DGC : "Le groupe des Douze, qui concentre, avec Jésus, toute l’attention du texte sacré, est finalement décrit de manière épurée : à part la liste de leurs noms et quelques événements où leur spontanéité se laisse deviner, le lecteur du XXIème siècle, familier des romans et des séries télévisées, n’y trouve pas grand-chose pour nourrir son imagination."

En bref, voilà ce que veut nous dire DGC :
« Puisqu'à l'inverse des quatre Evangiles canoniques - qui sont succincts et vont à l'essentiel - "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta fourmille de narrations et descriptions détaillées concernant même l'accessoire, c'est la preuve que son but n'est pas de nourrir la foi, mais seulement l'imagination. »

---> Et nous en arrivons donc à ce sophisme surréaliste que semble vouloir nous dire DGC :

« Puisque, contrairement aux chrétiens modernes, les douze apôtres ont assisté à l'intégralité de la Vie de leur Maître, dans tous ses menus détails même apparemment les plus superflus, puisque par conséquent leur imagination a du être continuellement sollicitée par les paysages de la nature, des villages visités, par une foule de personnages très secondaires, par des paroles du Maître apparemment elles-aussi très secondaires, les apôtres par conséquent, continuellement détournés de la seule foi pure qu'ils devaient mettre dans le Seigneur, acquirent une foi et un amour pour Lui bien moindre par rapport aux saints qui leur succédèrent, et finalement par rapport à tous les chrétiens modernes nourris des seuls Evangiles, et libérés ainsi du superflu qui fut le lot des premiers témoins du Christ. »

Conclusion surréaliste :
---> Les chrétiens d'aujourd'hui seraient donc en tout point supérieurs aux apôtres !

Splendide ! Épatant ! On applaudit ! ( mais pas trop quand même…).

---> Et sinon : qu'elle devait donc être faible, la foi de la très sainte Vierge ! elle qui dut même changer les couches de son Divin Bébé, lui apprendre à parler et l’éduquer à devenir un Homme en toutes choses, Le voir jouer, grandir jusqu'à l'âge adulte, durant 30 longues années !!! Que de menus et futiles détails qui durent considérablement amoindrir sa foi en son divin Fils, si l’on en croit l’auteur !

---> Ainsi, DGC tente subtilement de nous amener à penser que l'œuvre de Maria Valtorta, fourmillant de descriptions de paysages, des personnages, de leur aspect physique et psychologique, des sermons et commentaires du Christ, prétendrait être un 5e Évangile, et s’éloignerait en même temps de l'admirable concision des quatre Evangiles canoniques, qui ne tendraient, eux, qu'à nourrir la foi pure, sans aucunement satisfaire l'imagination.

---> Or cette œuvre ne peut en aucun cas être assimilée à un 5e Évangile, et cela pour plusieurs raisons :

- 1 ) Un Évangile est forcément à caractère historique : sans cette dimension historique essentielle pour tout chercheur de la Vérité, personne aujourd'hui ne pourrait croire au Christ. Or, pour qu'un récit soit historique, il faut impérativement qu'il provienne d’un témoin direct, ayant lui-même vécu à l'époque dont il est question.

---> Or contrairement aux évangélistes, Maria Valtorta n’est pas une contemporaine du Christ : elle ne mangea jamais avec Lui et les apôtres, n'intervint pas dans leurs conversations, ne fut vue par personne au pied de la Croix ni en aucun autre endroit de terre sainte, ne mourut pas quelques années après la Résurrection du Christ. Elle n'est donc pas un témoin historique des faits, quelles que soit par ailleurs l’authenticité des révélations qu’elle reçut directement du Seigneur.

---> Par conséquent, si nous ne disposions que de ses visions, et pas des quatre Évangiles canoniques historiques, ce témoignage ne pourrait pas constituer le sûr fondement de la foi des chrétiens, car il ne viendrait pas d'une personne contemporaine des faits, et cela pourrait légitimement servir à de nombreuses personnes pour refuser d'y croire.

---> Quels que soient donc la richesse et l'intérêt de ces écrits révélés, ils ne constituent donc qu'une révélation privée, et de ce fait : non obligatoires pour la foi catholique.

- 2 ) Les quatre Evangiles sont rédigés avant tout pour servir d’outil liturgique, et ceci parce que l'Evangile est le fondement de la Nouvelle et Eternelle Religion voulue et fondée par notre Seigneur Jésus-Christ sur la liturgie de la Sainte Messe, mémorial non sanglant et actualisation de sa sainte Passion.

---> Or l'œuvre écrite par Maria Valtorta, vu sa longueur, ne peut en aucun cas satisfaire à cette exigence d'être un outil liturgique utilisable pour la Messe, et ainsi, ne peut donc pas être un cinquième Évangile. Elle n’a été donné par le Ciel que pour permettre à tous de s'immerger plus complètement et avec beaucoup de bons fruits, dans la Vie de notre Seigneur, à la manière dont le recommande un saint Ignace de Loyola dans ses Exercices.

---> Et si c'était de la curiosité ? 

Et bien après tout, combien de curieux tels Marie Magdeleine ou Zachée ne furent pas convertis des suites de leur curiosité pour le Christ !

---> Et combien ne sont pas devenus saints, juste par la fréquentation assidue de personnes saintes, comme l'EMV rend possible de fréquenter Jésus, la sainte Vierge et les apôtres ? 

Combien n'ont pas vu leur amour s'enflammer davantage en lisant les commentaires des Pères de l’Église, dont l’EMV est la parfaite continuité ?

Mais cette oeuvre ne pouvait pas être donné à l’Eglise naissante, pour les raisons suivantes :

1 ) En ce temps, il fallait pouvoir mémoriser les Évangiles, afin de les porter aux confins de l’univers sans imprimerie ni ordinateurs : or il aurait été impossible de mémoriser l’œuvre la plus longue de toute l’histoire de la littérature moderne !

2) Tout comme aujourd’hui, il fallait dès l’origine demander à chaque catéchumène de lire l’intégralité des Evangiles connus : or combien de candidats, pas assez littéraires, ou bien pas suffisamment patients, se seraient découragés et auraient fui devant la difficulté de lire et méditer de façon obligatoire plus de 4500 pages d’écriture !

3 ) Si tous les chrétiens n’étaient pas fortement maintenus dans l’unité de leur foi au Christ par la méditation des mêmes écrits succincts, allant à l’essentiel, alors il y aurait eu un risque évident de dispersion, certains s’attachants à tel article de la foi au détriment des autres, ou bien comprenant mal tel passage, à défaut d’avoir une vue d’ensemble sur l'enseignement et les actes du Christ. Certains plus instruits auraient été favorisés par rapport aux autres.

---> Les quatre Evangiles mettent tous les croyants sur un même pied d’égalité, pour peu qu’ils se laissent instruire par la Tradition catholique, et chacun est libre ensuite de faire croître par tous les moyens disponible son amour pour le Christ : l’EMV fait partie intégrante de ces excellents moyens.

---> Saint Jean déclare bien au terme de son Evangile :

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur le Christ : si on les mettait par écrits, je crois que le monde entier ne suffisait pas à contenir les livres qu'on en écrirait." ( 21,25 )

---> En effet Jésus, durant sa Vie terrestre, n'a pas voulu être suivi à chaque instant par des scribes chargés d’écrire ses moindres faits et gestes - ce qui aurait été orgueilleux de sa part, et extrêmement peu pratique - , mais au contraire : que sa Vie rapportée par les Évangiles le soit de mémoire, à postériori, succinctement.

---> Saint Jean imagine la quantité phénoménale de livres sur le Christ qui auraient pu voir ainsi le jour, s’il avait eu le temps et le moyen d’être ce fameux scribe ayant réussi à tout noter, mais il ne regrette pas de ne pas avoir pu le faire : car ce dont il se souvient, et qu’il a mis par écrit, suffit à nous transmettre intégralement la foi chrétienne.

---> Mais si par chance nous avions eu un, deux, dix, vingt, cinquante ou cent épisodes de plus sur la Vie du Christ, ou davantage de détails d'une manière générale, saint Jean l’apôtre bien-aimé ne dit absolument pas que cela aurait entravé notre foi d’une quelconque manière : car il ne peut renier lui-même tout ce qu'il a vécu chaque jour aux côtés du Christ durant ces trois années, ce qui a nourri et fait grandir sa foi son espérance et son amour, et qui est naturellement bien plus long et détaillé que son court récit évangélique, pourtant le plus prolixe des quatre.

---> Voilà pourtant ce que DGC insinue : que plus nombreux seront les détails, moins nourrie et forte sera la foi dans le Christ, ce qui est un non sens venant de nulle part, mais va prétendre justifier - comme nous le verrons plus tard - sa « théologie de la désincarnation ».

---> « Cachez la réalité de cette Incarnation que je ne saurais voir ! » : sauf que les exigences de DGC ne sont pas normatives pour nous tous, car il n’est pas devenu subitement notre gourou.

 

DGC : "Pour une génération qui est désormais très éloignée du contexte de la société de la Palestine du Ier siècle, agricole, patriarcale, sémitique, « faire vivre » le texte est une demande légitime."
 

L’auteur semble se montrer finalement plutôt favorable, voire attiré par ce genre de révélation qu'il trouve presque malgré lui bien "légitime", mais il va pourtant contrarier cette attirance de toutes ses forces, pour d’obscures raisons.

---> Pourtant, en contradiction totale avec ce qu’il voudrait laisser entendre, l’EMV n’est pas la réponse humaine à un désir que les lecteurs auraient exprimés au préalable, personne n’ayant jamais réclamé une telle œuvre du Ciel, qui n'est qu'un pur Don : ni Maria Valtorta - qui ne fut que la visionnaire et la secrétaire sans l’avoir aucunement recherché -, ni les lecteurs à qui ces révélations sont destinées - et qui étaient bien incapables d’imaginer par eux-mêmes qu’elles leur seraient un jour données à lire comme S.S. Pie XII les y invite explicitement : « Lisez cette œuvre (…) ceux qui liront comprendront ».

---> On ne pouvait être plus clair sur sa valeur théologique dépourvue d’erreur, certifiée par un pape.

---> Sans parler des si nombreux soutiens qu'elle a reçu d'éminentes personnalités d'Eglise, comme :
Jean-Paul II,
Benoît XVI,
Mgr Alfonso Carinci,
le cardinal Édouard Gagnon,
le cardinal Augustin Bea,
le cardinal Anthony Padiyara,
Mgr George Hamilton Pearce,
l’archevêque métropolitain Mgr Roman Danylak, administrateur apostolique,
Mgr Maurizio Raffa,
le saint padre Pio,
le bienheureux Gabriele Allegra,
la bienheureuse Mère Maria Inès du Très Saint-Sacrement,
Mgr Gabriel M. Roschini,
Mgr René Laurentin,
don Ottavio Michelini,
maître Camillo Corsanego,
Vittorio Tredici,
etc…

 

DGC : "L’Évangile tel qu’il m’a été révélé apporte une interprétation des personnages qui semble répondre aux nombreuses questions ouvertes que laisse le texte sacré."
 

Selon DGC, le Seigneur avait donc un réel motif de nous faire cette révélation.

Mais ce semblant d'intérêt de la part de l’auteur, n’étant là que pour la forme, ne sera qu'un prétexte à mieux l’attaquer : il tente ainsi de soulager un peu sa conscience, en s'auto-persuadant qu'il n'est pas un pharisien aveugle et dur de cœur. Il va hélas nous montrer tout l'inverse par la suite.

Aujourd'hui, l'heure est à la redécouverte des Évangiles, même si comme aux premiers temps de l'Eglise, le Nouveau Testament continue de suffire à la foi et donc au salut, s'il est correctement interprété dans la Tradition.

Cela justifie pleinement que Notre Seigneur nous conduise à cette redécouverte en la stimulant par d'avantage de détails et de commentaires sur sa Vie, surtout à notre époque surmédiatisée, ayant perdu ses repères et ses prédicateurs de talents, et où bien souvent, les "vies de Jésus" sont blasphématoires, comme celle d'Ernest Renan où la divinité du Christ est niée.

DGC :
"Le résultat proposé par Maria Valtorta mérite cependant d’être considéré avec recul, en se fondant non sur une ou deux scènes isolées, mais sur leur ensemble."

---> DGC ne va pourtant pas cesser un seul instant d'isoler des micro-bouts d'épisodes et de discours, les dénaturant ainsi complètement dans le but de nous amener à de parfaits contre-sens, comme nous aurons largement le temps de l'étudier en détail.

---> Maria Valtorta était absolument incapable d'écrire elle-même cette œuvre remplie, débordante de connaissances extrêmement pointues et hors de sa portée : pour expliquer un tel exploit, il aurait fallu à la limite qu’elle dispose d’une équipe de 30 ou 40 moines, savants, et chercheurs de tous ordres, travaillants jour et nuit dans le sous-sol de sa maison avec des ordinateurs dernier cri qui n'existaient pas à l'époque, et encore : cela n’aurait pas suffi à produire un tel résultat, véritable chef d’œuvre de précision et de conformité en tous domaines.

 

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