Celui qui fait la vérité vient à la lumière
L'Annonciation : réponse aux objections de Maillard
"Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." ( Matthieu 7,15 )
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Objection de Maillard concernant l'Annonciation dans l'EMV ( voir aussi dans la rubrique "humour" )
1 ) A l'Annonciation, la Vierge Marie s'est elle évanouie ?
2 ) S. Gabriel lui a t il dit 1 fois ou 3 fois "ne crains pas" ?
3 ) S'est elle posée la question de savoir si Dieu lui demandait de renoncer à sa virginité ? "
4 ) S. Gabriel dit-il à la Vierge : « [Dieu] veillera sur tes intérêts si tu lui fais confiance » ?
5 ) S. Gabriel dit-il à la Vierge : "comprends quel Fils tu vas engendrer" ?
6 ) S. Gabriel fait-il ou non pression sur la Vierge Marie en lui disant : « Le monde, le ciel, l’Éternel attendent ta réponse ! » ?
7 ) Est-ce : « qu'il me soit fait selon SA parole» (Valtorta) ou bien « qu'il me soit fait selon TA parole » (Luc 1:38).
8 ) S. Gabriel se permet-il de tutoyer la sainte Vierge ?
9 ) Pourquoi un acte final d'adoration de l'ange devant la Vierge ?
Réponse à la première objection
EMV 348.11 Jésus explique aux apôtres le Mystère de l'Annonciation :
(…) C'est ici qu'arriva le Mystère... Et une femme pudique, la plus pudique de toutes les femmes, celle qui ne connaissait même pas la poussée instinctive de la chair, s'évanouit devant l'Ange du Seigneur, parce que même un ange trouble l'humilité et la pudeur de la Vierge, et elle ne se tranquillisa qu'en l'entendant parler, et elle crut, et elle dit la parole par laquelle "leur" amour devint Chair et vaincra la Mort, et il n'y a pas d'eau qui pourra l'éteindre ni de perversion qui puisse le submerger..."
2 décembre 1945. T5ch36. T5ch348.
"Marie s'évanouie devant l'ange du Seigneur" :
On comprend bien que, puisque Marie n'est pas décrite s'évanouissant physiquement, dans l'Annonciation telle que Maria Valtorta la rapporte, c'est donc une manière de parler de Jésus pour suggérer en un mot toute l'émotion et le bouleversement que la Vierge ressentie en se voyant gratifiée par l'apparition de l'ange.
C'est donc l'expression la plus manifeste de son humilité.
Jésus signifie ainsi que, loin de s'être préparée à recevoir cette visite on ne peut plus privilégiée, loin d'accueillir l'ange Gabriel par un : "Tiens, je commençais à l'attendre, celui-là... Ce n'est pas trop tôt tout de même ! Moi si sainte et si pure, n'avoir jamais reçu la visite d'un ange ! ", Marie s'évanouie à son arrivée, c'est-à-dire se sent prise tellement au dépourvue qu'elle n'en croit plus ses propres sens, elle est dépassée. Telle est son humilité sans borne qu'au grand jamais, elle ne s'était préparée à une telle grâce du Ciel : elle ne s'en croyait pas digne, elle, la sans tâche !
Maillard pense quant à lui dans son froid raisonnement qu'elle était préparée à cette venue, et que rien ne pouvait donc la prendre au dépourvu : mais l'Evangile de saint Luc qu'il semble ne pas même connaître - ou si mal - dit précisément le contraire :
"A cette salutation, elle fut toute bouleversée".
---> Un bouleversement peut, dans un certain sens qui vous échappe et que vous ne comprendrez sans doute jamais, être comparé à un évanouissement : c'est-à-dire à une perte de contrôle intérieur.
---> Mais cela ne veut pas dire ici que Marie eut un évanouissement physique, cela n'a rien à voir. Je n'en ai pas personnellement l'expérience, mais c'est peut-être plutôt comparable à ce que ressentit une sainte Thérèse d'Avila, lors d'une transverbération. Et si c'est autre chose, qu'on me pardonne, mais il me semble évident, tellement évident, que la sainte Vierge dû vivre ce moment un bouleversement à quoi rien ne se peut comparer, et l'image de l'évanouissement est encore assez faible...
---> Marie n'aurait certainement pas dit : "Tiens ? Un ange ! ... Bonjour, c'est pour quoi ? C'est pour l'Annonce ? ".
---> Non, bien au contraire : d'une certaine manière, elle s'évanouit ( autre façon de désigner son bouleversement intérieur dont parle saint Luc ) devant l'Ange du Seigneur.
---> Cette première objection est un flop complet.
Réponse à la 2e objection
Résumé :
---> Dans l'Evangile selon saint Luc, l'ange rassure une seule fois ( "ne crains pas" ) la Vierge pure.
---> Dans l'EMV, il la rassure par trois fois.
---> Or l'Evangile selon saint Luc enseigne la Vérité
---> Et donc, puisque saint Luc contredirait Maria Valtorta sur ce point, c'est lui qui a raison, et Maria Valtorta a tort : CQFD !
---> Maillard pourrait trouver la clef de son labyrinthe intérieur dans les sermons de saint Bernard ("louanges de la Vierge Marie" ).
---> Ce grand saint, favorisé de si nombreuses apparitions de la sainte Mère, n'hésite pas à paraphraser l'annonciation, sans commettre en cela aucun rajout, aucune faute de sens, aucune modification de la Révélation, aucune hérésie ( à moins que Maillard en décide autrement, et qu'il se mette à vouloir condamner non seulement l'EMV, mais également le grand Saint Bernard, ce que nous lui déconseillons fortement. )
---> Et voici comment il explicite tout en délicatesse le sens de l'Evangile de saint Luc, sans commettre aucune déviation de sens, aucun rajout superflu, aucune hérésie :
" Ne crains pas, Marie, dit-il, tu as trouvé grâce devant Dieu. Ici, pas de ruse ; ici, aucune tromperie ; ici ne soupçonne aucun piège, aucune embûche. Je ne suis pas un homme, je suis l'ange de Dieu, non de Satan. Ne crains pas, Marie, tu as trouvé grâce près de Dieu. Oh, si tu savais à quel point ton humilité est agréable au Très Haut (...)" - "Écrits sur la Vierge Marie", saint Bernard de Clairvaux, Mediapaul, p. 86.
Saint Bernard n'hésite donc pas à mettre plusieurs fois les termes "ne crains pas" dans la bouche de l'ange, mais en comptant les expressions équivalentes du type "ici, pas de ruse", on arrive même à 7 fois !
Comme nous le verrons par la suite en expliquant ce qu'est un Evangile, cela n'est pas simplement une quelconque paraphrase plus ou moins inspirée.
Cette deuxième objection est donc un flop.
Réponse à la 3e objection : "S'est-elle posé la question de savoir si Dieu lui demandait de renoncer à sa virginité ?"
Si Maillard pose cette question, c'est évidemment pour prendre en défaut l'EMV, où l'on entend la sainte Vierge évoquer cette hypothèse dans sa question à l'ange, alors qu'il semble que saint Luc n'en parle pas.
Mais cette question manifeste ici un profond manque de logique, ainsi que l'ignorance de ce qu'est un Évangile.
Manque de logique
Dans saint Luc, la Vierge demande à l'ange : "Comment cela se fera-t-il, puisque je suis vierge ?"
Or Marie est tout le contraire d'une personne stupide et bornée : si elle n'avait pas du tout envisagé le fait que Dieu ait pu lui demander de renoncer à sa virginité pour concevoir un Fils, alors sa question n'aurait eu aucune raison d'être, comme saint Bernard l'avait bien compris : nous allons le lire tout de suite.
Elle aurait plutôt dit alors : "Je suis Vierge, saint ange : et donc si je vais concevoir un Fils comme tu me le dis, ce sera forcément par la seule action de Dieu, sans intervention humaine".
Aurait-ce été là l'humilité de Marie ? Non. Cela aurait été l'auto-affirmation d'une créature, sûre et certaine d'avoir tout compris, avant même qu'on le lui dise de la part de Dieu. Cela aurait été de l'orgueil de sa part.
Marie aurait été alors d'une foi en Dieu inférieure à celle d'Abraham.
Le patriarche, sans comprendre un tel ordre divin qui contredisait la promesse de lui assurer une descendance plus nombreuse que les étoiles du ciel, accepta d'obéir, et d'aller sacrifier son seul et unique enfant, l'objet de la promesse, celui que Dieu lui avait donné par miracle.
Et Marie par contre, n'aurait même pas soumis au Dessein de Dieu son vœu d'être vierge, comme si la Volonté de Dieu arrivait seulement en second après son voeu, même excellent ??
Non, la Vierge ne se montra pas moins obéissante à Dieu que ne le fut Abraham. C'est faux. Elle Lui aurait sacrifié même sa virginité, s'Il l'avait exigé d'elle. Sa foi à elle surpassa la foi du saint Ancêtre de tous les croyants. Car Abraham sacrifiait un être en dehors de lui-même, alors que Marie aurait été prête à se sacrifier dans sa propre chair.
Demandons encore une fois ce qu'il en pense au grand saint Bernard, docteur de l'Église :
Sermon de saint Bernard sur l'Annonciation :
" (...) Elle veut dire : "Mon Seigneur, témoin de ma conscience, connaît bien le vœu de sa servante de rester vierge ; dans quelles conditions et par quelles dispositions lui plaira-t-il que cela se fasse ?
S'IL ME FAUT ENFREINDRE MON VOEU POUR METTRE AU MONDE UN TEL FILS, MA JOIE SERA D'AVOIR CE FILS, MA DOULEUR, DE DEVOIR RENONCER À MON PROPOS : POURTANT, QUE SA VOLONTÉ SOIT FAITE ! Mais au contraire, si vierge je conçois, si vierge j'enfante - chose que son bon plaisir , certes, ne trouvera pas impossible - alors je suis certaine qu'il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante. (...) "
"Écrits sur la Vierge Marie", saint Bernard de Clairvaux, mediaspaul, p.89
---> Ceci n'est nullement une simple extrapolation, car un si grand saint ne se permettrait jamais une telle chose, mais l'explicitation plus complète du sens, tel qu'il est déjà contenu dans saint Luc.
---> Comme vous le constatez, votre objection no 3 est tombée à l'eau, qui est son élément naturel. Pas besoin de pierre pour la faire couler, elle coule toute seule, pour ne plus jamais réapparaître.
---> En bref : c'est un flop !
Réponse à la 4e objection - S. Gabriel : « [Dieu] veillera sur tes intérêts si tu lui fais confiance. » Or Dieu veille sur les intérêts de tous, y compris ceux qui ne lui font pas confiance ( sic !!! )
Jamais S. Gabriel n'a pu prononcer une pareille sottise. Dieu est parfaitement bon avec tous, continuellement. En enfer, les damnés n’accusent pas Dieu, ils s’accusent eux-mêmes, disait le curé d’Ars, saint Jean-Marie Vianney ( resic !!! )
---> Et est-ce que Dieu veille peut-être sur les intérêts des damnés ?
---> Et maintenant que le "grand Alexis Maillard", ex musulman devenu néo protestant, a fini de déraisonner, laissons la parole à la Sainte Ecriture, ce sera sans nul doute plus intéressant et plus vrai :
- "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE". ( Luc 2,14 )
- Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. ( ps 32 )
- « Remets ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira.
Il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil à son midi. » (Psaume 37:5–6)
- Je lève les yeux vers les montagnes : d'où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre.
Qu'il empêche ton pied de glisser, qu'il ne dorme pas, ton gardien
Non, il ne dort pas, ne sommeille pas, le gardien d'Israël.
Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage, se tient près de toi.
Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper, ni la lune, durant la nuit.
Le Seigneur te gardera de tout mal, il gardera ta vie.
Le Seigneur te gardera, au départ et au retour, maintenant, à jamais. " ( ps 120 )
---> En fait: l'ange Gabriel connaît les Ecritures, mais pas Alexis Maillard. Et ça devrait nous étonner ?
---> Sans surprise, cette objection est un flop.
Réponse à la 5e objection -
" S. Gabriel dit à la Vierge : "Comprends quel Fils tu vas engendrer" - La Vierge Marie aurait du mal à comprendre ? Elle a besoin qu’on insiste pour qu’elle comprenne ? Encore un point qui déforme l’Évangile et qui abaisse et manque de respect à Marie. "
Réponse :
Comprends, ô Marie : car tu en es tellement capable !
Comprends, ô Marie : car qui pourrait mieux que toi comprendre que le Fils, Celui que Dieu te demande maintenant de concevoir en ton sein , est le Fils de la Promesse, le Désiré des Nations, l'Emmanuel, Dieu-avec-nous ?
Comprends : car qui connaît mieux que toi les Saintes Ecritures, et peut donc mieux que toi en discerner le sens ? Qui est prêt plus que toi pour s'ouvrir à la compréhension du Mystère qui va s'accomplir, l'Incarnation du Verbe en ton sein ?
Quel respect de la part de l'ange ! Quelle révérence pour sa Très Sainte Souveraine !
Et d'ailleurs : quel est l'unique but des paroles de l'Ange Gabriel, adressant à la Vierge un véritable discours sur l'identité de son futur Enfant, sinon de lui faire solennellement comprendre quel Fils elle engendrera !
Cette objection est donc frappé du sceau de la plus pure nullité.
---> Mais c'est encore une fois saint Bernard qui va définitivement justifier l'EMV et réfuter Maillard :
" ( ...) L'ange dis donc : l'Esprit-Saint surviendra en toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. Que veut dire : "La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre" ? Comprenne qui pourra. "
" Qui donc, - excepté bien sûr celle qui mérita seul l'immense bonheur d'en faire l'expérience -, qui donc pourrait saisir par l'intelligence et la raison comment cet inaccessible splendeur s'est écoulée dans les entrailles virginales, pris une parcelle de ce corps, l'anima en s'y renfermant, pour en faire un voile d'ombre qui protégeât le reste du corps, afin que la vierge peut supporter en elle l'accès de l'Inaccessible? "
" Mais voici peut-être la principale raison du choix de cette expression : il te couvrira de son ombre. C'est que tout se passait dans le mystère : la Trinité voulut agir avec la Vierge seule à seule, et que seule pût en avoir connaissance celle à qui seule il fut donner d'en faire l'expérience. "
" Disons donc : La "survenue" de l'Esprit-Saint en toi et sa puissance te rendront féconde ; la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre, c'est-à-dire que la manière dont tu concevras de l'Esprit-Saint, le Christ, Puissance et Sagesse de Dieu, va si bien la cacher et la couvrir du plus secret de ses desseins qu'elle ne sera connue que de lui et de toi.
C'est comme si l'ange répondait à la Vierge : Pourquoi m'interroger sur une chose dont tu vas bientôt faire l'expérience? Tu vas le savoir et le savoir avec bonheur, mais en ayant, pour te l'enseigner, l'Auteur lui-même. Quant à moi, je n'ai pour mission que de t'annoncer cette conception, non de la réaliser. Seul le donateur peut l'enseigner, et seul la bénéficiaire peut l'apprendre. "
" Voilà pourquoi l'Etre Saint qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Ce qui veut dire : non seulement celui qui du sein du Père viendra dans ton sein, te couvrant de son ombre, mais encore cette part de ta substance qu'il va s'unir, va s'appeler dorénavant Fils de Dieu et de même, Celui qui avant tous les siècles est né du Père, passera pour ton propre fils. Et ainsi ce qui est né du Père sera à toi et ce qui est de toi sera au Père. Cependant il n'y aura pas deux fils, mais un seul et, bien qu'autre soit ce qui vient de toi et autre ce qui vient de lui, vous n'aurez pas chacun son fils, mais il sera l'unique fils de l'un et de l'autre. (...) "
"Écrits sur la Vierge Marie", saint Bernard de Clairvaux, mediaspaul, p.90-91
---> Comprend donc quel Fils tu vas engendrer, Marie : car toi seule le peut à la perfection, en raison de ta sagesse d'Immaculée !
---> Pour Maillard : c'est un flop complet.
Réponse à la 6e objection - S. Gabriel fait pression sur la Vierge Marie : « Le monde, le ciel, l’Éternel attendent ta réponse ! ».
Maillard : "En quoi le monde et le ciel sont-ils concernés ? Le choix proposé à Marie ne concerne que Dieu et elle. Cette tentative de pression sur la Vierge est vulgaire, stupide et honteuse. Dieu respecte notre liberté avec une infinie délicatesse. Pour un choix d’une telle gravité, aucun ange n’a à insister ou presser la Vierge Marie de répondre. On se croirait dans une pièce de boulevard. (En France, type de théâtre populaire, comique, souvent vulgaire)."
---> Et maintenant que se tait le "grand Alexis Maillard" ex musulman devenu néo-protestant, laissons le grand saint Bernard balayer ses dires d'un revers de sa main de Docteur de l'Eglise catholique :
"(...) Donne ta réponse, O Vierge, hâte-toi, O Souveraine, donne cette réponse que la terre, que les enfers, que les cieux aussi attendent. Le Roi lui-même, Seigneur de tous, est en suspens. Autant il a convoité ta beauté, autant il désire à cette heure le oui de ta réponse, ce oui par lequel il a résolu de sauver le monde. Tu lui as plu par ton silence, tu lui plairas bien davantage maintenant par ta parole. Écoute-le : il te crie du haut du ciel : "O belle entre toutes les femmes, fais-moi entendre ta voix ! " Si tu lui fais entendre ta voix, il te fera, lui, contempler notre libération. "
" N'est-ce pas ce que tu cherchais en gémissant, ce vers quoi tu soupirais nuit et jours dans tes prières ? Eh bien ! C'est toi à qui cette promesse fut faite, ou devons-nous en attendre une autre ? C'est toi, dis-je, la femme promise, attendue, désirée, toi enfin, en qui ton saint ancêtre Jacob, proche déjà de la mort, espérait la vie éternelle quand il disait : J'attendrai de toi ma délivrance, Seigneur ! ( Genèse 49 18 ). C'est toi en qui et par qui Dieu lui-même, notre Roi, a depuis toujours préparé l'œuvre du salut au milieu du monde. Pourquoi espère-tu d'une autre femme ce que l'on vient t'offrir? "
" Pourquoi attends tu d'une autre ce qui va bientôt se réaliser par toi, pourvu que tu donnes ton consentement, que tu répondes à cette parole ? Répond donc vite à l'ange ! que dis-je ? répond par l'ange au Seigneur. Répond une parole et reçoit la Parole. profèrent la tienne et reçoit la divine ; émet une parole éphémère et embrasse l'éternelle ! Pourquoi tarder ? Pourquoi trembler ? Crois, parle et reçoit ! Que l'humilité s'arme d'audace et la timidité d'assurance ! Il ne convient plus à présent que la modestie virginale renonce à la prudence. En cette conjoncture unique, prudente Vierge, ne redoute pas de te montrer présomptueuse, car si la modestie est agréable dans son silence, une parole de charité est en ce moment beaucoup plus nécessaire. Ouvre ton cœur, Vierge bienheureuse, ouvre-le à la foi, ouvre tes lèvres à l'acceptation, ouvre ton sein au Créateur. Voici le Désiré de toutes les nations qui frappe à la porte. Ah ! si pendant que tu tardes il allait passer son chemin et que tu doives dans les larmes courir à la recherche de l'ami de ton âme ! Lève-toi, cours, ouvre ! Lève-toi par la foi, cours par la ferveur, ouvre-lui par ton consentement. "
"Écrits sur la Vierge Marie", saint Bernard de Clairvaux, mediaspaul, p.97-98
---> Maillard n'a pas pu éviter le flop.
Réponse à la 7e objection - « qu'il me soit fait selon SA parole» (Valtorta) ou « qu'il me soit fait selon TA parole » (Luc 1:38).
" Autre manque de respect envers la Parole de Dieu : Valtorta déforme gravement l’Évangile. Évidemment c'est le texte de saint Luc qui est vrai et non celui de Valtorta. La Vierge n’a pas entendu la parole de Dieu mais la parole de saint Gabriel, même si celui-ci est envoyé par Dieu. "
Réponse :
"Qu'il me soit fait selon ta parole" : c'est-à-dire selon celle de Dieu, dont tu n'es que l'humble messager.
"Qu'il me soit fait selon sa parole" : c'est-à-dire selon ta parole que tu me transmets de la part de Dieu.
---> C'est donc rigoureusement la même chose.
---> Maria Valtorta n'a pas égratigné d'un cheveux l'Evangile de l'Annonciation :
---> Vaine gesticulation de la part d'Alexis Maillard, et vrai flop.
Réponse à la 8e objection : S. Gabriel tutoie la Vierge Marie, sa Reine.
Cf la rubrique "humour" !
" La différence entre "tu" et "vous" n'existe pas dans l'araméen ou l’hébreu mais existe en italien. Le tutoiement est plus familier que le vouvoiement donc, si Gabriel s’était exprimé en italien ou en français, il aurait vouvoyé la Vierge Marie. Valtorta fait le choix de la familiarité, ce qui est impossible venant d'un saint Ange de Dieu s’adressant à Marie, sa Reine. "
VERSUS :
Réjouis-toi, Rayonnement de joie !
réjouis-toi, par qui le mal a disparu !
Réjouis-toi, tu relèves Adam de sa chute !
Réjouis-toi, par toi Eve ne pleure plus !
Réjouis-toi, montagne inaccessible aux pensées des hommes !
Réjouis-toi, abîme impénétrable même aux anges !
Réjouis-toi, car tu deviens le trône et le palais du Roi !
Réjouis-toi, porteuse de Celui qui porte tout !
Réjouis-toi, étoile annonciatrice du Soleil levant !
Réjouis-toi, tabernacle de la divine Incarnation !
Réjouis-toi, car tu renouvelles toute créature !
Réjouis-toi, par toi le Créateur se fait petit enfant !
Réjouis-toi, Epouse inépousée ! Alleluia, alleluia, alleluia !
( Hymne acathyste à la Mère de Dieu )
---> Les chrétiens auraient donc la permission de tutoyer joyeusement et avec grand respect leur sainte Maman du Ciel, et pas l'Ange Gabriel ? Mais on est en plein "délire maillardien", ou je me trompe ?
---> C'est un einième flop.
Réponse à la 9e objection
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L'Evangile de l'annonciation selon saint Luc n'indique pas non plus que l'Ange Gabriel aurait demandé à la Vierge Immaculée, juste avant qu'elle ne prononce son Fiat :
" Que dois-je dire à mon Seigneur ? Ne te laisse troubler par aucune pensée. Le Seigneur veillera sur tes intérêts si tu te fies à Lui. Le monde, le Ciel, l'Eternel attendent ta parole ! "
Est-ce là la preuve que l'EMV rajoute n'importe quoi et qu'il est donc mauvais, ou bien est-ce simplement le signe du caractère compendieux des Évangiles ?
Pour les détracteurs, c'est la première réponse qui est bien évidemment la bonne, mais là encore : pas pour saint Bernard, décidément ! Fichu docteur de l'Église, incapable de faire ce que tous les Theodoric et Alexis Maillard auraient attendu de lui : se la boucler, se taire, et se la fermer !
Alors non. Saint Bernard non, il ne se la boucle pas au sujet de l'annonciation, et de la sainte Vierge. C'est même un peu le contraire, en fait.
Que dit-il ? Voici ce qu'il met dans la bouche de l'archange saint Gabriel avant le Fiat de Marie :
"(...) Donne ta réponse, ô Vierge, hâte toi, ô Souveraine, donne cette réponse que la terre, que les enfers, que les cieux aussi attendent. Le Roi lui-même, Seigneur de tous, est en suspens. (...) "
La Messe est dite.
Le problème à présent, c'est que vous voilà nu, monsieur Maillard. Et bien, procurez-vous des vêtements pour couvrir votre nudité. Je veux bien y contribuer en vous expliquant a présent ce qu'est un Evangile.