêtés pour les attendre et se sont tous réunis, même Jacques et Jean qui étaient en arrière de tous avec leur mère. Pendant qu'ils se reposent de la marche et que certains mangent un peu de pain, la mère de Jacques et Jean s'approche de Jésus et se prosterne devant Jésus qui ne s'est même pas assis dans sa hâte de reprendre la marche.
Jésus l'interroge, car il est visible qu'elle désire Lui demander quelque chose :
"Que veux-tu, femme ? Parle."
"Accorde-moi une grâce, avant que tu t'en ailles, comme tu le dis."
"Et laquelle ?"
"Celle d'ordonner que mes deux fils, qui pour Toi ont tout quitté, siègent l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu siégeras dans ta gloire dans ton Royaume."
Jésus regarde la femme et puis il regarde les deux apôtres et leur dit :
"C'est vous qui avez suggéré cette pensée à votre mère en interprétant très mal mes promesses d'hier. Le centuple pour ce que vous avez quitté, vous ne l'aurez pas dans un royaume de la Terre. Vous aussi donc vous devenez avides et sots ? Mais ce n'est pas vous. C'est déjà le crépuscule empoisonné des ténèbres qui s'avance et l'air souillé de Jérusalem qui approche et vous corrompt et vous aveugle...
Moi, je vous dis que vous ne savez pas ce que vous demandez ! Pouvez-vous peut-être boire la coupe que Moi je boirai ?"
"Nous le pouvons, Seigneur."
"Comment pouvez-vous le dire si vous n'avez pas compris quelle sera l'amertume de ma coupe ? Ce ne sera pas seulement l'amertume que je vous ai décrite hier, mon amertume d'Homme de toutes les douleurs. Il y aura des tortures que même si je vous les décrivais vous ne seriez pas en condition de comprendre... Et pourtant, oui, puisque, bien qu'étant comme deux enfants qui ne connaissent pas la portée de ce qu'ils demandent, puisque vous êtes deux esprits justes et que vous m'aimez, certainement vous boirez à ma coupe. Cependant siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne dépend pas de Moi de vous l'accorder. C'est une chose accordée à ceux auxquels mon Père l'a préparée."
Les autres apôtres, pendant que Jésus parle encore, critiquent âprement la demande des fils de Zébédée et de leur mère. Pierre dit à Jean :
"Toi aussi ! Je ne te reconnais plus pour ce que tu étais !"
Et l'Iscariote, avec son sourire de démon :
"Vraiment les premiers sont les derniers ! Temps de découvertes surprenantes..."
Mais il rit jaune.
"Est-ce par hasard pour les honneurs, que nous avons suivi notre Maître ?" dit Philippe d'un ton de reproche.
Thomas, au contraire, pour excuser les deux, s'en prend à Salomé en lui disant : "Pourquoi faire mortifier tes enfants ? Tu devais réfléchir, si eux ne l'ont pas fait, et empêcher cela."
"C'est vrai. Notre mère ne l'aurait pas fait" dit le Thaddée.
Barthélemy ne parle pas, mais son visage marque clairement sa désapprobation.
Simon le Zélote dit, pour calmer l'indignation : "Nous pouvons tous nous tromper..."
Matthieu, André et Jacques d'Alphée ne parlent pas, mais visiblement ils souffrent de l'incident qui entache la belle perfection de Jean.
Jésus fait un geste pour imposer le silence et il dit :
"Et quoi ? D'une erreur va-t-il en venir un grand nombre ? Vous qui exprimez des reproches indignés, ne vous apercevez-vous pas que vous péchez vous aussi ? Laissez tranquilles vos deux frères. Mon reproche suffit. Leur humiliation est visible, leur repentir humble et sincère. Vous devez vous aimer entre vous, vous soutenir mutuellement. Car, en vérité, aucun d'entre vous n'est encore parfait. Vous ne devez pas imiter le monde et les hommes qui en font partie. Dans le monde, vous le savez, les chefs des nations les dominent et les grands exercent sur elles leur autorité au nom du chef. Mais parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Vous ne devez pas avoir la prétention de dominer les hommes, ni vos compagnons. Au contraire que celui qui parmi vous veut devenir plus grand, se fasse votre ministre, et que celui qui veut être le premier se fasse le serviteur de tous, comme l'a fait votre Maître, Suis-je venu par hasard pour opprimer et dominer ? Pour être servi ? Non, en vérité, non. Je suis venu pour servir. Et de même que le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie pour racheter un grand nombre, ainsi vous devrez savoir faire, si vous voulez être comme je suis et où je suis. Maintenant, allez, et soyez en paix entre vous comme je le suis avec vous."
// Jésus me dit :
"Marque fortement le point : "... vous boirez certainement à ma coupe". Dans les traductions on lit : "ma coupe". J'ai dit : "à ma coupe" et non pas "ma coupe". Aucun homme n'aurait pu boire ma coupe. Moi seul, le Rédempteur, // j'ai dû boire ma coupe tout entière. À mes disciples, à mes imitateurs et à ceux qui m'aiment, il est certainement permis de boire à cette coupe où j'ai bu, une goutte, Une gorgée, ou les gorgées que la prédilection de Dieu leur permet de boire. Mais jamais personne ne boira la coupe tout entière comme je l'ai bu. Il est donc juste de dire : "à ma coupe" et non pas "ma coupe".
(...)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
---> Cet épisode reprend scrupuleusement et avec plus de détails Matthieu 20,22, même si l’évangéliste ne fait aucune différence grammaticale entre les deux expressions « boire la coupe » et « boire à ma coupe » : cette précision de l’EMV apporte une nuance non négligeable, enrichissant la compréhension de ce que Jésus a voulu dire aux apôtres.
---> Et cette distinction est on ne peut plus logique, car en effet : dans quel but Jésus demande-t-Il à Jacques et Jean s'ils peuvent boire la coupe qu'Il s'apprête Lui-même à boire ?
1 ) Pour s'informer auprès d'eux au sujet de leur capacité à boire ou non sa coupe, parce qu'Il ne pouvait pas le savoir Lui-même ?
2 ) Ou bien plutôt, pour leur faire comprendre par cette question qu'ils ne sont pas aptes à boire la même coupe que Lui ? Ce qui est coroborré par la première affirmation de Jésus : "Vous ne savez pas ce que vous demandez".
---> et puisque c'est bien sûr la deuxième réponse qui est correcte : à la réponse positive des deux apôtres - qui ne savent toujours pas ce qu'ils disent - Jésus oppose une réponse adoucie, beaucoup plus réaliste : "Vous boirez à ma coupe".
---> Dans le cas contraire, si Jacques et Jean avaient été aptes à "boire SA coupe", Jésus le leur aurait dit directement, sans leur poser une question absolument inutile.
---> Pour l'auteur, c'est un flop.
DGC :
Je te dis de remarquer dans la vision d’hier le passage : « celui qui tombera contre cette pierre se fracassera. » (cf. Mt 21,44) J’ai dit contre et non pas sur. Etc… (IX, 13, 92).
---> Voici encore le passage original d’où DGC va tirer sa controverse inutile, nous donnant ainsi l'occasion de le lire dans l'EMV :
EMV 592.16 – Le figuier stérile - Parabole des vignerons homicides
( En rouge entre les // : la citation de DGC )
(...) (…)
Des maisons de paysans sont éparses sur les pentes, et tout en bas, près des eaux du torrent, un figuier ébouriffé se penche sur la rivière. Jésus se dirige vers lui et il cherche si dans le feuillage fourni et gras il y a quelque figue mûre. Mais le figuier est tout en feuilles, nombreuses, inutiles, mais il n'a pas un seul fruit sur ses branches.
"Tu es comme beaucoup de cœurs en Israël. Tu n'as pas de douceurs pour le Fils de l'homme, et pas de pitié. Qu'il ne puisse plus jamais naître de toi un seul fruit et que personne ne se rassasie de toi à l'avenir" dit Jésus.
Les apôtres se regardent. La colère de Jésus pour la plante stérile, peut-être sauvage, les étonne. Mais ils ne disent rien. Ce n'est que plus tard, après avoir passé le Cédron, que Pierre Lui demande :
"Où as-tu mangé ?"
"Nulle part."
"Oh ! Alors tu as faim ! Voici là-bas un berger avec quelques chèvres qui paissent. Je vais demander du lait pour Toi. Je fais vite"
Et il s'en va à grands pas et revient doucement avec une vieille écuelle pleine de lait. Jésus boit et il rend le bol au pastoureau qui a accompagné Pierre, en le caressant...
Ils entrent dans la ville et montent au Temple, et après avoir adoré le Seigneur, Jésus revient dans la cour où les rabbis donnent leurs leçons.
Les gens l'entourent et une mère, venue de Cintium, présente son enfant qu'un mal a rendu aveugle, je crois. Il a les yeux blancs comme s'il avait une vaste cataracte sur la pupille ou un albugo.
Jésus le guérit en effleurant les orbites avec les doigts. Et puis de suite il commence à parler :
"Un homme acheta un terrain. Il y planta des vignes, construisit une maison pour les fermiers, une tour pour la surveillance, des celliers et des endroits pour presser le raisin, et en confia l'entretien à des fermiers en qui il avait confiance. Puis il s'en alla au loin.
Quand arriva le temps où les vignes purent donner des fruits, les vignes ayant poussé au point de donner des fruits, le maître de la vigne envoya ses serviteurs chez les fermiers pour retirer le revenu de la récolte. Mais les fermiers entourèrent ces serviteurs, ils en frappèrent une partie à coups de bâtons, en lapidèrent une partie avec de lourdes pierres en les blessant grièvement, et en tuèrent une partie. Ceux qui purent revenir vivants chez le maître, racontèrent ce qui leur était arrivé. Le maître les soigna et les consola, et il envoya d'autres serviteurs encore plus nombreux. Les fermiers les traitèrent comme ils avaient traité les premiers.
Alors le maître de la vigne dit : "Je vais leur envoyer mon cher fils. Certainement ils respecteront mon héritier".
Mais les fermiers, l'ayant vu venir et ayant su que c'était l'héritier, s'appelèrent l'un l'autre en disant : "Venez, réunissons-nous pour être nombreux. Entraînons-le dehors, dans un endroit écarté, et tuons-le. Son héritage nous restera". Ils l'accueillirent avec des honneurs hypocrites, l'entourèrent comme pour lui faire fête. Ensuite ils le ligotèrent après l'avoir embrassé, le frappèrent fortement et avec mille moqueries, ils l'amenèrent au lieu du supplice et le tuèrent.
Maintenant, vous, dites-moi. Ce père et maître s'apercevra un jour que son fils et héritier ne revient pas, et découvrira que ses fermiers, auxquels il avait donné la terre fertile pour qu'ils la cultivent en son nom, en jouissant de ce qui était juste et en donnant à leur seigneur ce qui était juste, ont tué son fils. Alors que fera-t-il ?"
Jésus darde ses iris de saphir, enflammés comme par un soleil, sur ceux qui sont venus et spécialement sur les groupes des juifs les plus influents, pharisiens et scribes répandus dans la foule. Personne ne parle.
"Parlez donc ! Vous au moins, rabbis d'Israël. Dites une parole de justice qui persuade le peuple de la justice. Moi, je pourrais dire une parole qui ne serait pas bonne, d'après votre pensée. Parlez donc vous, pour que le peuple ne soit pas induit en erreur."
Les scribes, contraints, répondent ainsi :
"Il punira les scélérats en les faisant périr d'une manière atroce, et il donnera sa vigne à d'autres fermiers pour qu'ils lui la cultivent honnêtement, en lui donnant le revenu de la terre qui leur est confiée."
"Vous avez bien parlé. Il est écrit dans l'Écriture : "La pierre que les constructeurs ont rejetée est devenue pierre angulaire. C'est une œuvre faite par le Seigneur et c'est une chose admirable à nos yeux". Puisque donc ceci est écrit, et vous le savez, et vous estimez juste que soient punis atrocement ces fermiers meurtriers du fils héritier du maître de la vigne, et qu'elle soit donnée à d'autres fermiers qui la cultivent honnêtement, voilà que pour ce motif, je vous dis : "Le Royaume de Dieu vous sera enlevé et il sera donné à des gens qui en produisent des fruits. Et celui qui tombera contre cette pierre se brisera, et celui sur lequel la pierre tombera sera écrasé".
Les chefs des prêtres, les pharisiens et les scribes, par un acte vraiment... héroïque, ne réagissent pas. Si forte est la volonté d'atteindre un but ! Pour beaucoup moins d'autres fois ils l'ont contré, et aujourd'hui où le Seigneur Jésus leur dit ouvertement que le pouvoir leur sera enlevé, ils n'éclatent pas en reproches, ils ne font pas d'actes de violence, ils ne menacent pas, faux agneaux patients qui sous l'apparence hypocrite de douceur cachent l'immuable cœur du loup. ( … )
(…)
594.8
Jésus me dit :
«Comme je t’ai fait remarquer l’expression “à ma coupe” dans la vision où la mère de Jean et de Jacques demande une place pour ses fils, // j’attire ton attention, dans la vision d’hier, sur le passage : “celui qui tombera contre cette pierre se brisera.”
Les traducteurs écrivent toujours “sur”. Or j’ai bien dit contre, et non pas sur. // C’est une prophétie contre les ennemis de mon Église. Ceux qui se jettent contre elle pour lui faire obstacle — parce qu’elle est la pierre angulaire —, sont brisés. L’histoire de la terre, depuis vingt siècles, confirme mes paroles. Les persécuteurs de l’Eglise qui se jettent contre la pierre angulaire sont brisés.
J’ajoute que celui sur qui tombera le poids de la condamnation du Chef et Époux de mon Épouse, de mon Corps mystique, celui‑là sera écrasé. Que cela reste à l’esprit de ceux qui se croient à l’abri des châtiments divins sous prétexte qu’ils appartiennent à l’Église.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
---> Ici, Jésus évoque textuellement Matthieu 21,43-44, en y apportant une précision grammaticale intéressante, redonnant le sens premier à la phrase évangélique, terni par une légère erreur de traduction.
---> En effet, « tomber sur cette pierre » pourrait laisser penser que la pierre était là pour faire trébucher involontairement celui qui ne faisait que passer près d'elle, tandis que « tomber contre cette pierre » indique mieux le mouvement de quelqu’un se précipitant volontairement contre elle pour tenter de la bousculer et de la supprimer, et qui ne parvient qu'à se briser contre elle.
---> La question du problème de traduction est explicité dans l'exemple suivant, concernant les noces de Cana.
---> L'auteur fait un flop.
DGC :
( « Jésus » explique à Maria Valtorta le sens de « Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? » dans l’épisode de Cana (Jn 2) en y ajoutant « désormais » : « Femme qu’y a-t-il désormais entre toi et moi ? » puis argumente )
« Ce “désormais” que beaucoup de traducteurs passent sous silence, est la clef de la phrase et l’explique avec son vrai sens. » (II, 15, 66)
---> Nous avons déjà confondu DGC à ce propos dans le volet 5 ) : peut-être est-il un grand fan de saint Bernard, mais visiblement pas de ses écrits.
---> Flop !
DGC :
Ces trois réflexions sont contestables. Dans le premier cas, le texte grec porte le verbe piein + accusatif : piein to poterion. Si l’on peut tomber d’accord sur l’interprétation, rien dans le texte ne justifie un sens différent d’un simple complément d’objet direct. Dans le deuxième, le texte grec porte epi qui se traduit sans contestation tout simplement sur. Dans le troisième, aucune version du texte authentique ne porte ce « désormais ». Ce n’est donc pas que les traducteurs l’omettent, comme le prétend « Jésus » : c’est un cas d’ajout pur et simple au texte canonique qui a des conséquences interprétatives, puisqu’il permet au personnage d’expliquer que le miracle de Cana est l’occasion pour lui de passer, à trente ans, de la dépendance de sa mère à celle de son Père. Cette thématique tient dans l’Œuvre d’ailleurs une place telle qu’il nous faudra en évaluer les implications pour la compréhension de la mission du Sauveur. ( CF volets 5 à 9 de ma réfutation )
Retenons pour le moment que le texte canonique ne permet pas, d’après « Jésus », d’accéder au « vrai sens » de l’épisode.
---> Les connaissances en grec de l’auteur sont vraiment prodigieuses, hors du commun, et cela méritait bien qu’il fasse ici son petit tour de piste sous les applaudissements.
---> Cependant, fidèlement à son habitude, il se trompe complètement de cible : de quels « traducteurs » en effet Jésus parle-t-Il en ces trois occasions ? Tout simplement de ceux qui ont traduit en textes écrits ce qu’Il avait dit et fait, c’est-à-dire les évangélistes eux-mêmes. Effectivement, cela mériterait une note explicative dans une prochaine édition de l’œuvre.
---> Et ce que Jésus a dit durant sa Vie terrestre, Lui-même se trouve assez bien placé pour le savoir avec précision, car on peut raisonnablement penser qu’Il n’a pas perdu la mémoire après sa Résurrection. Il ne s’agit nullement donc d’ajouts, mais de légères rectifications, utiles pour le sens qui était malgré tout accessible.
---> Les très légers défauts de la traduction de ses Paroles par les évangélistes ne font que donner encore plus de valeur à leurs témoignages, car ces petites erreurs en soulignent l’humanité, le caractère non automatique : les écrivains n’étaient pas des « robots télécommandés par l’Esprit Saint ». Or Dieu seul ne commet jamais la moindre erreur.
---> Décidément, pour l'auteur, c'est encore un flop.
DGC :
« Jésus » souligne l’imperfection des écrits canoniques, qu’il évalue négativement et corrige, pour justifier le comblement de leurs lacunes par l’Œuvre.
« Jésus dit : la scène racontée par Luc paraît sans liaison, pour ainsi dire illogique. Je déplore les malheurs d’une ville coupable et je ne sais pas compatir aux habitudes de cette ville ? Non. » (IX, 9, 52)
---> Commençons par examiner saint Luc, avant d’en lire le passage intégral correspondant dans l’EMV.
---> L’évangéliste traduit cet épisode des lamentations du Christ sur Jérusalem en deux endroits :
- en Luc 13,34-35, où il n’est aucunement question des pleurs de Jésus, mais uniquement de sa prophétie sur la malédiction de Jérusalem coupable ;
- et en Luc 19,41-44, où il est bien question de ses pleurs, mais où sa compassion pour le sort de la ville maudite, n’étant pas explicitement évoquée en seconde partie, peut éventuellement échapper à un lecteur peu intuitif.
---> Est-ce que saint Luc - qui ne fut pas un témoin oculaire direct – parvient par ces deux passages à rendre en toute exactitude le déroulement de la scène ? Sans doute pas complètement, car il y a une légère défaillance logique entre ces deux attitudes distinctes du Christ, l’une rigide et l’autre attendrie, et peut-être risque-t-on de manquer légèrement aussi l’aspect de la compassion future du Sauveur pour le peuple élu.
---> L’EMV quant à elle, rassemble tout en un seul et unique épisode, plus fidèlement à l’action originale, où il est mis en évidence la douloureuse compassion de Jésus pour la malédiction de Jérusalem, ainsi que le caractère inéluctable du châtiment qui devra s’abattre sur elle, en raison de sa faute abyssale et sans aucun repentir de sa part. ( EMV 590.9 )
---> Voici maintenant dans son intégralité la scène des lamentations de Jésus sur Jérusalem : ceux qui liront comprendront.
EMV 590.4 - Jésus pleure sur Jérusalem. Son entrée triomphale dans la Cité sainte. Mort d’Annalia. (Le dimanche des rameaux).
D'un coteau près de Jérusalem, Jésus regarde la ville qui s'étend à ses pieds.
Le coteau n'est pas plus haut que la petite place San Miniato al Monte, à Florence; mais cela suffit pour que l'œil domine l'étendue de toutes les maisons et des rues qui montent et descendent sur les petits accidents de terrain sur lesquels se trouve Jérusalem. Cette colline est certainement bien plus haute, si on prend le niveau le plus bas de la ville, que ne l'est le Calvaire, mais elle est plus proche de l'enceinte que ce dernier. Elle commence exactement tout près des murs et s'élève rapidement en s'éloignant de ceux-ci, alors que de l'autre côté elle descend mollement vers une campagne toute verte qui s'étend vers l'est, vers l'orient si j'en juge du moins par la lumière solaire.
Jésus et les siens sont sous un bosquet, à l'ombre, assis. Ils se reposent du chemin parcouru. Puis Jésus se lève, quitte l'endroit boisé où ils étaient assis et s'en va tout à fait au sommet du coteau.
Sa haute personne se détache nettement dans l'espace vide qui l'entoure. Il paraît encore plus grand ainsi, debout, et seul. Il tient les mains serrées sur sa poitrine, sur son manteau bleu, et regarde extrêmement sérieux.
Les apôtres l'observent, mais ils le laissent faire sans bouger ni parler. Ils doivent penser qu'il s'est éloigné pour prier.
Mais Jésus ne prie pas. Après avoir longuement regardé la ville en tous ses quartiers, en toutes ses élévations, en toutes ses particularités, parfois avec de longs regards sur tel ou tel point, parfois en insistant moins, Jésus se met à pleurer sans sanglots ni bruit.
Les larmes gonflent ses yeux, puis coulent et roulent sur ses joues et tombent parterre... des larmes silencieuses et tellement tristes, comme celles de quelqu'un qui sait qu'il doit pleurer, seul, sans espérer de réconfort ni de compréhension de personne. À cause d'une douleur qui ne peut être annulée et qui doit être soufferte absolument.
Le frère de Jean, à cause de sa position, est le premier à voir ces pleurs et il le dit aux autres qui se regardent entre eux, étonnés.
"Personne de nous n'a fait de mal" dit quelqu'un.
Et un autre :
"La foule aussi ne nous a pas insultés. Il ne s'y trouve personne qui Lui soit ennemi."
"Pourquoi pleure-t-il alors ?" demande le plus âgé de tous.
Pierre et Jean se lèvent ensemble et s'approchent du Maître. Ils pensent que l'unique chose à faire c'est de Lui faire sentir qu'ils l'aiment et de Lui demander ce qu'il a.
"Maître, tu pleures ?" dit Jean en mettant sa tête blonde sur l'épaule de Jésus, qui le dépasse de la tête et du cou.
Et Pierre, en Lui mettant une main à la taille, en l'entourant presque d'un embrassement pour l'attirer à lui, Lui dit :
"Quelque chose te fait souffrir, Jésus ? Dis-le à nous qui t'aimons."
Jésus appuie sa joue sur la tête blonde de Jean et, desserrant ses bras, il passe à son tour son bras autour de l'épaule de Pierre. Ils restent ainsi embrassés tous les trois, dans une pose si affectueuse. Mais les larmes continuent de couler.
Jean, qui les sent tomber dans ses cheveux, recommence à Lui demander : "Pourquoi pleures-tu, mon Maître ? Peut-être que de nous il te vient de la peine ?"
Les autres apôtres se sont réunis au groupe affectueux et attendent anxieusement une réponse.
"Non, dit Jésus. Pas de vous. Vous êtes pour Moi des amis et l'amitié, quand elle est sincère, est baume et sourire, jamais larme. Je voudrais que vous restiez toujours mes amis. Même maintenant que nous allons entrer dans la corruption qui fermente et qui corrompt celui qui n'a pas une volonté décidée de rester honnête."
"Où allons-nous, Maître ? Pas à Jérusalem ? La foule t'a déjà salué joyeusement. Veux-tu la décevoir ? Allons-nous peut-être en Samarie pour quelque prodige ? Justement maintenant que la Pâque est proche ?"
Les questions fusent de tout côté.
Jésus lève la main pour imposer le silence et puis, de sa main droite, il montre la ville. Un geste large comme celui du semeur qui jette son grain devant lui et il dit :
"Elle est la Corruption. Nous entrons dans Jérusalem. Nous y entrons. Et seul le Très-Haut sait comment je voudrais la sanctifier en y amenant la Sainteté qui vient des Cieux. La sanctifier à nouveau, cette ville qui devrait être la Cité Sainte. Mais je ne pourrai rien lui faire. Corrompue elle est, et corrompue elle reste. Et les fleuves de sainteté qui coulent du Temple vivant, et qui couleront encore davantage dans peu de jours jusqu'à le vider de la vie, ne suffiront pas pour la racheter. Ils viendront au Saint la Samarie et le monde païen. Sur les temples mensongers s'élèveront les temples du vrai Dieu. Les cœurs des gentils adoreront le Christ. Mais ce peuple, cette ville sera toujours pour Lui une ennemie et sa haine l'amènera au plus grand péché. Cela doit arriver. Mais malheur à ceux qui seront les instruments de ce crime. Malheur !..."
Jésus regarde fixement Judas qui est presque en face de Lui.
"Cela ne nous arrivera jamais. Nous sommes tes apôtres et nous croyons en Toi, prêts à mourir pour Toi."
Judas ment effrontément et soutient sans embarras le regard de Jésus.
Les autres unissent leurs protestations.
Jésus répond à tous pour éviter de répondre directement à Judas.
"Veuille le Ciel que vous soyez tels, mais vous avez encore beaucoup de faiblesse en vous et la tentation pourrait vous rendre semblables à ceux qui me haïssent. Priez beaucoup et veillez beaucoup sur vous. Satan sait qu'il va être vaincu et il veut se venger en vous arrachant à Moi. Satan est autour de nous tous : de Moi, pour m'empêcher de faire la volonté du Père et d'accomplir ma mission; de vous, pour faire de vous ses serviteurs. Veillez. Dans ces murs Satan prendra celui qui ne saura pas être fort. Celui pour lequel cela aura été une malédiction d'être choisi parce qu'il a donné à ce choix un but humain. Je vous ai choisis pour le Royaume des Cieux et non pour celui du monde. Souvenez-vous-en.
Et toi, cité qui veux ta ruine et sur qui je pleure, sache que ton Christ prie pour ta rédemption. Oh ! si au moins en cette heure qui te reste tu savais venir à Celui qui serait ta paix ! Si au moins tu comprenais à cette heure l'Amour qui passe au milieu de toi et si tu te dépouillais de la haine qui te rend aveugle et folle, cruelle pour toi-même et pour ton bien ! Mais un jour viendra où tu te rappelleras cette heure ! Trop tard alors pour pleurer et te repentir ! L'Amour sera passé et sera disparu de tes routes et il restera la Haine que tu as préférée. Et la haine se tournera vers toi, vers tes enfants. Car on a ce qu'on a voulu, et la haine se paie par la haine.
Et ce ne sera pas alors la haine des forts contre le désarmé. Mais ce sera haine contre haine, et donc guerre et mort. Entourée de tranchées et de gens armés, tu souffriras avant d'être détruite et tu verras tomber tes fils tués par les armes et par la faim, et les survivants être prisonniers et méprisés, et tu demanderas miséricorde, et tu ne la trouveras plus parce que tu n'as pas voulu connaître ton Salut.
Je pleure, amis, car j'ai un cœur d'homme et les ruines de la patrie m'arrachent des larmes. Mais que ce qui est juste s'accomplisse puisque dans ces murs la corruption dépasse toute limite et attire le châtiment de Dieu. Malheur aux citoyens qui sont la cause du mal de leur patrie ! Malheur aux chefs qui en sont la principale cause ! Malheur à ceux qui devraient être saints pour amener les autres à être honnêtes, et qui au contraire profanent la Maison de leur ministère et eux-mêmes ! Venez. À rien ne servira mon action. Mais faisons en sorte que la Lumière brille encore une fois au milieu des Ténèbres !"
Et Jésus descend suivi des siens. Il s'en va rapidement par le chemin, le visage sérieux et je dirais presque renfrogné. Il ne parle plus. Il entre dans une maisonnette au pied de la colline et je ne vois pas autre chose.
Jésus dit :
"La scène racontée par Luc paraît sans liaison, pour ainsi dire illogique. Je déplore les malheurs d'une ville coupable et je ne sais pas compatir aux habitudes de cette ville ?
Non. Je ne sais pas, je ne peux y compatir, puisque même ce sont justement ces habitudes qui engendrent les malheurs, et de les voir rend plus aiguë ma douleur. Ma colère contre les profanateurs du Temple est la conséquence logique de ma méditation sur les malheurs prochains de Jérusalem.
Ce sont toujours les profanations du culte de Dieu, de la Loi de Dieu, qui provoquent les châtiments du Ciel. En faisant de la Maison de Dieu une caverne de voleurs, ces prêtres indignes et ces indignes croyants (de nom seulement] attiraient sur tout le peuple malédiction et mort. Inutile de donner tel ou tel nom au mal qui fait souffrir un peuple. Cherchez le nom exact en ceci : "Punition d'une vie de brutes". Dieu se retire et le Mal s'avance. Voilà le fruit d'une vie nationale indigne du nom de chrétienne.
Comme alors, maintenant aussi dans cette partie de siècle, je n'ai pas manqué par des prodiges de secouer et de rappeler. Mais comme alors, je n'ai attiré sur Moi et mes instruments que moquerie, indifférence et haine. Pourtant que les particuliers et les nations se souviennent que c'est inutilement qu'ils pleurent quand auparavant ils ne veulent reconnaître leur salut. Inutilement qu'ils m'invoquent quant à l'heure où j'étais avec eux ils m'ont chassé par une guerre sacrilège qui en partant de consciences particulières, vouées au Mal, s'est répandue dans toute la Nation. Les Patries ne se sauvent pas tant par les armes que par une forme de vie qui attire les protections du Ciel.
Repose, petit Jean, et fais en sorte d'être toujours fidèle au choix que j'ai fait de toi. Va en paix."
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DGC :
Si par exemple quelque part la chronologie de Jean « contredit ce qu’ont dit les autres évangélistes », « Jésus » demande de remplacer « le jour suivant » par « un jour, ensuite » (II, 8, 33).
---> La chronologie de Jean 1,35-40 contredit factuellement celle de Matthieu 4,1-11, de Marc 1,12-19, et de Luc 4,1-15, dans ce qui entoure le Baptême du Christ au Jourdain : mais c’est tout à fait normal et admissible, puisque nous n’attendons pas des Évangélistes le compte rendu précis et détaillé du déroulement de chaque jours, mais un récit synthétique de la Vie du Christ capable de transmettre la foi en Lui. Et comme c’est ce qu’ils sont, tout va bien.
---> Dans saint Jean, il semble que ce soit dès le lendemain du Baptême que les deux premiers disciples suivirent Jésus, sur les indications du Précurseur. Or saint Jean ne parle pas de la Tentation au désert qui, dans Matthieu, Marc et Luc, survient juste après le Baptême, après quoi seulement il y est question de l’appel des premiers disciples.
---> Par-dessus le marché, saint Jean nous montre le Précurseur indiquer l’Agneau de Dieu à ses deux disciples dès le lendemain du Baptême : or nous savons par Matthieu 4,12 que Jésus, après son Baptême et la Tentation au désert, apprend l’arrestation de saint Jean-Baptiste, et vient alors s’installer au bord de la mer à Capharnaüm. Le Précurseur ne pouvait pas être à la fois prisonnier d'Hérode et en même temps sur le bord du lac avec ses disciples, c’est évident.
---> Il n’y a qu’une seule véritable chronologie des événements, et non pas plusieurs : Jean, pour éviter les redites, ne parle ni de la Tentation, ni de l’arrestation de saint Jean-Baptiste. Et qui devrait lui en faire un procès, puisqu’il résume ?
---> Jésus en Personne nous aide à y voir plus clair dans cette chronologie, en déjouant la pensée des chicaneurs :
EMV 47.10 - La rencontre de Jean et de Jacques - Parmi tous les disciples, Jean, fils de Zébédée, est le pur (suite et fin).
(...) (...)
Je réponds d’avance à une observation. Jean dit dans son évangile, en parlant de sa rencontre avec moi : “Le lendemain.” Cela semble laisser entendre que Jean-Baptiste m’a désigné le lendemain de mon baptême et que Jean et Jacques m’ont suivi aussitôt. Cela contredit ce que rapportent les autres évangélistes au sujet des quarante jours passés au désert. Mais il faut le lire de la manière suivante : “(Après l’arrestation de Jean), le lendemain, les deux disciples de Jean-Baptiste à qui il m’avait désigné en disant : ‘Voici l’Agneau de Dieu’, me revoyant, m’appelèrent et me suivirent”, après mon retour du désert.
---> Il n’y a donc aucun motif de se formaliser de cette mise au point absolument limpide ( lire tout l’épisode pour encore plus de clarté en EMV 45 à 49 ).
---> Nouveau flop de DGC.
DGC :
Ailleurs, il explique franchement l’insuffisance coupable des évangélistes : « Que de choses ne ressortent pas de l’Évangile, ou transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les évangélistes ont laissé tomber à cause de leur indestructible mentalité de juifs à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas ! » (X, 38, L’adieu à l’Œuvre, 297).
---> Jusqu’au bout de son travail, DGC aura essayé de nous enfumer par la tactique bidon de décontextualiser ce qu’il cite. Ici encore, la ficelle est un peu grosse : de quoi s’agit-il ? Lisons-le dans la 3e raison justifiant le don de l’œuvre - montrer les diverses manières de conduire les âmes - :
EMV 652 – 3e raison :
( en rouge entre les //, la citation de DGC )
Donner aux maîtres spirituels et aux directeurs d’âmes une aide pour leur ministère, en étudiant le monde des esprits différents qui a vécu autour de Moi et des diverses manières dont je me suis servi pour les sauver.
Ce serait en effet une sottise de vouloir employer une méthode unique pour toutes les âmes. Différente est la manière d’attirer à la Perfection un juste qui y tend spontanément, de celle qu’il faut employer pour celui qui est croyant mais pécheur, de celle dont il faut user pour un gentil. Vous en avez tant même parmi vous, si vous arrivez à juger gentils, comme les juge votre Maître, les pauvres êtres qui ont substitué au vrai Dieu l’idole de la puissance et de la force, ou de l’or, ou de la luxure, ou de l’orgueil de leur savoir.
Et différente est la manière à employer pour sauver les modernes prosélytes, c’est-à-dire ceux qui ont accepté l’idée chrétienne mais non l’appartenance à la cité chrétienne, en appartenant aux Églises séparées. Qu’on ne méprise personne, et moins que toutes autres ces brebis égarées. Aimez-les et cherchez à les ramener au Bercail Unique pour que s’accomplisse le désir du Pasteur Jésus.
Certains objecteront en lisant cette œuvre : “Il ne ressort pas de l’Évangile que Jésus ait eu des contacts avec des romains ou des grecs, et nous rejetons donc ces pages”.
// Que de choses ne ressortent pas de l’Évangile, ou transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les Évangélistes ont laissé tomber à cause de leur infrangible mentalité d’hébreux à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas ! //
Croyez-vous connaître tout ce que j’ai fait ?
En vérité je vous dis que même après avoir lu et accepté cette illustration de ma vie publique, vous ne connaissez pas tout de Moi. J’aurais fait mourir, dans la fatigue d’être le chroniqueur de toutes les journées de mon ministère, et de toutes les actions accomplies en chacune de ces journées, mon petit Jean si je lui avais fait connaître tout pour qu’il vous transmette tout ! “Il y a ensuite d’autres choses faites par Jésus dont je crois que si on les écrivait une par une le monde ne pourrait contenir les livres que l’on devrait écrire” dit Jean. À part l’hyperbole, en vérité je vous dis que si on avait dû écrire toutes les actions particulières, toutes mes instructions particulières, mes pénitences et mes oraisons pour sauver une âme, il aurait fallu les salles de l’une de vos bibliothèques, et une des plus grandes, pour contenir les livres qui parlent de Moi.
Et en vérité je vous dis aussi qu’il serait beaucoup plus utile pour vous de mettre au feu tant de science inutile poussiéreuse et malsaine pour faire place à mes livres, que de connaître si peu de choses de Moi et d’adorer ainsi à ce point ces imprimés presque toujours souillés d’impureté et d’hérésie.
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---> La critique de Jésus est donc ici une réponse à ceux qui rejetteraient l’EMV parce qu’ils y auraient découvert des récits où Jésus entre en contact avec telle esclave grecque ( Sintica, EMV 254 ), ou avec telle patricienne romaine ( Claudia Procula, notamment ), et parle à l’occasion du philosophe grec Socrate ( EMV 406 ), du poète romain Virgile ( EMV 426 ), et puisque cela ne correspond à aucun épisode connu, cela serait faux par principe.
---> Or si les évangélistes semblent mériter ici une certaine critique de la part de leur Maître en raison de leur « infrangible mentalité d’hébreux à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas » - ce qui les retint d’en parler - , la chose remarquons-le n’est pas nouvelle : c’était cette même mentalité qui fut responsable de tant et tant de malentendus entre Jésus et ses apôtres durant la Vie publique, et surement encore davantage que ce que nous en savons.
---> Et ce sont les évangélistes eux-mêmes qui nous le rapportent, sans aucun respect humain vis-à-vis d’eux-mêmes et des apôtres, refusant de se dépeindre à nos yeux sous un faux jour de soi-disant perfection dont beaucoup aimeraient pourtant les affubler :
---> Exemples :
- « Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement ( ce qui fâcha Jésus ) » (Matt 19,13 )
- « Ses disciples l'interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? » » ( Jean 9,2 )
- « Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. » ( Marc 9,32 )
- « Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. » ( Marc 9,34 )
- « Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » » ( Marc 9,38 )
- « Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole. Alors il leur dit : « Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? » ( Marc 7,17-18 )
- « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. » ( Jean 4,9 )
- « À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. » ( Jean 4,27 )
- « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. » Les disciples se disaient entre eux : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » ( Jean 4,32-33 )
- « Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » » ( Matt 16,22 )
- « Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu'un feu tombe du ciel et les détruise ? » ( Luc 9,54 )
- « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. » ( Matt 20, 21-22 )
- « Et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci. » ( Marc 6, 51-52 )
- « Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » » ( Jean 13,8 )
- « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? » L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille droite. » ( Luc 22, 49-50 )
- « Alors ils l’abandonnèrent tous et prirent la fuite » ( Matt 26,56 )
- « Mais lui nia en disant : « Femme, je ne le connais pas ! » » ( Luc 22,57 )
- « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » ( Jean 20,25 )
- « Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles. Mais ils trouvèrent que ces paroles étaient une fable, et ils ne crurent pas ces femmes. » ( Luc 24:10-11 )
- « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? » ( Actes 1,6 )
- « Si toi, qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, comment forces-tu les païens à judaïser ? » ( Galates 2,14 )
- « À nouveau, pour la deuxième fois, la voix s’adressa à lui : « Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le déclare pas interdit. » ( Actes 10,15 )
---> Comment s’étonner après cela que Jésus Ressuscité connaisse bien ses chers apôtres, non sous un jour faussement idyllique, mais de manière réaliste, avec tous leurs défauts ?
---> Et comment penser que cette mentalité hébraïque si prononcée chez eux n’eut pas la plus petite influence sur la rédaction des Évangiles, même après l'effusion de l’Esprit-Saint, dont l’inspiration respecte les personnalités humaines ?
---> L'auteur fait un flop.
DGC :
Malgré cela, « Jésus » déconseille à l’occasion de trop comparer l’œuvre qu’il est en train de donner au monde avec les évangiles. Il doit même paradoxalement une fois défendre l’évangile de Jean – et interdire le regard critique – tant la version nouvelle qu’il propose diverge scandaleusement du texte canonique.
« Ne restez pas avec le compas et la mesure en mains, avec le microscope et la science humaine, ne restez pas avec des raisonnements pédants de scribes à mesurer, à confronter, à discuter, si Jean a bien parlé, jusqu’à quel point est vrai ceci ou cela. Ne superposez pas la phrase de Jean à l’épisode donné hier pour voir si les circonstances correspondent. Jean ne s’est pas trompé par faiblesse sénile, et le petit Jean ne s’est pas trompé par faiblesse de malade. Ce dernier a dit ce qu’il a vu. Le grand Jean, après de nombreux lustres du fait, a raconté ce qu’il savait et avec un fin enchaînement des lieux et des faits a révélé le secret connu de lui seul de la tentative, non sans malice, de couronnement du Christ » (VII, 157, 25-26)
---> La vision manichéenne de l’auteur ressurgit à la première occasion. Pour lui en effet, il s’agirait - sans qu’il puisse y avoir de juste milieu - :
- Soit de pouvoir « restez avec le compas et la mesure en mains, avec le microscope et la science humaine, avec des raisonnements pédants de scribes, pour mesurer, confronter, discuter pour savoir si Jean a bien parlé, pour déterminer jusqu’à quel point est vrai ceci ou cela » : et d’en arriver fatalement ainsi à discréditer l’œuvre, à force de chicanes sur des demi bouts de points de détails montés en épingle ;
- Soit au contraire : à ne pas comparer du tout l’œuvre avec la version canonique des Évangiles, ne faisant que croire sur parole un « Jésus » que l’on estimerait sans preuve être forcément le vrai dans l’EMV, sans rien vérifier.
---> Cette vision manichéenne se double d’une très rare mauvaise foi de l’auteur : en effet, ce commentaire de Jésus concerne le passage qui précède immédiatement dans l’œuvre, celui où l’on cherche à le faire roi, après la multiplication des pains ( EMV 464 )
---> Or je cite intégralement ce passage dans le Volet 15), ce qui avait déjà permis, non de se rendre compte de sa « divergence scandaleuse d’avec le texte canonique », mais bien plutôt de sa parfaite conformité avec l’Évangile de saint Jean, même si ce dernier, extrêmement lapidaire à ce sujet, ne l’évoque qu’en une courte phrase. ( Jean 6,15 )
---> En sortant son compas, sa mesure et son microscope, DGC se met dans l’impossibilité de comparer ce qui n’est pas comparable, c’est-à-dire :
- D’une part, un texte canonique compendieux ne s’embarrassant d’aucun détail et préférant aller à l’essentiel de cet épisode, car il est destiné à être lu au cours de la Messe qui ne dure qu’une heure tout au plus ;
- et d’autre part, une version du même fait, mais beaucoup plus détaillée et contextualisée dans sa narration, qui n'a plus pour but de juste survoler l’action, mais de nous la faire vivre comme si nous en étions des témoins directs.
---> Bien évidemment il s’agit quand même de comparer ces deux versions, mais pas de les superposer, pour une raison évidente : on est alors frappé de leur absolue cohérence l’une avec l’autre, sans avoir eu besoin pour cela de triturer, soupeser, disséquer chaque point virgule, chaque micro seconde de l’espace-temps.
---> Voici donc sans retouche ce que dit Jésus à propos de ce passage :
EMV 464.19 - Dans la maison de campagne de Kouza, la tentative d’élection de Jésus comme roi. Le témoignage du Bien-Aimé (suite et fin).
( En rouge entre les // : la citation de DGC )
(...) (...)
Au sixième chapitre de l'Évangile, il dit : "S'étant aperçu qu'ils voulaient l'enlever pour le faire roi, il s'enfuit de nouveau tout seul sur la montagne". Et il fait connaître aux croyants cette heure du Christ, pour que les croyants sachent que multiples et complexes furent les tentations et les luttes auxquelles on soumit le Christ en ses diverses qualités d'Homme, de Maître, de Messie, de Rédempteur, de Roi, et que les hommes et Satan, l'éternel instigateur des hommes, n'épargnèrent aucune embûche au Christ pour le diminuer, l'abattre, le détruire. Contre l'Homme, contre le Prêtre Éternel, contre le Maître, aussi bien que contre le Seigneur, montèrent à l'assaut les méchancetés sataniques et humaines, larvées de prétextes présentés comme bons. Les passions du citoyen, du patriote, du fils, de l'homme, furent toutes piquées ou essayées pour découvrir le point faible sous lequel on ferait levier.
Ah ! mes enfants, vous qui ne réfléchissez qu'à la tentation du début et à la tentation de la fin. De mes fatigues de Rédempteur ne vous paraissent "fatigues" que les dernières, et douloureuses seules les dernières heures, et amères et décevantes les seules dernières expériences. Mettez-vous pour un instant à ma place. Imaginez que c'est à vous que l'on fait entrevoir la paix avec les compatriotes, leur aide, la possibilité d'accomplir les purifications nécessaires pour rendre saint le Pays aimé, la possibilité de restaurer, de réunir les membres séparés d'Israël, de mettre fin à la douleur, au servage, au sacrilège.
Et je ne dis pas de vous mettre à ma place en pensant que l'on vous offre une couronne. Je vous dis seulement d'avoir pour une heure mon cœur d'Homme, et dites-moi: la proposition séduisante, comment vous aurait-elle laissés ? Triomphateurs fidèles à la divine Idée, ou plutôt vaincus ? En seriez-vous sortis plus que jamais saints et spirituels, ou vous seriez-vous détruits vous-mêmes en adhérant à la tentation ou en cédant aux menaces ? Et avec quel cœur en seriez-vous sortis, après avoir constaté jusqu'à quel point Satan poussait ses armes pour me blesser dans ma mission et dans mes affections, en faisant égarer sur le mauvais chemin mes bons disciples et en me mettant en lutte ouverte avec mes ennemis, désormais démasqués, rendus féroces pour avoir été découverts dans leurs complots ?
// Ne restez pas avec le compas et la mesure en mains, avec le microscope et la science humaine, ne restez pas avec des raisonnements pédants de scribes à mesurer, à confronter, à discuter, si Jean a bien parlé, jusqu'à quel point est vrai ceci ou cela.
Ne superposez pas la phrase de Jean à l'épisode donné hier pour voir si les circonstances correspondent. Jean ne s'est pas trompé par faiblesse sénile, et le petit Jean ne s'est pas trompé par faiblesse de malade. Ce dernier a dit ce qu'il a vu. Le grand Jean, après de nombreux lustres du fait, a raconté ce qu'il savait et avec un fin enchaînement des lieux et des faits a révélé le secret connu de lui seul de la tentative, non sans malice, de couronnement du Christ. » //
(...)
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---> JF Lavère cite ces paroles du Christ pour illustrer son « Enquête sur les évènements concomitants à la Résurrection de Jésus - Les évangiles éclairés par les apports de Maria Valtorta » ( à la fin )
---> et il ajoute ensuite cette autre citation pleine d’à-propos :
« Ne se bouleverse-t-elle pas la pensée orgueilleuse devant ces interrogations qui montent vers les royaumes de la Vérité, toujours plus proches d'elle, et qui ne trouvent une réponse que dans un cœur humble et plein de foi ?» (L7 chap. 182, vo 487.6).
---> Pour l'auteur, c'est un flop.
DGC :
Même les passages qui paraissent reconnaître la supériorité des textes canoniques suggèrent finalement subtilement leur manque de précision ou leur incohérence.
« Je te dis que l’épisode de mercredi (20-9-1944), si vous faites une œuvre régulière, vous devez le placer un an avant ma mort car il tombe à l’époque de la moisson de ma trente-deuxième année. Des nécessités de réconfort et d’instruction pour toi, mon aimée, et pour d’autres, m’ont contraint à suivre un ordre spécial pour donner les visions et les dictées qui s’y rapportaient. Mais je vous indiquerai, au moment voulu, comment répartir les épisodes des trois années de vie publique. L’ordre des Évangiles est bon, mais pas parfait comme ordre chronologique. Un observateur attentif le remarque (…). ( Nous l’avons remarqué précédemment, dans ce volet, ndt )
Le sublime évangile de Jean a atteint son but surnaturel, mais la chronique de ma vie publique n’en a pas été aidée. Les trois autres évangélistes se présentent semblables entre eux pour les faits, mais ils altèrent l’ordre du temps, car des trois un seul a été présent à presque toute ma vie publique : Mathieu, et il ne l’avait écrite que quinze ans plus tard, alors que les autres l’ont écrite encore plus tard, et pour en avoir entendu le récit de ma Mère, de Pierre, des autres Apôtres et disciples. Je veux vous guider pour réunir les faits des trois ans, année par année. Et maintenant, vois et écris : l’épisode suit celui de mercredi (20-9-1944) ». (VII, 161, 52)
---> Il n’y a qu’une seule vraie chronologie de la Vie du Christ : Jésus n’a pas vécu quatre Vies, une selon saint Matthieu, une selon saint Marc, une selon saint Luc, et une selon saint Jean, cela semble quand même assez évident.
---> Pour la même raison, il n’y a pas quatre Œuvres inspirées à Maria Valtorta, mais une seule. C’est pourquoi Jésus en Personne a dû aider sa petite secrétaire à y voir plus clair dans cette apparente légère divergence des chronologies dans les quatre Évangiles, lui en expliquer simplement la cause, et lui indiquer la vraie à retenir.
---> On peut Lui faire confiance, puisqu’Il fut le témoin direct le plus privilégier de sa propre Vie ( ! ).
---> On dirait bien que la religion et la foi de DGC repose principalement sur l’idée qu’il se fait d’une perfection matérielle stricte des quatre récits évangéliques canoniques : qu’un petit détail vienne par malheur à y être légèrement imprécis, et ce serait alors toute son adhésion à l’Église catholique qui serait remise en question !
---> en voici un exemple dont il faudrait espérer qu’il ne l’incite pas à abandonner la foi :
1 ) « Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. »Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l'ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j'entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir. » ( Luc 9, 7-9 )
Versus :
2 ) « Le roi Hérode apprit cela ; en effet, le nom de Jésus devenait célèbre. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. » Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j'ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » » ( Marc 6, 14-16 )
---> Alors que Luc décrit un Hérode censé, qui ne cède pas à la panique de son imagination car il sait avoir fait mourir Jean Baptiste, Marc, lui, décrit un Hérode cédant à la panique, et voyant en Jésus sa victime qui serait revenue à la vie.
---> Qui croire ? Marc, ou Luc ??? Oh Mon Dieu, la foi catholique est ébranlée, les femmes et les enfants d’abord !!!!
---> Soyons sérieux : les Évangiles peuvent donc bien présenter quelques menus défauts et imprécisions, cela ne les empêchent en rien d’être canoniques - sans qu’il faille expliquer encore pourquoi, au risque de lasser le lecteur, qui n’est pas stupide -.
---> Ce à quoi il nous est expressément demandé par l’Église d’adhérer de tout notre être, afin être sauvés : c’est au Credo, c’est-à-dire à la foi des apôtres, et non pas au nombre de feuilles de l’arbre sur lequel Zachée monta pour voir Jésus, ou bien au nombre exact de jours séparant le Baptême du Christ et l’appel des premiers disciples !
---> La chronologie absolument exacte n’est pas le propre des quatre évangiles, et cela ne change strictement rien à la foi en notre Seigneur Jésus-Christ.
---> Pour DGC, c’est un flop.
DGC :
L’Ancien Testament, quant à lui, est évoqué en termes souvent négatifs, par « Jésus lui-même » :
« C’est toujours le Décalogue, ce sont toujours les prophètes. Mais l’homme les a dénaturés et, des sphères surnaturelles où ils se trouvaient, il les a amenés au niveau de la terre, dans le climat du monde ; son humanité a tout manipulé et tout altéré. » (VI, 129, 323)
S’il est difficile de comprendre la portée exacte de ce jugement, on retiendra que même avec l’interprétation la plus minimale, l’homme d’aujourd’hui n’a plus accès, sans autre moyen, à la limpidité du message. Cette posture n’est pas sans rappeler la manière dont le Coran évalue les tentatives de révélation qui l’ont précédé et la manière dont elles ont été dénaturées avant que ne vienne le Messager Mahomet.
---> La mauvaise foi de DGC ne peut pas atteindre ici un nouveau sommet, puisqu’elle reste à son maximum constamment depuis le début. Mais le résultat est proprement effarant, et s’apparente bien réellement à du mensonge et de l’hypocrisie.
---> Il est au contraire très facile dans ce passage - surtout lu intégralement, comme nous allons le faire maintenant - de comprendre la portée exacte de ce jugement, ne s’appliquant pas du tout à l’Ancien Testament ( « le Décalogue, les prophètes » ) qui échappe à toute critique négative de la part de Jésus : ce qui rend tout simplement grotesque la tentative de l'auteur de comparer cela avec la révélation coranique.
---> Bien au contraire, voici comment Il parle des prophètes bibliques, mais aussi de ses propres contemporains, dans un passage qui précède immédiatement :
(…) (…)
Une femme romaine : "Tu as raison. Tu es devin aussi bien que sage."
Jésus : "La sagesse, étant une forme de sainteté, donne toujours la lumière de jugement, que ce soit pour les événements passés ou présents, que ce soit pour l'annonce des événements futurs."
"C'est pour cela que vos prophètes..."
"C'étaient des saints. C'est pour cela que Dieu se communiquait à eux avec une grande plénitude."
"Étaient-ils saints parce qu'ils appartenaient à Israël ?"
"Ils étaient saints parce qu'ils appartenaient à Israël et parce que leurs actions étaient justes. Car ce n'est pas Israël tout entier qui est et a été saint, tout en étant Israël. Ce n'est pas l'appartenance fortuite à un peuple ou à une religion qui peut rendre saint. Ces deux choses peuvent aider beaucoup à l'être, mais elles ne sont pas le facteur absolu de la sainteté."
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---> Plus loin, dans le passage qui nous intéresse ici, Jésus se trouve seul avec sa Mère, et assis auprès d’elle sur un banc de pierre contre la maison, ils parlent intimement ensemble, au cour d’une soirée sereine d’été :
EMV 437.1 - Dialogue entre Jésus et Marie.
(…) (...)
ils parlent entre eux des parents... de Joseph d'Alphée toujours têtu, de Simon pas très courageux dans sa profession de foi, dominé comme il l'est par l'aîné des frères, qui est autoritaire et obstiné dans ses idées comme l'était le père. La grande douleur de Marie qui voudrait que tous ses neveux soient disciples de son Jésus...
Jésus la réconforte et pour excuser son cousin met en lumière sa forte foi israélite :
"Un obstacle, sais-tu ? Un véritable obstacle. En effet toutes les formules et les préceptes font obstacle à l'acceptation de l'idée messianique dans sa vérité. Il est plus facile de convertir un païen, pourvu que ce soit un esprit pas complètement corrompu. Le païen réfléchit et il voit la grande différence entre son Olympe et mon Royaume. Mais Israël... Israël, dans sa partie la plus cultivée... a du mal à suivre la pensée nouvelle !..."
"Et pourtant, c'est toujours la même pensée !"
"Oui. // C'est toujours le Décalogue, ce sont toujours les prophéties. Mais l'homme les a dénaturés, et des sphères surnaturelles où ils se trouvaient, il les a amenés au niveau de la Terre, dans le climat du monde ; son humanité a tout manipulé et tout altéré... // Le Messie, Roi spirituel du grand Royaume, qui s'appelle Royaume d'Israël parce que le Messie naît du trône d'Israël, mais qu'il est plus juste de nommer Royaume du Christ, parce que le Christ centralise ce qu'il y a et ce qu'il y a eu de meilleur en Israël, et l'élève à sa perfection de Dieu-Homme.
Le Messie, pour eux, ne peut être l'homme doux, pauvre, qui n'aspire pas au pouvoir et à la richesse, qui obéit à ceux qui nous dominent par suite d'un châtiment divin, parce que l'obéissance est sainteté quand elle n'infirme pas la grande Loi. À cause de cela, on peut dire que leur foi travaille contre la vraie Foi.
De ces gens entêtés et qui sont convaincus d'être justes, il y en a tant... dans toute classe... et même parmi les parents et les apôtres. Crois, ô Mère, que leur aveuglement pour croire à ma Passion vient de cela. C'est l'origine de leur erreur d'appréciation... Et aussi leur répugnance obstinée à apprécier les gentils, les idolâtres, en regardant non pas l'homme, mais l'esprit de l'homme, cet esprit qui a une seule Origine et auquel Dieu voudrait donner un seul Destin : le Ciel.
Tu vois Barthélemy... C'est un exemple. Il est très bon, sage, prêt à tout pour me donner honneur et réconfort... Mais devant, je ne dis pas une Aglaé ni une Syntica, qui est déjà une fleur en comparaison de la pauvre Aglaé que seule la pénitence fait fleurir hors de la boue, mais pas même devant une fillette, une pauvre fillette dont le sort provoque la pitié et dont la pudeur instinctive attire l'admiration, même devant cela son dégoût pour les gentils ne tombe pas, et même mon exemple ne le convainc pas, ni mon affirmation que c'est pour tous que je suis venu."
"Tu as raison. Et même justement Barthélemy et Judas de Kérioth, les plus instruits ou au moins : le docte Barthélemy et Judas de Kérioth dont je ne sais pas au juste à quelle classe il peut se rattacher, mais dont on peut dire qu'il est imbu, saturé de l'air du Temple, ce sont ceux qui résistent le plus. Pourtant... Barthélemy est bon et sa résistance est encore excusable. Judas... non. Tu as entendu ce qu'a dit Matthieu, allé exprès à Tibériade... Et Matthieu connaît la vie, cette vie-là surtout... Et Jacques de Zébédée a observé justement : "Mais qui donne tant d'argent à Judas ?" Car cette vie coûte... Pauvre Marie de Simon !"
Jésus fait avec les mains son geste, pour dire : "C'est ainsi..." et il soupire.
(...)
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---> Qu’est-ce qui pour Jésus est « toujours le Décalogue, toujours les prophéties », mais a « tout dénaturé et, des sphères surnaturelles où elle se trouvaient, a amené la Loi de l’Ancien Testament au niveau de la terre, dans le climat du monde » ? ; qu’est-ce qui a permis selon Lui de « tout manipuler et tout altérer » ? Quoi, sinon la mentalité hébraïque terriblement orgueilleuse, se nourrissant des innombrables rajouts talmudiques, ayant réussi à ensevelir la Loi Divine du Décalogue sous une avalanche de préceptes sans raison d’être, et à créer un sentiment d’appartenance à la seule race humaine, aimée par Dieu – la race hébraïque - ?
---> Les partisans du Temple connaissaient donc toujours l’Ancien Testament, mais d’une façon purement formelle, et qui ne les empêchait pas - comme Barthélémy - de concevoir du dégoût pour une fillette païenne, du moment qu’elle faisait partie de la race des « gentils », et d’être incapable de croire que le Messie puisse vouloir la sauver elle-aussi.
---> Cette remarque de Jésus fait référence à l’épisode qui précède immédiatement dans l’œuvre, racontant le sauvetage d’une jeune fillette païenne du nom de Aurea Galla (baptisée Christiane), la jeune esclave gauloise affranchie à la prière de Jésus.
Aurea Galla (Christiane)
---> Fille d’esclaves de la guerre des Gaules, elle est élevée dans une île, avec d‘autres, dans un véritable "haras" pour être destinées aux plaisirs de leurs maîtres. À peine pubère, elle est acquise, pour une forte somme, par Ennius, un romain oisif et débauché qui veut en faire un événement lors d’une orgie. Jésus obtiendra sa libération par l’entremise de Claudia et de Valeria. Aurea, traumatisée par la perspective qui l’attendait, en tombe gravement malade et frôle la mort. Elle est emmenée à Nazareth auprès de Marie qui négociera auprès de Valeria qu’elle soit confiée à Myrta et à Noémi (6.131). Jésus qui l’a guérie de sa terreur mortelle, lui donne un nouveau nom, celui de disciple du Christ : Christiane. C'est avec elle que Barthélemy fait ses premiers pas de catéchiste (6.118).
Jésus lui épargnera le spectacle de sa Passion en la tenant loin de Jérusalem (8.38)
---> 13 ans environ. Chevelure touffue couleur de miel blond. Une fillette qui arrive à peine au seuil de la puberté, presque encore enfant, avec la beauté un peu immature de l'adolescence, l'air innocent.
---> Témoin de la Résurrection.
---> Parfaitement inculte et apeurée quand elle est recueillie par Jésus : Elle est tout à fait païenne, et même plus que païenne. Le maître qui l'a élevée a mis en elle le néant absolu. Une petite bête sauvage... Uniquement objet de plaisir.
---> Elle évolue au contact de Marie à Nazareth jusqu’à vouloir devenir disciple : Je sens que je resterai en Israël... pour connaître de plus en plus ce Père qui est mien... Et... à être la première disciple de Gaule. A l’évocation de la Rédemption, elle s’enflamme : Pour moi aussi tout cela !… Combien je coûte et combien je vous aime pour ce que je vous coûte ! Oh ! Mère de mon Dieu, bénis-moi pour que le prix que je vous coûte ne reste pas sans fruit...
Voici la succession des chapitres où l’on peut lire toute cette histoire :
1 ) EMV 426 - Avec les Romaines à Césarée Maritime. Prophétie en Virgile. La jeune esclave sauvée.
2 ) EMV 427 - Aurea Galla instruite par Barthélemy puis envoyée à Nazareth :
---> C’est au cours de ce chapitre que l’on se rend compte d’une certaine réticence de Barthélémy, vis-à-vis de cette jeune païenne qu’il commence à instruire, encouragé en cela par Jésus :
(...) (...)
Barthélémy : "À Toi d'y penser... Moi je vais retrouver la fillette qui ne cesse de se retourner. Elle se fie à moi, parce que je suis âgé... Je pourrais la garder... une fille de plus... Mais elle n'est pas d'Israël..."
Et il s'en va, le bon mais trop israélite Nathanaël.
Jésus le regarde partir et il hoche la tête.
"Pourquoi ce geste, Maître ?" Lui demande le Zélote.
"Parce que... cela me fait de la peine de voir que même les sages sont esclaves des préventions..."
(…)
3 ) Puis jusqu'en EMV 436 : l’épisode de la prise en charge d’Auréa ( baptisée Christiane ) se poursuit
---> La critique négative de l’Ancien Testament en est totalement absente.
---> C’est un nouveau flop dégécien.
DGC :
Plus explicitement, « Jésus » affirme ailleurs :
« Me prendre, c’est prendre ma doctrine, qui est pareille à l’ancienne pour la Loi divine, mais qui est complètement différente de cette loi, de cet amas de lois humaines qui se sont accumulées au cours des siècles pour former tout un code et un formulaire qui n’a rien de divin. (…) Vous, les Hébreux, avez assimilé lentement les exhalaisons humaines de ceux qui ont manipulé la Loi de Dieu, pure et surhumaine. » (VII, 166, 75)
Impossible de discerner dans ce texte si l’on parle de la Loi ou de ses interprétations surajoutées.
---> Là, on nage dans la mauvaise foi comme les poissons dans les eaux du Pacifique : c’est ubuesque. Même la citation est truquée, comme d’habitude.
---> Ici en effet, Jésus évoque ainsi, en compagnie de Pierre, la « substance de la science rabbinique », présente en Gamaliel :
472.1 – La nouvelle Loi est la question insidieuse d’un jugement sur un évènement survenu à Giscala.
(…) (…)
"Elle ne me plaît pas du tout cette halte avec cet homme qui s'est uni à nous..." bougonne Pierre qui est avec Jésus dans un verger touffu.
Ce doit être déjà l'après-midi du sabbat car le soleil est encore haut sur l'horizon alors que c'était déjà le crépuscule quand ils sont arrivés au village.
"Après les prières, nous partirons. C'est le sabbat. Nous ne pouvions pas voyager, et le repos ici nous a fait du bien. Nous ne nous arrêterons plus jusqu'au prochain sabbat."
"Mais tu t'es si peu reposé. Tous ces malades !..."
"Autant qui maintenant louent le Seigneur. Pour vous épargner tant de route, je serais resté ici deux jours, pour donner à ceux qui ont été guéris le temps d'apporter la nouvelle au-delà des frontières. Mais vous n'avez pas voulu."
"Non ! Non ! Je voudrais être déjà loin. Et... n'aie pas trop confiance, Maître. Tu parles ! Tu parles ! Mais sais-tu que chacune de tes paroles en certaines bouches se change en poison pour Toi ? Pourquoi nous l'ont-ils envoyé ?"
"Tu le sais."
"Oui. Mais pourquoi est-il resté ?"
"Ce n'est pas le premier qui reste après m'avoir approché."
Pierre secoue la tête. Il n'est pas convaincu. Il mâchonne:
"Un espion ! Un espion !..."
"Ne juge pas, Simon. Tu pourrais te repentir un jour de ton jugement actuel..."
"Je ne juge pas. J'ai peur, pour Toi. Et cela c'est de l'amour. Et le Très-Haut ne peut me punir de t'aimer."
"Je ne dis pas que tu te repentirais de cela, mais d'avoir pensé du mal de ton frère."
"Lui est frère de ceux qui te haïssent. Il n'est donc pas mon frère."
Le raisonnement, humainement, est juste, mais Jésus observe :
"Il est disciple de Gamaliel. Gamaliel n'est pas contre Moi."
"Mais il n'est pas non plus avec Toi."
"Qui n'est pas contre Moi, est avec Moi, même s'il ne semble pas. On ne peut pas demander qu'un Gamaliel, le plus grand docteur que possède Israël, aujourd'hui, un puits de savoir rabbinique, une vraie mine dans laquelle se trouve toute la... substance de la science rabbinique, puisse rapidement tout répudier pour me prendre... Moi. Simon, il est difficile même à vous de me prendre en laissant de côté tout le passé..."
"Mais nous, nous t'avons pris !"
"Non. Sais-tu ce que c'est que de me prendre, Moi ? Ce n'est pas seulement m'aimer et me suivre. Cela est plutôt le mérite de l'Homme que je suis et qui attire vos sympathies.
// Me prendre, c'est prendre ma doctrine, qui est pareille à l'ancienne pour la Loi divine, mais qui est complètement différente de cette loi, de cet amas de lois humaines qui se sont accumulées au cours des siècles pour former tout un code et un formulaire qui n'a rien de divin. //
Vous, tous les humbles d'Israël, et aussi quelque grand très juste, vous vous lamentez et vous critiquez les subtilités formalistes des scribes et des pharisiens, leurs intransigeances et leurs duretés... mais vous aussi vous n'en êtes pas exempts. Ce n'est pas votre faute. Pendant des siècles et des siècles, // vous, les hébreux, avez assimilé lentement les... exhalaisons humaines de ceux qui ont manipulé la Loi de Dieu, pure et surhumaine. // Tu le sais.
Quand quelqu'un continue pendant des années et des années à vivre d'une certaine manière différente de celle de son pays natal, parce qu'il est dans un pays qui n'est pas le sien, et qu'y vivent ses enfants et ses petits-enfants, il arrive que sa descendance finisse par devenir comme celle de l'endroit où elle se trouve. Elle s'acclimate au point de perdre jusqu'à l'aspect physique de sa nation en plus des habitudes morales et, malheureusement, au point de perdre la religion de ses pères...
- Mais voici les autres. Allons à la synagogue."
(...)
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---> Il s’agit bien évidemment ici de la tradition talmudique, et non de l’Ancien Testament qui a reçu de si belles louanges de la part de Jésus, comme nous l’avons vu précédemment.
---> Nous en avons la trace en Marc 7, 3-4 : « Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. »
---> Mais plus encore dans ce passage de Matthieu 15, 3-6 : « Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? Car Dieu a dit : “Honore ton père et ta mère” et encore : “Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.” Mais vous, vous dites : “Si quelqu’un dit à son père ou à sa mère : Ce dont j’aurais pu t’assister est une offrande à Dieu, il n’a plus à honorer son père ou sa mère.” Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. »
---> Il est d’autant plus impossible que la fameuse « substance de la science rabbinique », devant encore être répudiée par Gamaliel avant de prendre le Christ pour Lumière, soit en réalité l’Ancien Testament, que c’est précisément de ce Dernier - comme en particulier la prophétie de Daniel - dont l’Enfant Jésus s’entretient avec Gamaliel, lors du recouvrement au Temple ( EMV 41 ).
---> Ce que Gamaliel doit répudier, ce n’est certainement pas l’Écriture qui annonce le Christ et qui contient déjà sa Loi, mais tout le fatras rabbinique du talmud, comme c’est très clairement expliqué dans ce passage.
---> Qu’est-ce donc pour DGC ? Un flop ( un de plus ).
DGC :
Le discours les présente comme formant bloc. On comprend difficilement comment, par conséquent, « Jésus » peut tout de même recommander la fidélité « à la Loi du Sinaï » en même temps qu’à son commandement nouveau. Il est clair en tous cas que « Jésus » manipule les Ecritures de manière ambigüe et qu’il ne cherche pas à expliciter mais à parfaire la Révélation.
---> Vraiment pitoyable : DGC manipule complètement le sens de l’EMV pour lui faire dire ce qu'il veut, afin de parvenir à l’accuser. Jésus pourtant y recommande sans l’ombre d’une ambiguïté l’observance de la Loi du Sinaï, qu’Il n’est pas venu abolir, mais accomplir ( Matt 5,17 ). Mais pour le comprendre, il aurait fallu lire l'oeuvre avec simplicité et intelligence, ce qui semble hors de portée pour l'auteur.
---> À moins d’un miracle, on ne changera pas un faux témoin comme DGC. Par contre : les flops retentissants, qui en appellent de nombreux autres dans ses articles bidons, ne peuvent désormais que nous laisser totalement indifférents, et plus que jamais affamés par contre de lire l’œuvre révélée à Maria Valtorta, si conforme en tout point au Jésus que nous connaissons par les quatre Évangiles, et nous en faisant méditer toutes les richesses.
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