Jésus et Marie – conséquences d’une grossière erreur de lecture
 

DGC :
Lors des débuts de sa mission, Jésus fête pour la première fois son anniversaire sans sa Mère : heureusement, dit-il aux bergers de Bethléem (ceux qui l’avaient adoré dans la crèche et qui viennent de le retrouver), « Votre présence m’enlève la tristesse, la nostalgie de son baiser » (II, 103, 616).

 

---> Lisons ce qu’écrit sainte Thérèse de Lisieux à mère Marie de Gonzague :

« S’il me fallait un jour quitter mon cher Carmel, ah ! ce ne serait pas sans blessure, Jésus ne m’a pas donné un cœur insensible et c’est justement parce qu’il est capable de souffrir que je désire qu’il donne à Jésus tout ce qu’il peut donner. Ici, Mère bien-aimée, je vis sans aucun embarras des soins de la misérable terre, je n’ai qu’à remplir la douce et facile mission que vous m’avez confiée. Ici je suis comblée de vos prévenances maternelles, je ne sens pas la pauvreté n’ayant jamais manqué de rien. Mais surtout, ici je suis aimée, de vous et de toutes les sœurs, et cette affection m’est bien douce. Voilà pourquoi je rêve un monastère où je serais inconnue, où j’aurais à souffrir la pauvreté, le manque d’affection, enfin l’exil du cœur. »
( sainte Thérèse de Lisieux, autobiographie, manuscrit C dédié à la révérende mère Marie de Gonzague (1897), folio 10 ).

---> Et voilà bien ce que Jésus endure ici : la séparation d'avec sa Mère, qui représente infiniment plus pour Lui que ce que le carmel et ses soeurs pouvaient représenter pour la petite Thérèse.

---> Et on se demande comment Jésus aurait pu donner à Thérèse un cœur si sensible et tellement capable de souffrir, tout en ayant Lui-même un cœur humainement insensible, ne ressentant ni tristesse ni nostalgie suite à l’éloignement de sa si tendre et aimable Mère.

---> Cette vocation à l'éloignement mutuel - qui fut celle de Jésus et Marie durant la Vie publique - était toute spéciale, et sûrement pas la voie commune à tous, comme le dit également sainte Thérèse :

« O ma Mère chérie, votre désir apostolique trouve en mon âme, vous le savez, un écho bien fidèle ; laissez-moi vous confier pourquoi j'ai désiré et désire encore, si la Sainte Vierge me guérit, quitter pour une terre étrangère la délicieuse oasis où je vis si heureuse sous votre regard maternel. Il faut, ma Mère, (vous me l'avez dit) pour vivre dans les carmels étrangers, une vocation toute spéciale, beaucoup d'âmes s'y croient appelées sans l'être en effet, vous m'avez dit aussi que j'avais cette vocation et que ma santé seule était un obstacle, je sais bien que cet obstacle disparaîtrait si le Bon Dieu m'appelait au loin, aussi je vis sans aucune inquiétude. » ( ibid. )

---> Et si Bernadette Soubirous désirait mourir pour revoir la sainte Vierge qui lui était apparue dix-huit fois à la grotte de Massabielle, quoi d'étonnant que le propre Fils de cette incomparable Vierge, tout Divin qu'il puisse être, ait eu « la tristesse et la nostalgie de son baiser », alors que les deux Ennamourés devaient faire le sacrifice de se séparer momentanément pour le bien de la Mission ?

---> Toutes les réflexions de DGC sur les rapports de Jésus et Marie sont basés sur l’erreur de lecture qu’il a faite de l’épisode de Cana ( cf volet précédent ), pensant à tort que "désormais, tout lien était rompu entre eux sur le plan humain." Or Jésus et Marie ne cessèrent pas d'être des humains après Cana, avec des Coeurs humains ( Humano-Divin pour Jésus ) doués de sensibilité, cela semble pourtant assez évident.

 

 

"En effet, « Jésus » évoque souvent Nazareth et sa Mère, spécialement au milieu des fatigues apostoliques ou des contrariétés. C’est auprès d’elle, dans de longs entretiens, qu’il vient puiser la consolation."

 

---> Pas uniquement :  Jésus puise également sa consolation auprès de toute âme qui L'aime avec pureté, comme Il en témoigne à la fille de Jaïre, ainsi qu'au petit enfant qui vient spontanément le consoler de la peine que les habitants ingrats de Capharnaüm Lui occasionnent :

EMV 355.4 - Première annonce de la Passion :

(...) (...)

Jésus est tout seul sur la terrasse de la maison de Thomas de Capharnaüm. La ville est de loisir pendant le sabbat, avec une population déjà réduite, car les plus zélés pour les pratiques de la foi sont déjà partis pour Jérusalem et de même aussi ceux qui s'y rendent en famille avec des enfants qui ne peuvent faire de longues marches et obligent les adultes à des haltes et à de courtes étapes. Ainsi manque, dans la journée qui est par elle-même un peu brumeuse, la note d'or de l'enfance charmante.

Jésus est très pensif. Assis sur un banc très bas, dans un coin, près du mur de clôture, tournant le dos à l'escalier, pour ainsi dire caché par ce mur, il a le coude sur le genou et appuie son front sur sa main d'un geste fatigué, comme s'il souffrait.

Il est interrompu dans sa méditation par un jeune enfant qui veut le saluer avant de partir pour Jérusalem.
"Jésus ! Jésus !" crie-t-il à chaque marche ne voyant pas Jésus car le muret le cache à la vue de ceux qui sont en bas. Et Jésus est tellement concentré qu'il n'entend pas la petite voix légère et le pas d'oiseau... de sorte que, quand le petit arrive sur la terrasse, Lui est encore dans cette position de douleur.

Et l'enfant en reste intimidé. Il s'arrête au bord de la terrasse, met son petit doigt entre ses lèvres et réfléchit... puis il se décide et avance lentement... désormais il est derrière Jésus... il se penche pour voir ce qu'il fait... et il dit :

"Non, sois bon ! Ne pleure pas ! Pourquoi ? À cause de ces mufles d'hier ? Mon père disait avec Jaïre qu'ils sont indignes de Toi. Mais Toi, tu ne dois pas pleurer. Moi, je t'aime bien, et aussi ma petite sœur et Jacques et Tobit, et Jeanne et Marie et Michée et tous, tous les enfants de Capharnaüm. Ne pleure plus..." et il se jette à son cou, caressant, et il dit en finissant : "Autrement je pleurerai, moi aussi, et je pleurerai toujours... pendant tout le voyage..."

"Non, David, je ne pleure plus. Tu m'as consolé. Tu es seul ? Quand partez-vous ?"

"Après le crépuscule. En barque jusqu'à Tibériade. Viens avec nous. Mon père t'aime bien, tu sais ?"

"Je le sais, chéri. Mais je dois aller voir d'autres enfants... Je te remercie d'être venu me saluer et je te bénis, petit David. Donne-moi le baiser d'adieu, puis retourne auprès de ta mère. Sait-elle que tu es ici ?..."

"Non. Je me suis échappé parce que je ne t'ai pas vu avec tes disciples et j'ai pensé que tu pleurais."

"Je ne pleure plus, tu vois. Va trouver maman qui peut-être te cherche avec inquiétude. Adieu. Fais attention aux ânes des caravanes. Tu vois ? Il y en a d'arrêtés partout."

"Mais est-ce bien vrai que tu ne pleures plus ?"

"Non. Je n'ai plus de douleur, tu me l'as enlevée. Merci, mon enfant."

Le petit descend quatre à quatre l'escalier et Jésus l'observe. Puis il hoche la tête, revient à sa place, à sa douloureuse méditation.

Il se passe un certain temps. Le soleil, à son couchant, se montre dans des éclaircies.

Un pas plus lourd dans l'escalier. Jésus relève la tête. Il voit Jaïre qui se dirige vers Lui. Il le salue. Jaïre Lui rend respectueusement sa salutation.

"Comment se fait-il que tu sois ici, Jaïre ?"

"Seigneur ! Peut-être j'ai été fautif. Mais Toi qui vois le cœur des hommes, tu verras que dans mon cœur il n'y avait pas de mauvaise intention. Je ne t'ai pas invité à parler à la synagogue, aujourd'hui. Mais j'ai tant souffert pour Toi hier, et je t'ai tant vu souffrir que... je n'ai pas osé. J'ai questionné les tiens. Ils m'ont dit : "Il veut rester seul"... Mais il y a un instant est venu Philippe, père de David, et il m'a dit que son petit t'a vu pleurer. Il a dit que tu l'avais remercié d'être venu vers Toi. Je suis venu, moi aussi. Maître, ceux qui sont encore à Capharnaüm, vont se réunir à la synagogue, et ma synagogue est la tienne, Seigneur."

"Merci, Jaïre. Aujourd'hui d'autres parleront à la synagogue. Moi, je viendrai comme simple fidèle..."

"Et tu n'y serais pas tenu. Ta synagogue, c'est le monde. Mais, ne vas-tu vraiment pas venir, Maître ?"

"Non, Jaïre. Je reste ici devant le Père qui me comprend et ne trouve pas de faute en Moi."

Une larme brille dans l’œil affligé de Jésus.

"Moi aussi, je ne trouve pas de faute en Toi... Adieu, Seigneur."

"Adieu, Jaïre."

Et Jésus s'assied de nouveau, toujours méditatif.

Légère comme une colombe monte, dans son vêtement blanc, la fille de Jaïre. Elle regarde... Elle appelle doucement :

"Mon Sauveur !"

Jésus tourne la tête, la voit, lui sourit et lui dit :

"Viens à Moi."

"Oui, mon Seigneur. Mais je voudrais t'amener aux autres. Pourquoi la synagogue devrait-elle être muette, aujourd'hui ?"

"Il y a ton père et tant d'autres pour l'emplir de paroles."

"Mais ce sont des paroles... La tienne, c'est la Parole. Oh ! mon Seigneur ! Par ta parole, tu m'as rendue à maman et à mon père, et j'étais morte. Mais regarde ceux qui vont à la synagogue ! Beaucoup sont plus morts que je ne l'étais alors. Viens leur donner la Vie."

"Ma fille, toi, tu le méritais ; eux... Aucune parole ne peut donner la vie à quelqu'un qui, pour lui, a choisi la mort."

"Oui, mon Seigneur, mais viens tout de même. Il y en a aussi qui vivent toujours plus, en t'entendant... viens. Mets ta main dans la mienne, et allons, Moi, je suis le témoignage de ta puissance, et je suis prête à le donner même devant tes ennemis, même au prix de perdre cette seconde vie qui d'ailleurs n'est plus la mienne. Tu me l'as donnée, bon Maître, par pitié pour une mère et un père. Mais moi..."

La jeune fille, une belle jeune fille qui est déjà une petite femme, aux doux yeux qui brillent dans son visage pur et intelligent, s'arrête à cause d'un flot de pleurs qui l'étrangle en coulant de ses longs cils sur ses joues.

"Pourquoi pleures-tu maintenant ?" demande Jésus en lui mettant la main sur les cheveux.

"Parce que... on m'a dit que tu as dit que tu mourras..."

"Tout le monde meurt, jeune fille."

"Mais pas comme tu dis ! Moi... oh ! maintenant je n'aurais pas voulu redevenir vivante pour ne pas voir cela, pour n'être pas là quand... cette horreur sera..."

"Alors tu n'y serais pas non plus pour me donner la consolation que tu me donnes maintenant. Ne sais-tu pas que la parole, même une seule parole, de quelqu'un qui est pur et de quelqu'un qui m'aime m'enlève toute peine ?"

"Si ? Oh ! alors tu ne devrais plus en avoir parce que je t'aime plus que ma mère, que mon père, que ma vie !"

"C'est ainsi."

"Alors, viens. Ne reste pas seul. Parle pour moi, pour Jaïre, pour maman, pour le, petit David, pour ceux qui t'aiment, en somme. Nous sommes nombreux et nous serons davantage encore. Mais ne reste pas seul. Il vient de la mélancolie."

Et, instinctivement maternelle comme toute femme honnête, elle termine en disant :

"Avec moi, près de Toi, personne ne te fera du mal. Et moi, du reste, je te défendrai."

Jésus se lève et lui fait ce plaisir. La main dans la main, ils traversent les rues et entrent à la synagogue par une porte latérale.

Jaïre, qui est en train de lire à haute voix un rouleau, arrête la lecture et dit, en s'inclinant profondément :

"Maître, je t'en prie, parle pour ceux qui ont le cœur droit. Prépare-nous à la Pâque par ta sainte parole." (...)
(...)
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---> Nous en avons également un témoignage on ne peut plus éloquent, dans ce magnifique récit de la consolation que Jésus trouve parmi ceux qui l'accueillent en Sauveur :

EMV 212.1 - Une onde d’amour pour Jésus, qui parle à Yutta dans la petite maison d’Isaac.

La ville de Yutta est, accourue toute entière à la rencontre de Jésus avec les fleurs sauvages des pentes de la montagne et les prémices de ses cultures, sans compter le sourire de ses enfants et les bénédictions de ses habitants. Et, avant même que Jésus puisse mettre les pieds dans le pays, il est entouré par tous ces braves gens qui, prévenus par Judas de Kérioth et Jean envoyés en avant, sont accourus avec tout ce qu'ils ont trouvé de meilleur pour faire honneur au Sauveur, et surtout avec leur amour.

Jésus ne cesse de bénir par le geste et la parole tous ces gens grands et petits qui se serrent contre Lui en embrassant ses vêtements et ses mains et qui Lui mettent les bébés dans les bras pour qu'il les bénisse par un baiser. La première à le faire c'est Sarah qui Lui met sur le cœur ce splendide petit amour de dix mois qu'est maintenant Jésaï.

L'amour gêne la marche, tant il est impétueux. C'est comme une vague qui soulève. Je crois que Jésus, dans sa marche est plutôt porté par ce flot que par ses pieds, et certainement son Cœur est transporté bien haut dans la sérénité par la joie que Lui donne cet amour. Son visage brille des moments de sa plus vive joie d'Homme-Dieu. Ce n'est pas le visage puissant au regard magnétique des heures de miracle, ni le visage majestueux des moments où il exprime son union continuelle avec son Père, ni non plus le visage sévère qu'il a quand il s'oppose à une faute.

Tous ces visages brillent d'une lumière différente, mais celle de maintenant c'est la lumière des heures de détente de tout son moi, assailli de partout, contraint de surveiller toujours ses plus petits gestes ou ses paroles ou les paroles d'autrui, enveloppé par les pièges du monde qui, comme une araignée malfaisante, jettent leurs fils sataniques autour du divin Papillon de l'Homme-Dieu dans l'espoir de paralyser son vol, d'emprisonner son esprit, pour qu'il ne sauve pas le monde; de bâillonner sa parole pour qu'il n'instruise pas les suprêmes et coupables ignorances de la terre; de Lui lier les mains, ses mains de Prêtre Éternel, pour qu'elles ne sanctifient pas les hommes que le démon et la chair ont dépravés; de Lui voiler les yeux pour que la perfection de son regard qui est l'aimant, le pardon, l'amour et qui est fascination victorieuse de toute résistance qui ne soit pas celle d'un vrai satan, n’attire pas à Lui les cœurs.

Oh ! n'en est-il pas encore et toujours ainsi à l'égard du Christ par le travail des ennemis du Christ ? Encore la Science et l’Hérésie, encore aussi la Haine et l'Envie, encore les ennemis de l'Humanité sortis de cette Humanité même, comme des rameaux empoisonnés d'un arbre bon, est-ce qu'ils ne font pas tout cela pour faire mourir l'Humanité eux qui la haïssent plus encore qu'ils ne haïssent le Christ parce qu'ils la haïssent activement en la privant de sa joie par la déchristianisation alors qu’à Jésus ils ne peuvent rien ôter, puisqu'Il est Dieu, et eux poussière ?

Oui, ils le font. Mais le Christ se réfugie dans les cœurs fidèles et de là il regarde, de là il parle, de là il bénit l'Humanité et puis... et puis il se donne à ces cœurs, et eux... et eux touchent le Ciel avec sa béatitude, tout en restant ici-bas, mais en brûlant jusqu'à en éprouver un délicieux tourment de tout l'être : dans les sens et les organes, les sentiments et la pensée et dans l'esprit, enfin... Larmes et sourires, gémissements et chants, épuisement et aussi activité vitale sont nos compagnons, plus que des compagnons, ils sont notre être même. En effet, comme les os sont dans la chair et les veines et les nerfs sous l'épiderme et que tout ne fait qu'un seul homme, ainsi également toutes ces choses embrasées, nées car Jésus s'est donné à nous, sont en nous, dans notre pauvre humanité.

Et que sommes-nous dans ces moments qui ne pourraient durer éternellement car s'ils duraient plus que quelques instants on mourrait brûlé et brisé ? Nous ne sommes plus des hommes. Nous ne sommes plus des animaux doués de raison et vivant sur la terre. Nous sommes, nous sommes, oh ! Seigneur ! Laisse-moi le dire une fois, non par orgueil, mais pour chanter tes gloires puisque ton regard me brûle et me fait délirer... Nous sommes alors des séraphins. Et je m'étonne que de nous il ne sorte pas des flammes et des ardeurs, sensibles aux personnes et à la matière, ainsi comme il advient dans les apparitions des damnés. En effet, si le feu de l'Enfer est tel qu'un seul reflet émané d'un damné peut brûler le bois et faire fondre les métaux, qu'en est-il de ton feu, ô Dieu, en qui tout est infini et parfait ?

On ne meurt pas de la fièvre, ce n'est pas elle qui nous brûle. Ce n'est pas la fièvre des maux de la chair qui nous consume. C'est Toi qui es notre fièvre, Amour ! Et c'est de lui que l'on brûle, que l'on meurt, qu'on se consume, de lui et par lui que se déchirent les fibres du cœur qui ne peut résister à chose si grande. Mais je me suis mal exprimée car l'amour est délire, c'est une cascade qui brise les digues et descend en abattant tout ce qui n'est pas lui, l'amour est dans l'âme affolement des sensations toutes vraies, toutes présentes, mais la main ne peut les transcrire tant l'esprit est rapide pour traduire en pensée le sentiment qu'éprouve le cœur.

Ce n'est pas vrai que l'on meurt. On vit d'une vie décuplée, d'une vie double, en vivant en hommes et en bienheureux : la vie de la terre, celle du Ciel. On rejoint et on dépasse, oh ! j'en suis certaine, la vie sans tares, sans amoindrissement ni limites que Toi, Père, Fils et Esprit- Saint, Toi, Dieu Créateur, Un et Trin, avais donnée à Adam, prélude à la Vie qui suit la montée vers Toi, la vie de jouissance au Ciel après un tranquille passage du Paradis terrestre au Paradis céleste et un voyage fait dans les bras aimants des anges comme fut le doux sommeil et la douce montée de Marie au Ciel pour venir vers Toi, vers Toi, vers Toi ! On vit la vraie Vie,

Et puis on se retrouve ici et, comme je le fais maintenant, on s'étonne, on a honte d'un pareil dépassement et on dit : "Seigneur, je ne suis pas digne de choses si élevées.

Pardon, Seigneur, et on se bat la poitrine parce qu'on a la terreur d'être tombé dans l'orgueil et on laisse tomber un voile plus épais sur cette splendeur qui, si elle ne continue pas à flamber d'une ardeur plus que complète, par pitié pour nos limites, se rassemble pourtant au centre de notre cœur, prête à s'enflammer puissamment pour Un nouveau moment de béatitude voulu de Dieu. On descend le voile sur le sanctuaire où Dieu brûle de ses feux, de ses lumières, de ses amours... et, épuisés et pourtant régénérés, on reprend sa marche... ivres d'un vin fort et suave qui n'émousse pas la raison mais qui empêche de tourner ses yeux et ses pensées vers ce qui n'est pas le Seigneur, Toi, mon Jésus, anneau qui joins notre misère à la Divinité, moyen de rédemption pour notre faute, créateur de béatitude pour notre âme, Toi, Fils, qu'avec tes mains blessées tu mets nos mains dans les mains spirituelles du Père et de l'Esprit, pour que nous nous soyons en Vous, maintenant et toujours. Amen.

Mais où suis-je allée pendant que Jésus me brûle en brûlant de son regard d'amour les habitants de Yutta ? Vous aurez remarqué que je ne parle plus, ou bien rarement de moi. Que de choses je pourrais dire. Mais la fatigue et la faiblesse physique qui m'accablent tout de suite après les dictées et la pudeur spirituelle toujours plus forte à mesure que j'avance me persuadent, m'obligent à me taire. Mais aujourd'hui... je suis allée trop haut et, vous savez, l'air de la stratosphère fait perdre le contrôle... Je suis allée beaucoup plus haut que la stratosphère... et je n'ai plus eu la possibilité de me contrôler... Et puis, je crois que si nous nous taisions toujours, nous qui sommes pris par ces tourbillons d'amour, on finirait par éclater comme des projectiles ou plutôt comme des chaudières surchauffées et closes.

Pardonnez-moi, Père. Et maintenant poursuivons.

(...)

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---> Dans une fatigue extrême au milieu d'un univers hostile, qui ne rêverait pas de pouvoir se reposer ? N'est-ce pas naturellement humain ?

---> Si Jésus déclare : "Les renards ont des tannières, et les oiseaux du ciel ont des nids : mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit pour reposer la tête", ce n'est pas faute de désirer en avoir, mais c'est qu'Il n'en trouve pas ici-bas... excepté dans le Coeur de Marie sa Mère, son seul Paradis sur la terre.

---> Il est clair que DGC brûle de pouvoir mettre en évidence un soi-disant caractère maladif et déséquilibré, chez le « Jésus de Valtorta » qui ne pourrait tirer de joie que du souvenir de la tendresse maternelle de Marie, et ne pourrait s’en sentir privé sans tomber dans la tristesse, que seuls les caresses à sa « man-man » et les « Oh mon p’tit chéri d’amour que j’aime, viens faire un gros poutou à ta man-man » auraient le don de guérir.

---> Mais son sophisme se brise sur la suréminente consolation que le Christ trouve dans l'intimité avec son Père, comme nous l'avons déjà mis en évidence dans le volet précédent :

---> cf. EMV 381.1 - Jésus rejoint les foules après avoir longuement prié son Père , qui y est déjà cité.

---> Jésus ne correspond donc pas du tout dans l'EMV à la caricature qu'en fait DGC : Il y est avant tout le Fils du Père, aux affaires de son Père, avec Lui, recevant tout de Lui, dans une plénitude surabondante d'Amour. Il est vraiment le Dieu d'Amour descendu sur la terre.

---> Et son intimité si forte avec Marie sa Mère est une conséquence directe de celle qu'Il a avec Dieu : sur terre, seuls Eux Deux savent ce que c'est que d'être un avec Lui, et ce secret qu'Ils partagent ensemble surélève leur complicité Mère-Fils à un niveau surnaturel en la décuplant, au lieu de l'amoindrir.

Petite « leçon de psychologie pour les nuls », à l’adresse de DGC :

1 ) Un bon fils vivant loin de sa mère conserve toujours vis-à-vis d’elle une grande nostalgie, car l’amour filial est ce qu’il y a de plus profondément inscrit dans le cœur humain. Si cela est vrai pour un simple homme, à combien plus forte raison pour un Fils parfait en tout point, doté de la plénitude de toutes les vertus et d’une sensibilité intacte, car Il est Dieu, et dont la Mère est toute aimable, son Paradis en cette terre d’exil où Il ne rencontre le plus souvent que souffrance et ingratitude ?

2 ) Il n’y a qu’un fils ingrat - que nous sommes tous un peu devenus par nos péchés, tout comme nos parents avant nous - qui ne ressentira pas beaucoup cette souffrance venant de la délicatesse d’un cœur innocent ne s’étant jamais révolté contre l’amour.

« Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »
Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » (Matt 12, 48-50)

---> Un frère, une sœur, et encore davantage une mère, c’est le premier à être capable de nous comprendre, de nous aimer, de nous réconforter : si donc Jésus ne voulait pas souligner ce fait, Il ne prendrait certainement pas la peine de mettre en avant ce lien particulier de parenté spirituelle avec ceux qui obéissent à son Père, qui ne seraient alors pour Lui rien de plus que des disciples, point barre à la ligne.

---> Or ce n'est pas le cas : et de semblables frères, sœurs et mères consolent bien réellement son Coeur.

---> Et qui, davantage que Marie, se montra sa Mère, sa douce Consolatrice en ce monde enténébré ? Elle, sa Disciple parfaite, seule apte à connaître parfaitement l'Amour débordant continuellement de son Divin Cœur, était pleinement capable de l'accueillir, et de le lui rendre...

---> Pour l'auteur, quel flop !

 

 

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