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L’EMV prétendrait-elle supplanter les textes canoniques ?

"Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." ( Matthieu 7,15 )

" S’il faut se convaincre que c’est le sens fort d’inspiration qui est revendiqué, plaçant par là l’œuvre de Valtorta en continuité – ou en concurrence en cas de divergence – des Écritures saintes, on peut considérer avec quelle précision il est indiqué que ce n’est pas l’auteur qui compose le livre, mais « Jésus » en personne. Il ne se contente pas en effet de communiquer, par visions ou par dictées, des événements ou des paroles ignorées de la tradition, mais poursuit une véritable activité éditoriale, constamment attestée : « Jésus » place les chapitres, compare avec les évangiles, donne même des précisions sur les traductions italiennes qui conviennent, toutes choses qu’il n’a pas faites pour les écrits canoniques. Il faut donc que ce texte-ci soit considéré comme supérieur, car plus abouti, plus rigoureux et plus fidèle à la volonté divine dans ses détails. "
 
 

---> Rappelons la vision manichéenne de DGC au sujet de « l’inspiration » d’un texte ( cf volet précédent ). Pour lui en effet, un texte serait "inspiré" :

---> soit d’une façon purement artistique et profane, comme le sont par exemple les écrits de Victor Hugo l’agnostique,

---> soit « au sens fort » du terme, c’est-à-dire par l’Esprit-Saint, et alors ce serait forcément un texte canonique,

---> et dans tout autre cas, de façon usurpée : il prétendrait alors rivaliser avec la Bible en terme de sacré et d’importance, tout comme soi-disant l'EMV.

---> Mais alors, pourquoi saint Paul demanderait, en 1 Thess 5,19 : « N'éteignez pas l'Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de toute espèce de mal » ?

---> Nous exhorte-t-il ainsi à discerner la valeur des Ecrits canoniques pour ne garder dans notre « Bible personnalisée » que ce qui nous semblerait bon ? Bien évidemment non : il nous invite plutôt à rester attentifs aux prophéties susceptibles de nous être envoyées par l’inspiration de l’Esprit-Saint, sans les mépriser sous prétexte qu’elles ne feraient pas partie des textes canoniques, mais avec cependant un vrai discernement de notre part.

---> Et c’est bien là ce qu’a toujours fait l’Église, en gardant soigneusement les écrits des saints et des âmes privilégiées, et en rejettant et condamnant tout ce qui est hérétique.

---> Mais ce n’est pas parce qu’elle a retenu par exemple les prophéties de Marie-Julie Jahenny, qu’elle en a fait par là des prophéties comparables en importance avec celles du Christ dans les Évangiles !

---> Et ce n’est pas non plus parce qu’au XVIIe siècle, Jésus fait part de révélations à sainte Marguerite Marie Alacoque, fruits de l’Amour brûlant de son Coeur pour tous les hommes « qui souffre de voir cet amour ignoré ou méprisé par beaucoup », que ces révélations concurrencent les Évangiles !

---> Ce n’est pas davantage parce que le Christ enrichit de nombreuses bénédictions et promesses la dévotion à son Sacré Cœur, qu’Il cherche par là à concurrencer le saint Sacrifice de la Messe, la prière du Notre Père, ou celle du saint Rosaire ! Pas plus le fait qu’Il demande instamment de répandre cette dévotion.

---> Et donc : cette vision manichéenne de DGC fait flop.

 

« C’est Jésus Lui-même qui compose le livre, place les chapitres, compare avec les Évangiles, donne des précisions sur les traduction » etc ?
 

---> On se serait effectivement attendu à ce que Jésus fasse plutôt appel à un bien meilleur spécialiste que Lui, beaucoup plus à même de mener une telle entreprise à bon terme : il est évident que Jésus en était incapable vu l’état déplorable de ses connaissances à ce sujet, Il était fort mal placé pour s’occuper Lui-même de l’œuvre qu’Il inspirait à Maria Valtorta. Mais voyons, mais c’est bien sûr.

---> Il est simplement évident de comprendre que, puisque c'est le Christ qui donne dans le désordre plus d'un tiers de cette Œuvre - ce qui atteste l'impossibilité qu'à eu Maria Valtorta de l'écrire d'elle-même - , ce soit Lui aussi qui en indique la remise en ordre à sa secrétaire, pour lui éviter de s'y perdre complètement, et de faire bien des erreurs.

---> L'auteur réussit là à faire un nouveau flop.

 

« Il faudrait donc que ce texte-ci soit considéré comme supérieur, car plus abouti, plus rigoureux et plus fidèle à la volonté divine dans ses détails » ?
 

---> Il ne peut doit en aucun cas être considéré comme supérieur aux textes canoniques : cela renvoie à l’explication déjà donnée en volet 1) .

---> Les flops de l'auteur se bousculent et s'enchaînent.


pourquoi l’EMV n’est pas un cinquième Évangile ?

---> Parce que ce n’est ni un document historique – c'est-à-dire un rapport des témoins oculaires contemporains du Christ -, ni un outil liturgique adapté pour une lecture continue lors de la Messe.

---> Dans son incomparable humilité, Dieu a donc voulu élever au rang de textes canoniques et fonder la foi de l’Église sur des textes écrits par des hommes – qui sont les vrais auteurs, même inspirés par l’Esprit-Saint -, et faire passer en second des révélations pourtant entièrement supervisées par Lui-seul.

---> Pourquoi cela ? Parce qu’Il voulait que la foi des croyants soit fondée sur le témoignage historique fiable des premiers témoins eux-mêmes – et non sur des révélations privées -, et fonder sur ces écrits succincts la Nouvelle et Sainte Liturgie de la Vraie Religion. Et il en fut ainsi, et continuera d’en être ainsi jusqu’à la fin du monde, afin qu'aucun homme ne puisse objecter d'impossibilité pour lui de croire.

---> Pour DGC, il est certain que c’est donc un nouveau flop.

 

" Cependant, ces commentaires sur les traductions sont problématiques. Prenons trois exemples, dont le troisième a davantage de conséquences.

Jésus me dit : marque fortement le point : « Vous boirez certainement à mon calice ». Dans les traductions on lit : « mon calice ». J’ai dit « à mon calice » et non pas « mon calice ». Aucun homme n’aurait pu boire mon calice. Moi seul, le Rédempteur, etc… (VIII, 38, 342) "
 

---> Il est important tout d'abord de pouvoir lire la version intégrale de ce passage :

EMV 577.9 - La demande insensée des fils de Zébédée.
En rouge entre les // : la citation de DGC )
(…)
Les apôtres se sont arrêtés pour les attendre et se sont tous réunis, même Jacques et Jean qui étaient en arrière de tous avec leur mère. Pendant qu'ils se reposent de la marche et que certains mangent un peu de pain, la mère de Jacques et Jean s'approche de Jésus et se prosterne devant Jésus qui ne s'est même pas assis dans sa hâte de reprendre la marche.

Jésus l'interroge, car il est visible qu'elle désire Lui demander quelque chose :

"Que veux-tu, femme ? Parle."

"Accorde-moi une grâce, avant que tu t'en ailles, comme tu le dis."

"Et laquelle ?"

"Celle d'ordonner que mes deux fils, qui pour Toi ont tout quitté, siègent l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu siégeras dans ta gloire dans ton Royaume."

Jésus regarde la femme et puis il regarde les deux apôtres et leur dit :

"C'est vous qui avez suggéré cette pensée à votre mère en interprétant très mal mes promesses d'hier. Le centuple pour ce que vous avez quitté, vous ne l'aurez pas dans un royaume de la Terre. Vous aussi donc vous devenez avides et sots ? Mais ce n'est pas vous. C'est déjà le crépuscule empoisonné des ténèbres qui s'avance et l'air souillé de Jérusalem qui approche et vous corrompt et vous aveugle...
Moi, je vous dis que vous ne savez pas ce que vous demandez ! Pouvez-vous peut-être boire la coupe que Moi je boirai ?"

"Nous le pouvons, Seigneur."

"Comment pouvez-vous le dire si vous n'avez pas compris quelle sera l'amertume de ma coupe ? Ce ne sera pas seulement l'amertume que je vous ai décrite hier, mon amertume d'Homme de toutes les douleurs. Il y aura des tortures que même si je vous les décrivais vous ne seriez pas en condition de comprendre... Et pourtant, oui, puisque, bien qu'étant comme deux enfants qui ne connaissent pas la portée de ce qu'ils demandent, puisque vous êtes deux esprits justes et que vous m'aimez, certainement vous boirez à ma coupe. Cependant siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne dépend pas de Moi de vous l'accorder. C'est une chose accordée à ceux auxquels mon Père l'a préparée."

Les autres apôtres, pendant que Jésus parle encore, critiquent âprement la demande des fils de Zébédée et de leur mère. Pierre dit à Jean :

"Toi aussi ! Je ne te reconnais plus pour ce que tu étais !"

Et l'Iscariote, avec son sourire de démon :

"Vraiment les premiers sont les derniers ! Temps de découvertes surprenantes..."

Mais il rit jaune.

"Est-ce par hasard pour les honneurs, que nous avons suivi notre Maître ?" dit Philippe d'un ton de reproche.

Thomas, au contraire, pour excuser les deux, s'en prend à Salomé en lui disant : "Pourquoi faire mortifier tes enfants ? Tu devais réfléchir, si eux ne l'ont pas fait, et empêcher cela."

"C'est vrai. Notre mère ne l'aurait pas fait" dit le Thaddée.

Barthélemy ne parle pas, mais son visage marque clairement sa désapprobation.

Simon le Zélote dit, pour calmer l'indignation : "Nous pouvons tous nous tromper..."

Matthieu, André et Jacques d'Alphée ne parlent pas, mais visiblement ils souffrent de l'incident qui entache la belle perfection de Jean.

Jésus fait un geste pour imposer le silence et il dit :

"Et quoi ? D'une erreur va-t-il en venir un grand nombre ? Vous qui exprimez des reproches indignés, ne vous apercevez-vous pas que vous péchez vous aussi ? Laissez tranquilles vos deux frères. Mon reproche suffit. Leur humiliation est visible, leur repentir humble et sincère. Vous devez vous aimer entre vous, vous soutenir mutuellement. Car, en vérité, aucun d'entre vous n'est encore parfait. Vous ne devez pas imiter le monde et les hommes qui en font partie. Dans le monde, vous le savez, les chefs des nations les dominent et les grands exercent sur elles leur autorité au nom du chef. Mais parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Vous ne devez pas avoir la prétention de dominer les hommes, ni vos compagnons. Au contraire que celui qui parmi vous veut devenir plus grand, se fasse votre ministre, et que celui qui veut être le premier se fasse le serviteur de tous, comme l'a fait votre Maître, Suis-je venu par hasard pour opprimer et dominer ? Pour être servi ? Non, en vérité, non. Je suis venu pour servir. Et de même que le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie pour racheter un grand nombre, ainsi vous devrez savoir faire, si vous voulez être comme je suis et où je suis. Maintenant, allez, et soyez en paix entre vous comme je le suis avec vous."

// Jésus me dit :

"Marque fortement le point : "... vous boirez certainement à ma coupe". Dans les traductions on lit : "ma coupe". J'ai dit : "à ma coupe" et non pas "ma coupe". Aucun homme n'aurait pu boire ma coupe. Moi seul, le Rédempteur, // j'ai dû boire ma coupe tout entière. À mes disciples, à mes imitateurs et à ceux qui m'aiment, il est certainement permis de boire à cette coupe où j'ai bu, une goutte, Une gorgée, ou les gorgées que la prédilection de Dieu leur permet de boire. Mais jamais personne ne boira la coupe tout entière comme je l'ai bu. Il est donc juste de dire : "à ma coupe" et non pas "ma coupe".
(...)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------

---> Cet épisode reprend scrupuleusement et avec plus de détails Matthieu 20,22, même si l’évangéliste ne fait aucune différence grammaticale entre les deux expressions « boire la coupe » et « boire à ma coupe » : cette précision de l’EMV apporte une nuance non négligeable, enrichissant la compréhension de ce que Jésus a voulu dire aux apôtres.

---> Et cette distinction est on ne peut plus logique, car en effet : dans quel but Jésus demande-t-Il à Jacques et Jean s'ils peuvent boire la coupe qu'Il s'apprête Lui-même à boire ?

1 ) Pour s'informer auprès d'eux au sujet de leur capacité à boire ou non sa coupe, parce qu'Il ne pouvait pas le savoir Lui-même ?

2 ) Ou bien plutôt, pour leur faire comprendre par cette question qu'ils ne sont pas aptes à boire la même coupe que Lui ? Ce qui est coroborré par la première affirmation de Jésus : "Vous ne savez pas ce que vous demandez".

---> et puisque c'est bien sûr la deuxième réponse qui est correcte : à la réponse positive des deux apôtres - qui ne savent toujours pas ce qu'ils disent - Jésus oppose une réponse adoucie, beaucoup plus réaliste : "Vous boirez à ma coupe".

---> Dans le cas contraire, si Jacques et Jean avaient été aptes à "boire SA coupe", Jésus le leur aurait dit directement, sans leur poser une question absolument inutile.

---> Pour l'auteur, c'est un flop.

 

Je te dis de remarquer dans la vision d’hier le passage : « celui qui tombera contre cette pierre se fracassera. » (cf. Mt 21,44) J’ai dit contre et non pas sur. Etc… (IX, 13, 92).
 

---> Voici encore le passage original d’où DGC va tirer sa controverse inutile, nous donnant ainsi l'occasion de le lire dans l'EMV :

EMV 592.16 – Le figuier stérile - Parabole des vignerons homicides
En rouge entre les // : la citation de DGC )

(...) (…)

Des maisons de paysans sont éparses sur les pentes, et tout en bas, près des eaux du torrent, un figuier ébouriffé se penche sur la rivière. Jésus se dirige vers lui et il cherche si dans le feuillage fourni et gras il y a quelque figue mûre. Mais le figuier est tout en feuilles, nombreuses, inutiles, mais il n'a pas un seul fruit sur ses branches.

"Tu es comme beaucoup de cœurs en Israël. Tu n'as pas de douceurs pour le Fils de l'homme, et pas de pitié. Qu'il ne puisse plus jamais naître de toi un seul fruit et que personne ne se rassasie de toi à l'avenir" dit Jésus.

Les apôtres se regardent. La colère de Jésus pour la plante stérile, peut-être sauvage, les étonne. Mais ils ne disent rien. Ce n'est que plus tard, après avoir passé le Cédron, que Pierre Lui demande :

"Où as-tu mangé ?"

"Nulle part."

"Oh ! Alors tu as faim ! Voici là-bas un berger avec quelques chèvres qui paissent. Je vais demander du lait pour Toi. Je fais vite"

Et il s'en va à grands pas et revient doucement avec une vieille écuelle pleine de lait. Jésus boit et il rend le bol au pastoureau qui a accompagné Pierre, en le caressant...

Ils entrent dans la ville et montent au Temple, et après avoir adoré le Seigneur, Jésus revient dans la cour où les rabbis donnent leurs leçons.

Les gens l'entourent et une mère, venue de Cintium, présente son enfant qu'un mal a rendu aveugle, je crois. Il a les yeux blancs comme s'il avait une vaste cataracte sur la pupille ou un albugo.

Jésus le guérit en effleurant les orbites avec les doigts. Et puis de suite il commence à parler :

"Un homme acheta un terrain. Il y planta des vignes, construisit une maison pour les fermiers, une tour pour la surveillance, des celliers et des endroits pour presser le raisin, et en confia l'entretien à des fermiers en qui il avait confiance. Puis il s'en alla au loin.

Quand arriva le temps où les vignes purent donner des fruits, les vignes ayant poussé au point de donner des fruits, le maître de la vigne envoya ses serviteurs chez les fermiers pour retirer le revenu de la récolte. Mais les fermiers entourèrent ces serviteurs, ils en frappèrent une partie à coups de bâtons, en lapidèrent une partie avec de lourdes pierres en les blessant grièvement, et en tuèrent une partie. Ceux qui purent revenir vivants chez le maître, racontèrent ce qui leur était arrivé. Le maître les soigna et les consola, et il envoya d'autres serviteurs encore plus nombreux. Les fermiers les traitèrent comme ils avaient traité les premiers.

Alors le maître de la vigne dit : "Je vais leur envoyer mon cher fils. Certainement ils respecteront mon héritier".

Mais les fermiers, l'ayant vu venir et ayant su que c'était l'héritier, s'appelèrent l'un l'autre en disant : "Venez, réunissons-nous pour être nombreux. Entraînons-le dehors, dans un endroit écarté, et tuons-le. Son héritage nous restera". Ils l'accueillirent avec des honneurs hypocrites, l'entourèrent comme pour lui faire fête. Ensuite ils le ligotèrent après l'avoir embrassé, le frappèrent fortement et avec mille moqueries, ils l'amenèrent au lieu du supplice et le tuèrent.

Maintenant, vous, dites-moi. Ce père et maître s'apercevra un jour que son fils et héritier ne revient pas, et découvrira que ses fermiers, auxquels il avait donné la terre fertile pour qu'ils la cultivent en son nom, en jouissant de ce qui était juste et en donnant à leur seigneur ce qui était juste, ont tué son fils. Alors que fera-t-il ?"

Jésus darde ses iris de saphir, enflammés comme par un soleil, sur ceux qui sont venus et spécialement sur les groupes des juifs les plus influents, pharisiens et scribes répandus dans la foule. Personne ne parle.

"Parlez donc ! Vous au moins, rabbis d'Israël. Dites une parole de justice qui persuade le peuple de la justice. Moi, je pourrais dire une parole qui ne serait pas bonne, d'après votre pensée. Parlez donc vous, pour que le peuple ne soit pas induit en erreur."

Les scribes, contraints, répondent ainsi :

"Il punira les scélérats en les faisant périr d'une manière atroce, et il donnera sa vigne à d'autres fermiers pour qu'ils lui la cultivent honnêtement, en lui donnant le revenu de la terre qui leur est confiée."

"Vous avez bien parlé. Il est écrit dans l'Écriture : "La pierre que les constructeurs ont rejetée est devenue pierre angulaire. C'est une œuvre faite par le Seigneur et c'est une chose admirable à nos yeux". Puisque donc ceci est écrit, et vous le savez, et vous estimez juste que soient punis atrocement ces fermiers meurtriers du fils héritier du maître de la vigne, et qu'elle soit donnée à d'autres fermiers qui la cultivent honnêtement, voilà que pour ce motif, je vous dis : "Le Royaume de Dieu vous sera enlevé et il sera donné à des gens qui en produisent des fruits. Et celui qui tombera contre cette pierre se brisera, et celui sur lequel la pierre tombera sera écrasé".

Les chefs des prêtres, les pharisiens et les scribes, par un acte vraiment... héroïque, ne réagissent pas. Si forte est la volonté d'atteindre un but ! Pour beaucoup moins d'autres fois ils l'ont contré, et aujourd'hui où le Seigneur Jésus leur dit ouvertement que le pouvoir leur sera enlevé, ils n'éclatent pas en reproches, ils ne font pas d'actes de violence, ils ne menacent pas, faux agneaux patients qui sous l'apparence hypocrite de douceur cachent l'immuable cœur du loup. ( … )

(…)

594.8
Jésus me dit :

«Comme je t’ai fait remarquer l’expression “à ma coupe” dans la vision où la mère de Jean et de Jacques demande une place pour ses fils, // j’attire ton attention, dans la vision d’hier, sur le passage : “celui qui tombera contre cette pierre se brisera.”

Les traducteurs écrivent toujours “sur”. Or j’ai bien dit contre, et non pas sur. // C’est une prophétie contre les ennemis de mon Église. Ceux qui se jettent contre elle pour lui faire obstacle — parce qu’elle est la pierre angulaire —, sont brisés. L’histoire de la terre, depuis vingt siècles, confirme mes paroles. Les persécuteurs de l’Eglise qui se jettent contre la pierre angulaire sont brisés.

J’ajoute que celui sur qui tombera le poids de la condamnation du Chef et Époux de mon Épouse, de mon Corps mystique, celui‑là sera écrasé. Que cela reste à l’esprit de ceux qui se croient à l’abri des châtiments divins sous prétexte qu’ils appartiennent à l’Église.

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---> Ici, Jésus évoque textuellement Matthieu 21,43-44, en y apportant une précision grammaticale intéressante, redonnant le sens premier à la phrase évangélique, terni par une légère erreur de traduction.

---> En effet, « tomber sur cette pierre » pourrait laisser penser que la pierre était là pour faire trébucher involontairement celui qui ne faisait que passer près d'elle, tandis que « tomber contre cette pierre » indique mieux le mouvement de quelqu’un se précipitant volontairement contre elle pour tenter de la bousculer et de la supprimer, et qui ne parvient qu'à se briser contre elle.

---> La question du problème de traduction est explicité dans l'exemple suivant, concernant les noces de Cana.

---> L'auteur fait un flop.
 

 

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