( en cours de rédaction )
Voilà sans aucun doute la plus grosse pantalonnade que Auzenet, Miesel et Maillard aient pu faire à propos de l'EMV.
---> Celle-ci ne contient en effet pas la moindre trace de ce dont on l'accuse ici,
---> et si tel avait été le cas, jamais elle n'aurait reçu un témoignage si élogieux de la part de papes, de saints, de si nombreuses éminentes personnalités du monde catholique.
Sur quoi repose cette accusation illusoire ?
Si l'on en croit sosdiscernement.com - l'un des pires sites de désinformation jamais réalisé depuis les dernière décennies - ce serait d'abord :
1 ) Sur les propos des romains envers les juifs, tels que Maria Valtorta les rapporte dans ses visions.
Il est certain que leurs mots n'ont souvent rien de tendre, mais à y bien penser ne serait-ce pas profondément normal ? Quelle tendresse pouvait-on attendre de la part de guerriers conquérants envers les juifs qu'ils avaient vaincus, et qui les haïssaient - notamment ceux que l'ont appelaient les zélotes, mais aussi tous les autres, d'une manière plus générale - ?
Par comparaison, on ne peut pas dire que les allemands aient eu beaucoup de tendresse pour les français ni durant la première, ni durant la seconde guerre mondiale ! La réciproque est tout aussi vraie.
N'est-ce pas compréhensible ?
De même, on comprend le sentiment de rejet qu'expriment sainte Marie Magdeleine et d'autres saintes femmes vis-à-vis de leurs frères de race, qui en sont venus à vouloir la mort de leur Maître et Seigneur, la réclamant à hauts cris auprès de Pilate !
Si l'on coupe ces expressions de leur contexte, et qu'on les prend arbitrairement non pas comme la transmission fidèle d'une vision venue du Ciel, mais comme l'expression de la pensée de l'autrice elle-même - alors que celle-ci n'y est strictement pour rien - le résultat est effroyable : et c'est précisément l'effet honteusement recherché sur sosdiscernement.org.
1 - Les soldats romains parlent des cadavres juifs comme « autant de serpents en moins ».
---> L'accusation fait mouche lorsqu'elle se coupe du contexte. Mais elle s'effondre dès que celui-ci est explicite :
609.25- La mort de Jésus, suivie du tremblement de terre :
(...) Les soldats discutent ( et on constate qu'ils ne sont pas disciples du Christ, mais remplis d'animosité envers les juifs, ndt ) :
« Tu as vu les juifs ? Cette fois, ils avaient peur.
– Et ils se frappaient la poitrine.
– Les plus terrifiés, c’étaient les prêtres !
– Quelle peur ! J’ai senti d’autres tremblements de terre. Mais jamais comme celui-là. Regarde : la terre est pleine de crevasses.
– Et tout un passage de la longue route s’est effondré.
– Et dessous, il y a des corps.
– Laisse-les ! Cela fera autant de serpents de moins.
– Oh ! Un autre incendie ! Dans la campagne… (...)
---> Il s'agit donc ici d'un mélange de constatation effrayée et de rancoeur à l'égard des victimes, d'un sentiment de vengeance qui n'a rien de chrétien, mais venant de personnes païennes.
VERSUS :
EMV 161.3 - Guérison du petit fils du pharisien Eli
(...) « Seigneur, crois-tu que cela puisse le faire changer ? Ah ! Quel miracle inutile ! Laisse donc mourir ce petit serpent ! Le vieux mourra aussi de chagrin et… ça en fera un de moins sur ta route. C’est Dieu qui a pensé à…–
– Simon ! En vérité, en ce moment c’est toi le serpent. »
Repoussant sévèrement Pierre, qui reste tête basse, Jésus va de l’avant. (...)
---> Conclusion :
Tout comme Il avait sévèrement corrigé son apôtre Pierre pour ses propos insultants, Jésus aurait certainement fait de même avec les romains, après le tremblement de terre. Mais un petit détail ne peut pas nous avoir échappé.... c'est que Jésus était mort, à ce moment là !
N'est-ce pas, madame Miesel ?
2 - Ils insultent la foule juive au point de la disperser « à coups de poing ».
---> Je ne retrouve pas le passage dans l'EMV, dont cependant je me souviens.
---> Aux informations, qui n'a jamais été témoin de débordements de violence lors d'une confrontation, tant du côté des CRS que de celui des manifestants ? C'est malheureusement assez banal, et depuis 2000 ans, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, comme dit l'Ecclesiaste :
« Ce qui a été, c’est ce qui sera,
ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera,
il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »
— Ecclésiaste 1 :9
---> La stupéfiante objection de Miesel reprise par Maillard et Auzenet sous-entend donc ceci :
"Si par malheur, sale type, vous osez rapporter que des CRS se seraient montrés violents envers des manifestants !!! Alors, c'est que vous justifiez cette violence, en insinuant que les CRS ont bien raison d'agir ainsi par haine des gens !!!"
---> C'est du grand, du très grand n'importe quoi. On cherche des poux dans l'EMV, et on n'en trouve pas. alors on invente.
C'est un FLOP !
3 - Pilate renifle une fleur pour chasser l’« odeur de bouc » des Juifs ( n'im-por-te-quoi ! ndt )
---> Même pour une simple accusation comme celle-ci, le rapport de Miesel ne concorde pas avec le vrai texte de l'EMV: Pilate ne renifle pas de fleur pour chasser l'odeur des juifs. On croirait entendre une mauvaise IA chargée de trouver un contentieux imaginaire : Pilate entre indolemment au Prétoire, en reniflant avec avidité des feuilles de cédrat qu'il froisse dans ses mains, sans que cela ait le moindre rapport avec ses interlocuteurs. ( cf EMV 604.21 )
---> Qui a dit que Pilate était un grand ami des juifs ? Lui, un chef romain détesté par eux, et qu'ils n'étaient venu voir que dans leur propre intérêt sadique, pour faire mettre à mort Jésus ? Pilate était tout, sauf naïf.
EMV 604.21 - Les procès et le reniement de Pierre. Considérations sur Pilate.
(...) " Celui-ci ?"
"Celui-ci."
"Que viennent ses accusateurs"
Et il va s'asseoir sur un siège placé sur une estrade. Sur sa tête les insignes de Rome s'entrecroisent avec leurs aigles dorées et leur sigle puissant.
"Ils ne peuvent pas venir. Ils se contaminent."
"Heu !!! Cela vaut mieux. Nous épargnerons des fleuves d'essences pour enlever l'odeur de bouc à l'endroit. Faites-les approcher au moins. Ici dessous, et faites attention qu'ils n'entrent pas puisqu'ils ne veulent pas le faire. Cet homme peut être un prétexte pour une sédition."
---> Il est évident que Pilate connaissait la perfidie des accusateurs de Jésus, et les tenait en piètre estime. Il chercha même à sauver le Christ de leurs mains. Sa phrase injurieuse à leur endroit n'a donc rien d'étonnant, d'autant qu'elle répond à la contrariété de voir le lieu du prétoire considéré par eux comme impur.
---> Pilate ne fait donc ici que leur rendre la monnaie de leur pièce, à sa façon païenne.
4 - « Les utérus hébreux conçoivent de vils parjures. Les utérus romains ne conçoivent que des héros. »
---> La ficelle est un peu grosse ! Voyons de quoi il s'agit en réalité :
631.14 - Les apôtres envoyés au Golgotha, et leur retour au Cénacle.
(...) Mais les adversités de ce jour ne sont pas encore finies. Un groupe de légionnaires, qui se dirigent vers la taverne voisine, les croise et l’un d’eux les observe et les montre aux autres. Et tous se mettent à rire. Et quand ces pauvres disciples maltraités sont obligés à passer devant eux, un des soldats adossés à la porte les apostrophe :
"Heu ! Le Calvaire ne vous a pas lapidés et les hommes vous ont frappés ? Par Jupiter ! Je vous croyais plus courageux ! Et que vous ne craignez rien puisque vous avez eu le courage de monter là-haut. Les pierres du mont ne vous ont-elles pas reproché d’être lâches ? Et vous avez eu tant de courage pour y monter ? J’ai toujours vu les coupables fuir les endroits qui leur rappellent leur faute. La Némésis les poursuit, mais peut-être vous a-t-elle traîné là-haut pour vous faire trembler d’horreur, aujourd’hui, puisque, alors, vous n’avez pas tremblé de pitié."
Une femme, peut-être la maîtresse de la taverne, vient à la porte et elle rit. Elle a une figure de ribaude qui fait peur, et elle crie à haute voix :
"Femmes hébraïques, regardez ce que produisent vos ventres ! Des lâches parjures qui sortent de leurs tanières quand le danger est fini. Le ventre romain ne conçoit que des héros. Venez, vous, boire à la grandeur de Rome. Vin de choix et belles filles..."
Suivie des soldats elle s’éloigne dans son antre obscur. (...)
---> Conclusion :
Ce ne sont là que les propos vulgairement outranciers qu'une ribaude se moquant des apôtres humiliés et apeurés, qui sont reconnus par tous et raillés dans les rues de Jérusalem pour leur absence au pied de la Croix, cela n'a strictement rien d'antisémite ! Qui peut accorder du crédit aux propos d'une personne aussi antipathique ? Mais Maria Valtorta les rapporte, car c'est un peu son rôle, si on s'en souvient ... Ils ont un intérêt passager dans le récit : aussitôt prononcés, aussitôt oubliés.
Mais madame Miesel insiste : "Noooooooon !!! C'est pour nous faire lire ces paroles de ribaude que Maria Valtorta a écrit son oeuvre !!! Car c'est sa pensée à elle !!!"
---> Mais bien sûr ! Ça alors : c'est ce qu'on peut appeler de l'objectivité.
5 - Marie Salomé qualifie les Juifs de « lâches », alors que les Romains sont « justes et pacifiques » (p. 652).
---> Là encore, c'est le contexte qui va nous éclairer :
612.5 – La nuit du Vendredi Saint
(...)
Le maître de maison rentre. Il était sorti par curiosité et il apporte des nouvelles redoutables. On dit que beaucoup de gens sont morts dans le tremblement de terre, que beaucoup ont été blessés dans les corps à corps entre les fidèles du Nazaréen et les juifs, que plusieurs ont été arrêtés et qu'il y aura de nouvelles exécutions pour révoltes et menaces envers Rome, que Pilate a ordonné d'arrêter tous les partisans du Nazaréen et tous les chefs du Sanhédrin présents dans la ville, ou même déjà enfuis à travers la Palestine, que Jeanne est mourante dans son palais, que Manaën a été arrêté par Hérode pour l'avoir insulté en pleine Cour comme complice du Déicide. En somme, un tas de nouvelles catastrophiques...
Les femmes gémissent non pas tant de peur pour elles-mêmes que pour leurs fils et leurs maris. Suzanne pense à son époux, connu parmi les fidèles de Jésus en Galilée. Marie de Zébédée pense à son mari, logé chez un ami, et à son fils Jacques dont elle n'a pas de nouvelles depuis le soir d'avant. Et Marthe dit en sanglotant :
"Ils seront déjà allés à Béthanie ! Qui ne savait pas ce qu'était Lazare pour le Maître ?"
"Mais il est protégé par Rome, lui" lui réplique Marie Salomé.
"Oh ! protégé ! Qui sait, avec la haine qu'ont pour nous les chefs d'Israël, quelles accusations ils portent contre lui à Pilate... Oh ! Dieu !"
Marthe se met les mains dans les cheveux et elle crie :
"Les armes ! Les armes ! La maison en est pleine... et aussi le palais ! Je le sais ! Ce matin, à l'aurore, est venu Lévi, le gardien et il m'a dit... Mais déjà tu le sais, toi aussi ! Et tu l'as dit aux juifs sur le Calvaire... Sotte ! Tu as mis dans la main des cruels l'arme pour tuer Lazare !..."
"Je l'ai dit, oui, j'ai dit la vérité sans le savoir. Mais tais-toi, poule mouillée ! Ce que j'ai dit est la plus sûre garantie pour Lazare. Ils se garderont bien de s'aventurer dans des recherches là où ils savent qu'il y a des gens armés ! Ce sont des lâches !"
"Les juifs, oui. Mais les romains, non."
"Je ne crains pas Rome. Elle est juste et paisible dans ses dispositions".
"Marie a raison" dit Jean. "Longinus m'a dit : "J'espère qu'ils vous laisseront tranquilles. Mais s'ils ne le faisaient pas, viens ou envoie quelqu'un au Prétoire. Pilate est bienveillant pour les fidèles du Nazaréen. Il l'était aussi pour Lui. Nous vous défendrons". (...)
---> Effectivement, il faut être vraiment lâches pour s'armer jusqu'aux dents avant de s'attaquer à Quelqu'un d'aussi pacifique et innocent que Jésus ! C'est également de la pure lâcheté de la part des juifs que de craindre la Résurrection de leur propre Victime, au point de faire garder son Corps par des gardes, et de s'en prendre à de pauvres hommes désorientés et affligés, incapables de répliquer.
---> Effectivement, la réaction de Rome fut juste et pacifique, puisque Longin fut l'un des premiers à reconnaître, devant la mort héroïque du Christ : "Vraiment, Celui-ci était le Fils de Dieu ! " ; Pilate accepta que le Corps du Crucifié soit rendu à ses proches avant le début du Sabbat : comment, après cela, Rome aurait-elle pu ne pas se montrer pacifique pour les disciples éplorés du Christ, à qui elle accordait la grâce de l'ensevelissement ?
6 - Marie-Madeleine doute que des Juifs convertis aient le courage du martyre (p. 663).
7 - « Les païens seront de meilleurs disciples de Dieu qu’Israël ne l’était. » (p. 852).
8 - Rome avait selon Marie raison de craindre cette « tribu de tueurs » (p. 642).
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9 - Elle déclare : « Je ne suis plus une Juive, mais une Chrétienne, la première Chrétienne.
---> Pourquoi Marie dit-elle cela à saint Jean ? Evidemment pas par haine du judaïsme, mais pour qu'après sa Dormition, son corps ne soit pas soumis à la tradition hébraïque de toilettage mortuaire :
649.11 - La Dormition de Marie
" (...) Ne te trouble pas ainsi, Jean ! Écoute plutôt mes dernières volontés. Quand mon corps, désormais privé de l’esprit vital, sera étendu en paix, ne me soumets pas aux embaumements en usage chez les hébreux. Désormais je ne suis plus l’hébraïque, mais la chrétienne, la première chrétienne, si on y réfléchit bien, parce que la première j’ai eu le Christ, Chair et Sang, en moi, parce que j’ai été sa première disciple, parce que j’ai été avec Lui Corédemptrice et sa continuatrice ici, parmi vous, ses disciples. Aucun vivant, excepté mon père et ma mère, et ceux qui ont assisté à ma naissance, n’a vu mon corps. Tu m’appelles souvent : “Arche qui contint la Parole divine”. Maintenant tu sais que l’Arche ne peut être vue que par le Grand Prêtre. Tu es prêtre, et beaucoup plus saint et plus pur que le Pontife du Temple. Mais je veux que seul l’Éternel Pontife puisse voir, au temps voulu, mon corps. Ne me touche donc pas. Du reste, tu vois ? Je me suis déjà purifiée et j’ai mis le vêtement propre, le vêtement des noces éternelles...
---> Comment la sainte Vierge pourrait exprimer ici de l'antisémitisme, alors qu'elle fait explicitement référence à l'Arche d'Alliance qui était sa préfiguration, ce qui justifie pleinement l'existence et la pratique de la religion hébraïque ?
---> Ne trouvant rien dans l'EMV qui puisse justifier son accusation, Miesel invente. Problème : son accusation sonne creux. Elle est vide.
9 - Un personnage juif fictif se convertit parce que « le culte d’Israël est devenu du satanisme » et rompt promptement le sabbat.
---> Peut-être que ni madame Miesel, ni Auzenet, ni Maillard ne sont censés connaître le Nouveau Testament, pour parler ainsi à la légère ? Le personnage dont il s'agit n'a rien de fictif : il est cité dans les Actes des Apôtres, son nom est Manaën, et c'est le frère de lait d'Hérode Antipas.
EMV 614.2 - Le jour du Samedi Saint
(...)
Un coup à la porte... Les femmes courent ouvrir. Marie se tourne sur son siège sans se lever et fixe l'entrée entrouverte.
Marie-Madeleine entre.
"C'est Manahen... Il voudrait qu'on l'emploie à quelque chose."
"Manahen... Fais-le entrer. Il a toujours été bon. Mais je croyais que ce n'était pas lui..."
"Qui croyais-tu que c'était, Mère ?..."
"Après... après. Fais passer."
Manahen entre. Il n'est pas pompeux comme d'habitude. Il a un vêtement très commun, d'un marron presque noir et un manteau pareil. Pas de bijoux et pas d'épée. Rien. Il semble un homme aisé, mais du peuple.
Il se penche d'abord pour saluer, les mains croisées sur la poitrine, puis il s'agenouille comme devant un autel.
"Lève-toi et pardonne-moi si je ne réponds pas à ton inclination. Je ne puis pas..."
"Tu ne dois pas. Je ne le permettrais pas. Tu sais qui je suis. Aussi je te prie de me considérer comme ton serviteur. As-tu besoin de moi ? Je vois que tu n'as pas un homme dans ton entourage. Je sais par Nicodème que tous se sont enfuis. Il n'y avait rien à faire, c'est vrai, mais au moins lui donner le réconfort de nous voir. Moi... moi, je l'ai salué au Sixte, et ensuite je ne l'ai pas pu car... Mais c'est inutile de le dire. Cela aussi fut voulu par Satan. Maintenant je suis libre et je viens me mettre à ton service. Commande, Femme."
"Je voudrais savoir et faire savoir à Lazare... Ses sœurs sont en peine, et ma belle-sœur et l'autre Marie aussi. Nous voudrions savoir si Lazare, Jacques, Jude et l'autre Jacques sont saufs."
"Judas ? L'Iscariote ! Mais il a trahi !"
"Jude, fils du frère de mon époux."
"Ah ! J'y vais"
Il se lève. Mais en le faisant, il a un mouvement de douleur.
"Mais tu es blessé ?"
"Hum !... oui. Ce n'est rien. Un bras qui me fait un peu souffrir."
"À cause de nous, peut-être ? Est-ce pour cela que tu n'étais pas là-haut ?"
"Oui, pour cela. Et c'est seulement de cela que je souffre, pas pour la blessure. Le reste de pharisaïsme, d'hébraïsme, de satanisme qui était en moi, car le satanisme est devenu le culte d'Israël, est tout sorti avec ce sang. Je suis comme un petit qui, après qu'on a coupé l'ombilic sacré, n'a plus de contact avec le sang maternel, et les quelques gouttes qui restent encore dans le cordon coupé n'entrent pas en lui, empêchées comme elles le sont par le lacet de lin. Mais elles tombent... inutiles désormais. Le nouveau-né vit avec son cœur et son sang. Ainsi de moi. Jusqu'à présent, je n'étais pas encore complètement formé. Maintenant je suis arrivé à terme, et je viens, et j'ai été mis au Jour. Je suis né d'hier. Ma mère, c'est Jésus de Nazareth. Et il m'a enfanté quand il a poussé son dernier cri. Je sais... car je me suis enfui dans la maison de Nicodème cette nuit. Seulement je voudrais le voir. Oh ! quand vous irez au Tombeau, dites-le-moi. Je viendrai... Son visage de Rédempteur, moi je l'ignore !"
"Il te regarde, Manahen. Tourne-toi."
L'homme, qui était entré avec la tête si inclinée et qui ensuite n'avait eu d'yeux que pour Marie, se tourne presque épouvanté et il voit le Suaire[2]. Il se jette par terre pour adorer... Et il pleure.
---> Peut-être que madame Miesel n'est pas censée connaître les Evangiles pour accuser ainsi les propos de Manaën, alors qu'ils ne font que reprendre mot pour mot les Paroles du Christ :
Jean 8, 41-44 : « Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? – C’est que vous n’êtes pas capables d’entendre ma parole. Vous, vous êtes du diable, c’est lui votre père, et vous cherchez à réaliser les convoitises de votre père. Depuis le commencement, il a été un meurtrier. Il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce qu’il n’y a pas en lui de vérité. Quand il dit le mensonge, il le tire de lui-même, parce qu’il est menteur et père du mensonge. »
---> La religion juive était donc tenu du temps de Jésus par d'authentiques satanistes : les pharisiens. Ici donc, Manaën n'invente rien, et ne fait que reprendre les propos du Christ dans saint Jean.
---> Manaën parle de sa renaissance dans le Christ, sujet très cher à Jésus qui l'expose à Nicodème en Jean 3,3 : là encore, il n'y a aucune invention. C'est purement et simplement l'Evangile.
10 ) Nicodème, en rejetant son identité juive, décide de sculpter une statue — future Sainte Face (p. 903).
---> Quelle fichue incapacité de Miesel à rapporter un fait sans sauvagement le déformer ! De quoi s'agit-il en réalité ?
EMV 644.6 - Institution du dimanche. Conversion progressive de Gamaliel. Les deux linceuls.
( Nicodème s'adressant à Marie )
" (...) Pour les linceuls, ensuite, j’ai pensé, d’autant que je ne suis plus hébreu et donc plus sujet à l’interdiction du Deutéronome sur les sculptures et représentations, de faire, comme je sais le faire, une statue de Jésus Crucifié — j’emploierai un de mes cèdres géants du Liban — et de cacher à l’intérieur un des Linceuls, le premier, si toi, Mère, tu nous le rends. "
---> Nicodème étant né hébreux selon la chair, était soumis à la stricte observance de tous les préceptes de l'ancienne Loi. Désormais né de nouveau spirituellement dans le Christ ( Jean 3,3 ), il est affranchi de son ancienne identité d'hébreu et donc de la Loi hébraïque : il parle donc ici par amour du Seigneur, proposant à Marie de réaliser le premier reliquaire de l'histoire chrétienne, pour contenir les linceuls ayant enveloppés le Corps de Jésus.
---> Y voir de l'antisémitisme est vraiment d'une débilité profonde.
11 ) Enfin, Maria Valtorta décrit que « tout le peuple juif réuni à Jérusalem voulait sa mort »
Actes 3 : saint Pierre parle à plus de 5000 juifs de Jérusalem, en leur disant :
« Hommes d’Israël, pourquoi vous étonner ? Pourquoi fixer les yeux sur nous, comme si c’était en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété que nous lui avons donné de marcher ? Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. (...) "
---> Plus de 5000 hommes : c'est le signe indubitable qu'en réalité, toute la population de Jérusalem était réunie pour réclamer la mort du Christ, sous l'empire de Satan, et non pas un petit groupe très limité de pharisiens.
12 ) Plus grave encore, Valtorta fait des Juifs des Déicides.
---> Ce n'est pas Maria Valtorta qui a décidé en 1943 de qui avait mis Dieu à mort il y a 2000 ans : c'est le fait historique qui atteste de manière sûre et certaine que ce fut le peuple élu qui mit à mort son propre Sauveur qui en était pourtant issu, comme l'annonce l'Evangile lui-même :
"Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas accueilli." ( Prologue de saint Jean )
"La Pierre rejetée des bâtisseurs est devenu la Pierre d'Angle." ( Psaume 117,22 )
"O mon peuple, que t'ai-Je fais ? En quoi t'ai-Je contristé ? Réponds-moi ! ( Michée 6,3 )
" Je t’ai fait sortir de la terre d’Égypte,
et toi, tu as préparé une croix pour ton Sauveur. " ( Impropères du Vendredi Saint )
---> Jésus s'était ouvertement déclaré comme étant le Messie, l'Attendu du peuple d'Israël, c'est-à-dire Celui dont la Venue était le sommet absolu de toute l'histoire du peuple élu, la raison d'être de son alliance avec Dieu depuis des milliers d'années ! Quelle revendication exceptionnellement grave et clivante ! Il n'y avait donc pas de milieu possible pour le peuple juif :
- Soit il l'accueillait comme leur Messie qu'Il était vraiment, reconnaissant le temps où Dieu les avait visités.
- Soit il Le tuait, refusant de Le reconnaître autrement que comme un odieux usurpateur, et ce faisant, ils commettaient le crime absolu : celui du Déicide. C'est ce dernier choix que fit le peuple juif.
---> Mais immédiatement, par la voix de saint Pierre et des apôtres, Dieu lui propose le pardon dans la conversion au Christ. Car "Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive ! " ( Ez 33,11 )
---> Par contre, pour les juifs : ne pas reconnaître le Christ comme leur Sauveur est implicitement, de manière plus ou moins consciente, approuver son élimination il y a 2000 ans en tant qu'imposteur, donc approuver le Déicide. Cela ne les empêche pas cependant de vouloir sincèrement servir Dieu, quoi que d'une façon profondément erronée, ayant perdue l'approbation initiale de Dieu. Être chrétien : c'est savoir que l'Ancienne Alliance est dépassée, remplacée par la Nouvelle Alliance dans le Sang du Christ.
13 ) Les Romains ne sont pas responsables de la crucifixion, seul Pilate l’est.
---> C'est tout de même assez simple à comprendre, sauf pour madame Miesel. Un soldat ne peut pas être tenu pour moralement responsable d'exécuter l'ordre qu'on lui donne, autrement on devrait tenir tous les militaires partant à la guerre pour des assassins.
---> Effectivement, Pilate quant à lui est responsable, puisqu'il aurait pu résister aux juifs et protéger Jésus en s'exposant courageusement à la colère de ses accusateurs. Sa responsabilité est cependant moindre par rapport à celle de ceux qui lui livrèrent Jésus. C'est ce que dit textuellement Jésus dans l'Evangile selon saint Jean :
Jésus répondit : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut. C’est pourquoi celui qui m’a livré à toi est coupable d’un plus grand péché. »
— Jean 19 :11
14 ) À part les disciples du Christ, « tout le peuple juif réuni à Jérusalem voulait sa mort ».
---> Les disciples d'Emmaüs témoignent bien que "pas une seule personne de Jérusalem ne pouvait ignorer les événements de ces derniers jours".
---> C'est donc que tout Jérusalem ou presque s'étaient réunis - et non pas seulement une petite minorité de ses habitants - lors de la Passion de Jésus. C'est d'ailleurs la seule possibilité logique, puisque toute la population s'était déjà rassemblée la veille pour l'entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem : comment, se sentant à ce point concerné par Lui, les mêmes foules qui avaient abandonné toutes leurs occupations pour Lui faire un triomphe, se seraient-elles subitement désintéressées de Lui juste un jour après, alors qu'Il allait être mis à mort ?? C'est complètement incohérent de penser cela.
---> Si donc il y avait eut des foules pour soutenir le Christ fasse à ses accusateurs, elles se seraient manifestée bruyamment pour réclamer sa grâce, et cela serait mentionné dans l'Evangile, au même titre qu'il y est fait mention de la présence de sa Mère accompagnée de quelques disciples au pied de la Croix.
---> Enfin, si les foules possédées n'avaient pas réclamé à haut cris la mort de Jésus, sans trop comprendre ce qu'elles faisaient, alors saint Pierre en personne ne dirait pas dans les Actes des Apôtres ce mensonge à 5000 hommes, comme quoi ils avaient mis à mort le Christ ! « Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, tout comme vos chefs. »
— Actes 3 :17.
Conclusion : Non, madame Miesel, non monsieur Maillard, il n'y avait pas 5000 pharisiens pour assister à la crucifixion du Christ.
15 ) La ville entière se déverse pour railler Jésus comme des milliers de « hyènes enragées »
---> Les psaumes ne cessent de parler des mauvaises gens comme autant d'animaux féroces !
Psaume 7,3 – « Seigneur, mon Dieu, sauve-moi de tous mes persécuteurs, arrache-moi, de peur qu’ils ne me déchirent comme un lion, me mettant en pièces sans que personne me délivre. »
Psaume 10,9 – « Il se tient à l’affût dans son repaire comme le lion dans sa tanière, il se tient à l’affût pour surprendre le malheureux. »
Psaume 17,12 – « Comme un lion avide de proie, comme un jeune lion tapi dans les embuscades. »
Psaume 22,17 – « Car des chiens m’environnent, une bande de malfaiteurs m’entoure, ils ont percé mes mains et mes pieds. »
Psaume 59,7 – « Ils reviennent chaque soir, ils hurlent comme des chiens, ils font le tour de la ville. Tant qu'ils n'ont pas leur saoûl, ils grondent. »
Psaume 22,13 – « De nombreux taureaux m’entourent, des taureaux de Bashan m’encerclent. »
Psaume 58,5 – « Leur venin est pareil au venin du serpent, comme celui de la vipère sourde qui ferme l’oreille. »
Psaume 140,4 – « Ils aiguisent leur langue comme un serpent, ils ont sur les lèvres un venin de vipère. »
---> mais cela, madame Miesel n'est peut-être pas censé le savoir ?
16 ) Longin et les soldats romains tentent de minimiser ses souffrances, mais des bourreaux au « profil juif évident » (V : p. 563) flagellent le Sauveur et le clouent au sol.
---> Madame Miesel n'est peut-être pas censé connaître la tradition, qui nous dit que Longin devint un saint ? Comment, s'il n'avait pas été touché de compassion en voyant les souffrances du Christ ? Si lui le devint, pourquoi pas d'autres soldats romains également, même si tous ne furent pas touchés par la Grâce ?
---> Est-ce que peut-être les romains avaient reçu l'interdiction d'employer des juifs pour servir de bourreaux ? De la part de qui, puisque c'étaient eux les envahisseurs ? On cherche des poux dans l'EMV sans en trouver, alors on invente...
17 ) La supplication du Christ « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » semble s’adresser aux voleurs qui se chamaillent, et non à ‘ses diaboliques persécuteurs juifs’.
---> Miesel ne sait vraiment plus quoi inventer. Voici le passage correspondant dans l'EMV, qui prouve son mensonge :
EMV 609.13 - Crucifiement et mort de Jésus
(...) Les larmes de Dismas ( le bon larron, ndt ) redoublent, ce qui déchaîne encore plus les moqueries de la foule et de son compagnon. La première crie :
« Bravo ! Prends-la pour mère. Cela lui fera deux fils criminels ! »
Et l’autre renchérit :
« Elle t’aime, car tu es une copie — une mauvaise copie ! — de son enfant bien-aimé. »
Jésus prend la parole pour la première fois :
« Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ! »
Cette prière vainc toute crainte chez Dismas. Il ose regarder le Christ, et dit :
« Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume. Pour moi, il est juste que je souffre ici. Mais accorde-moi miséricorde et paix dans l’autre vie. Un jour, je t’ai entendu parler et, dans ma folie, j’ai repoussé ta parole. Je m’en repens maintenant. Je me repens de mes péchés devant toi, Fils du Très-Haut. Je crois que tu viens de Dieu. Je crois en ton pouvoir. Je crois en ta miséricorde. Christ, pardonne-moi au nom de ta Mère et de ton Père très saint. »
Jésus se tourne et le regarde avec une profonde pitié. Avec un sourire encore très beau sur sa pauvre bouche torturée, il déclare :
« Je te le dis : aujourd’hui, tu seras avec moi au Paradis. »
Le larron repenti se calme et, ne sachant plus les prières apprises pendant son enfance, il répète comme une oraison jaculatoire :
« Jésus de Nazareth, roi des Juifs, aie pitié de moi. Jésus de Nazareth, roi des Juifs, j’espère en toi. Jésus de Nazareth, roi des Juifs, je crois à ta divinité. »
L’autre persiste dans ses blasphèmes.
Le ciel devient toujours plus sombre. Il est désormais rare que les nuages s’entrouvrent pour laisser passer le soleil. Ils s’amoncellent au contraire en couches de plus en plus épaisses, blanches, verdâtres, ils se surmontent, se démêlent selon les caprices d’un vent froid qui parcourt le ciel par intervalles, puis descend sur la terre, puis se tait de nouveau ; l’air est presque plus sinistre quand il se tait, étouffant et mort, que quand il siffle, coupant et rapide. (...)
---> Il ne "semble" rien du tout : c'est du pur n'importe quoi, de la pure calomnie de l'oeuvre et rien d'autre.
---> Voici à présent la vraie portée de cette Parole de Jésus en Croix, telle que l'enseigne Jésus dans l'EMV :
Catéchèse du mercredi 5 juillet 1944 : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." ( par. 422 )
(...) La Lumière brille pour tous les hommes. La Voix appelle tous les hommes. La Vérité est prête à instruire tous les hommes. La Voie est ouverte à tous les hommes. La Vie veut se donner à tous les hommes. La plupart des hommes se bouchent les yeux et les oreilles pour ne pas voir la Lumière, pour ne pas entendre la Voix; ils s’éloignent de la Vérité qui enseigne; ils prennent des chemins à l’opposé de la Voie; ils se condamnent à une existence éphémère en repoussant la Voie. Ce sont des abîmes de ténèbres.
Il faut leur dire mes paroles: "Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font" C’est là leur seule circonstance atténuante: ils ne savent pas. S’ils savaient exactement ce qu’ils font et voulaient néanmoins persister, l’enfer ne leur serait pas une punition suffisante.
Mais ce sont des abîmes. Ils devront répondre d’avoir voulu rester des abîmes bien que mes corédempteurs et moi ayons fait de nous un filet qui plonge au fond de l’abîme, quitte à accepter l’amertume des ténèbres — alors que nous sommes les fils de la Lumière — pour leur porter un souvenir de la Lumière, leur en donner l’envie, les amener à elle.
Les sortir des ténèbres, voilà l’œuvre des rédempteurs. Même quand il nous semble être nous-mêmes dans les ténèbres, nous qui ne sommes pas ténèbres — car, pour avoir l’héroïsme d’être des rédempteurs, il faut que nous soyons tous ardents, que nous ne fassions qu’un avec la Lumière —, nous avons une telle lumière en nous qu’elle paraît éclatante par rapport aux vraies ténèbres des âmes aveugles. Ils devraient nous aimer pour la lumière que nous leur portons. Or ils nous détestent, précisément pour cette raison. Bah, qu’importe! Nous, nous remontons de leur abîme au nôtre. Car nous nous trouvons, nous aussi, dans un abîme : en Dieu, abîme de Perfection. Nous remontons, et nous pardonnons. Plus que cela, nous prions pour qu’ils soient pardonnés et qu’ils aient le désir de la Lumière. Le désir est la première marche de la montée vers la Lumière.
À l’approche de sa Passion, Jésus se plaint de la résistance des Juifs à la conversion : « Qu’il est pénible d’être si près de la mort pour si peu de gens ».
( en cours de rédaction )
Il déteste le culte juif : « Je déteste vos solennités qui ne sont que des apparences. J’abolirai mon alliance avec la souche de Lévi…. » (V : p. 426).
---> Madame Miesel n'est peut-être pas censé connaître les prophéties d'Isaïe, d'Amos et d'Osée qui disent sensiblement la même chose ?
Isaïe 1,14 - "Vos nouvelles lunes et vos solennités, moi, je les déteste : elles me sont un fardeau, je suis fatigué de le porter. Quand vous étendez les mains, je détourne les yeux. Vous avez beau multiplier les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang."
---> Dieu, par la bouche d’Isaïe, reproche au peuple d’Israël de multiplier les rites (sacrifices, fêtes, néoménies = célébrations de la nouvelle lune) alors que leur cœur est éloigné de Lui. Ce n’est pas le culte en soi qui est rejeté, mais l’hypocrisie et l’absence de justice qui l’accompagnent.
Amos 5,21 - "Je déteste, je méprise vos fêtes, je n’ai aucun goût pour vos assemblées.
Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, je ne les accueille pas ;
vos sacrifices de bêtes grasses, je ne les regarde même pas.
Éloignez de moi le tapage de vos cantiques ; que je n’entende pas la musique de vos harpes.
Mais que le droit jaillisse comme une source ; la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais !
Des sacrifices et des offrandes, m’en avez-vous apporté pendant quarante ans au désert, maison d’Israël ? Vous portiez les statues de Sikkouth, votre roi, et de Kiyyoun, avec l’étoile de vos dieux que vous aviez fabriqués. Je vous déporterai au-delà de Damas. Le Seigneur a parlé. Son nom est « Dieu de l’univers ».
Osée 2,13 - "Je mettrai fin à toute sa gaieté, à ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats, et à toutes ses solennités."
---> Ces passages sont cohérents : Dieu rejette des pratiques cultuelles qui ne sont pas accompagnées d’un cœur sincère et d’une vie juste. Le culte devient alors une offense plutôt qu’un hommage.
Mais madame Miesel insiste : "Nooooooooooon !!! Malgré cette parfaite concordance avec les prophéties bibliques, ce n'est là que l'expression de l'antisémitisme de Maria Valtorta !!! "
---> Mais oui, on est bien d'accord.
Plus tard, le Christ ressuscité déclare que Dieu s’est retiré des rites juifs et que le judaïsme est « mort pour toujours ». « Ses rituels ne sont que des gestes que n’importe quel histrion pourrait mimer sur la scène d’un amphithéâtre. » (V : p. 831) Il méprise Jérusalem comme le lieu où la synagogue a reçu le blâme de la répudiation de Dieu pour ses nombreux et horribles crimes. » (V : p. 869)
( cf ci-dessus )
---> Ces propos sont dans l'EMV des représentations explicites d’hostilité latente ou ouverte de personnages romains envers les Juifs, mais ne reflètent en rien des sentiments judéophobes de Maria Valtorta ! Elle ne faisait que consigner fidèlement ce qu'elle voyait et entendait, rien de plus.
Maillard voudrait donc que les dialogues et les opinions des personnages évangéliques soient aseptisés, alors que ceux-ci se trouvent pourtant pris dans une situation de conflit très difficilement imaginable, tant elle fut intense, blessante, humiliante. C'est dans tout ce contexte de violence - qui fut aussi verbale - que Jésus fut arrêté, torturé et enfin crucifié.
Vu le contexte justifiant complètement de tels propos, l'objection de Maillard n'a tout simplement pas lieu d'être.
2 ) Les Paroles du Christ Lui-même, dans l'oeuvre :
Les Carnets - dictée du 23 décembre 1948, à 11 h, pour Sa Sainteté ( Pie XII ).
" (...) L'Église de Mon Christ a mal interprété la parole de son Divin Fondateur, de sorte qu’elle se croit si forte, si invulnérable, que la majorité de ses membres, et même les meilleurs, ‘ont plus veillé à pratiquer ces actions qui la mettrait dans l’amitié de Dieu. Elle se surestime. Elle se croit supérieure à tout et à tous. Elle se dit : "Je suis bien établie. Rien ne prévaudra sur moi."
Non. Apprenez à comprendre les paroles de Dieu. Ne retombez pas dans les erreurs voulues par les scribes d’autrefois : ils ont eu la prétention d’interpréter les prophéties et les promesses de Dieu de la manière qui allait dans le sens de leur stupide orgueil de peuple élu, qui se croyait bien établis dans cette élection jusqu'à la fin des temps, quelle que soit sa manière de vivre. Cette erreur a causé sa déchéance et l’a conduit à l'extermination, à la dispersion, à la persécution. Et voici vingt siècles qu’il expie l'erreur qu'il a lui-même voulu faire. "
Ce que Maillard commente ainsi :
"Donc pour Valtorta c est le peuple juif (et non seulement une majorite de ses chefs religieux) qui est coupable de la mort de Jésus. C'est ça l'accusation antisémite du peuple déicide. Donc vous pouvez déverser les 8468 pages des écrits de Maria Valtorta, cela ne cachera pas cette ignoble insulte antisémite contre nos frères juifs. Combien de temps, les librairies catholiques vont elles vendre un tel torchon antisémite ?" ( sic ! )
versus plutôt rigolo :
"vous semblez ne pas me croire quand je dis que j'aime certaines scènes et visions de Maria Valtorta et que je travaille à une édition critique dont je désire qu'elle soit approuvée par l’église." ( sic ! )
---> En fait : non. On n'y croit pas, mais alors pas du tout, à cet "amour pour l'EMV", dont Maillard ne donne d'ailleurs jamais aucun exemple concret.
---> Dieu pourrait-Il donc châtier un crime de génération en génération sur une descendance humaine n'ayant pas personnellement participé au crime initial ?
Maillard semble extrêmement choqué à cette idée, qui est pourtant on ne peut plus fondée. Et la meilleure illustration de ce principe biblique est bien connue de tous, puisque pas un seul homme sur cette terre ne peut se prétendre non-concerné, et c'est bien entendu :
---> Le châtiment du péché originel
Il est clair que ce châtiment tel qu'il est décrit en Genèse 3,16-19 ne concerne pas uniquement Adam et Eve qui avaient mangé du fruit défendu de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal, mais toute leur descendance sans limitation dans le temps, et sans aucune autre exception que Marie, l'Immaculée Conception, et Jésus son Divin Fils, le Verbe de Dieu fait Chair.
C'est bien la preuve qu'une faute majeure, commise par des parents humains, peut avoir de très graves conséquences de génération en génération.
---> L'endurcissement de Pharaon du temps de Moïse
Voici un autre exemple très parlant, puisqu'il a pour conséquence la mort de tous les premiers nés des égyptiens : or ces enfants n'étaient certainement pas plus coupables que les autres enfants ! C'est pourtant sur eux que s'abattit le juste châtiment, punissant l'orgueil du monarque qui s'élevait contre Dieu.
Pourquoi cette accusation d'antisémitisme ne tient-elle pas ?
La première raison est que dans l'EMV, d'avantage encore que dans les Evangiles canoniques :
Jésus pleure très amèrement sur Jérusalem,
c'est-à-dire sur son peuple bien aimé ! ( EMV 590 ).
Cela ne colle pas avec le moindre soupçon de judéophobie.
Mais si cette plainte est parfaitement irrecevable, c'est surtout en regard de :
ce qu'enseigne la Bible à maintes reprises,
... et qui justifie pleinement la prophétie du Christ sur le peuple hébreux : Maillard, ex musulman, semble l'ignorer complètement.
Si dans l'EMV, Jésus se contentait d'énoncer la malédiction pesant sur le peuple juif, il pourrait y avoir un soupçon d'antisémitiste, mais pas ici : car Jésus montre au contraire son Amour sans limite pour ses ennemis qui se préparent à le mettre à mort, et regrette infiniment ce qui va leur arriver par la suite. il ne maudit pas de bon coeur, mais avec un extrême regret de devoir se montrer juste envers les coupables qui refusent de se convertir et d'avouer leur faute.
Si la Bible elle-même justifie cette notion de persistance du châtiment de génération en génération, c'est donc cela que croyaient les juifs eux-mêmes, à l'époque de Jésus comme à la nôtre, car la Bible est aussi bien leur Livre saint que celui des chrétiens ! Aucun juif n'accuserait la Bible d'être antisémite, et pourtant, elle prédit une telle punition se communiquant d'âge en âge.
Citations :
Exode 20, 5
« tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas ; car moi, le seigneur ton dieu, je suis un dieu jaloux, punissant la faute des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent. »
Exode 34, 7
« [...] qui garde son amour jusqu'à mille générations, qui supporte faute, révolte et péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent, et qui punit la faute des pères sur les enfants et les petits-enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération. »
Nombres 14, 18
« Le Seigneur est lent à la colère et riche en fidélité ; il pardonne la faute et la transgression, mais il ne laisse pas le coupable impuni ; il punit la faute des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. »
Deutéronome 5, 9
« [...] Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, punissant la faute des pères sur les fils jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent. »
---> or si cela est vrai pour les fautes graves non repenties, mais qui ne dépassent généralement pas le stade du meurtre d'autres hommes ( ce qui est déjà d'une gravité extrême ) c'est vrai de façon exponentielle - c'est-a-dire infinie - lorsqu'il s'agit du crime insurpassable en gravité, dont la culpabilite ne se peut comparer a celle d'aucune Shoa, d'aucun meurtre de masse, tant a lui seul il les dépasse infiniment en gravité.
---> En pareil cas qui n'est arrivé et n'arrivera jamais qu'une seule fois, ce n'est plus sur seulement 3 ou 4 générations, mais sur des millénaires, que tout un peuple est frappé par la main de Dieu, et surement pas à la mesure où il le mériterait, mais avec beaucoup de retenue, car on constate que les juifs n'ont pas connu depuis 2000 ans uniquement des périodes de persécutions, et que Dieu leur conserve cependant sa miséricorde, dans l'espoir de les voir enfin se convertir.
---> Mais les signes de cette malédiction se propageant de génération en génération chez les juifs sont évidents :
1 ) Le pays qui ruisselait de lait et de miel, celui que Maria Valtorta décrit dans ses visions comme étant un pur Eden parsemé des riches terres fertiles promises jadis aux hébreux conduits par Moïse à travers le désert, ce beau pays, qu'est-il devenu ? Il n'est plus désormais qu'un semi désert, triste et aride : qui posera le pied en Israël ne pourra comme moi que le constater...
2 ) La religion juive a perdu sa bénédiction qui en faisait la religion des élus, car elle n'a plus ni Temple, ni prophètes, ce qui n'était jamais arrivé auparavant, du temps de la prédilection de Dieu pour son peuple choisi.
Math 24, Marc 13, Luc 21 sont formels sur ce point : le Temple de Jérusalem, centre de la religion juive et foyer de sa bénédiction sera détruit à jamais, et remplacé désormais par le nouveau Temple véritable qui est son Corps Ressuscité et qui sera adoré désormais non plus par les juifs, mais par les chrétiens, le nouveau peuple élu de Dieu, universel celui-là.
3 ) Les juifs ont pris acte de cette malédiction : tous les jours depuis 2000 ans, ils se lamentent inutilement sur la ruine de leur Temple désormais écrasé par une mosquée, en signe d'humiliation irrémédiable.
L’empereur romain Julien l’apostat tenta de reconstruire le Temple de Jérusalem vers l’année 363 après Jésus-Christ, mais cette tentative échoua de façon spectaculaire. Julien l’apostat (empereur de 361 à 363) était le neveu de Constantin, mais rejeta le christianisme pour revenir au paganisme. il voulait affaiblir le christianisme et restaurer les anciennes religions, y compris le judaïsme. pour discréditer les Paroles de Jésus annonçant la destruction définitive du Temple (comme en Matthieu 24, 2), il décida de reconstruire le Temple juif à Jérusalem.
Julien autorisa et encouragea les juifs à reconstruire le Temple. Des travaux préparatoires commencèrent effectivement sous la direction de l'administration impériale. Les sources rapportent que des matériaux furent rassemblés et que des fondations commencèrent à être dégagées.
Des événements extraordinaires mirent fin au projet. Les principales sources rapportent que des « boules de feu » jaillissaient du sol et empêchaient les ouvriers de poursuivre les travaux, selon Ammien Marcellin (historien païen, mais favorable à Julien).
Grégoire de Nazianze, Ambroise de Milan, Rufin, et d’autres Pères de l’Eglise confirment l’événement et y voient une intervention divine, empêchant que la prophétie du Christ soit contredite.
Certaines sources mentionnent également des tremblements de terre, des vents violents, et des incendies spontanés sur le site.
Peu après cet échec, Julien meurt en campagne contre les perses, en juin 363, ce qui mit fin à ses politiques religieuses.
---> Les pères de l’église ont vu dans l’échec de julien une confirmation de la prophétie de jésus :
le temple ne sera pas rebâti. le culte ancien est définitivement dépassé : il n'a plus la bénédiction divine, mais une malédiction demeure sur lui, en raison de son refus de se conversir au christianisme, qui est pourtant la seule possibilité d'exister paisiblement sur terre.
4 ) leur exil sur toute la surface du globe depuis 2000 ans est à leurs propres yeux encore un autre signe que dieu n'est plus avec eux comme avant, puisque l'essence même de la religion juive est de former un peuple rassemblé dans un même pays, sous un même roi, près d'un temple qui fait l'objet de leur pélerinage annuel, avec l'éclairage constant de prophètes leur faisant connaître la volonté de dieu.
or :
- plus de temple ni de pélerinage depuis 2000 ans
- plus de prophètes depuis 2000 ans
- plus de peuple unifié sous l'autorité d'un roi de droit divin depuis 2000 ans...
5 ) il serait purement indécent de soupçonner quelqu'un d'ignorer quels massacres ponctuèrent l'histoire des juifs depuis 2000 ans un peu partout dans le monde, sous forme de pogroms, de persécutions, ... , et que dire de la shoa, qui est un tel drame que rien ne pourra jamais en atténuer la mémoire pour la suite des temps !
il ne faut surtout pas d'ailleurs s'en réjouir, comme si c'était "bien fait pour ces meurtriers" ! si jésus s'est lui-même lamenté sur jérusalem comme nous le disions en introduction, c'était parce qu'il prévoyait d'avance tous ces malheurs lointains qui allaient s'abattre sur son peuple élu, ce peuple qu'il avait aimé, choisi et préféré à tous les autres de la terre !
car une précision s'avère particulièrement importante : ce châtiment transgénérationnel ne signifie pas que dieu soit injuste. il faut lire ézéchiel 18 en parallèle, où dieu déclare que chacun est responsable de sa propre faute, ce qui montre une évolution dans la pédagogie divine :
ézéchiel 18, 20
« le fils ne portera pas la faute de son père, et le père ne portera pas la faute de son fils. la justice du juste restera sur lui, et la méchanceté du méchant restera sur lui. »
certes, il existe une malédiction globale qui atteint par contagions tout le peuple d'israël depuis 2000 ans, comme nous en avons vu ci-dessus les signes objectifs indubitables, même et surtout par les intréressés eux-mêmes,
mais rien ne doit nous faire oublier que les juifs sont simplement nos frères en humanité, et que pas un d'entre eux n'est en oublie devant la face du très haut, qui sait récompenser individuellement le bien qui se trouve caché au plus profond du coeur, sans faire acception de personne : tel est l'unique message du christ tout au long de l'emv, et en tant que juif, il s'adresse en tout premier lieu à ses frères juifs !
enfin pour conclure :
l'objection d'antisémitisme est particulièrement risible, d'une impressionnante sottise , puisque l'emv n'existe que pour convertir au christ ceux qui ne le seraient pas encore - et en tout premier les juifs d'aujourd'hui - afin que tous puissent profiter des abondantes benedictions qui s'ecoulent comme un fleuve de la croix du christ, du coeur transperce par amour de toute l'humanite de notre sauveur !!!
c'est donc dire si l'emv est antisemite !!! c'est tout au contraire le livre pro juif par excellence, pro juif car il parle on ne peut mieux de la fine fleur du judaïsme offert au monde entier comme "lumiere pour eclairer les nations, et gloire de ton peuple israel" ( emv 32 )
pro juif, car il est fait pour être lu par chaque juif du monde entier, pour lui attirer a nouveau toutes les benedictions divines perdues par la faute d'ancêtres lointains ayant failli extrêmement gravement a leur mission.
conclusion fatale pour maillard :
il pourra toujours jouer à colin-maillard avec sa "full-master-system-error" sur l'antisémitisme dans l'emv : il la retrouvera toujours scotchée dessous son nez, écrite bien gros sous ses bésicles. il ne pourra ni y échapper en ce monde, ni dans l'autre, et devra en rendre un compte très sévère, car si l'antisémitisme est une chose grave, accuser faussement autrui d'une faute qu'il n'a pas commise attire la plénitude des malédictions divines sur celui qui commet une telle abomination ! ( cf emv 248 ).
De l'antisémitisme dans l'oeuvre de Maria Valtorta ? Réponse au père Auzenet citant Miesel
Voir également la réponse à l'article de Sandra Miesel, par Alberto Maravia

Monsieur Auzenet, permettez-moi à présent de vous répondre sur une de vos accusations particulièrement scabreuse.
Avec une confiance aveugle dans sa valeur, vous citez l'article à charge de Mme Sandra Miesel, où elle se fait fort de dénoncer un soi-disant antisémitisme qu'elle aurait découvert de manière récurrente dans l'oeuvre de Maria Valtorta. Se voyant comme une sorte de Judith des temps modernes, cette dame spécialiste en science fiction - un domaine qu'elle n'aurait jamais du quitter - croit trancher la tête de l'Holopherne infernal, et délivrer ainsi le peuple de son paternel - qu'elle honore - du grave danger menaçant son intégrité.
Premièrement : Il est tout de même très étonnant que, face à une foule d'éminents lecteurs, dont plusieurs ont été proclamés saints ou bienheureux, Mme Miesel soit la seule et unique obscure lectrice à y avoir découvert quelque chose qu'aucun autre n'a relevé : même le Saint Office, pourtant farouchement opposé à cette oeuvre sublime du Ciel, n'a pas pu inventer contre elle une telle objection qui aurait pourtant été pour lui du pain béni.
Deuxièmement : comment une oeuvre, à ce point uniquement attachée à nous faire découvrir la Personne du Seigneur Jésus-Christ, qui est la fine fleur du judaïsme, le Messie annoncé et attendu depuis la nuit des temps par la nation hébraïque dont Il est issu, et qui fait rayonner aux yeux de toutes les nations la gloire de son peuple Israël, comment accuser une telle oeuvre d'antisémitisme sans tomber soi-même dans la plus grande incongruité qui puisse être, frisant le délire complet ?
En effet : comment à la fois promouvoir ce que les juifs ont produit de meilleurs pour le monde entier, mais tout en montrant de l'antisémitisme ? L'une des deux attitudes exclue pourtant l'autre, et Maria Valtorta a pleinement part à la première.
Dans l'assaut des piques assassines qui constitue le plaidoyer vengeur de cette soi-disant "nouvelle Judith", un détail est tellement important, qu'il devrait impérativement figurer en note de bas de page : c'est que tout y est faux, mal renseigné, mal présenté, menant à une conclusion autant absurde qu'elle est scandalisée sans aucun motif réel.
Un sourire condescendant sur le visage, vous penserez surement, monsieur Auzenet, qu'au contraire cet article que vous citez est fort bien documenté et impossible à contredire - n'est-il pas d'ailleurs sur votre site ? - Or c'est tout l'inverse, et fera prochainement l'objet d'une réponse plus approfondie : ce n'est en réalité qu'une planche pourrie, ou encore une maison bâtie sur du sable.
Son argumentaire qui n'a rien de nouveau, mais synthétise en peu de mots tous les non-arguments classiques des contradicteurs, et s'appuie sur le dernier ouvrage de Joachim Bouflet, que Mme Miesel cite comme s'il était acquis que ce soit une source fiable, sans chercher à en rien prouver. Or cet ouvrage de M.Bouflet, simple réchauffé d'un de ses articles des années 2000, fait sourire à chaque page les spécialistes de pointe en archéologie de la Terre Sainte, tant il est erroné, rendu depuis longtemps obsolète par les très nombreuses découvertes scientifiques que son auteur ignore totalement.
Car parler de sujets qu'il ne connaît pas ne dérange pas du tout Joachim Bouflet, qui n'a pas besoin de se renseigner pour savoir. Parler lui suffit pour acquérir le sentiment d'avoir raison, même si de manière évidente il a tort. L'oeuvre ne contient aucune incohérence, aucun anachronisme, et du reste : est fort bien écrite, comme même l'intelligence artificielle le confirme.
Mais c'est la dernière partie de l'article concernant le soi-disant antisémitisme de l'oeuvre de MV qui se révèle la plus pathétique des quatre :
Mme Miesel y est réduite à nous découvrir enfin la cause de sa si profonde indignation : et c'est principalement le fait que les romains, qui étaient tout de même - un petit peu - des soldats envahisseurs, si on se souvient un tant soit peu de l'histoire, étaient cordialement détestés par beaucoup de juifs, et le leur rendaient tout aussi cordialement, sans prendre garde à châtier leur langage pour le moins fleuri à leur égard.
De même Pilate, voyant venir à lui une foule hargneuse de scribes et pharisiens faux et hypocrites, trainant un pauvre prisonnier condamné d'avance, et dont l'innocence ne faisait pourtant aucun doute à ses yeux, avait des motifs assez naturels d'éprouver pour cette troupe de criminels un dégoût ostensible, et il représentait suffisamment l'autorité pour pouvoir oser l'exprimer par des mots assez peu amènes.
Tout cela, qui n'est qu'une fidèle description d'une triste réalité déjà présente dans les Evangiles et prédite par les prophètes, celle du péché des hommes qui préférèrent tuer le Dieu Incarné plutôt que d'accueillir humblement son règne d'Amour, ne constitue pas une once d'antisémitisme, mais ne fait que correspondre à la vision évangélique reçue par Maria Valtorta.
Non, les pharisiens n'étaient pas un groupe de braves gens, pas plus que les foules qui hurlaient pour que leur Dieu soit crucifié. Et il n'y aurait aucune raison de les décrire autrement.
Conclusion :
Si madame Miesel, qui se dit pourtant catholique, est à ce point choquée par la description détaillée de ce que les quatre Evangiles nous racontent déjà, si elle trouve à ce point choquant que l'on puisse lire pareille chose pendant que d'ultra lointains descendants des premiers juifs étaient malheureusement assassinés et brulés dans les camps de la mort, alors il faudrait aussi qu'elle s'insurge contre la célébration de la fête chrétienne de Pâques, durant laquelle chaque année, l'Eglise catholique rappelle tous ces faits de la Passion, puisque selon elle, ils sont particulièrement insultants !
Mais désormais nous le savons : la science de l'Evangile et la science-fiction dont Mme Sandra Miesel est une spécialiste, décidément : cela fait deux.
"Pas plus d'antisémitisme dans l'oeuvre de Maria Valtorta que d'arêtes dans une dinde ! ", aurait pu dire l'ange du purgatoire de la lettre de mon moulin "Le curé de Cucugnan" d'Alphonse Daudet. Et il aurait eu bien raison.
Monsieur Auzenet : j'ai le regret de vous dire que votre objection a fait flop.
Bien cordialement vôtre +