18 ) « Dieu est l'Amour devenu Dieu » : une définition étrange, révélant chez Maria Valtorta une immaturité affective transposée en termes religieux ?

DGC :
Un indice de cela ( de la prétendue « immaturité affective transposée en termes religieux, trouvant ainsi une autojustification absolue » que DGC croit pouvoir déceler dans l'oeuvre, ndt ) se trouve peut-être dans cette très étrange définition de Dieu que l’on trouve dans l’œuvre : « Dieu est l’Amour devenu Dieu » (II, 54, 293).

---> Effectivement, si on n'en lit que cette minuscule citation tronquée par l'auteur, il est pratiquement impossible de bien comprendre ce que signifie cette définition de Qui est Dieu donnée par Jésus - pourtant limpide et en tout point conforme avec la théologie catholique -.

---> Mais en lisant l'intégralité de ce qui l'introduit dans l'EMV et en révèle la véritable signification, nous allons constater à quel point elle est excellente à tout point de vue :

EMV 89.1 - Jésus prend congé de Jonas, que Simon le Zélote pense affranchir. Arrivée de Jésus à Nazareth.
En rouge entre les // : la citation de DGC )

À peine, à peine une lueur de lumière. Sur la porte d'une misérable cabane, je l'appelle ainsi parce que ce serait lui faire trop d'honneur de l'appeler maison, Jésus se trouve avec les siens, Jonas et d'autres paysans misérables comme lui. C'est l'heure de l'adieu.

"Je ne te verrai plus, mon Seigneur ? demande Jonas *Tu as apporté la lumière à nos cœurs. Ta bonté a fait de ces jours une fête qui durera toute la vie. Mais Tu as vu comment nous sommes traités. On prend plus de soin des animaux que de nous et on traite plus humainement les arbres. Eux représentent de l'argent. Nous ne sommes que des machines à procurer de l'argent. Et on nous exploite jusqu'à ce qu'on meure à bout de forces. Mais tes paroles nous ont caressés comme des ailes angéliques. Le pain nous a semblé plus abondant et meilleur parce que tu l'as mangé avec nous, ce pain qu'il ne donne même pas à ses chiens. Reviens le rompre avec nous, Seigneur. C'est seulement parce que c'est Toi que j'ose le dire. Pour tout autre, ce serait l'offenser que de lui offrir un abri et une nourriture que dédaigne le mendiant. Mais Toi..."

* Ce judéen est un des douze bergers de la Nativité. Après la dispersion provoquée par le massacre des innocents, il devient régisseur de Doras, un dur pharisien de Galilée qui le martyrise, le traitant en esclave, ndt )

"Mais Moi, j'y trouve un parfum et une saveur célestes parce qu'il s'y trouve la foi et l'amour. Je viendrai, Jonas, je viendrai. Reste à ta place, toi, comme un animal lié aux brancards. Que ta place soit pour toi l'échelle de Jacob. Et, réellement, du Ciel, sur toi circulent les anges, attentifs à recueillir tous tes mérites pour les porter à Dieu. Mais je viendrai vers toi. Pour soulever ton esprit. Demeurez-moi tous fidèles. Oh ! Je voudrais vous donner une paix même humaine. Mais je ne puis. Je dois vous dire : souffre encore. Et cela est douloureux pour Quelqu'un qui aime..."

"Seigneur, si tu nous aimes, il n'y a plus de souffrance. Auparavant, nous n'avions personne pour nous aimer ...Oh ! si je pouvais, moi au moins, voir ta Mère !"

"Ne te tourmente pas, je te l'amènerai. Quand la saison sera plus douce, je viendrai avec Elle. Ne t'expose pas à des châtiments inhumains par hâte de la voir. Sache l'attendre comme on attend le lever d'une étoile, de la première étoile. Elle t'apparaîtra à l'improviste comme la première étoile du soir qu'on ne voyait pas et qui soudain palpite dans le ciel. Et pense que même dès maintenant Elle répand ses dons d'amour sur toi. Adieu, vous tous. Que ma paix vous protège contre les duretés qui vous angoissent. Adieu, Jonas. Ne pleure pas. Tu as attendu tant d'années avec une foi patiente. Je te promets maintenant une attente qui sera bien courte. Ne pleure pas. Je ne te laisserai pas seul. Ta bonté a essuyé mes pleurs d'enfant. Ne faut-il pas que ma bonté essuie tes pleurs ?"

"Oui... mais tu pars... et moi je reste..."

"Ami, Jonas, ne me laisse pas partir accablé du poids de ne pouvoir te soulager ..."

"Je ne pleure pas, Seigneur… Mais comment ferai-je pour vivre sans plus te voir, maintenant que je sais que tu es vivant ?"

Jésus caresse encore le visage défait du vieillard et puis s'éloigne. Mais, debout, à la limite de la misérable cour, il ouvre les bras en bénissant la campagne. Puis il s'éloigne.

"Qu'est-ce que tu as fait ?" demande Simon qui a remarqué le geste inhabituel.

"J'ai imprimé un sceau sur toutes les choses pour que les satans ne puissent, en leur nuisant, nuire à ces malheureux. Je ne pouvais rien de plus..."

"Maître... allons vivement en avant. Je voudrais te dire une chose qu'on n'entende pas."

Ils se détachent encore plus du groupe, et Simon parle :

"Je voudrais te dire que Lazare a l'ordre d'employer la somme pour secourir tous ceux qui, au nom de Jésus, ont recours à lui. Ne pouvons-nous pas affranchir Jonas ? Cet homme est usé et n'a plus que la joie de te posséder. Donnons-la-lui. Son travail, ici, que veux-tu que ce soit ? Libre, il serait ton disciple dans cette plaine si belle et si désolée. Ici, les plus riches en Israël ont des terres excellentes et les exploitent avec une usure cruelle, exigeant des travailleurs le cent pour un. Je le sais depuis des années. Ici, tu pourras peu séjourner, car ici la secte pharisaïque est maîtresse et je ne crois pas qu'elle te sera jamais amie. Les plus malheureux en Israël sont ces travailleurs opprimés et sans lumière. Tu l'as entendu. Même pour la Pâque on ne les laisse pas prier en paix, pendant que les durs patrons, avec de grands gestes et des mises en scène, se placent au premier rang des fidèles. Ils auront au moins la joie de savoir que tu es ici, d'entendre répéter tes paroles par quelqu'un qui n'y changera pas un iota. Si, c'est ton avis, Maître, donne des ordres et Lazare le fera."

"Simon, j'avais compris pourquoi tu t'es dépouillé de tout. Les pensées de l'homme ne me sont pas inconnues et je t'ai aimé aussi pour cette raison, En rendant heureux Jonas, tu rends heureux Jésus. Oh ! quelle angoisse, pour Moi, de voir souffrir celui qui est bon ! Ma condition d'être pauvre et méprisé par le monde ne m'angoisse que pour cela. Judas, s'il m'entendait, dirait : ''Mais, n'es-tu pas le Verbe de Dieu ? Commande et les pierres deviendront de l'or et du pain pour les malheureux.'' Il reprendrait le piège de Satan. Je veux bien rassasier les affamés, mais pas comme Judas voudrait. Vous êtes encore trop peu formés pour comprendre la profondeur de ce que je dis. Mais je le dis, à toi : si Dieu pourvoyait à tout, Il commettrait un vol envers ses amis. Il les priverait du pouvoir d'être miséricordieux et d'obéir par conséquent au commandement de l'amour. Mes amis doivent avoir cette marque de Dieu, qui leur soit commune avec Lui : la sainte miséricorde qui se manifeste en œuvres et ses paroles. Et les malheurs d'autrui fournissent à mes amis la manière de l'exercer. As-tu compris cette pensée ?"

"Elle est profonde, je la médite et je m'humilie comprenant combien je suis obtus et combien est grand Dieu qui nous veut avec tous ses attributs les plus doux pour nous appeler ses fils. Dieu se dévoile pour moi dans ses multiples perfections par toute la lumière que tu me mets au cœur. De jour en jour, comme quelqu'un qui avance dans un lieu inconnu, je développe la connaissance de cette Réalité immense qu'est la Perfection qui veut nous appeler "fils". Il semble que je m'élève comme un aigle ou que je plonge comme un poisson dans deux profondeurs sans fin comme le ciel et la mer, et plus je m'élève ou plus je plonge, je n'en touche jamais les limites. Mais qu'est-ce donc que Dieu ?"

"Dieu est la Perfection qu'on ne peut atteindre,
Dieu est la complète Beauté,
Dieu est l'infinie Puissance,
Dieu est l'incompréhensible Essence,
Dieu est l'insurpassable Bonté,
Dieu est l'indestructible Compassion,
Dieu est l'incommensurable Sagesse,
// Dieu est l'Amour devenu Dieu. //
Il est l'Amour ! Il est l'Amour !
Tu dis que plus tu connais Dieu dans sa perfection et plus il te semble monter ou plonger dans deux profondeurs sans bornes, d'azur sans ombre...

Mais, quand tu comprendras ce que c'est que l'Amour devenu Dieu, tu ne monteras plus, ne plongeras plus dans l'azur, mais dans un tourbillon éblouissant de flammes tu seras aspiré par une béatitude qui sera pour toi mort et vie. Tu auras Dieu en une totale possession quand, par ta volonté, tu seras arrivé à Le comprendre et à Le mériter. Alors, tu seras fixé en sa perfection."

"O Seigneur !"...

Simon est écrasé.

Un temps de silence. On a rejoint la route. Jésus s'arrête en attendant les autres.

(...)

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---> Notons que la première partie de la définition de Dieu donnée par Jésus est complètement évacuée par l'auteur :

"Dieu est la Perfection qu'on ne peut atteindre,
Dieu est la complète Beauté,
Dieu est l'infinie Puissance,
Dieu est l'incompréhensible Essence,
Dieu est l'insurpassable Bonté,
Dieu est l'indestructible Compassion,
Dieu est l'incommensurable Sagesse,

---> Elle dit pourtant au sujet de Dieu ce que développera saint Grégoire de Naziance dans son hymne célèbre :

« Ô Toi l’Au-delà de tout,
comment T’appeler d’un autre nom ?
Quelle hymne peut Te chanter ?
Aucun mot ne T’exprime.
Quel esprit peut Te saisir ?
Nulle intelligence ne Te conçoit.
Seul, Tu es ineffable ;
tout ce qui se dit est sorti de Toi.
Seul, Tu es inconnaissable ;
tout ce qui se pense est sorti de Toi.
Tous les êtres Te célèbrent,
ceux qui Te parlent et ceux qui sont muets.
Tous les êtres Te rendent hommage,
ceux qui pensent
comme ceux qui ne pensent pas.
L’universel désir, le gémissement de tous
aspire vers Toi.
Tout ce qui existe Te prie
et vers Toi tout être qui sait lire Ton univers
fait monter un hymne de silence.
Tout ce qui demeure, demeure en Toi seul.
Le mouvement de l’univers déferle en Toi.
De tous les êtres Tu es la fin,
Tu es unique.
Tu es chacun et Tu n’es aucun.
Tu n’es pas un être seul, Tu n’es pas l’ensemble :
Tu as tous les noms,
comment T’appellerais-je ?
Toi, le seul qu’on ne peut nommer ;
quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui voilent le ciel lui-même ?
Aie pitié, ô Toi, l’Au-delà de tout ;
comment T’appeler d’un autre nom ? »

DGC :
L’expression indique un processus de divinisation d’un Amour préexistant : il est tentant d’y lire que l’Amour tel que Valtorta le conçoit, alliant la recherche de la fusion avec l’autre et d’une pureté irréelle, d’une sensualité qui ne veut pas s’avouer, a été par elle divinisé, devenant normatif, explicatif, et finalement idolâtré.

1 ) Ce sarcasme à peine voilé à l'endroit de Maria Valtorta et se voulant apparemment très docte, se retourne en réalité contre celui qui en est l'auteur : car il manifeste simplement que DGC n'a rien compris au lien logique unissant cette définition avec ce qui la précède dans l'épisode en question, ni sa portée théologique dépourvue d'erreur.

---> En effet, que lisons-nous dans ce qui précède ?

---> Jésus doit quitter un de ses plus chers amis berger, un des témoins privilégiés de sa Naissance à Bethléem, qui souffre de l'injustice des hommes, comme beaucoup d'autres pauvres gens avec lui, sous l'emprise d'un maître cruel qui le traite en esclave.

---> Simon le Zélote Lui suggère de l'affranchir, grâce à l'argent donnée par Lazare.

---> Que lui répond alors Jésus ?

" (...) Mais je le dis, à toi : si Dieu pourvoyait à tout, Il commettrait un vol envers ses amis. Il les priverait du pouvoir d'être miséricordieux et d'obéir par conséquent au commandement de l'amour. Mes amis doivent avoir cette marque de Dieu, qui leur soit commune avec Lui : la sainte miséricorde qui se manifeste en œuvres et ses paroles. Et les malheurs d'autrui fournissent à mes amis la manière de l'exercer. As-tu compris cette pensée ?"

( Simon ) "Elle est profonde, je la médite et je m'humilie comprenant combien je suis obtus et combien est grand Dieu qui nous veut avec tous ses attributs les plus doux pour nous appeler ses fils." (...) 

 

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---> Il apparaît donc clairement ici que Jésus veut montrer à ses disciples la voie de leur propre divinisation ( l'Amour devenu Dieu ), passant par l'acquisition et la mise en pratique du principal attribut de Dieu qu'est la Miséricorde.

---> « "Dieu s’est fait homme pour que l’homme se fasse Dieu." Ces mots puissants, qui sont prononcés pour la première fois par saint Irénée le sont à nouveau dans les écrits de saint Athanase, saint Grégoire de Naziance et saint Grégoire de Nysse. Les Pères et les théologiens orthodoxes l’ont répété à chaque siècle avec autant d’emphase, résumant dans cette sentence : la véritable essence du christianisme : une descente ineffable de Dieu jusqu’aux limites ultimes de notre condition déchue, même jusqu’à la mort… une descente de Dieu qui ouvre aux hommes un chemin d’ascension vers la vision illimitée ou l’union des êtres créés avec la Divinité. »
( La rédaction d'Aleteia, 24/01/17 )

---> Conclusion :

 Il n'est donc nullement question ici d'"immaturité affective transposée en termes religieux, ou d'une recherche de la fusion avec l’autre et d’une pureté irréelle, d’une sensualité qui ne veut pas s’avouer, qui a été divinisé, devenant normatif, explicatif, et finalement idolâtré," comme l'emphase acrobatique de l'auteur voudrait comiquement le laisser entendre, mais de ce que la théologie catholique a depuis toujours compris comme étant l'Amour devenu Dieu, c'est-à-dire de la divinisation de tous ceux qui par leurs actes de Miséricorde, se seront enfin rendus semblables à Dieu, méritant ainsi d'être bien réellement "fils de Dieu".

---> Dieu est en effet Celui qui accueille en Lui tous ceux qui sont comme Lui l'Amour : Dieu est Amour.

---> Loin donc de définir Dieu uniquement en ce qui nous Le rend lointain et inaccessible, Jésus Le définit également dans ce qui nous relie et nous assimile si intimement à Lui, comme à un Père.

2 ) D'un autre point de vue :

 

---> On peut également considérer que l'appellation « Dieu » peut être employée avec une certaine souplesse : car Il est depuis toujours et pour toujours le Dieu d’Amour trinitaire, ou tout simplement « l’Amour » comme l’appelle sainte Gertrude dans ses Exercices,

---> mais avant d'avoir tout créé... Il ne pouvait pas encore être appelé "le Dieu de la création".

---> Jésus ne fait donc aucune erreur théologique dans l’EMV, lorsqu’Il donne cette merveilleuse définition de Dieu à Simon le Zélote :

« (…) Dieu est l’Amour devenu Dieu (dans le sens : devenu "le Dieu de toute sa création", ndt ),
Il est l’Amour ! Il est l’Amour ! »

---> Non seulement donc cette définition n’a rien d’étrange, mais elle est parfaite, et absolument conforme à celle que donne saint Jean dans son épître : "Dieu est Amour".

---> Pour l'auteur, c'est donc un flop cataclysmique.

DGC :
Qu’une dernière citation du « Jésus » de Valtorta nous permette d’entendre une dernière fois la voix de ce personnage maladif en qui résonne si fort l’autoritarisme et le narcissisme victimal de l’auteur :

---> Si DGC nous avait livré son article en version audio, on comprend parfaitement qu'à l'instar d'autres calomniateurs du net, il aurait sans doute aimé contrefaire ici le ton de sa voix « en mode psychopathe », pour nous lire ce magnifique commentaire du Christ.

---> Mais se moquer ainsi de l'oeuvre en prenant un ton caricatural ne suffit pas à cacher la merveilleuse lumière du texte que l’on tente ainsi de massacrer. Malgré donc tous ses efforts, DGC ne pourra pas éviter que nous entendions encore plus d'une fois résonner la douce Voix si pleine d'amour et de pardon de notre Sauveur tout aimable.

---> DGC emploie ici toujours la même méthode : il coupe, il rogne, il tronçonne, jusqu’à ce qu’on n’ait plus qu’une version incompréhensible du passage, totalement séparée de son contexte, vidée d’une grande partie de sa beauté.

---> Mais incapable de nous berner au sujet de l’œuvre, DGC ne nous renseigne-t-il pas plutôt sur sa propre répugnance à devoir écouter, et à plus forte raison le discours de Quelqu’un ayant l’autorité, ce qui doit lui rappeler en creux à quel point il n’en a pas et cherche vainement à s'en donner ?

---> Probablement aussi que DGC ne supporte pas vraiment la critique à son endroit, ce à quoi il faudrait pourtant savoir se préparer en lisant l’Évangile et l’Apocalypse, et aussi ce que l'auteur va ici lamentablement caricaturer du discours du Christ dans l'EMV : en voici donc l'intégralité.

---> Ce qui précède immédiatement la citation de DGC dans l'oeuvre :

(...) (...)
« Venons-en à la soif. Quelle torture ! Pourtant, tu l’as vu : pendant toutes ces heures, personne, dans cette foule, n’a su me donner une goutte d’eau. À partir de la Cène, je n’ai plus eu aucun réconfort. En revanche, la fièvre, le soleil, la chaleur, la poussière, les pertes de sang, s’unissaient pour provoquer chez votre Sauveur une soif abominable.
Tu as vu que j’ai repoussé le vin mêle de myrrhe. Je voulais que rien ne vienne adoucir ma souffrance. Quand on s’est offert en victime, il faut l’être sans compromis, sans adoucissement. Il convient de boire le calice tel qu’il est donné, de goûter le vinaigre et le fiel jusqu’au fond… et non pas le vin drogué qui engourdit la douleur. Ah ! le sort de victime est bien sévère ! Mais bienheureux celui qui le choisit. » (...)

---> Contexte à connaître nécessairement, avant de pouvoir comprendre le passage cité:


EMV 608 - Le chemin de croix du Prétoire au Calvaire : Jésus et Longinius, la gorgée accordée par pitié.

(...) (...)
Après sa condamnation, Jésus reste ainsi, gardé par les soldats attendant la croix, pas plus d'une demie heure, peut-être encore moins aussi. Puis Longinus, chargé de présider l'exécution, donne ses ordres.

Mais avant que Jésus soit conduit dehors, sur le chemin, pour recevoir la croix et se mettre en marche, Longinus l'a regardé deux ou trois fois avec une curiosité déjà nuancée de compassion et, avec le coup d'œil de quelqu'un habitué à certaines choses, il s'approche de Jésus avec un soldat et Lui offre pour le désaltérer une coupe de vin, je crois, car il coule d'une vraie gourde militaire un liquide d'un blond rosé clair.

"Cela te fera du bien. Tu dois avoir soif et dehors, il y a du soleil, et la route est longue."

Mais Jésus répond :

"Que Dieu te récompense de ta pitié, mais ne te prive pas."

"Mais moi, je suis sain et fort. ...Toi... Je ne me prive pas... Et puis volontiers je le ferais dans ce cas pour te réconforter... Une gorgée... pour me montrer que tu ne hais pas les païens."

Jésus ne refuse plus et boit une gorgée de la boisson. Il a les mains déjà déliées, comme il n'a plus le roseau ni la chlamyde et il peut le faire Lui-même. Ensuite il refuse, bien que la boisson fraîche et bonne devrait soulager la fièvre qui déjà se manifeste dans les traces rouges qui s'allument sur ses joues pâles et sur ses lèvres sèches et gercées.

"Prends, prends. C'est de l'eau et du miel. Cela soutient, désaltère... Tu me fais pitié... oui... pitié... Ce n'était pas Toi qu'il fallait tuer d'entre les hébreux... Hélas !... Moi, je ne te hais pas... et je chercherai à ne te faire souffrir que le nécessaire."

Mais Jésus ne recommence pas à boire... Il a vraiment soif... La soif terrible de ceux qui ont perdu du sang et des fiévreux... Il sait que ce n'est pas une boisson narcotinisée et il boirait volontiers. Mais il ne veut pas moins souffrir. Mais je comprends, comme je comprends ce que je dis grâce à une lumière intérieure que, plus que l'eau au miel, le réconforte la pitié du romain.

"Que Dieu te rende en bénédictions ce soulagement" dit-il ensuite.

Et il a encore un sourire... un sourire déchirant avec sa bouche enflée, blessée, qu'il remue difficilement aussi parce que entre le nez et la pommette droite est fortement enflée la forte contusion du coup de bâton qu'il a reçu dans la cour intérieure après la flagellation.
(...)

------------------------------------------------------------------------------------

---> Ce qui va nous faire comprendre à présent le passage cité par l'auteur :

EMV 613 - Réflexions sur la Passion de Jésus et de Marie, et sur la com-passion de Jean.
En rouge entre les //, la citation truquée qu'en fait DGC ) :

(...) (...)
//« Comme je prévois les observations de trop nombreux Thomas et de trop nombreux scribes de maintenant sur une phrase de cette dictée // qui semble en contradiction avec la gorgée d’eau offerte par Longinus * . // Ah, comme les négateurs du surnaturel, les rationalistes de la perfection se réjouiraient s’ils pouvaient trouver une fissure dans le magnifique ensemble de cette œuvre de bonté divine unie à ton sacrifice, petit Jean, une fissure dans laquelle ils glisseraient, en guise de levier, le pic de leur rationalisme meurtrier pour tout faire écrouler ! C’est donc pour les prévenir que je vais m’expliquer. // Cette pauvre gorgée — une goutte dans l’incendie de la fièvre et par rapport à la sècheresse de mes veines vides — acceptée par amour pour une âme qu’il fallait persuader par l’amour pour l’amener à la Vérité, cette gorgée m’a demandé un immense effort, car l’essoufflement m’étranglait la gorge et empêchait toute déglutition, et les coups de fouet m’avaient brisé ; elle ne m’a apporté aucun soulagement autre que spirituel. Pour mon corps, elle n’a servi à rien. Je pourrais presque parler d’un tourment supplémentaire… *

Il aurait fallu des fleuves pour désaltérer ma soif ! Et je ne pouvais pas boire en raison de l’angoisse de la douleur précordiale. Tu sais ce qu’il en est… Il m’aurait donc fallu des fleuves, mais on ne me les a pas donnés. D’ailleurs, je n’aurais pu les accepter tant je suffoquais. Mais quel réconfort cela aurait été pour mon cœur s’ils m’avaient été offerts ! C’est d’amour que je mourais, d’amour non reçu. La pitié est amour. Or Israël n’a montré aucune pitié.

Quand vous contemplez — vous, les bons — ou analysez — vous, les sceptiques — cette gorgée, donnez-lui son nom exact : pitié, et non pas boisson. C’est ainsi que l’on peut dire, sans pouvoir être taxé de mensonge, que « à partir de la Cène, je n’ai plus eu aucun réconfort ». De toute la foule qui m’entourait, il ne s’est pas trouvé une seule personne pour m’apporter quelque compassion, puisque je n’ai pas voulu prendre le vin drogué. J’ai reçu du vinaigre et des railleries. J’ai connu les trahisons et les coups. Voilà ce que j’ai eu.
Rien d’autre.

Tu as dis : « Pourquoi l’an dernier n’ai-je pas vu ce geste de Longin ? ». Parce que tu étais terrorisée par la vision que tu avais subie de mes tortures. Parce que tu n’arrivais pas encore à décrire et à voir. J’ai brûlé les étapes pour te donner un réconfort en vue de ta passion imminente. Mais tu vois que j’ai dû te reprendre avec Moi pour te faire remonter toute ma Torture avec une plus grande perfection et une plus grande paix. Est-elle parfaite ? Oh ! Non. La créature, même tenue dans mes bras et fondue avec Moi, est toujours une créature. Jamais elle ne pourra comprendre et décrire avec une véracité absolue et une absolue perfection, étant une créature, les sentiments et les souffrances de l’Homme-Dieu.

Et du reste, ils ne seraient pas compris par la plupart. Déjà ceux-ci ne sont pas compris. Et // au lieu de se mettre à genoux pour bénir Dieu, qui nous a donné cette connaissance, unique chose à faire, la plupart prendront des livres et des bouquins, compulseront, mesureront, regarderont à contre-jour, espérant, espérant, espérant. Quoi ? Mais de trouver des contradictions avec d’autres travaux semblables et démolir, démolir, démolir. Au nom de la science (humaine), de la raison (humaine), de la critique (humaine), de l’orgueil trois fois humain. Combien il est démoli par l’homme d’œuvres saintes pour construire, avec les décombres, des édifices qui ne sont pas saints ! Vous avez enlevé l’or pur, pauvres hommes. Le simple et précieux or de la Sagesse. Et vous avez mis du stuc et du plâtre teint maladroitement de poussière dorée que le choc de la vie, des personnes, des intempéries humaines, délave tout de suite, en laissant une marque de lèpre qui bientôt se pulvérise, réduisant à rien votre savoir.

Oh ! Pauvres Thomas qui ne croyez qu’à ce que vous comprenez et que vous éprouvez, vous, en vous ! Mais bénissez Dieu et cherchez à monter puisque Je vous donne la Main ! //
Montez dans la foi et dans l’amour .

// J’ai voulu l’humiliation des apôtres pour qu’ils fussent capables d’être des « pères des âmes ». Je vous en prie, et Je parle en particulier à vous, mes prêtres. Acceptez l’humiliation d’être placés après un laïc pour devenir « pères des âmes ». Cette œuvre est pour tous. Mais comme il est particulièrement dédié à vous cet évangile dans lequel le Maître prend par la main ses prêtres et les conduit avec Lui parmi les rangs des élèves pour qu’eux, les prêtres, deviennent des maîtres capables de guider les élèves, dans lequel le Médecin vous conduit parmi les malades, car tout homme a sa maladie spirituelle et vous en montre les symptômes et les soins à donner !

Allons donc. Venez et regardez. Venez et mangez. Venez et buvez. Et ne refusez pas. Et ne haïssez pas le petit Jean (il s’agit de Maria Valtorta). Les bons, parmi vous, tireront de cette œuvre une joie sainte ; les savants honnêtes une lumière ; les distraits qui ne sont pas mauvais un plaisir ; les mauvais un moyen pour épancher leur science mauvaise ( sic !). Mais le petit Jean a eu seulement douleur et fatigue à cause desquelles, maintenant à la fin de l’œuvre, il est comme une créature languissant par la maladie. //

Et bien, que dirais-je alors à mes amis qui sont les siens : Marie de Magdala et Jean, et Marthe et Lazare et Simon, aux anges qui l’ont veillée dans sa fatigue ? Je dirai : « Le petit Jean, notre ami est languissant. Allons lui porter l’eau des fleuves éternels et lui dire : Viens, petit Jean. Contemple ton Soleil et lève-toi. // Car beaucoup voudraient voir ce que tu vois, mais ce n’est qu’aux préférés qu’il est accordé de connaître avant le temps le Seigneur Éternel et ses journées dans le monde. // Viens. Le Sauveur, avec ses amis, vient à ta demeure en attendant que tu ailles, avec Lui et eux, à Sa Demeure »
(...)

Tout ce qui aurait pu favoriser une bonne compréhension de ce passage est systématiquement supprimé par DGC. 
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---> Ce commentaire du Christ, d'un merveilleux équilibre et d'une puissante vigueur spirituelle, remettant par avance en place les procéduriers qu'Il voit déjà venir de façon prophétique, est bien loin d'être « la voix de ce personnage maladif en qui résonne si fort l’autoritarisme et le narcissisme victimal de Maria Valtorta ».

---> Et puisque l'auteur semble tellement détester les critiques si méritées qu'il reçoit de la Sagesse incarnée, citons deux autres interventions de Jésus, complétant le précédent à la perfection :

1 ) Cahiers de 1943, 24 décembre

(...) (...)
« À ceux qui, en lisant humainement ces dictées, trouvent que je me répète, je réponds :
À votre entêtement dans l’erreur, j’oppose ma ténacité dans l’enseignement. Les bons maîtres ne se lassent pas de répéter une explication jusqu’à ce qu’ils soient sûrs que toute la classe a compris.

Dans une classe, tous n’ont pas la même volonté ou la même capacité de comprendre. Au contraire, les élèves qui unissent la volonté à l’intelligence sont l’exception. Ce sont les perles du maître qui le compensent des désillusions causées par tous les autres.

Je suis le Maître, et moi seul, qui en plus d’être le Maître suis Dieu et possède la faculté de tout voir, sais qu’ils sont peu nombreux dans mon peuple ceux qui écoutent, comprennent, retiennent et appliquent ma Parole. Peu nombreux ceux pour qui l’amour est lumière intellectuelle et volonté. Ce sont eux qui, possédés par l’amour, comprennent et vivent ma doctrine et à qui il suffit de donner une explication une fois pour qu’ils en fassent une norme de vie.

Les autres, abêtis par la faute ou rendus lents par la paresse spirituelle, je dois les instruire sans me lasser et toujours recommencer pour qu’un minimum de lumière et de doctrine puisse s’insinuer en eux et faire germer une petite plante de Vie.

Voilà la raison pour laquelle je répète de mille façons un seul savoir. Et avec ce résultat : ceux qui en ont le moins besoin, puisqu’ils font déjà un avec moi, accueillent ma Parole avec une hâte toujours renouvelée, comme si c’était chaque fois une parole nouvelle, et ne se lassent pas de la recevoir, puisqu’elle est pour eux nourriture et air dont ils ont toujours besoin, comme de la nourriture et de l’air naturels, jusqu’à la fin de leur arrêt ici-bas, au moment où ils viendront à la vie dans laquelle la contemplation de Dieu sera la synthèse de tous les besoins, sera tout.

En revanche, ceux qui en ont le plus besoin s’en fatiguent et s’en détachent plus vite. Soit parce que cette doctrine est un aiguillon et un reproche pour eux, soit parce que leur imperfection spirituelle émousse leurs facultés, les rendant incapables de sentir leurs besoins et la beauté de ma Parole.

Mais je fais quand même mon devoir de Maître. Je serre sur mon cœur mes disciples fidèles pour qui ma caresse est déjà parole et, me consolant en eux, je poursuis ma tâche ardue de parler à ceux qui sont hostiles, inertes, faibles, distraits. » (...)

2 ) Cahiers de 1945- 1950, p.143-144

(...) (...)
Le lendemain, la voix ( Jésus ) commenta la vision, en finissant ensuite en hurlant contre Satan d'une manière capable de terrifier aussi Maria elle-même, qui a écrit :

" Et arrière, Satan ! Je me dresse en défenseur entre elle et toi. Rôde sur la terre ! Corromps, mords, pourris ! Mais pas ici, sur ma proie. Ma croix est sur elle. Pars, maudis ! Je suis qui Je suis, et tu es le vaincu ! Va-t-en, va-t-en ! Ailleurs ! Va-t-en ! En mon saint Nom, connu de Moi seul ! Au nom de Celui qui est et qui t'a foudroyé ! Pars, au nom du Dieu et Roi, de Jésus Sauveur et crucifié, et de l'Amour éternel ! "

Et je dis la vérité : quand je l'ai vu hurler ainsi à pleine voix et avec une telle colère, j'avais beau ne rien voir ni ressentir aucun trouble dû à quelque mauvais esprit, j'ai eu peur. La colère de Dieu est terrible !!! Je l'ai entendue une seule autre fois, dans cette ancienne dictée contre Mussolini et Hitler, en janvier 1944 si je ne me trompe. J'en rechercherai la date : les 17-18 janvier 1944. Mais elle était encore plus forte aujourd'hui. À la fin, son commandement était tel qu'il aurait réduit en cendres. On aurait dit que tous les sons du ciel s'étaient unis dans sa voix. Mais il ne s'agissait plus de chants d'une incroyable douceur. C'était le fracas du tonnerre."
(...)

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---> Pour DGC, je ne vais pas dire ce que c'est, car... c'est bien trop évident.

---> Dans le volet suivant, il va tenter de rallier la voix de l'Eglise à sa cause mensongère. Nous allons donc rétablir la vérité.

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