Le Pape Pie XII a-t-il réellement soutenu la publication de l’œuvre de Maria Valtorta ?

 Le 26 février 1948, Pie XII a reçu en audience les deux promoteurs des visions de Maria Valtorta : Les PP. Berti et Migliorini en compagnie de leur supérieur : le P. Andrea Cecchin1 Ce traitement exceptionnel pour une révélation privée, marque l’intérêt que le Souverain-Pontife lui accordait2. L’encouragement. En conclusion de l’entretien, il a encouragé leur publication en laissant libre chacun de déterminer leur origine, divine ou non : « Publiez l'œuvre tel quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront.3 » Ces paroles ont été certifiées par écrit, et par deux fois4, par le P. Berti. Nul, à ce jour, n’en a contesté publiquement l’existence ou l’exactitude. Elle a été aussi certifiée verbalement par le P. Cecchin, témoin oculaire. Cet encouragement du Saint-Père devant témoins, est la certitude que rien ne s’oppose à la foi ou aux bonnes mœurs dans ces visions (Nihil obstat). Cependant le Pape a demandé que l’imprimatur d’usage soit accordé. Ce qui a été fait par Mgr Barneschi, Servites de Marie (o.s.m.), dès 1948. Le soutien. Par la suite, le Pape a eu à soutenir l’Œuvre de Maria Valtorta que certains membres du St-Office contestaient en sous-main. Ce soutien a été décrit et attesté par Mgr Alfonso Carinci dans sa correspondance avec Maria Valtorta5. Mgr Carinci était proche du St-Père dont il organisait toutes les cérémonies, mais surtout il eut, de par sa charge, à superviser 200 procès en béatification et 62 en canonisation, ce qui fait de lui une autorité expérimentée dans le discernement des choses du Ciel et de la Terre. L’attestation écrite qu’il a produit ne laisse aucun doute sur l’origine de ces visions et sa valeur morale. Il écrit en effet : « il me vient tout à fait spontanément le désir de remercier le Seigneur de nous avoir donné par l'intermédiaire de cette femme qui a tant souffert, qui est clouée au lit, une œuvre littérairement sublime, doctrinalement et spirituellement si élevée ». Mgr Carinci, malgré son grand âge, fit deux fois le voyage de Rome à Viareggio pour rencontrer Maria Valtorta, clouée au lit par suite d’une agression à la barre de fer. 

 

1Osservatore romano du 27 février 1948, page 1. 

2 Ces écrits sont habituellement traités par les évêques (Ordinaires du lieu) ou les congrégations. 

3 L’Église ne se porte pas garante de l’authenticité des révélations privées, même quand elle les « reconnaît » (Encyclique Pascendi Dominici Gregis, § 75 du 8 septembre 1907). 

4 Attestation sous serment du 8/12/1978 et Vita cristiana, une revue dominicaine, le 20/02/1980. 5Lettere a Mons. Carinci, en italien. 

Deux témoignages convergents de familiers du Vatican, rapportent l’agression dont fut victime Luigina Sinapi, une voyante que consultait volontiers Pie XII6. Se rendant au Saint-Office sur ordre du Ciel, pour dénoncer : "le mal qu'ils ont fait aux âmes en refusant l'impression de l'ouvrage. Au Saint-Père, que tous accusent d'être l'auteur du blocage alors qu'il croit que l'œuvre a déjà été publiée, approuvée, etc.," Elle fut violemment menacée7 quand elle prévint qu’elle rapporterait au Souverain-Pontife l’accueil qu’on lui faisait : "Pendant ce temps, Luciana est allée voir le Saint-Père et lui a tout dit, et tout d'abord que Dieu lui avait dit que l'œuvre (de Maria Valtorta) venait de Dieu. Le Saint-Père est tombé des nues parce qu'il avait donné d'autres directives. Il a dit : "Je vais appeler une personne et la questionner. Ce qui est certain, c’est que je n'ai pas des aides, mais des Judas8". Par la suite, il n’y eu pas d’affrontements directs avec la puissante congrégation du Saint-Office, mais une neutralisation de l’affaire qui dura jusqu’à la mise à l’Index, après la mort du Pape. Un faisceau de présomptions. On sait que l’entourage du Pape et notamment la Secrétairerie d’état, se montra favorable à Maria Valtorta. Ainsi, on lui fit demander si elle savait où se trouvait le Tombeau de St Pierre qu’on cherchait à l’époque. Le P. Augustin Bea, alors confesseur de Pie XII et directeur de l’Institut biblique pontifical, attesta de la conformité exégétique des extraits qu’il avait lu. Le Cardinal Montini, alors secrétaire particulier de Pie XII fit commander l’œuvre de Maria Valtorta lorsqu’il devint directeur du Grand séminaire de Milan avant de devenir Pape lui-même. Etc. Ces personnalités de l’entourage papal sont ainsi désignées, dans l’article commentant plus tard la mise à l’Index comme "les personnalités illustres (dont l'incontestable bonne foi a été surprise) qui ont apporté leur appui à la publication9". 

6 Elle lui avait prédit son élection pontificale et les futures apparitions de Tre Fontane (Rome). 

7 Dont une menace explicite de viol : "On va te faire passer les visions ! Lorsque ton utérus sera fatigué et satisfait, tu verras que tout passe ! " 

8 Lettere a Madre Teresa Maria, volume 2, en italien. Faits et propos rapportés indépendamment à Maria Valtorta par Me Corsanego, doyen des avocats consistoriaux (ceux du Vatican) et par Lorenzo Ferri, un sculpteur en course pour le concours de la Porte Jubilaire à cette époque. 

9 Osservatore romano, 6 janvier 1960, page 1 

Mentions légalesPolitique de confidentialité

© Copyright. Tous droits réservés. 

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.