Si, à première vue, l'étude de don Guillaume Chevallier qui s'attaque à l'oeuvre de Maria Valtorta a toutes les caractéristiques d'un travail universitaire en bonne et due forme, suffisamment sérieux pour inspirer confiance à ceux qui se fieront par principe à l'avis d'un prêtre, nous allons voir cependant que non seulement son travail ne résiste pas à une analyse factuelle, mais qu'il souffre d'un parti pris bien trop à charge pour être recevable.
Car au delà de la forme relativement prometteuse de ses articles se revendiquant être une critique rigoureuse des faits, leur supercherie est très facilement détectable pour un lecteur averti.
Comment expliquer par exemple ces nombreuses confusions entre tel et tel personnage de l'œuvre, au fil des citations, montrant qu'à l'évidence l'auteur n'a même pas pris le temps de lire l'EMV plus qu'en diagonale ?
Comment également expliquer les graves incohérences entre d'une part ce qu'il dénonce, et d'autre part les écrits de saint Bernard que DGC semble ne même pas connaître, alors même qu'il se vante par ailleurs d'être un grand amateur de ce saint Docteur de l’Église ?
Sans parler des nombreux arguments totalement inadéquats de ses articles, qui sont réfutés par sainte Thérèse de Lisieux, sainte Élisabeth de la Trinité, ou encore saint Jean de la Croix ( pour ne citer qu'eux) ?
Mais il y a encore bien plus grave : dans le seul but de mettre à mal celui qu'il désigne comme "le Jésus de Maria Valtorta", l'auteur va en effet Lui opposer dans son travail une vision christologique plus que douteuse, que nous identifierons dans le volet 13 comme une sorte de "théologie de la désincarnation", gravement déviante.
Même si la ficelle est bien trop grosse pour passer inaperçue, l'auteur semble vouloir créer ici une curieuse méthode réthorique, visant à accabler un ouvrage de tous les maux, et utilisable pour n'importe quel écrit spirituel, sans que la qualité bonne ou mauvaise de celui-ci ait au final la plus petite importance.
Cette méthode douteuse repose sur quatre principaux "béliers" :
1 ) Le premier tient dans les accusations, qui se révèlent arbitraires et préfabriquées, ne reposant sur aucun fait réel, mais pas de problème : il suffira juste d'un peu d'astuce pour en trouver, si possible en grand nombre.
2 ) Viennent ensuite : les citations * ( voir leur principal vice à la fin de ce premier volet ).
Elles sont nombreuses, mais avec toutes un même point commun : elles sont à ce point tronquées, rabotées, truquées, massacrées par l'auteur, qu'elles ne traduisent plus du tout le sens du texte original. Mais ce travail de sape est fait cependant avec une certaine subtilité, de façon à conserver l'apparence du vrai : c'est ce qu'en prestidigitation, on appelle l’illusion.
3 ) Pour ne laisser aucune chance au texte de révéler encore son sens réel qui se meurt, le troisième bélier est la décontextualisation des citations trafiquées, puisque la plupart du temps, le contexte permettrait à lui seul de lever tous les doutes et de justifier le passage incriminé : il s’agit donc de l’éliminer corps et bien, pour créer de toute pièce un contre-sens.
4 ) Et enfin, lorsque le scandale a suffisamment été monté de toute pièce, arrive la conclusion. Elle est toujours fausse, mais quelle importance ? Le but du jeu est atteint, la tromperie est presque parfaite, et elle a le mérite de passer inaperçue auprès d’un public facile car peu regardant, dont nous parlions tout d'abord.
Mais une question jaillit à présent d'elle-même : serons-nous condamnés à en rester là, ou bien aurons-nous le droit d’émettre, après réflexion, un avis opposé à celui de DGC ?
La réponse est oui fort heureusement, et ce n’est que justice. Le Seigneur Lui-même nous le demande : " Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? " ( Luc 12,57 )
Car en effet, bien loin d'être éclairé par ces articles, celui qui désirerait y trouver de l'objectivité, une analyse sérieuse, devra en fait se contenter d'un verdict hautain, d'une fin de non recevoir, qu'aucun fait ne corrobore en réalité dans l'oeuvre, et qu'aucune connaissance théologique valable de l'auteur ne parvient à étayer. La curée devait semble-t-il avoir lieu, et sans la moindre notion d'équité. La tête de saint Jean-Baptiste avait été réclamée, et devait être apportée sur un plat.
Ici, tout comme lorsque les accusateurs du Saint Office dédaignèrent de lui rendre visite, la pauvre Maria Valtorta ne sera pas écoutée, mais seulement condamnée par principe. On peut donc raisonnablement s’interroger sur la vraie motivation de cette démarche, dont l'objectivité et la pertinence apparaissent extrêmement compromises.
Serait-ce peut-être que, se trouvant lui-même incapable de susciter un renouvellement d'intérêt pour la méditation fructueuse des Évangiles, l'auteur chercherait en fait à museler une œuvre céleste arrivant merveilleusement à faire retrouver aux âmes le goût des Écritures, et conduisant ainsi à l'Amour de Dieu, du Verbe Incarné et de sa sainte Mère, simplement pour crime de "concurrence déloyale" avec ses propres sermons ?
Si donc le cancre réussissait à démolir le premier de la classe : qui sait ? Peut-être que, sur un malentendu, ce serait lui qui deviendrait premier à la place du premier ? Mais un objectif aussi mesquin et obscur ne pouvait faire longtemps son chemin, la médiocrité ne pouvant réussir à détrôner l'excellence, même à force d'illusions répétées.
Toutes ces attaques ont vraisemblablement aussi une cause encore plus secrète, car difficilement avouable : un scandale intra communautaire, traumatisme douloureux pour don Guillaume Chevallier - peut-être même en tant que victime ? – et dont il n’arrive pas à se libérer autrement qu’en cherchant un bouc émissaire, pour ne pas avoir à affronter courageusement lui-même la dure réalité, quitte à y perdre un peu d'amour propre.
Nous aurons l'occasion d'y revenir tout au long de cette réfutation : il s'agit malheureusement des gestes gravement déviants de l'abbé Jean-François Guérin, fondateur de la communauté sacerdotale saint Martin à laquelle appartient DGC, à l'encontre de certains de ses séminaristes. Et ce traumatisme mérite toute notre plus vive compassion à l’égard des victimes, c'est entendu.
Mais cela ne justifie en rien pareille attaque frauduleuse de la part de l’auteur, dont les articles se révèlent être objectivement d’une nullité et d'une fausseté absolue. Peut-être aurait-il mieux valu pour lui rester sagement caché, s’il ne voulait pas risquer d’écrire contre son gré comme il l’a fait un simple « faire valoir » pour cette œuvre magnifique, donnée par le Ciel pour les besoins de notre temps ?
La riposte à cette vaste tromperie va principalement consister à revenir au texte original intégral de chaque citation, afin de faire découvrir dans toute leur richesse et leur beauté spirituelle chaque épisode injustement incriminé par l'auteur : ce qui va être une occasion rêvée de mieux découvrir ensemble ce si précieux cadeau que le Ciel veut offrir à tous les assoiffés d'eau vive.
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