Celui qui fait la vérité vient à la lumière
Des propos antisémites dans l'EMV?
"Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." ( Matthieu 7,15 )

Voilà sans aucun doute la plus grosse pantalonnade qui ait jamais été produite à l'encontre de l'EMV !
---> Celle-ci ne contient en effet pas la moindre trace de ce dont on l'accuse ici.
---> Et si tel avait été le cas, jamais elle n'aurait reçu un témoignage si élogieux de la part de papes, de saints, de si nombreuses éminentes personnalités du monde catholique.
---> Dénoncer l'antisémitisme est une excellente chose : en voir partout, même là où il n'y en a manifestement pas la moindre trace en est une autre, et tout aussi mauvaise que le mal combattu en premier.
---> Car à ce train là, madame Miesel devrait aussi condamner la Bible - et en particulier les Evangiles - pour ce dont elle accuse l'EMV !
Sur quoi repose cette accusation illusoire ?
Si l'on en croit sosdiscernement.com - l'un des pires sites de désinformation jamais réalisé depuis les dernière décennies - ce serait :
Sur les propos des romains envers les juifs, et ensuite sur certains propos du Christ Lui-même, tels que Maria Valtorta les rapporte dans ses visions.
---> Il est certain que les mots des soldats romains à l'endroits des juifs n'ont souvent rien de spécialement tendre, mais à y bien penser : ne serait-ce pas profondément normal ? Quelle tendresse pouvait-on attendre de la part de guerriers conquérants envers les juifs qu'ils avaient vaincus et soumis, et qui les haïssaient - notamment ceux que l'ont appelaient les zélotes, mais aussi tous les autres, d'une manière plus générale - ?
---> Par comparaison, on ne peut pas dire que les allemands aient eu beaucoup de tendresse pour les français ni durant la première, ni durant la seconde guerre mondiale ! La réciproque est tout aussi vraie.
N'est-ce pas compréhensible de la part de forces d'occupation ?
---> De même, on comprend le sentiment de rejet qu'expriment sainte Marie Magdeleine et d'autres saintes femmes, au paroxysme de la souffrance morale après la mort du Christ, vis-à-vis de leurs frères de race qui l'avaient réclamée à hauts cris auprès de Pilate, ou qui avaient détalé sans montrer aucun courage !
Si l'on coupe ces expressions de leur contexte, et qu'on les prend arbitrairement non pas comme la transmission fidèle d'une vision venue du Ciel, mais comme l'expression de la pensée de l'autrice elle-même - alors que celle-ci n'y est strictement pour rien - le résultat est désastreux : et c'est précisément l'effet honteusement recherché sur sosdiscernement.org.
1 - Les soldats romains parlent des cadavres juifs comme « autant de serpents en moins ».
---> L'accusation fait mouche lorsqu'elle se coupe du contexte. Mais elle s'effondre, dès que celui-ci est explicite :
609.25- La mort de Jésus, suivie du tremblement de terre :
(...) Les soldats discutent ( et on constate qu'ils ne sont pas disciples du Christ, mais remplis d'animosité envers les juifs, ndt ) :
« Tu as vu les juifs ? Cette fois, ils avaient peur.
– Et ils se frappaient la poitrine.
– Les plus terrifiés, c’étaient les prêtres !
– Quelle peur ! J’ai senti d’autres tremblements de terre. Mais jamais comme celui-là. Regarde : la terre est pleine de crevasses.
– Et tout un passage de la longue route s’est effondré.
– Et dessous, il y a des corps.
– Laisse-les ! Cela fera autant de serpents de moins.
– Oh ! Un autre incendie ! Dans la campagne… (...)
---> Il s'agit donc ici d'un mélange de constatation effrayée et de jugement sévère à l'égard des victimes, d'un sentiment de vengeance n'ayant rien de chrétien, mais venant de personnes païennes.
---> les romains étaient tout à la fois exécutants et spectateurs des événements, car ils n'étaient pas directement concernés par cette haine dirigée contre le Christ. Par contre, leur opinion était naturellement très défavorable envers ceux qui avaient réclamé la mort d'un Innocent.
---> Loin donc d'être de l'antisémitisme, cette conversation pourrait être le premier pas vers une conversion à la foi chrétienne pour ces soldats témoins du tremblement de terre, et sachant discerner le bien du mal.
VERSUS :
EMV 161.3 - Guérison du petit fils du pharisien Eli
(...) « Seigneur, crois-tu que cela puisse le faire changer ? Ah ! Quel miracle inutile ! Laisse donc mourir ce petit serpent ! Le vieux mourra aussi de chagrin et… ça en fera un de moins sur ta route. C’est Dieu qui a pensé à…–
– Simon ! En vérité, en ce moment c’est toi le serpent. »
Repoussant sévèrement Pierre, qui reste tête basse, Jésus va de l’avant. (...)
Conclusion :
---> Tout comme Il avait sévèrement corrigé son apôtre Pierre pour ses propos insultants, Jésus aurait certainement fait de même avec les romains, après le tremblement de terre. Mais un petit détail ne peut pas avoir échappé à madame Miesel .... c'est que Jésus était mort, à ce moment là ! Et les morts ne parlent pas aux gens ... Enfin : d'habitude !... S'ils sont vraiment morts ...
2 - Ils insultent la foule juive au point de la disperser « à coups de poing ».
---> Je ne retrouve pas le passage dans l'EMV, dont cependant je me souviens.
---> Mais aux informations, qui n'a jamais été témoin de débordements de violence lors d'une manifestation, tant du côté des CRS que de celui des manifestants ? C'est malheureusement assez banal, et depuis 2000 ans, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, comme le dit l'Ecclésiaste :
« Ce qui a été, c’est ce qui sera,
ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera,
il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »
— Ecclésiaste 1 :9
---> La stupéfiante objection de Miesel reprise par Maillard et Auzenet sous-entend donc ceci :
"Si par malheur, sale type, vous osez rapporter que des CRS se seraient montrés violents envers des manifestants !!! Alors, c'est que vous justifiez cette violence, en insinuant que les CRS ont bien raison d'agir ainsi par haine des gens !!!"
---> C'est du grand, du très grand n'importe quoi. On cherche des poux dans l'EMV, et on n'en trouve pas : alors on invente.
3 - Pilate renifle une fleur pour chasser l’« odeur de bouc » des Juifs ( n'im-por-te-quoi ... ndt )
---> Même pour une simple accusation comme celle-ci, Miesel est obligée d'inventer : Pilate ne renifle pas de fleur pour chasser l'odeur des juifs ! On croirait entendre une mauvaise IA chargée de trouver un contentieux imaginaire.
---> Pilate entre indolemment au Prétoire, en reniflant avec avidité des feuilles de cédrat qu'il froisse dans ses mains, sans que cela ait le moindre rapport avec ses interlocuteurs juifs. ( cf EMV 604.21 )
---> Qui a dit que Pilate était un grand ami des juifs ? C'était un chef romain qu'ils détestaient, et qu'ils avaient été forcé de venir voir uniquement dans leur propre intérêt sadique : pour faire mettre à mort Jésus. Pilate était tout, sauf naïf.
EMV 604.21 - Les procès et le reniement de Pierre. Considérations sur Pilate.
(...) " Celui-ci ?"
"Celui-ci."
"Que viennent ses accusateurs"
Et il va s'asseoir sur un siège placé sur une estrade. Sur sa tête les insignes de Rome s'entrecroisent avec leurs aigles dorées et leur sigle puissant.
"Ils ne peuvent pas venir. Ils se contaminent."
"Heu !!! Cela vaut mieux. Nous épargnerons des fleuves d'essences pour enlever l'odeur de bouc à l'endroit. Faites-les approcher au moins. Ici dessous, et faites attention qu'ils n'entrent pas puisqu'ils ne veulent pas le faire. Cet homme peut être un prétexte pour une sédition."
---> Il est évident que Pilate connaissait la perfidie des accusateurs de Jésus, et les tenait en piètre estime. Il chercha même à sauver le Christ de leurs mains. Sa phrase injurieuse à leur endroit n'a donc rien d'étonnant, d'autant qu'elle répond à la contrariété de voir le lieu du prétoire considéré par eux comme impur.
---> Pilate ne fait donc ici que leur rendre la monnaie de leur pièce, à sa façon païenne.
4 - « Les utérus hébreux conçoivent de vils parjures. Les utérus romains ne conçoivent que des héros. »
---> La ficelle est un peu grosse ! Voyons de quoi il s'agit en réalité :
631.14 - Les apôtres envoyés au Golgotha, et leur retour au Cénacle.
(...) Mais les adversités de ce jour ne sont pas encore finies. Un groupe de légionnaires, qui se dirigent vers la taverne voisine, les croise et l’un d’eux les observe et les montre aux autres. Et tous se mettent à rire. Et quand ces pauvres disciples maltraités sont obligés à passer devant eux, un des soldats adossés à la porte les apostrophe :
"Heu ! Le Calvaire ne vous a pas lapidés et les hommes vous ont frappés ? Par Jupiter ! Je vous croyais plus courageux ! Et que vous ne craignez rien puisque vous avez eu le courage de monter là-haut. Les pierres du mont ne vous ont-elles pas reproché d’être lâches ? Et vous avez eu tant de courage pour y monter ? J’ai toujours vu les coupables fuir les endroits qui leur rappellent leur faute. La Némésis les poursuit, mais peut-être vous a-t-elle traîné là-haut pour vous faire trembler d’horreur, aujourd’hui, puisque, alors, vous n’avez pas tremblé de pitié."
Une femme, peut-être la maîtresse de la taverne, vient à la porte et elle rit. Elle a une figure de ribaude qui fait peur, et elle crie à haute voix :
"Femmes hébraïques, regardez ce que produisent vos ventres ! Des lâches parjures qui sortent de leurs tanières quand le danger est fini. Le ventre romain ne conçoit que des héros. Venez, vous, boire à la grandeur de Rome. Vin de choix et belles filles..."
Suivie des soldats elle s’éloigne dans son antre obscur. (...)
Conclusion :
---> Ce ne sont là que les propos vulgairement outranciers qu'une ribaude se moquant des apôtres humiliés et apeurés, qui sont reconnus par tous et raillés dans les rues de Jérusalem pour leur absence au pied de la Croix : cela n'a donc strictement rien d'antisémite ! Qui peut accorder du crédit aux propos d'une personne aussi antipathique ? Mais Maria Valtorta les rapporte, car c'est un peu son rôle si on s'en souvient ... Ils ont un intérêt passager dans le récit : aussitôt prononcés, aussitôt oubliés.
Mais madame Miesel insiste : "Noooooooon !!! C'est pour nous faire lire les paroles de cette ribaude que Maria Valtorta a écrit son oeuvre !!! Car c'est sa pensée à elle !!!"
---> Mais bien sûr ! Ça alors : c'est ce qu'on peut appeler de l'objectivité.
5 - Marie Salomé qualifie les Juifs de « lâches », alors que les Romains sont « justes et pacifiques » (p. 652).
---> Là encore, c'est le contexte qui va nous éclairer :
612.5 – La nuit du Vendredi Saint
(...)
Le maître de maison rentre. Il était sorti par curiosité et il apporte des nouvelles redoutables. On dit que beaucoup de gens sont morts dans le tremblement de terre, que beaucoup ont été blessés dans les corps à corps entre les fidèles du Nazaréen et les juifs, que plusieurs ont été arrêtés et qu'il y aura de nouvelles exécutions pour révoltes et menaces envers Rome, que Pilate a ordonné d'arrêter tous les partisans du Nazaréen et tous les chefs du Sanhédrin présents dans la ville, ou même déjà enfuis à travers la Palestine, que Jeanne est mourante dans son palais, que Manaën a été arrêté par Hérode pour l'avoir insulté en pleine Cour comme complice du Déicide. En somme, un tas de nouvelles catastrophiques...
Les femmes gémissent non pas tant de peur pour elles-mêmes que pour leurs fils et leurs maris. Suzanne pense à son époux, connu parmi les fidèles de Jésus en Galilée. Marie de Zébédée pense à son mari, logé chez un ami, et à son fils Jacques dont elle n'a pas de nouvelles depuis le soir d'avant. Et Marthe dit en sanglotant :
"Ils seront déjà allés à Béthanie ! Qui ne savait pas ce qu'était Lazare pour le Maître ?"
"Mais il est protégé par Rome, lui" lui réplique Marie Salomé.
"Oh ! protégé ! Qui sait, avec la haine qu'ont pour nous les chefs d'Israël, quelles accusations ils portent contre lui à Pilate... Oh ! Dieu !"
Marthe se met les mains dans les cheveux et elle crie :
"Les armes ! Les armes ! La maison en est pleine... et aussi le palais ! Je le sais ! Ce matin, à l'aurore, est venu Lévi, le gardien et il m'a dit... Mais déjà tu le sais, toi aussi ! Et tu l'as dit aux juifs sur le Calvaire... Sotte ! Tu as mis dans la main des cruels l'arme pour tuer Lazare !..."
"Je l'ai dit, oui, j'ai dit la vérité sans le savoir. Mais tais-toi, poule mouillée ! Ce que j'ai dit est la plus sûre garantie pour Lazare. Ils se garderont bien de s'aventurer dans des recherches là où ils savent qu'il y a des gens armés ! Ce sont des lâches !"
"Les juifs, oui. Mais les romains, non."
"Je ne crains pas Rome. Elle est juste et paisible dans ses dispositions".
"Marie a raison" dit Jean. "Longinus m'a dit : "J'espère qu'ils vous laisseront tranquilles. Mais s'ils ne le faisaient pas, viens ou envoie quelqu'un au Prétoire. Pilate est bienveillant pour les fidèles du Nazaréen. Il l'était aussi pour Lui. Nous vous défendrons". (...)
---> Rome était le conquérant d'Israël, mais son but était de pouvoir y vivre en paix, dans le calme et l'ordre, non de tuer et de dévaster.
---> Effectivement, il faut être vraiment lâches pour s'armer jusqu'aux dents comme les juifs du Temple, avant de s'attaquer à Quelqu'un d'aussi pacifique et innocent que Jésus ! C'est également de la pure lâcheté de leur part que de craindre la Résurrection de leur propre Victime, au point de faire garder son Corps par des gardes, et de s'en prendre à de pauvres hommes désorientés et affligés, incapables de répliquer.
---> Effectivement, la réaction de Rome fut juste et pacifique, puisque Longin fut l'un des premiers à reconnaître, devant la mort héroïque du Christ : "Vraiment, Celui-ci était le Fils de Dieu ! " ; Pilate accepta que le Corps du Crucifié soit rendu à ses proches avant le début du Sabbat : comment, après cela, Rome aurait-elle pu ne pas se montrer pacifique pour les disciples éplorés du Christ, dont elle permit l'ensevelissement ?
6 - Marie-Madeleine doute que des Juifs convertis aient le courage du martyre (p. 663).
---> Le contexte de ce passage est pourtant on ne peut plus clair, et ne peut pas avoir échappé à Miesel : mais elle l'occulte pour subtilement déformer le propos.
---> Qu'en est-il vraiment ?
EMV 612.24 - La nuit du vendredi saint. Les lamentations de la Vierge. Le voile de Nikê et la préparation des onguents.
Il se passe du temps au milieu des pleurs et des attentes.
Puis Marie-Madeleine revient triomphante, chargée de sacs pleins de vases précieux.
"Vous voyez que rien n'est arrivé ? Voici des huiles de toutes espèces, et du nard, et de l'oliban, et du benjoin. Pas de myrrhe ni d'aloès... Moi je ne voulais pas d'amertumes... Je les bois toutes maintenant... Mais en attendant nous mélangerons celles-ci et demain nous prendrons... oh ! en payant, Isaac les donnera même le jour du sabbat... Nous prendrons de la myrrhe et de l'aloès."
"Ils t'ont vue ?"
"Personne. Dans mon tour, je n'ai même pas rencontré une chauve-souris."
"Les soldats ?"
"Les soldats ? Je crois qu'ils ronflent sur leurs paillasses."
"Mais les séditions... les arrestations..."
"C'est la peur de cet homme qui les a vues..."
"Qui est dans le palais ?"
"Mais Lévi et sa femme, tranquilles comme des enfants. Les hommes armés ont pris la fuite... Ah ! Ah ! Nous avons de beaux preux, ma foi !... Ils sont partis dès qu'ils ont appris la condamnation. Je dis la vérité : Rome est dure et elle emploie le fouet... Mais avec cela, elle se fait craindre et servir. Et elle a des hommes, pas des lapins... Oh ! oui ! Lui disait : "Mes fidèles connaîtront le même sort que Moi". Hum ! Si de nombreux romains se rallient à Jésus, c'est possible. Mais s'il doit y avoir des martyrs parmi les israélites ! Il restera seul... (...) Allons, levez-vous ! Prenons des mortiers, travaillons. Pleurer ne sert pas, ou au moins pleurez et travaillez. Notre baume sera détrempé par nos larmes, et il les sentira sur Lui... Il sentira notre amour."
Et elle se mord les lèvres pour ne pas pleurer et pour donner du courage aux autres, vraiment à bout. "
(...) (...)
---> Chez les femmes disciples qui sont à bout, le traumatisme de la crucifixion est à son paroxysme, dans cet épisode se situant juste après la Passion. Et pourtant, il leur faut trouver le courage de trouver et préparer de quoi embaumer le Corps du Christ.
---> Marie Magdeleine est la femme courageuse, celle qui a su affronter face à face les ennemis mortels de son Maître au pied de la Croix. Et dans cette désolation où tous les disciples ont fui, elle seule donne aux autres l'énergie d'avancer.
---> Mais la seule constatation qu'elle puisse faire est l'abandon des juifs qui étaient censés défendre les intérêts du Christ, ayant fui "comme des lapins". C'est un constat affligeant, contrastant avec la prophétie du Christ annonçant le futur martyre des siens. Effectivement, vu la peur qui les disperse immédiatement quand vient la persécution, Marie-Madeleine se permet de douter de leur futur courage face au martyre.
---> Marie Madeleine, à cause de son propre courage face à la mort, a tendance par comparaison à poursuivre de ses sarcasmes ceux qui n'en ont pas eu : et Pierre, rongé par le remord après son triple reniement, ne sera pas épargné par elle.
---> Il n'est donc ici aucunement question d'antisémitisme, ce serait loufoque de le soutenir : mais de la rudesse d'une femme héroïque qui n'en peut plus de la lâcheté d'autrui, et qui ne se retient plus de la railler avec un peu de suffisance, car ce n'est pas encore une sainte accomplie.
7 - « Les païens seront de meilleurs disciples de Dieu qu’Israël ne l’était. » (p. 852).
---> Pierre pensait qu'il ne faudrait accueillir les païens parmi les futurs disciples du Christ qu'avec une extrême prudence, de peur que les hérésies ne s'infiltrent dans l'Eglise : Jésus lui répond.
EMV 635.17 - Leçons sur les sacrements, et prédictions sur l’Église.
(...)
"Vraiment... Oui... Nous avons des choses à demander..." dit Pierre.
"Et alors, demandez."
"Voilà... Hier soir, quand tu nous as quittés, nous parlions entre nous de ce que tu nous avais dit. Maintenant d’autres paroles se pressent en nous pour ce que tu as dit. Hier, et aussi aujourd’hui, si on réfléchit bien, tu as parlé comme si des hérésies et des séparations devaient surgir, et bientôt. Ceci nous donne à réfléchir que nous devrons être très prudents envers ceux qui voudront venir parmi nous. Parce qu’en eux se trouvera certainement la semence de l’hérésie et de la séparation."
"Tu le crois ? Et Israël n’est-il pas déjà séparé dans sa venue vers Moi ? Tu veux me dire ceci : que l’Israël qui m’a aimé ne sera jamais hérétique et divisé. N’est-ce pas ? Mais est-ce que peut-être il n'a jamais été uni, depuis des siècles, même dans l’ancienne formation ? Et a-t-il peut-être été uni pour me suivre ? En vérité je vous dis qu’il a en lui la racine de l’hérésie."
"Mais..."
"Mais idolâtre et hérétique il l’est depuis des siècles sous l’apparence extérieure de fidélité. Ses idoles, vous les connaissez, ses hérésies aussi. Les païens seront meilleurs que lui. C’est pour cela que je ne les ai pas exclus et je vous dis de faire ce que j’ai fait. " (...)
---> La Bible, les psaumes, les prophéties sont remplis du récit des infidélités répétées du peuple élu par Dieu, de ses idolâtries, et des promesses de Dieu qui n'agit pas envers lui selon ses fautes : Jésus le sait parfaitement, puisque c'est Lui qui a inspiré les prophètes.
Jérémie 3,20 : « Comme une femme est infidèle à son compagnon, ainsi vous m’avez été infidèles, maison d’Israël, oracle du Seigneur. »
Osée 2,4-15 : Israël est comparé à une épouse adultère qui court après ses amants (les idoles), mais que Dieu veut ramener par amour.
Ézéchiel 16 et 23 : Dieu dénonce les infidélités de Jérusalem et de Samarie comme des prostitutions spirituelles.
---> Depuis l'épisode du veau d'or, Dieu lui-même en rend témoignage : « Je vois que ce peuple est un peuple à la nuque raide. » Exode 32,9
---> Le courant pharisaïque, qui était une déviation du judaïsme vers une religion stérile que Jésus qualifiera lui-même de "satanisme" ( Jean 8,44 ), n'était pas un phénomène nouvellement apparu, mais préparé par des siècles et des siècles d'infidélité, qui vaudront d'ailleurs au peuple élu d'être plusieurs fois déporté à Babylone.
---> Comment Jésus aurait-Il pu être dupe de cette situation, et croire qu'exclure les disciples venant du paganisme et privilégier ceux qui venaient du judaïsme serait "un gage de pureté pour son Eglise naissante" ?
---> Donc si cela constitue de l'antisémitisme dans l'EMV, c'est donc que toute la Bible est elle-même antisémite ! Puisqu'elle met continuellement en exergue les graves manquements d'Israël envers Dieu !
---> Ce qui ne veut pas dire que la Bible le réduise à cela : elle montre au contraire combien Dieu est patient et miséricordieux, et ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive ( Ez 18,23 ), et décrit aussi bien la fidélité que l'infidélité d'Israël, sans faux semblants.
"Les païens seront meilleurs qu'eux" :
n'est-ce pas là un thème récurent dans tout le Nouveau Testament ?
---> Jésus s’émerveille de la foi du centurion païen :
« Amen, je vous le dis, chez personne en Israël je n’ai trouvé une telle foi. Je vous le dis, beaucoup viendront d’Orient et d’Occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob, au festin du Royaume des Cieux. Mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » ( Matthieu 18, 10-12 )
---> La parabole des vignerons homicides
Après avoir raconté cette parabole, Jésus conclut : « Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire ses fruits. » (Matthieu 21, 43)
---> La femme cananéenne
Cette païenne, malgré l’épreuve et le silence de Jésus, insiste avec foi. Jésus déclare : « Femme, ta foi est grande : qu’il t’advienne comme tu le veux ! » (Matthieu 15, 21-28 ; Marc 7, 24-30) C'est un exemple où la foi d’une païenne dépasse celle de beaucoup en Israël.
---> Les Actes des Apôtres
Paul et Barnabé déclarent aux Juifs qui refusent :
« C’était à vous d’abord qu’il fallait annoncer la Parole de Dieu. Mais puisque vous la repoussez, nous nous tournons vers les païens. » Et les païens « se réjouissaient et glorifiaient la Parole ». ( Actes 13, 46-48 )
---> Actes 28, 28 :
« Sachez-le donc : ce salut de Dieu a été envoyé aux païens. Eux, ils écouteront. »
---> Romains 9, 30-33 :
« Les païens qui ne poursuivaient pas la justice l’ont obtenue, la justice qui vient de la foi, tandis qu’Israël, qui poursuivait une loi de justice, n’a pas atteint la loi. »
---> Mais Jésus ne pouvait pas être plus explicite que dans cette Parole contre les villes juives incrédules :
Il reproche à Chorazin, Bethsaïda et Capharnaüm leur dureté de cœur : « Si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon (païennes), depuis longtemps elles auraient fait pénitence… » (Matthieu 11, 20-24 ; Luc 10, 13-15)
---> Donc encore une fois, l'objection de Miesel n'a aucune raison d'être, et révèle sa profonde méconnaissance de l'Ecriture.
8 - Rome avait selon Marie raison de craindre cette « tribu de tueurs » (p. 642).
---> Quel est la circonstance ? Après la mise au tombeau du Christ.
---> Que craint Rome ? Les soulèvements : en effet, les évènements de la Passion ont véritablement déchaîné les foules, qui ont circulé partout en déversant leur haine sur le Supplicié, échappant au contrôle des décuries romaines submergées par le nombre et par la violence. Ce n'est pas décrit aussi précisément dans les Evangiles, mais c'est extrêmement plausible d'après ce qu'ils en disent succinctement.
---> Même si la Passion fut l'apogée de la haine contre le Messie, celle-ci était-elle une nouveauté pour la Mère des douleurs ? Pas du tout : depuis 33 ans, son coeur était transpercé par la haine que la nation hébraïque réservait à son doux Fils, l'Agneau sans tâche qui aimait ceux qui Le rejetaient, en salaire de tous ses bienfaits.
---> De la part de Marie, n'était-ce pas véritablement humain de vouloir s'éloigner de la ville où ses frères de race avaient torturé à mort son Fils unique et bien-aimé ? N'était-ce pas profondément normal de traiter d'assassins comme elle le fit, ceux qui commirent une telle barbarie devant ses yeux ?
---> Est-ce que Marie n'est pas en cela à la parfaite image du Christ, qui n'hésitait pas à traiter les pharisiens d'assassins ?
Jean 8,37 et 40
« Je sais que vous êtes la descendance d’Abraham. Pourtant, vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas de place en vous. »
« Mais maintenant vous cherchez à me tuer, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. » ( Jean 8,37 et 40 )
Jean 8,44
« Vous avez pour père le diable : il a été homicide dès le commencement… »
---> Jésus établit un lien direct entre leurs intentions meurtrières et le diable, « meurtrier » depuis l’origine (allusion au meurtre spirituel d’Adam et Ève par le mensonge).
Jean 7,19
« Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi ? Et personne parmi vous ne met la Loi en pratique ! Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »
Matthieu 23,29-31
Jésus dénonce les scribes et pharisiens hypocrites :
« Vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les monuments des justes, en disant : Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices dans le meurtre des prophètes. Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. »
Conclusion : dans ce passage, Marie ne dit rien d'autre que ce qu'avait déjà dit le Christ avant elle.
611.7 - Le scellement du tombeau et le retour au Cénacle.
(...) (...)
Voici le petit pont qui conduit au rude chemin du Calvaire et, en face, voilà la Porte Judiciaire. Avant de disparaître derrière elle, Marie se retourne pour regarder le sommet du Calvaire... et elle verse des larmes désolées. Puis elle dit :
"Allons. Mais conduisez-moi. Je ne veux pas voir Jérusalem, ses rues, ses habitants."
"Oui, oui, mais pressons nous. Ils vont fermer les portes et tu le vois ? Leur garde est renforcée. Rome craint des soulèvements."
"Elle a raison. Jérusalem est un repaire de tigres ! C'est une tribu d'assassins ! C'est une foule de brigands. Et ce n'est pas seulement vers les biens matériels, mais vers les vies que ces usurpateurs tendent leurs griffes rapaces.
Cela fait trente-deux ans qu'ils dressent des embûches à la vie de mon Enfant... C'était un agneau de lait et de rosé, c'était un petit agneau aux cheveux d'or frisés... Il savait à peine dire "Maman", et faire les premiers pas et rire de ses petites dents entre ses lèvres de clair corail, quand ils sont venus pour l'égorger... Ils disent maintenant qu'il avait blasphémé, et violé le sabbat, et poussé à la révolte, et visé au trône, et péché avec les femmes... Mais qu'avait-il fait, alors ? Quel blasphème pouvait-il avoir proféré s'il savait à peine appeler sa Maman ? Que pouvait-il violer de la Loi, si Lui, l'Éternel Innocent, était alors aussi le petit innocent de l'homme ? Quelle révolte pouvait-il soulever s'il ne savait pas même faire un caprice ? À quel trône aurait-il visé ? Il avait son trône sur la Terre et au Ciel, et il n'en demandait pas d'autre. Au Ciel, il avait le sein du Père, et sur Terre il avait mon sein. Jamais il n'a eu un regard sensuel, et vous, jeunes et belles, vous pouvez le dire. Mais alors, mais alors... " (...)
---> Miesel se moque ici d'une mère dévastée par la douleur, ne pouvant plus contenir sa plainte contre les criminels assassins de son Fils, et l'accuse d'antisémitisme parce qu'elle ose ouvrir la bouche : c'est une injure intolérable envers la très Sainte Vierge, et d'une stupidité sans nom. Marie n'était certainement pas une potiche sans humanité, toute parfaite qu'elle était.
9 - Elle déclare : « Je ne suis plus une Juive, mais une Chrétienne, la première Chrétienne.
---> Pourquoi Marie dit-elle cela à saint Jean ? Evidemment pas par haine du judaïsme, mais pour qu'après sa Dormition, son corps ne soit pas soumis à la tradition hébraïque de toilettage mortuaire :
649.11 - La Dormition de Marie
" (...) Ne te trouble pas ainsi, Jean ! Écoute plutôt mes dernières volontés. Quand mon corps, désormais privé de l’esprit vital, sera étendu en paix, ne me soumets pas aux embaumements en usage chez les hébreux. Désormais je ne suis plus l’hébraïque, mais la chrétienne, la première chrétienne, si on y réfléchit bien, parce que la première j’ai eu le Christ, Chair et Sang, en moi, parce que j’ai été sa première disciple, parce que j’ai été avec Lui Corédemptrice et sa continuatrice ici, parmi vous, ses disciples. Aucun vivant, excepté mon père et ma mère, et ceux qui ont assisté à ma naissance, n’a vu mon corps. Tu m’appelles souvent : “Arche qui contint la Parole divine”. Maintenant tu sais que l’Arche ne peut être vue que par le Grand Prêtre. Tu es prêtre, et beaucoup plus saint et plus pur que le Pontife du Temple. Mais je veux que seul l’Éternel Pontife puisse voir, au temps voulu, mon corps. Ne me touche donc pas. Du reste, tu vois ? Je me suis déjà purifiée et j’ai mis le vêtement propre, le vêtement des noces éternelles... " (...) (...)
---> Comment la sainte Vierge pourrait exprimer ici de l'antisémitisme, alors qu'elle fait explicitement référence à l'Arche d'Alliance qui était sa propre préfiguration, ce qui justifie pleinement l'existence et la pratique de la religion hébraïque ?
---> Ne trouvant rien dans l'EMV qui puisse justifier son accusation, Miesel invente. Mais son accusation est vide.
10 - Un personnage juif fictif se convertit parce que « le culte d’Israël est devenu du satanisme » et rompt promptement le sabbat.
---> Peut-être que ni madame Miesel, ni Auzenet, ni Maillard ne sont censés connaître le Nouveau Testament, pour penser que ce personnage est fictif ? Il est pourtant cité dans les Actes des Apôtres, son nom est Manaën, et c'est le frère de lait d'Hérode Antipas.
EMV 614.2 - Le jour du Samedi Saint
(...)
Un coup à la porte... Les femmes courent ouvrir. Marie se tourne sur son siège sans se lever et fixe l'entrée entrouverte.
Marie-Madeleine entre.
"C'est Manahen... Il voudrait qu'on l'emploie à quelque chose."
"Manahen... Fais-le entrer. Il a toujours été bon. Mais je croyais que ce n'était pas lui..."
"Qui croyais-tu que c'était, Mère ?..."
"Après... après. Fais passer."
Manahen entre. Il n'est pas pompeux comme d'habitude. Il a un vêtement très commun, d'un marron presque noir et un manteau pareil. Pas de bijoux et pas d'épée. Rien. Il semble un homme aisé, mais du peuple.
Il se penche d'abord pour saluer, les mains croisées sur la poitrine, puis il s'agenouille comme devant un autel.
"Lève-toi et pardonne-moi si je ne réponds pas à ton inclination. Je ne puis pas..."
"Tu ne dois pas. Je ne le permettrais pas. Tu sais qui je suis. Aussi je te prie de me considérer comme ton serviteur. As-tu besoin de moi ? Je vois que tu n'as pas un homme dans ton entourage. Je sais par Nicodème que tous se sont enfuis. Il n'y avait rien à faire, c'est vrai, mais au moins lui donner le réconfort de nous voir. Moi... moi, je l'ai salué au Sixte, et ensuite je ne l'ai pas pu car... Mais c'est inutile de le dire. Cela aussi fut voulu par Satan. Maintenant je suis libre et je viens me mettre à ton service. Commande, Femme."
"Je voudrais savoir et faire savoir à Lazare... Ses sœurs sont en peine, et ma belle-sœur et l'autre Marie aussi. Nous voudrions savoir si Lazare, Jacques, Jude et l'autre Jacques sont saufs."
"Judas ? L'Iscariote ! Mais il a trahi !"
"Jude, fils du frère de mon époux."
"Ah ! J'y vais"
Il se lève. Mais en le faisant, il a un mouvement de douleur.
"Mais tu es blessé ?"
"Hum !... oui. Ce n'est rien. Un bras qui me fait un peu souffrir."
"À cause de nous, peut-être ? Est-ce pour cela que tu n'étais pas là-haut ?"
"Oui, pour cela. Et c'est seulement de cela que je souffre, pas pour la blessure. Le reste de pharisaïsme, d'hébraïsme, de satanisme qui était en moi, car le satanisme est devenu le culte d'Israël, est tout sorti avec ce sang. Je suis comme un petit qui, après qu'on a coupé l'ombilic sacré, n'a plus de contact avec le sang maternel, et les quelques gouttes qui restent encore dans le cordon coupé n'entrent pas en lui, empêchées comme elles le sont par le lacet de lin. Mais elles tombent... inutiles désormais. Le nouveau-né vit avec son cœur et son sang. Ainsi de moi. Jusqu'à présent, je n'étais pas encore complètement formé. Maintenant je suis arrivé à terme, et je viens, et j'ai été mis au Jour. Je suis né d'hier. Ma mère, c'est Jésus de Nazareth. Et il m'a enfanté quand il a poussé son dernier cri. Je sais... car je me suis enfui dans la maison de Nicodème cette nuit. Seulement je voudrais le voir. Oh ! quand vous irez au Tombeau, dites-le-moi. Je viendrai... Son visage de Rédempteur, moi je l'ignore !"
"Il te regarde, Manahen. Tourne-toi."
L'homme, qui était entré avec la tête si inclinée et qui ensuite n'avait eu d'yeux que pour Marie, se tourne presque épouvanté et il voit le Suaire[2]. Il se jette par terre pour adorer... Et il pleure.
---> Peut-être que madame Miesel n'est pas censée connaître les Evangiles, pour accuser ainsi les propos de Manaën qui ne font que reprendre presque mot pour mot les Paroles du Christ ?
Jean 8, 41-44 : « Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? – C’est que vous n’êtes pas capables d’entendre ma parole. Vous, vous êtes du diable, c’est lui votre père, et vous cherchez à réaliser les convoitises de votre père. Depuis le commencement, il a été un meurtrier. Il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce qu’il n’y a pas en lui de vérité. Quand il dit le mensonge, il le tire de lui-même, parce qu’il est menteur et père du mensonge. »
---> La religion juive était donc tenu du temps de Jésus par d'authentiques satanistes : les pharisiens. Ici donc, Manaën n'invente rien, et ne fait que reprendre les propos du Christ dans saint Jean.
---> Manaën parle de sa renaissance dans le Christ, sujet très cher à Jésus qui l'expose à Nicodème en Jean 3,3 : là encore, il n'y a aucune invention. C'est purement et simplement l'Evangile.
11 ) Nicodème, en rejetant son identité juive, décide de sculpter une statue — future Sainte Face (p. 903).
---> Quelle fichue incapacité de Miesel à rapporter un fait sans le déformer gravement ! De quoi s'agit-il en réalité ?
EMV 644.6 - Institution du dimanche. Conversion progressive de Gamaliel. Les deux linceuls.
( Nicodème s'adressant à Marie )
" (...) Pour les linceuls, ensuite, j’ai pensé, d’autant que je ne suis plus hébreu et donc plus sujet à l’interdiction du Deutéronome sur les sculptures et représentations, de faire, comme je sais le faire, une statue de Jésus Crucifié — j’emploierai un de mes cèdres géants du Liban — et de cacher à l’intérieur un des Linceuls, le premier, si toi, Mère, tu nous le rends. " (...)
---> Nicodème étant né hébreux selon la chair, était soumis à la stricte observance de tous les préceptes de l'ancienne Loi. Désormais né de nouveau spirituellement dans le Christ ( Jean 3,3 ), il est affranchi de son ancienne identité d'hébreu et donc de la Loi hébraïque : il parle donc ici par amour du Seigneur, proposant à Marie de réaliser le premier reliquaire de l'histoire chrétienne, pour contenir les linceuls ayant enveloppés le Corps de Jésus.
---> Y voir de l'antisémitisme est vraiment d'une débilité profonde.
12 ) Enfin, Maria Valtorta décrit que « tout le peuple juif réuni à Jérusalem voulait sa mort »
Actes 3 : saint Pierre parle à plus de 5000 juifs de Jérusalem, en leur disant :
« Hommes d’Israël, pourquoi vous étonner ? Pourquoi fixer les yeux sur nous, comme si c’était en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété que nous lui avons donné de marcher ? Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. (...) "
---> Plus de 5000 hommes : c'est le signe indubitable qu'en réalité, toute la population de Jérusalem était réunie pour réclamer et assister à la mort du Christ, sous l'empire de Satan, et non pas un petit groupe très limité de pharisiens.
12 ) Plus grave encore, Valtorta fait des Juifs des Déicides.
---> Ceci est une appréciation personnelle de Miesel, qu'aucun passage de l'oeuvre n'illustre. Mais à accuser comme elle sans preuve, on rend de faux jugement.
13 ) Les Romains ne sont pas responsables de la crucifixion, seul Pilate l’est.
---> C'est tout de même assez simple à comprendre, sauf pour madame Miesel. Un soldat ne peut pas être tenu pour moralement responsable d'exécuter l'ordre qu'on lui donne, autrement on devrait tenir tous les militaires partant à la guerre pour des assassins.
---> Effectivement, Pilate quant à lui est responsable, puisqu'il aurait pu résister aux juifs et protéger Jésus en s'exposant courageusement à la colère de ses accusateurs. Sa responsabilité est cependant moindre par rapport à celle de ceux qui lui livrèrent Jésus. C'est ce que dit textuellement Jésus dans l'Evangile selon saint Jean :
Jésus répondit : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut. C’est pourquoi celui qui m’a livré à toi est coupable d’un plus grand péché. »
— Jean 19 :11
14 ) À part les disciples du Christ, « tout le peuple juif réuni à Jérusalem voulait sa mort ».
---> Les disciples d'Emmaüs témoignent bien que "pas une seule personne de Jérusalem ne pouvait ignorer les événements de ces derniers jours".
---> C'est donc que tout Jérusalem ou presque s'étaient réunis - et non pas seulement une petite minorité de ses habitants - lors de la Passion de Jésus. C'est d'ailleurs la seule possibilité logique, puisque toute la population s'était déjà rassemblée la veille pour l'entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem : comment, se sentant à ce point concerné par Lui, les mêmes foules qui avaient abandonné toutes leurs occupations pour Lui faire un triomphe, se seraient-elles subitement désintéressées de Lui juste un jour après, alors qu'Il allait être mis à mort ?? C'est complètement incohérent de penser cela.
---> Si donc il y avait eut des foules pour soutenir le Christ fasse à ses accusateurs, elles se seraient manifestée bruyamment pour réclamer sa grâce, et cela serait mentionné dans l'Evangile, au même titre qu'il y est fait mention de la présence de sa Mère accompagnée de quelques disciples au pied de la Croix.
---> Enfin, si les foules possédées n'avaient pas réclamé à haut cris la mort de Jésus, sans trop comprendre ce qu'elles faisaient, alors saint Pierre en personne ne dirait pas dans les Actes des Apôtres à 5000 hommes qu'ils avaient mis à mort le Christ ! « Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, tout comme vos chefs. »
— Actes 3 :17.
---> Madame Miesel doit donc déterminer si saint Pierre ment, ou s'il dit la vérité.
Conclusion : Non, il n'y avait pas 5000 pharisiens pour assister à la crucifixion du Christ.
15 ) La ville entière se déverse pour railler Jésus comme des milliers de « hyènes enragées »
---> Les psaumes ne cessent de parler des mauvaises gens comme autant d'animaux féroces !
Psaume 7,3 – « Seigneur, mon Dieu, sauve-moi de tous mes persécuteurs, arrache-moi, de peur qu’ils ne me déchirent comme un lion, me mettant en pièces sans que personne me délivre. »
Psaume 10,9 – « Il se tient à l’affût dans son repaire comme le lion dans sa tanière, il se tient à l’affût pour surprendre le malheureux. »
Psaume 17,12 – « Comme un lion avide de proie, comme un jeune lion tapi dans les embuscades. »
Psaume 22,17 – « Car des chiens m’environnent, une bande de malfaiteurs m’entoure, ils ont percé mes mains et mes pieds. »
Psaume 59,7 – « Ils reviennent chaque soir, ils hurlent comme des chiens, ils font le tour de la ville. Tant qu'ils n'ont pas leur saoûl, ils grondent. »
Psaume 22,13 – « De nombreux taureaux m’entourent, des taureaux de Bashan m’encerclent. »
Psaume 58,5 – « Leur venin est pareil au venin du serpent, comme celui de la vipère sourde qui ferme l’oreille. »
Psaume 140,4 – « Ils aiguisent leur langue comme un serpent, ils ont sur les lèvres un venin de vipère. »
---> Mais cela, madame Miesel et ceux qui la citent ne sont peut-être pas censés le savoir ?
16 ) Longin et les soldats romains tentent de minimiser ses souffrances, mais des bourreaux au « profil juif évident » (V : p. 563) flagellent le Sauveur et le clouent au sol.
---> Madame Miesel n'est peut-être pas censé connaître la tradition, qui nous dit que Longin devint un saint ? Comment, s'il n'avait pas été touché de compassion en voyant les souffrances du Christ ? Si lui le devint, pourquoi pas d'autres soldats romains également, même si tous ne furent pas touchés par la Grâce ?
---> Est-ce que peut-être les romains avaient reçu l'interdiction d'employer des juifs pour servir de bourreaux ? De la part de qui, puisque c'étaient eux les envahisseurs ? Maria Valtorta avait-elle l'interdiction de décrire scrupuleusement ce qu'elle voyait, sans chercher à ce que cela flatte Pierre, Paul ou Jacques ? On cherche des poux dans l'EMV sans en trouver, alors on invente...
17 ) La supplication du Christ « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » semble s’adresser aux voleurs qui se chamaillent, et non à ‘ses diaboliques persécuteurs juifs’.
---> Miesel ne sait vraiment plus quoi inventer, et cela en devient pathétique :
EMV 609.13 - Crucifiement et mort de Jésus
(...) Les larmes de Dismas ( le bon larron, ndt ) redoublent, ce qui déchaîne encore plus les moqueries de la foule et de son compagnon. La première crie :
« Bravo ! Prends-la pour mère. Cela lui fera deux fils criminels ! »
Et l’autre renchérit :
« Elle t’aime, car tu es une copie — une mauvaise copie ! — de son enfant bien-aimé. »
Jésus prend la parole pour la première fois :
« Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ! »
Cette prière vainc toute crainte chez Dismas. Il ose regarder le Christ, et dit :
« Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume. Pour moi, il est juste que je souffre ici. Mais accorde-moi miséricorde et paix dans l’autre vie. Un jour, je t’ai entendu parler et, dans ma folie, j’ai repoussé ta parole. Je m’en repens maintenant. Je me repens de mes péchés devant toi, Fils du Très-Haut. Je crois que tu viens de Dieu. Je crois en ton pouvoir. Je crois en ta miséricorde. Christ, pardonne-moi au nom de ta Mère et de ton Père très saint. »
Jésus se tourne et le regarde avec une profonde pitié. Avec un sourire encore très beau sur sa pauvre bouche torturée, il déclare :
« Je te le dis : aujourd’hui, tu seras avec moi au Paradis. »
Le larron repenti se calme et, ne sachant plus les prières apprises pendant son enfance, il répète comme une oraison jaculatoire :
« Jésus de Nazareth, roi des Juifs, aie pitié de moi. Jésus de Nazareth, roi des Juifs, j’espère en toi. Jésus de Nazareth, roi des Juifs, je crois à ta divinité. »
L’autre persiste dans ses blasphèmes.
Le ciel devient toujours plus sombre. Il est désormais rare que les nuages s’entrouvrent pour laisser passer le soleil. Ils s’amoncellent au contraire en couches de plus en plus épaisses, blanches, verdâtres, ils se surmontent, se démêlent selon les caprices d’un vent froid qui parcourt le ciel par intervalles, puis descend sur la terre, puis se tait de nouveau ; l’air est presque plus sinistre quand il se tait, étouffant et mort, que quand il siffle, coupant et rapide. (...)
---> "Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font ! ": cette parole ne peut tout simplement pas s'adresser au deux larrons, puisque un seul des deux est perdu, et n'obtiendra même pas le pardon ! Il est donc très clair ici qu'elle a une portée universelle.
---> Dans les circonstances de la scène, telle que Maria Valtorta la décrit, la parole de Jésus arrive effectivement - et donc à point nommé ! - au moment de la dispute entre le bon et le mauvais larron, mais absolument rien ne permet de la relier uniquement à cette altercation, comme si c'était uniquement cette dernière qui la justifiait.
---> Bien au contraire, en dépit de cette simultanéité, on comprend bien que le Christ s'adresse ici à son Père, non pas seulement pour deux personnes, mais en faveur de tous ses bourreaux, même si cela ne les sauvera pas tous ( en témoigne la perte éternelle du mauvais larron, et celle de Judas ).
---> Voici à présent la vraie portée de cette Parole de Jésus en Croix, telle que l'enseigne Jésus dans l'EMV :
Catéchèse du mercredi 5 juillet 1944 : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." ( par. 422 )
(...) La Lumière brille pour tous les hommes. La Voix appelle tous les hommes. La Vérité est prête à instruire tous les hommes. La Voie est ouverte à tous les hommes. La Vie veut se donner à tous les hommes. La plupart des hommes se bouchent les yeux et les oreilles pour ne pas voir la Lumière, pour ne pas entendre la Voix; ils s’éloignent de la Vérité qui enseigne; ils prennent des chemins à l’opposé de la Voie; ils se condamnent à une existence éphémère en repoussant la Voie. Ce sont des abîmes de ténèbres.
Il faut leur dire mes paroles: "Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font" C’est là leur seule circonstance atténuante: ils ne savent pas. S’ils savaient exactement ce qu’ils font et voulaient néanmoins persister, l’enfer ne leur serait pas une punition suffisante.
Mais ce sont des abîmes. Ils devront répondre d’avoir voulu rester des abîmes bien que mes corédempteurs et moi ayons fait de nous un filet qui plonge au fond de l’abîme, quitte à accepter l’amertume des ténèbres — alors que nous sommes les fils de la Lumière — pour leur porter un souvenir de la Lumière, leur en donner l’envie, les amener à elle.
Les sortir des ténèbres, voilà l’œuvre des rédempteurs. Même quand il nous semble être nous-mêmes dans les ténèbres, nous qui ne sommes pas ténèbres — car, pour avoir l’héroïsme d’être des rédempteurs, il faut que nous soyons tous ardents, que nous ne fassions qu’un avec la Lumière —, nous avons une telle lumière en nous qu’elle paraît éclatante par rapport aux vraies ténèbres des âmes aveugles. Ils devraient nous aimer pour la lumière que nous leur portons. Or ils nous détestent, précisément pour cette raison. Bah, qu’importe! Nous, nous remontons de leur abîme au nôtre. Car nous nous trouvons, nous aussi, dans un abîme : en Dieu, abîme de Perfection. Nous remontons, et nous pardonnons. Plus que cela, nous prions pour qu’ils soient pardonnés et qu’ils aient le désir de la Lumière. Le désir est la première marche de la montée vers la Lumière.
18 ) À l’approche de sa Passion, Jésus se plaint de la résistance des Juifs à la conversion : « Qu’il est pénible d’être si près de la mort pour si peu de gens ».
---> Ce passage est en réalité une explication donnée par le Christ sur les larmes qu'Il verse au tombeau de Lazare :
EMV 548.27 - La résurrection de Lazare - J'ai pleuré pour trois motifs.
(...)
J'ai pleuré devant la tombe de Lazare et on a donné à ces pleurs tant de noms. Pourtant sachez que les grâces s'obtiennent par la douleur mêlée à une foi assurée dans l'Éternel. J'ai pleuré non pas tant à cause de la perte de l'ami et de la douleur de ses sœurs, que parce que, comme un fond qui se soulève, ont affleuré à cette heure, plus vives que jamais, trois idées qui, comme trois clous, m'avaient toujours enfoncé leur pointe dans le cœur.
- La constatation de la ruine que Satan avait apportée à l'homme en l'amenant au Mal. Ruine dont la condamnation humaine était la douleur et la mort. La mort physique, emblème et image vivante de la mort spirituelle, que la faute donne à l'âme en la plongeant, elle, reine destinée à vivre dans le royaume de la Lumière, dans les ténèbres infernales.
- La conviction que même ce miracle, mis pour ainsi dire comme le corollaire sublime de trois années d'évangélisation, n'aurait pas convaincu le monde judaïque de la Vérité que je lui avais apportée, et qu'aucun miracle n'aurait fait du monde à venir un converti au Christ. Oh ! douleur d'être près de mourir pour un si petit nombre !
- La vision mentale de ma mort prochaine. J'étais Dieu, mais j'étais homme aussi. Et pour être Rédempteur je devais sentir le poids de l'expiation, donc aussi l'horreur de la mort et d'une telle mort. J'étais un homme vivant, en bonne santé qui se disait : "Bientôt, je serai mort, je serai dans un tombeau comme Lazare. Bientôt l'agonie la plus atroce sera ma compagne. Je dois mourir". La bonté de Dieu vous épargne la connaissance de l'avenir, mais à Moi elle n'a pas été épargnée.
Oh ! croyez-le, vous qui vous plaignez de votre sort. Aucun n'a été plus triste que le mien, de Moi qui ai eu la constante prescience de tout ce qui devait m'arriver, jointe à la pauvreté, aux privations, aux aigreurs qui m'ont accompagné de ma naissance à ma mort. Ne vous plaignez donc pas et espérez en Moi. Je vous donne ma paix." (...)
---> Et oui : sauver beaucoup d'hommes, c'était toujours bien trop peu pour le Christ, qui aurait voulu pouvoir sauver TOUS les hommes par sa Passion, et qui au contraire, voyait dans sa Prescience divine la multitude des réprouvés qui allaient être damnés par leur péché, comme il est dit dans les 15 oraisons reçues par sainte Brigitte de Suède.
---> Contrairement à ce qu'insinue ici Miesel, Jésus parle du petit nombre des sauvés non pas parmi les seuls juifs, mais parmi tous les hommes de tous les temps : "(...) aucun miracle n'aurait fait du monde à venir un converti au Christ."
---> Son objection est donc un flop.
19 ) Il déteste le culte juif : « Je déteste vos solennités qui ne sont que des apparences. J’abolirai mon alliance avec la souche de Lévi…. » (V : p. 426).
---> Madame Miesel n'est peut-être pas censé connaître les prophéties d'Isaïe, d'Amos et d'Osée qui disent sensiblement la même chose ?
Isaïe 1,14 - "Vos nouvelles lunes et vos solennités, moi, je les déteste : elles me sont un fardeau, je suis fatigué de le porter. Quand vous étendez les mains, je détourne les yeux. Vous avez beau multiplier les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang."
---> Dieu, par la bouche d’Isaïe, reproche au peuple d’Israël de multiplier les rites (sacrifices, fêtes, néoménies = célébrations de la nouvelle lune) alors que leur cœur est éloigné de Lui. Ce n’est pas le culte en soi qui est rejeté, mais l’hypocrisie et l’absence de justice qui l’accompagnent.
Amos 5,21 - "Je déteste, je méprise vos fêtes, je n’ai aucun goût pour vos assemblées. Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, je ne les accueille pas ; vos sacrifices de bêtes grasses, je ne les regarde même pas. Éloignez de moi le tapage de vos cantiques ; que je n’entende pas la musique de vos harpes. Mais que le droit jaillisse comme une source ; la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais ! Des sacrifices et des offrandes, m’en avez-vous apporté pendant quarante ans au désert, maison d’Israël ? Vous portiez les statues de Sikkouth, votre roi, et de Kiyyoun, avec l’étoile de vos dieux que vous aviez fabriqués. Je vous déporterai au-delà de Damas. Le Seigneur a parlé. Son nom est « Dieu de l’univers ».
Osée 2,13 - "Je mettrai fin à toute sa gaieté, à ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats, et à toutes ses solennités."
---> Ces passages sont cohérents : Dieu rejette des pratiques cultuelles qui ne sont pas accompagnées d’un cœur sincère et d’une vie juste. Le culte devient alors une offense plutôt qu’un hommage.
Mais madame Miesel insiste : "Nooooooooooon !!! Malgré cette parfaite concordance avec les prophéties bibliques, ce n'est là que l'expression de l'antisémitisme de Maria Valtorta !!! "
---> Mais oui, on est bien d'accord.
20 ) Plus tard, le Christ ressuscité déclare que Dieu s’est retiré des rites juifs et que le judaïsme est « mort pour toujours ». « Ses rituels ne sont que des gestes que n’importe quel histrion pourrait mimer sur la scène d’un amphithéâtre. » (V : p. 831)
---> Madame Miesel ... s'est-elle jamais demandé si l'on pouvait comprendre une interjection quelconque en la resituant dans le passage d'où elle est tirée ?
---> Peut-être ... ne sait-elle pas qu'un texte ... doit se lire du début à la fin si l'on veut en percevoir le sens ? ...
EMV 634.3 - Enseignements aux apôtres et aux nombreux disciples sur le mont Thabor. Marziam est consolé.
(...)
Écoutez, vous tous qui êtes autour de moi. Rappelez-vous que pour qu’un organisme soit vraiment actif et sain, il lui faut une hiérarchie, c’est-à-dire quelqu’un qui commande, quelqu’un qui transmet les ordres, et ceux qui obéissent. Ainsi en est-il dans les cours des rois comme dans les religions, de notre religion juive aux autres, même impures. Il y a toujours un chef, ses ministres, les serviteurs des ministres, enfin des fidèles. Un pontife ne peut agir tout seul. Un roi ne peut agir tout seul. Encore leurs ordres se rapportent-ils uniquement à des contingences humaines ou à des formalités rituelles…
Malheureusement, même dans la religion mosaïque, il ne reste plus désormais que le formalisme des rites, une suite de mouvements d’un mécanisme qui continue à accomplir les mêmes gestes, même maintenant que l’esprit des gestes est mort. Mort pour toujours. Leur divin Animateur, celui qui donnait aux rites leur valeur, s’est retiré. Et les rites sont devenus des gestes, rien de plus. Des gestes que n’importe quel histrion pourrait mimer sur la scène d’un amphithéâtre.
Malheur, quand une religion meurt et, de puissance réelle, vivante, devient une pantomime bruyante, extérieure, une coque vide derrière le décor peint, derrière les vêtements pompeux, un mécanisme qui accomplit des mouvements donnés, comme une clé fait agir un ressort, sans que ni l’un ni l’autre n’ait conscience de ce qu’ils font.
Malheur ! Réfléchissez ! Souvenez-vous-en toujours, et dites-le à vos successeurs, pour que cette vérité soit connue au cours des siècles. La chute d’une planète est moins effrayante que la chute de la religion. Si le ciel se dépeuplait d’astres et de planètes, ce ne serait pas pour les peuples un malheur pareil à celui de rester sans réelle religion. Dieu suppléerait par sa puissance prévoyante aux nécessités humaines : en effet, il peut tout pour toutes les personnes engagées sur une voie sage, ou sur la voie que leur ignorance connaît, et qui cherchent et aiment la Divinité avec une âme droite. Mais si, un beau jour, les hommes n’aimaient plus Dieu, parce que les prêtres de toutes les religions auraient fait d’elles uniquement une comédie vide, en étant les premiers à ne pas y croire, malheur à la terre ! (...)
---> Jésus le Christ n'est pas un Chef optionnel pour la religion juive devenue chrétienne, mais le Seul et Unique Chef possible : il n'y en a pas d'autre que Lui, qui est le Messie, le Dieu d'avant les siècles, l'Alpha et l'Oméga, le Commencement et la Fin. Donc la religion juive est et restera sans Chef.
---> Désormais, la religion qui n'a pas le Christ pour Chef Suprême n'est plus rien qu'une parodie de religion, même si elle l'ignore. La religion juive n'a plus ni Temple, ni prophète, ni chef, ni raison d'être, puisque la sienne était de donner au monde le Dieu fait Homme, né de la Vierge au temps fixé par Dieu, selon la prophétie d'Isaïe ( 7,14 ) et de Daniel (9,24-27) et que de fait, elle a raté ce Rendez-Vous divin qui ne reviendra plus jamais.
---> Il n'y a aucun mépris à le constater, pas plus qu'il n'y a de mépris de la part d'un médecin à diagnostiquer sa maladie à un patient.
21 ) Il méprise Jérusalem comme le lieu où la synagogue a reçu le blâme de la répudiation de Dieu pour ses nombreux et horribles crimes. » (V : p. 869)
---> Mensonge de Miesel par omission :
le Christ "méprise" tellement Jérusalem, que malgré le péché horrible dont elle s'est rendue coupable envers Lui son Seigneur Dieu Ressuscité, Il l'appelle toujours : "la Cité Royale, la cité du Temple", "celle qui sera toujours Jérusalem", "là où le Roi Messie a été oint et acclamé et où il s’est levé", "là où Il doit commencer son Règne sur le monde", "là où doit surgir le Temple Nouveau vers lequel accourront toutes les nations".
EMV 638.7 - Derniers enseignements à Gethsémani et adieu. Ascension de Jésus vers son Père.
(...)
Une fois le repas fini, Jésus ouvre les mains au‑dessus de la table en faisant son geste habituel devant un fait inéluctable, et il dit :
«Voici venue l’heure où je dois vous quitter pour retourner vers mon Père. Écoutez les dernières paroles de votre Maître.
Ne vous éloignez pas de Jérusalem ces jours‑ci. Lazare, à qui j’ai parlé, a veillé une fois encore à réaliser les désirs de son Maître : il vous cède la maison de la dernière Cène pour que vous ayez une demeure où réunir l’assemblée et vous recueillir en prière. Restez à l’intérieur pendant ces jours, et priez avec assiduité pour vous préparer à la venue de l’Esprit Saint qui vous perfectionnera pour votre mission. Rappelez‑vous que moi, qui pourtant suis Dieu, je m’étais préparé par une sévère pénitence à mon ministère d’évangélisateur. Ce sera toujours plus facile et plus court pour vous.
Je n’exige rien d’autre de vous. Il me suffit que vous priiez assidûment, en union avec les soixante-douze disciples et sous la conduite de ma Mère, que je vous recommande avec l’empressement d’un fils. Elle sera pour vous une mère et une maîtresse d’amour et de sagesse parfaite.
J’aurais pu vous envoyer ailleurs pour vous préparer à recevoir l’Esprit Saint, mais je tiens à ce que vous restiez ici, car c’est Jérusalem négatrice qui doit s’étonner de voir se continuer les prodiges divins, accomplis pour répondre à ses réfutations.
Plus tard, l’Esprit Saint vous fera comprendre la nécessité que l’Église surgisse précisément dans cette ville qui, d’un point de vue humain, est la plus indigne de la posséder. Mais Jérusalem, c’est toujours Jérusalem, même si le péché y est à son comble et si c’est ici qu’a eu lieu le déicide. Cela ne lui servira à rien. Elle est condamnée. Mais si elle est condamnée, tous ses habitants ne le sont pas. Restez ici pour les rares justes qui s’y trouvent. Restez‑y parce que c’est la cité royale et la cité du Temple. Comme les prophètes l’ont prédit ici, où le Roi Messie a été oint et acclamé et où il s’est levé, c’est à Jérusalem que doit commencer son règne sur le monde, et c’est ici encore, où la synagogue a reçu de Dieu le libelle de répudiation à cause de ses crimes trop horribles, que doit surgir le Temple nouveau vers lequel accourront toutes les nations.
Relisez les prophètes : ils ont tout prédit. Ma Mère d’abord, puis l’Esprit Paraclet, vous feront comprendre les paroles des Prophètes pour cette époque.
Restez ici jusqu’au moment où Jérusalem vous répudiera comme elle m’a répudié, et haïra mon Église comme elle m’a haï, en fomentant de noirs desseins pour l’exterminer. Alors portez ailleurs le siège de cette Église que j’aime, car elle ne doit pas périr.
Je vous le répète : l’enfer même ne prévaudra pas sur elle. Mais si Dieu vous assure de sa protection, ne tentez pas le Ciel en exigeant tout du Ciel.
Allez en Ephraïm comme votre Maître y est allé, parce que ce n’était pas l’heure pour lui d’être pris par ses ennemis. Sous ce nom d’Ephraïm, j’entends une terre d’idoles et de païens. Mais ce ne sera pas Ephraïm de Palestine que vous devez choisir comme siège de mon Église. Rappelez‑vous combien de fois je vous ai parlé de cela, à vous tous ou à l’un de vous en particulier, et je vous ai prédit qu’il vous faudrait fouler les routes de la terre pour arriver à son cœur et fixer là mon Église. " (...) (...)
---> Le siège principal de l'Eglise apostolique chrétienne aurait dû être Jérusalem, dans la continuité de sa vocation initiale d'être la Cité du Temple Ancien et Nouveau. Si Rome, la ville des païens romains, a finalement été choisi comme le centre de la chrétienté, c'est que Jérusalem n'en était plus digne, selon le Plan Mystérieux de Dieu qui fait bien toute chose avec justice selon sa Volonté, et sans avoir besoin d'être conseiller.
---> Le Christ ne méprise pas Jérusalem, c'est elle par contre qui en Le méprisant, a démérité et perdu son rang de première parmi les Nations, afin que les païens soient greffés sur l'Olivier franc. Mais comme dit saint Paul, si l'arbre sauvage a été greffé sur le Cep planté par Dieu, combien plus les juifs convertis y seront eux-aussi greffés à nouveau ! ( cf Romains 11,17-24 )
22 ) Les Paroles du Christ Lui-même, dans l'oeuvre :
Les Carnets - dictée du 23 décembre 1948, à 11 h, pour Sa Sainteté ( Pie XII ).
" (...) L'Église de Mon Christ a mal interprété la parole de son Divin Fondateur, de sorte qu’elle se croit si forte, si invulnérable, que la majorité de ses membres, et même les meilleurs, ‘ont plus veillé à pratiquer ces actions qui la mettrait dans l’amitié de Dieu. Elle se surestime. Elle se croit supérieure à tout et à tous. Elle se dit : "Je suis bien établie. Rien ne prévaudra sur moi."
Non. Apprenez à comprendre les paroles de Dieu. Ne retombez pas dans les erreurs voulues par les scribes d’autrefois : ils ont eu la prétention d’interpréter les prophéties et les promesses de Dieu de la manière qui allait dans le sens de leur stupide orgueil de peuple élu, qui se croyait bien établis dans cette élection jusqu'à la fin des temps, quelle que soit sa manière de vivre. Cette erreur a causé sa déchéance et l’a conduit à l'extermination, à la dispersion, à la persécution. Et voici vingt siècles qu’il expie l'erreur qu'il a lui-même voulu faire. "
---> Dieu pourrait-Il donc châtier un crime de génération en génération sur une descendance humaine n'ayant pas personnellement participé au crime initial ?
Nous en avons une parfaite illustration :
Le châtiment du péché originel
Il est clair que ce châtiment tel qu'il est décrit en Genèse 3,16-19 ne concerne pas uniquement Adam et Eve qui avaient mangé du fruit défendu de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal, mais toute leur descendance sans limitation dans le temps, et sans aucune autre exception que Marie, l'Immaculée Conception, et Jésus son Divin Fils, le Verbe de Dieu fait Chair.
C'est bien la preuve qu'une faute majeure, commise par des parents humains, peut avoir de très graves conséquences de génération en génération.
---> Or le Déicide fut une faute incomparablement plus grave que celle du péché originel commis par Adam et Eve. Il est donc logique que Dieu en châtie de manière comparable ceux qui refusent de s'en repentir sincèrement, et pas seulement les juifs, de génération en génération.
---> Si la Bible elle-même justifie cette notion de persistance du châtiment de génération en génération, c'est donc cela que croyaient les juifs eux-mêmes, à l'époque de Jésus comme à la nôtre, car la Bible est aussi bien leur Livre saint que celui des chrétiens. Aucun juif n'accuserait la Bible d'être antisémite, et pourtant, elle prédit une telle punition se communiquant d'âge en âge.
Citations :
Exode 20, 5 : « tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas ; car moi, le seigneur ton dieu, je suis un dieu jaloux, punissant la faute des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent. »
Exode 34, 7 : « [...] qui garde son amour jusqu'à mille générations, qui supporte faute, révolte et péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent, et qui punit la faute des pères sur les enfants et les petits-enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération. »
Nombres 14, 18 : « Le Seigneur est lent à la colère et riche en fidélité ; il pardonne la faute et la transgression, mais il ne laisse pas le coupable impuni ; il punit la faute des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. »
Deutéronome 5, 9 : « [...] Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, punissant la faute des pères sur les fils jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent. »
CONCLUSION :
---> Les Paroles du Christ dans l'EMV ne constituent donc aucune forme d'antisémitisme, mais expriment au contraire le juste Jugement de Dieu tel que la Bible en parlait depuis toujours, et tel que les juifs en étaient informés mieux qu'aucun autre peuple au monde.
Autre exemple : la mort des premiers né des égyptiens, du temps de Moïse.
---> l'endurcissement de Pharaon qui refuse d'obéir à Dieu eut pour funeste conséquence la mort de tous les premiers nés en Egypte : or ces enfants n'étaient certainement pas plus coupables que les autres enfants de la terre. C'est pourtant sur eux que s'abattit le juste châtiment divin, en punition de l'orgueil du monarque.
Jésus pleure sur Jérusalem.
---> Si dans l'EMV, Jésus montrait de l'aversion envers Israël, alors Il n'y serait pas décrit comme pleurant très amèrement sur Jérusalem, c'est-à-dire sur son peuple bien aimé ( EMV 590 ). L'insistance sur ce fait est bien plus grande dans l'oeuvre de Maria Valtorta que dans les Evangiles canoniques.
---> Cela ne colle pas avec le moindre soupçon de judéophobie. Jésus montre au contraire son Amour sans limite pour ses ennemis qui se préparent à le mettre à mort, et regrette infiniment ce qui va leur arriver par la suite. il ne maudit pas de bon coeur, mais avec un extrême regret de devoir se montrer juste envers les coupables qui refusent de se convertir et d'avouer leur faute.
---> L'accusation de Miesel reprise par Maillard et Auzenet est un gigantesque flop.