Une maladroite tentative de lutter contre le modernisme ?
" Jésus déclare, annonçant la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception en 1854 : « Un jour viendra où un autre Pontife aux cheveux blancs dira au monde : “Elle est la Conception sans tache” et il donnera au monde des croyants cette vérité comme un article de foi incontestable. » (III, 57, 329) "
---> Remarquons tout d'abord que le Christ dit ici la plus stricte vérité : est-ce que l’auteur souhaiterait que cela puisse nous étonner ?
---> Ensuite, qui donc était davantage prophète que Jésus ? Or ce qu’Il dit là est bien une vérité prophétique : voilà donc qui est vraiment digne de Lui, Prêtre, Prophète et Roi.
---> DGC voudrait-il que Jésus soit le seul prophète à être incapable de faire une prophétie ? Un peu absurde, non ?
---> La foi naissante de l’Église, influencée par la mentalité de l’époque, n’était pas encore prête à se focaliser sur la Très Sainte Vierge Marie : ce fut donc dans une extrême discrétion que la foi en l’Immaculée Conception fit son chemin dans le cœur des chrétiens, tel le grain jeté en terre, qui donna en son temps beaucoup de fruits, et Jésus prophétise qu'il en sera ainsi.
---> Allez, encore un flop de l'auteur.
« Le christianisme reste. Le christianisme grandira par mon départ. » (VIII, 32, 291)
---> Jésus affirme ainsi l’avènement du christianisme, la nouvelle et parfaite Religion fondée par Lui, et inaugurant une ère entièrement nouvelle : il était donc normal que cette religion porte son Nom, et Jésus l’annonce, jetant sur l’avenir proche et lointain un regard prophétique. À Sichem, les blonds épis de blé prêts à être moissonnés n’évoquaient logiquement à ses yeux rien d’autre que le christianisme, fruit de son apostolat.
---> Cependant, la Nouvelle Religion aura pour fondation sa Mort et sa Résurrection : or dans ce passage, où l’on entend Jésus méditer au sujet de la conversion de Sichem, survenue depuis un certain temps, suite à sa rencontre avec la femme samaritaine ( saint Jean ayant rassemblé tout en un seul épisode, dans son Évangile ), les apôtres ne sont visiblement même pas encore prêts à entendre parler de la Passion de leur Maître. C’est dire le chemin qu’il leur reste à faire.
---> Ainsi, de même que Jésus commençait à doucement les habituer à l’idée de sa Mort prochaine, mais avec bien des difficultés de leur part, de même Jésus leur parlait ici du christianisme, sans vraiment qu’ils puissent bien comprendre tout ce que cela voulait dire. Il leur fallait encore du temps.
---> En bref : Jésus avait une très grande avance sur ses pauvres disciples dont l’esprit était encore bouché, et Il leur parlait de réalités qu’ils ne seraient à même de comprendre que plus tard. Ce qui est donc sans anachronisme, et cohérent avec les Actes des apôtres 11,26 :
« Barnabé ayant trouvé Paul, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».
---> Lisons ce beau passage, qui correspond à Jean 4, 35-38 ( La femme samaritaine ) :
EMV 571.1 - L’arrivée à Sichem et l’accueil qu’ils y rencontrent.
( en rouge entre les // : la citation de DGC )
Voilà Sichem, toute belle et ornée. Elle est pleine de gens de la Samarie qui se rendent au temple samaritain, pleine de pèlerins de toutes les régions qui vont au Temple de Jérusalem. Le soleil l'inonde toute entière, étendue comme elle l'est sur les pentes est du Garizim qui la domine à l'ouest, tout vert autant qu'elle est blanche. À son nord-est l'Ebal, encore plus sauvage à le voir, semble la protéger contre les vents du nord.
L'endroit est fertile, enrichi par les eaux qui descendent des monts. Elles se partagent entre deux petits fleuves riants, nourris par cent rivières et qui descendent vers le Jourdain. La magnificence de la fertilité déborde hors des murs des jardins et des haies des cultures maraîchères. Chaque maison est enguirlandée de verdure, de fleurs, de branches où se gonflent les petits fruits. L'œil, en se tournant vers les alentours bien visibles à cause de la configuration du sol, ne voit que le vert des oliviers, des vignobles, des vergers et la couleur blonde des champs qui quittent chaque jour davantage le ton glauque du grain en herbe pour se donner un jaune délicat de paille, d'épis mûrs, que le soleil et le vent, en les enveloppant et les courbant, rendent presque de la couleur de l'or blanc.
Vraiment les grains "blondissent" comme dit Jésus ; ils sont maintenant vraiment blonds, après avoir été "blanchissants" à leur naissance, puis d'un vert de joyau précieux pendant qu'ils grandissaient et épiaient. Maintenant le soleil les prépare à la mort après les avoir préparés à la vie. Et on ne sait pas quand il faut le bénir davantage maintenant qu'il les conduit au sacrifice, ou quand, paternel, il échauffait les sillons pour faire germer le grain et peignait la pâleur de la tige, qui venait de percer, d'un beau vert plein de vigueur et de promesses.
Jésus, qui a parlé de cela en entrant dans la ville et en montrant l'endroit de la rencontre avec la Samaritaine et en faisant allusion à cette lointaine conversation, s'adresse à ses apôtres, à tous sauf Jean qui a déjà pris sa place de consolateur auprès de Marie, si affligée :
"Est-ce que ne s'accomplit pas maintenant ce que j'ai dit alors ? Nous sommes entrés ici, inconnus et isolés. Nous avons semé. Maintenant : regardez ! Une moisson abondante est née de cette semence. Et elle grandira encore et vous la moissonnerez. Et d'autres moissonneront plus que vous..."
"Et Toi, Seigneur ?" demande Philippe.
"Moi, j'ai moissonné où avait semé mon Précurseur et puis j'ai semé pour que vous moissonniez et semiez la semence que je vous ai donnée. Mais comme Jean n'a pas moissonné ce qu'il avait semé, ainsi je ne ferai pas cette moisson. Nous sommes..."
"Quoi, Seigneur ?" demande Jude d'Alphée troublé.
"Les victimes, mon frère. Il faut de la sueur pour rendre les champs fertiles, maïs il faut le sacrifice pour rendre fertiles les cœurs. On se lève, on travaille, on meurt. Quelqu'un après nous, nous succède, se lève, travaille, meurt... Et il y a quelqu'un qui moissonne ce que nous avons abreuvé de notre mort."
"Oh ! non ! Ne le dis pas, mon Seigneur !" s'écrie Jacques de Zébédée.
"Et c'est toi, disciple de Jean avant d'être le mien, qui dis cela ? Tu ne te rappelles pas les paroles de ton premier maître ? "Il faut que Lui grandisse et que moi je diminue". Lui comprenait la beauté et la justice de mourir pour donner aux autres la justice. Je ne lui serai pas inférieur."
"Mais Toi, Maître, c'est Toi : Dieu ! Lui était un homme."
"Je suis le Sauveur. En tant que Dieu, je dois être plus parfait que l'homme. Si Jean, qui était un homme, sut diminuer pour faire lever le vrai Soleil, Moi je ne dois pas offusquer la lumière de mon soleil par un nuage de lâcheté. Je dois vous laisser un limpide souvenir de Moi. Pour que vous, vous alliez de l'avant. Pour que le monde grandisse dans l'Idée chrétienne.
Le Christ s'en ira, retournera là d'où il est venu, et c'est de là qu'il vous aimera en vous suivant dans votre travail, en vous préparant la place qui sera votre récompense. // Mais le Christianisme reste. Le Christianisme grandira par mon départ... // et par celui de tous ceux qui, sans s'attacher au monde et à la vie terrestre, sauront comme Jean et comme Jésus, s'en aller... mourir pour faire vivre."
(...)
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---> Et c’est encore un petit flop pour DGC.
" À Lazare : « Sais-tu ce que sera la messe ? Tu ne peux pas savoir. » (IX, 6, 28) "
---> Commençons par remarquer que ce que Jésus dit là est la plus stricte vérité.
---> En effet, avant l'institution de l'Eucharistie et la célébration des premières Messes chrétiennes, comment Lazare, simple ami de Jésus à qui Celui-ci annonce en privé sa Passion dans toute sa terrible réalité, et qui en est tout bouleversé, auraient-ils pu savoir ce qu'elle serait ?
---> Cela dépasse encore son intelligence, comme celle des apôtres.
---> Mais ici se répète la remarque déjà adressée à l’auteur : si Jésus était incapable de prophétiser ce qu’Il allait Lui-même instituer, alors en quoi serait-Il vraiment le Roi des prophètes ?
---> Et encore une fois, contrairement aux insinuations dégéciennes, bien avant l’Église, et en tant que Divin Fondateur de Celle-ci, le Christ avait déjà tout dit : l’Église ne fit ensuite que retrouver tout son enseignement sous l’inspiration de l’Esprit Saint, selon sa promesse en Jean 14.
EMV 587 - L’adieu à Lazare.
( En rouge entre les // : la citation de DGC )
(…) (…)
"Le pauvre Jésus, chargé des péchés du monde, a besoin d'un réconfort, et ma Mère me le donnera. Le monde encore plus pauvre a besoin de deux Victimes. Parce que l'Homme a péché avec la femme; et la Femme doit racheter, comme l'Homme rachète. Mais tant que l'heure ne sera pas sonnée, je donne à ma Mère un sourire assuré... Elle tremble... je le sais. Elle sent que la Torture s'approche. Je le sais. Et elle la repousse par dégoût naturel et par un saint amour, comme Moi je repousse la Mort parce que je suis un "vivant" qui doit mourir.
Mais malheur si elle savait que d'ici cinq jours... Elle n'arriverait pas vivante à cette heure, et je la veux vivante pour tirer de ses lèvres la force comme j'ai tiré la vie de son sein. Et Dieu la veut sur mon Calvaire pour mêler l'eau de ses larmes virginales au vin du Sang divin et célébrer la première Messe. // Sais-tu ce que sera la Messe ? Tu ne sais pas. Tu ne peux pas savoir. // Ce sera ma mort appliquée perpétuellement au genre humain vivant ou souffrant. Ne pleure pas, Lazare. Elle est forte. Elle ne pleure pas. Elle a pleuré pendant toute sa vie de Mère. Maintenant elle ne pleure plus. Elle a crucifié le sourire sur son visage... As-tu vu quel visage elle a pris ces derniers temps ? Elle a crucifié le sourire sur son visage pour me réconforter. Je te demande d'imiter ma Mère.
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---> Einième flop pour l’auteur.
" L’article de l’Osservatore Romano pouvait à bon droit pointer du doigt que Jésus semble toujours prêt « à dispenser des leçons de théologie avec les mêmes termes qu’emploierait un professeur de nos jours ». "
---> Ce magnifique compliment pour l’EMV, certifiant la valeur théologique de l'oeuvre, et provenant du décadent ex saint office lui-même, DGC a donc ici tenté de lui redonner tout le poids défavorable qu'avaient voulu lui donner ses premiers auteurs :
---> Mais ce faisant, il ne réussit qu’à remettre une nouvelle fois en avant ce qui reste - bien malgré lui - un des plus beaux compliments adressés à l’œuvre, puisqu’il provient de ses détracteurs les plus acharnés - auxquels DGC se joint donc aujourd’hui - et non pas de ses admirateurs :
---> Si même les ennemis mortels de l'oeuvre en chantent ainsi les louanges, qui pourrait désormais la critiquer ?
---> Comment ne pas penser ici à l’épître aux Philippiens 2, 10-11, où saint Paul annonce que même aux enfers – comme au Ciel et sur terre - tous les genoux fléchiront, et toute langue proclamera : « Jésus Christ est Seigneur ! », à la gloire de Dieu le Père !
---> Flop ! C'est un flop de l'auteur ! Si on s'y attendait...
Conclusion :
---> Oui, l'EMV est un prodigieux outil donné à la sainte Église pour combattre le modernisme qui se corrompt et donne naissance à des doctrines toujours plus nuisibles, et qui fut condamné par saint Pie X.
---> Elle remplit à la perfection chaque objectif que le Christ lui avait fixé, à savoir défendre :
«- le caractère surnaturel des dogmes ;
- la divinité du Christ ;
- la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réelle et parfaite comme elle nous a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (l’Évangile, Les Actes des Apôtres, les Épîtres apostoliques, la tradition) ;
- la doctrine de Paul et de Jean, celle qui a été définie par les conciles de Nicée, d’Éphèse, de Chalcédoine et par d’autres plus récents, comme la vraie doctrine que j’ai enseignée oralement ;
- ma science infinie parce que divine et parfaite ;
- l’origine divine des dogmes, des sacrements de l’Église une, sainte, catholique et apostolique ;
- l’universalité et la continuité, jusqu’à la fin des siècles, de l’Évangile donné par moi pour tous les hommes ;
- la nature, parfaite dès le début, de ma doctrine : loin de devenir ce qu’elle est à travers des transformations successives, elle est telle qu’elle a été donnée : doctrine du Christ, du temps de la grâce, du Royaume des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable, Bonne Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu. » (X, 38, 296)
---> Il s'agit maintenant de faire librement connaître et aimer cette oeuvre par tous les fidèles catholiques et spécialement par les prêtres, afin qu'elle puisse porter en eux et autour d'eux tout ses fruits de conversion, comme le Seigneur l'a voulu dans sa divine Sagesse.
---> Après avoir échoué à trouver un seul point négatif dans l'oeuvre, l'auteur va maintenant s'attaquer tout aussi vainement à la messagère elle-même : ce qui va donner lieu dans le prochain volet à une correction en règle.