Pas de place pour le discernement et l'interprétation chez les lecteurs de Maria Valtorta ?

 

Monsieur Auzenet, laissez-moi répondre à vos objections suivantes :

1 )"Les narration, les discours explicatifs, les dictées, les déclarations qui sont faites sur le caractère miraculeux de l'oeuvre, les exportations divines à ajouter foi à l'ensemble, la référence due à l'auteur : tout cela serait mélangé sans pouvoir faire de distinction".

C'est absolument faux : dans 98% de l'oeuvre au contraire, le lecteur assiste simplement au déroulement de la scène, grâce à d'excellentes descriptions qui brillent par leur clarté, leur poésie, leur rigueur et même leur exactitude scientifique inexplicable, vérifiée depuis, ce qui accrédite complètement la véracité des dialogues fidèlement rapportés par l'humble secrétaire, sans interférence de sa part.

Sur quoi fondez-vous ce reproche ? Sur le fait que, comme selon vous l'EMV devrait ressembler comme deux gouttes d'eau à un des quatre autres Évangiles pour atteindre son but, et que par ailleurs, aucun des Évangiles canoniques ne contient des "je vois ceci", "je vois cela", "le Seigneur me dit ceci et cela", ainsi que des admonestations à prêter foi à l'ensemble, vous en concluez que cette œuvre, se voulant être un cinquième Evangile ( et le meilleurs des 5, svp ! ), n'en aurait très bizarrement pas du tout la forme, et cet intolérable contraste avec les quatre autres en montrerait à l'évidence la fausseté, le caractère "apocryphe".

Cet argument ne tient pas la route :

en effet, pour qu'un document puisse avoir été retenu comme un Evangile canonique, il fallait impérativement que ce soit un récit d'après des souvenirs vécus par l'auteur, ou rapportés par lui d'un témoin oculaire qu'il aurait interrogé.

Or Maria Valtorta n'écrit pas ses souvenirs personnels, mais la transcription d'une vision, ce qui distingue radicalement son oeuvre d'un "cinquième Evangile".

Dans le premier cas, Matthieu Marc Luc et Jean, connus pour être des apôtres et/ou des témoins directs des faits, n'ont pas eu besoin de rajouter quoi que ce soit à leur récit succinct de la Vie du Seigneur : car par principe, le lecteur sait pouvoir s'y fier avec assurance, puisque l'Eglise elle-même se porte garant de l'authenticité de l'écrit.

Par contre, dans le cas d'une vision, nous ne sommes plus dans le cadre d'un document historique classique : et donc, exactement comme dans l'Apocalypse, il est impossible de distinguer l'oeuvre d'avec son auteur déclarant "je vois ceci et cela", "le Seigneur me dit ceci et cela", et d'avec les admonestations du Seigneur à y ajouter foi.

"Mais alors, m'opposerez-vous, au lieu de prétendre avoir écrit un 5e Évangile, Maria Valtorta aurait donc prétendue écrire... UN SECOND APOCALYPSE ? Et cela est tout aussi inadmissible, puisque la Révélation apostolique est close depuis la mort de saint Jean ! "

Votre argument tombe à l'eau, monsieur Auzenet.

Car si l'Apocalypse apporte bien des éléments absolument nouveaux par rapport aux 4 Évangiles, et complète de ce fait la Révélation apostolique( par exemple : la vision de Marie couronnée au Ciel de 12 étoiles et revêtue du soleil comme d'un manteau, la lune sous les pieds, et criant dans les douleurs de l'enfantement ), il n'en est pas du tout de même pour les écrits de Maria Valtorta, qui ne font que redire les quatre Evangiles tels que nous les connaissions déjà, en rapportant certes des détails supplémentaires mais qui n'apportent rien au niveau dogmatique, strictement rien de nouveau. Aucun ajout, aucune omission.

Votre objection est donc stérile et infondée, car l'Apocalypse, étant également une vision, justifie pleinement le style de l'EMV, mais la comparaison ne peut aller plus loin, car le premier texte est apostolique et biblique, tandis que le second n'est qu'une révélation privée, qui n'oblige en rien la foi des chrétiens.

Si Jésus y exhorte avec force pour qu'on ne touche pas à ces révélations, mais qu'on les lise telles quelles, vous vous indignez :

Mais comment pourriez-vous ne pas comprendre que le Seigneur ne prend certainement pas toute cette peine pour nous transmettre tout cela en direct, demandant tant de souffrances à une pauvre âme martyr pour nous transmettre cette oeuvre inspirée en versant littéralement tout le sang de son cœur,

simplement pour laisser ensuite cette oeuvre inspirée être tripatouillée, déchiquetée, rabotée, déformée, transformée en profondeur, détruite par des argousins de votre espèce ?

Peut-être le pensez-vous, parce que le Seigneur n'arriverait pas selon vous à la cheville d'un professeur tel que vous et votre poulain don Guillaume Chevallier, dont les trois articles à charge contre MV ne sont qu'un très vulgaire tissu de sophismes et d'objections ridicules, mis à bas par plusieurs réfutations en bon et due forme ?

Votre prochaine objection est la suivante : " Maria Valtorta aurait toujours refusé que l'ont considère son oeuvre comme une vie de Jésus romancée, ce qui aurait laissé la place au discernement et à l'interprétation".

Mais monsieur Auzenet : si Maria Valtorta avait cédé à ce chantage, qu'aurait-elle fait, sinon un mensonge ?

Et pourquoi ? simplement pour faire plaisir à quelqu'un comme vous, qui regrette amèrement que l'oeuvre "échappe à son contrôle" ?

Ce qui "échapperait à votre contrôle" viendrait donc du diable, monsieur Auzenet ?

Mais si Maria Valtorta avait tout romancé - ce qui aurait été essentiel pour valoriser vos extraordinaires compétences d'exégète qui auraient pu alors s'exprimer pleinement, on le comprend - , comment aurait-elle pu expliquer ne jamais s'être trompé sur rien, que ce soit en astronomie, en botanique, en archéologie, en sociologie, dans les noms anciens des personnages, en géographie, en zoologie, etc etc, sans jamais avoir eu au préalable connaissance de quoi que ce soit ?

Vous nous emmenez donc au-delà du confin de l'illogisme, comment pouvez-vous ne pas vous en rendre compte ?

Vous continuez ainsi : "et ( Maria Valtorta ) réclamerait avec menaces ( ??? ) d'être lue comme texte prophétique, donc avec un niveau d'excellence qui serait d'ordre apostolique. "

Non monsieur Auzenet, quoi que les 4 Évangiles soient excellents, l'excellence n'est pas directement lié à l'ordre apostolique.

Si les révélations privées de MV ont quelque-chose de prophétique, c'est dans le sens qu'elles ne sont pas un texte naturel, sortant de l'imagination humaine d'un quelconque écrivain, mais une œuvre du Ciel. Or tout ce qui vient du Ciel est par nature prophétique, car cela nous provient par l'intermédiaire d'un humble instrument que Dieu utilise à cette fin.

Bien respectueusement donc, je vous fait part encore une fois de la complète inanité de vos objections, qui m'apparaissent comme provenant uniquement de votre mauvaise foi.

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