DGC : "Ce qui attire le plus les lecteurs vers Maria Valtorta est probablement le caractère narratif et descriptif de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé."

Maria Valtorta possédait un talent littéraire incontestable, qu’elle sut mettre au service du ciel dans les magnifiques narrations et descriptions émaillant le récit de ses visions, mais surtout - et c’est ce qui attire le plus les lecteurs : ses écrits parlent de la Vie de notre Seigneur Jésus-Christ en respectant scrupuleusement les Évangiles, d'une manière qui ne peut être que surnaturelle, vu l'incapacité évidente de Maria Valtorta à produire une telle œuvre, totalement hors de sa portée, car elle n’avait aucune formation biblique, ni théologique, ni scientifique d’aucune sorte, ni aucun ouvrage dont elle aurait pu s’inspirer, comme nous le verrons par la suite.
 

De plus, les quatre Evangiles eux-mêmes attirent les lecteurs par leur caractère narratif et descriptif, même d'une manière plus sobre que dans l’EMV : en effet, c'est bien là ce qui attire davantage les petits enfants ( qui sont nos modèles ) à l'écoute ou à la lecture des quatre Evangiles. Si ces derniers étaient seulement d’austères recueils de sentences, seraient-ils toujours aussi attractifs pour le jeune et le moins jeune public ? 

 

De plus, si l'œuvre de Maria Valtorta n'était qu'un énième résumé succinct de la Vie de Jésus, simple rappel des Évangiles canoniques, alors quel aurait été sa raison d’être ? 

Parmi les lectures de la Messe, celle qui captive le plus un enfant est celle de l’Évangile, car elle est à la portée de son jeune esprit et nourrit son imagination, alors que les autres lectures sapientiales moins descriptives sont pour lui généralement trop ardues de prime abord.

C'est donc la lecture des Évangiles - et non pas particulièrement celle de l’EMV - qui a un pouvoir attractif sur l'imagination du lecteur, quel qu’il soit. Et même succincts, ils contiennent cependant suffisamment d'éléments pour qu'on puisse y découvrir la psychologie des personnages, leurs interactions, la configuration des lieux, etc ( même si cela appelle des compléments d'information ).

Conclusion :

Insidieusement dès le départ mais sans succès, DGC tente de marginaliser l’EMV et ses lecteurs, essayant de les faire passer pour des victimes d'on ne sait quelle tentative de manipulation par l’imagination.

 

"Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles"
 

Nous sommes d’accord sur ce point. Toutefois :

C'est précisément la curiosité humaine qui a poussé Marie Magdeleine à se rapprocher de Jésus qui lui plaisait humainement en premier lieu, ce qui entraîna progressivement par la suite sa conversion. Ces faits sont admirablement documentés dans l’œuvre.

Jésus dit aux premiers apôtres qu'Il rencontra : "Venez et voyez ( là où Je demeure )" ( Jean 1,38 ), leur permettant ainsi en tout premier lieu de satisfaire leur curiosité humaine à son égard, avant d'en faire ses disciples qui deviendront à leur tour des pécheurs d'hommes.

Ce n'est pas parce que les disciples purent rassasier leur curiosité humaine à propos de leur Maître durant les trois longues années où ils Le côtoyèrent de près jour et nuit, que cela les empêcha par la suite de croire en Lui, ou que cela fit obstacle à leur ascension spirituelle, bien au contraire.

 

Saint Jean précise que les événements qu’il a choisis de rapporter « ont été écrits pour que vous croyiez » (Jn 20, 31). Les Évangiles ont gardé, comme dit le Concile, une « forme de prédication » : ce ne sont pas les circonstances humaines, les informations sur les personnages, leur situation sociale, leur contexte de vie, leur tempérament, qui comptent, mais la foi. On ne sait presque rien de Marie, l’essentiel seulement ;

 

Les apôtres, qui eurent l'occasion de longuement côtoyer la très sainte Vierge Marie - la connaissant donc personnellement et non pas comme une simple icône, tout comme ils devinrent les familiers de son Fils Jésus – eurent-ils beaucoup moins de vénération pour la très Sainte Mère de Dieu que n'en eurent les catholiques jusqu'à aujourd’hui ? L'ayant approchée et entendue bien d'avantage que nous, l'en aimèrent-ils d'autant moins ? C’est ce que semble curieusement insinuer l’auteur…

---> Témoin : ce magnifique cantique en son honneur, ancêtre de l' "Ave Maris Stella", qu'improvisa saint Jean, lors du voyage en barque vers Antioche pour y amener Syntica et Jean d'Endor...

EMV 318.6 – Voyage en barque des huit disciples avec Jean d’En-Dor et Syntica.

(...) (...)

C'est une dure entreprise de doubler le cap*. Enfin, c'est fait... Et un peu de relâche est accordé aux rameurs qui doivent être épuisés. Ils s'interrogent pour savoir s'ils doivent se réfugier dans un petit village, au-delà du cap. Mais l'avis dominant est "qu'il faut obéir au Maître même contre le bon sens. Et Lui a dit qu'ils doivent arriver à Tyr dans la journée". Et ils vont...

La mer se calme à l'improviste. Ils remarquent le phénomène, et Jacques d'Alphée dit:

"La récompense de l'obéissance."

"Oui. Satan s'en est allé parce qu'il n'a pas réussi à nous faire désobéir" confirme Pierre.

"Nous arriverons à Tyr à la nuit, pourtant. Cela nous a beaucoup retardés..." dit Matthieu.

"Peu importe. Nous irons dormir, et demain nous chercherons le navire" répond Simon le Zélote.

"Mais allons-nous le trouver ?"

"Jésus l'a dit. Nous le trouverons donc" dit le Thaddée avec assurance.

"Nous pouvons lever la voile, frère, observe André. Il y a maintenant un bon vent et nous irons plus vite."

La voile, en effet, se gonfle, pas beaucoup mais suffisamment pour rendre moins nécessaire le travail des rameurs, et la barque glisse, comme allégée, vers Tyr dont le promontoire, ou plutôt l'isthme, apparaît blanc là-bas, au nord, dans les dernières lueurs du jour.

La nuit tombe, très vite. Et il paraît étrange, après la grisaille du jour, de voir pointer les étoiles avec une imprévisible clarté, et palpiter les étoiles de la Grande Ourse, alors qu'arrive sur la mer la lumière d'un clair de lune si blanc qu'il semble que l'aube pointe après le jour pénible, sans nuit...

Jean de Zébédée lève la tête vers le ciel, regarde et rit, et à l'improviste se met à chanter, activant le mouvement des rames par son chant et le rythmant par celui-ci :

"Salut, Étoile du Matin
Jasmin de la nuit,
Lune d'or de mon Ciel,
Mère sainte de Jésus.

Espérance des navigateurs,
Te rêve celui qui souffre et meurt,
Rayonne, Étoile sainte et pieuse,
Vers celui qui t'aime, ô Marie !..."

Il chante en déployant sa voix de ténor, bienheureux. "Mais que fais-tu ? Nous parlons de Jésus et toi tu parles de Marie ?" demande son frère.

"Lui est en elle et elle en Lui. Mais il y a Lui parce qu'il y a eu elle... Laisse-moi chanter..." Et il s'y donne, entraînant les autres...

Ils arrivent ainsi à Tyr, et le débarquement est facile dans le port le plus petit, celui qui est au sud de l'isthme et que veillent les lampes de nombreuses barques, et ceux qui sont là ne refusent pas leur aide à ceux qui viennent d'arriver.

Alors que Pierre reste dans la barque avec Jacques, pour veiller sur les coffres, les autres, avec un homme d'une autre barque, vont vers l'auberge pour se reposer. (...)

* Sans doute le Cap (kfar) de Rosh Haniqra qui se trouve à mi-chemin entre Ptolémaïs (aujourd'hui Acre) et Tyr (aujourd'hui Sour au Liban).

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---> Ces paroles limpides de saint Jean sont une magnifique réponse à l'objection de l'auteur que nous verrons au volet 26, critiquant le fait que le Christ se tournerait soi-disant trop vers sa Mère du haut de la croix, dans le récit de l'EMV.

 

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