Texte de DGC, corrigé en rouge par mes soins attentifs et bienveillants, dans un soucis de vérité :
---> Le mode de communication à Maria Valtorta relève de la « vision » ou de la « dictée ». Il est toujours absolument certain que l’on se trouve dans un cas ou dans l’autre, à moins d’être légèrement attardé. Dans le premier cas, moi Guillaume Chevallier, grâce à mon prodigieux esprit d’observation, j’ai pu parfois remarquer des formules exprimant une première approximation du témoignage oculaire ou auditif, suggérant tout le réel de la situation :
« Jésus parle à Marie. Au début je ne comprends pas les paroles à peine murmurées et auxquelles Marie acquiesce en inclinant la tête. Puis j’entends : “Fais venir les parents. Ne reste pas seule. Je serai plus tranquille pour accomplir ma mission”. » (II, 1, 9)
Cette remarque de ma part n’a cependant aucun objet. En effet :
- ---> lorsque Maria Valtorta n’entend pas bien, faute de proximité, elle ne rapporte aucune parole de manière approximative,
- ---> et elle n’écrit par contre que ce qu’elle entend distinctement, par la Volonté Divine de Celui qui lui donne le privilège d’assister à la scène en question.
---> Il n’y a donc aucun lieu d’opérer une distinction qualitative entre ce qui se trouve dans les visions ( rapporté en toute objectivité ) et ce qui se trouve dans les dictées ( tout aussi objectif ) : Jésus Lui-même atteste en effet de la parfaite conformité de la prise de notes, même dans ce qui est « montré » ou « entendu » voire « senti ». Maria doit écrire au fur et à mesure ce qu’elle voit ou entend, parfois pendant de longues heures d’affilé, et sur un rythme rapide qui lui était impossible de tenir - même pendant quelques minutes - en temps normal sans l’aide du Seigneur, à cause de ses nombreux et graves symptômes de pathologies physiques, et la vision s’étant tellement imprimée dans sa mémoire qu’elle la faisait remonter dans son souvenir, sans aucune difficulté – Il ne s’agissait donc pas pour elle de tout saisir au vol lors de discussions animées, mais d’être disponible à l’action du Seigneur, qui lui donnait le moyen de se souvenir de tout.
---> La vision se déroule en temps réel, mais la secrétaire du Christ dispose d’autant de temps que nécessaire pour la retranscrire par la suite, sans que cela dépasse ses forces, qui sont du reste très largement soutenues par le Christ.
---> il arrive que l’auteur (profite de ce qu’il ne se passe rien dans la vision pour…) livre des réflexions personnelles. La vision est accompagnée d’une voix qui lui donne des indications, en particulier sur les noms des personnages et des lieux, car autrement, on se demande bien comment l’humble secrétaire aurait fait pour les deviner toute seule et les écrire !
---> La personne de Maria Valtorta tient une place réellement décisive dans le fil des révélations, tout comme celle de saint Jean dans son propre Évangile, où il va jusqu’à se nommer « le disciple que Jésus aimait » : non pas pour se mettre lui-même en valeur, mais pour que toute personne puisse se mettre à sa place. Son rôle de témoin est fréquemment attesté.
---> Des scènes lui sont particulièrement dédiées – car n’oublions pas qu’elle était mourante, dans des souffrances terribles quoiqu’assumées et même aimées et offertes ( signe d’une très haute sainteté ), avec seulement trois mois d’espérance de vie, avant que commencent les visions - jusqu’à ce que certains épisodes soient joués pour son plaisir ou sa consolation : « Regarde. Les épisodes d’aveugles te plaisent tant. Nous t’en donnons un autre. » (II, 21, 97) « Pour me réconforter de mes souffrances complexes et me faire oublier les méchancetés des hommes, mon Jésus m’accorde cette suave contemplation » (IV, 97, 57) , cette liberté de Jésus s’expliquant par le fait qu’Il donnait à sa petite secrétaire les visions pour beaucoup dans le désordre, avec donc la possibilité de lui faire plaisir à l’occasion par certaines d’entre elles, afin de la consoler d'autres visions particulièrement difficiles, concernant la Passion, ou encore Judas, ou des attaques que le démon ne manqua pas de lancer contre elle, pour l’éprouver avec la permission divine.
---> Qui ne verrait ici les délicates marques d’amour de l'Epoux envers son épouse souffrante ? On ne reproche pas à un homme d’offrir des fleurs à sa compagne qu'il aime. Combien plus lorsqu'il s'agit du Christ prenant soin de sa petite secrétaire si éprouvée par la maladie.
---> La petite Thérèse de Lisieux, elle non plus, ne reçut pas de Jésus que des croix amères, mais également bien des douces consolations, au milieu de ses épreuves.
---> Maria Valtorta est l’instrument de « Jésus », mais sa perfection ne peut en aucune façon être comparée à celle des auteurs sacrés :
« Lui a voulu que je sois son phonographe » (II, 101, 598), chose fort humble, et qui n’implique pas d’autre perfection que celle de l’abandon confiant d’un tout petit enfant.
---> Par comparaison : Jésus avait demandé à ses évangélistes de tout quitter pour Le suivre sur les chemins de la Galilée, partageant son extrême pauvreté, le mépris et les persécutions, sa mission de proclamer la Bonne Nouvelle, d’abord en Palestine puis dans le monde entier, en éternels pélerins, de subir le choc inouï de sa Mort, de s’attirer le martyr en proclamant sa Résurrection, d’être les colonnes sur lesquelles son Église serait bâtie, et le privilège unique dans toute l’histoire de l'humanité de pouvoir rendre un témoignage historique de sa Venue sur la terre, de sorte que leurs écrits puissent servir de fondation à la foi des milliards de croyants de tous les âges, et d’outils liturgiques pour la Messe dans laquelle tous recevraient le Salut.
---> Même en étant « le phonographe de Jésus », et transmettant une révélation inspirée du Ciel d’un remarquable intérêt, Maria Valtorta ne contribuait ainsi qu’à une révélation privée ne répondant pas à la définition d’un témoignage historique, et impropre à un usage liturgique ( cf volet 1 ).
---> Jamais cette œuvre ne pourrait constituer un cinquième Évangile, ni ne détrônerait les quatre déjà existant, dont elle ne serait qu’une remémoration apportant de nombreux détails, propre à raviver l’amour dans le cœur des fidèles.
---> C’est pourquoi le Seigneur, jaloux de son Œuvre et voulant qu’elle atteigne son but, ajoute :
« Rappelle-toi que tu es la citerne d’eau divine où l’eau se déverse pour que tous y aient accès. Pour les dictées, tu es arrivée à la plus fidèle fidélité. Dans les contemplations, tu observes avec beaucoup d’attention, mais dans la hâte d’écrire, et à cause de ton état particulier de santé et de l’ambiance où tu te trouves, il t’arrive d’omettre quelque détail. Il faut l’éviter, mets-les au bas des pages mais indique-les tous. Ce n’est pas un reproche mais un doux conseil de ton Maître. (…) Plus tu seras attentive et exacte, et plus grand sera le nombre de ceux qui viennent à moi et plus grande ta félicité spirituelle présente et ta future félicité éternelle. Va en paix. Ton Seigneur est avec toi. » (IV, 99, 65-66)
---> Les éventuelles erreurs ne sont que des approximations ou des omissions de détail, comme par exemple lorsque Maria Valtorta confond dans l’atelier de saint Joseph une gouge avec un tournevis ( outil qui n’existait pas encore à l’époque du Christ ).
---> À l’occasion, « Jésus » intervient contre les éventuelles objections des chicaneurs auxquelles le texte donnerait prise involontairement, sans aucune faute de sa part :
“Ce que tu as écrit le 30 janvier pourrait donner occasion à ceux qui doutent, d’avancer leurs "mais" et leurs "si". C’est Moi qui vais répondre à ta place. "
---> Afin que vous puissiez comprendre de quoi il s'agit, je complète ici ma citation que j'avais initialement limitée à cette première phrase :
“Ce que tu as écrit le 30 janvier pourrait donner occasion à ceux qui doutent, d’avancer leurs "mais" et leurs "si". C’est Moi qui vais répondre à ta place.
Tu as écrit: "…quand je vois ainsi, mes forces physiques et particulièrement cardiaques subissent une grande dispersion". Il y aura certainement des "docteurs de l’impossible" qui diront: "C’est la preuve que ce qui lui arrive est humain, parce que le surnaturel procure toujours force et jamais faiblesse". Qu’ils m’expliquent alors pourquoi les grands extatiques, après une extase au cours de laquelle ils ont dépassé les possibilités humaines en supprimant la douleur, le poids de la matière conséquences de blessures internes et d’importantes hémorragies, jouissant d’une félicité qui les fait paraître beaux, même physiquement restent, dès que l’extase cesse, évanouis par terre, de façon à faire penser que leur âme s’est séparée d’eux. Qu’ils m’expliquent aussi pourquoi après quelques heures de la plus atroce agonie qui répète la mienne, telle que celle de ma servante Thérèse, telles que furent les agonies de ma sainte Gemma et de beaucoup d’autres âmes que mon amour et leur amour a rendu dignes de vivre ma Passion ces personnes reprennent ou reprenaient une force et un équilibre physique que les personnes les plus saines ne possèdent pas. Je suis le Maître de la vie et de la mort, de la santé et de la maladie. J’use de mes serviteurs à mon gré, comme d’un joli fil qui serait un jouet entre mes mains. Le miracle, en toi, un des miracles réside en ceci. Dans l’état physique où te trouves, état qui se prolonge miraculeusement, c’est que tu puisses arriver à cette béatitude sans en mourir, éprouvant ces transports alors que tu te trouves dans un état de prostration qui pour d’autres empêcherait même les pensées les plus rudimentaires. Le miracle réside dans cette vitalité qui reflue en toi en ces heures comme elle a reflué dans les heures où tu as écrit mes dictées ou celles des autres Esprits qui t’apportent leur céleste parole. Le miracle réside dans cette réacquisition subite de la force, après que la joie a consumé en toi ce reste de vitalité qui te reste pour écrire. Mais cette vitalité, c’est Moi qui te la transfuse. C’est comme du sang qui de Moi passe en tes veines épuisées, comme un flot qui se déverse sur une rive et l’arrose. La rive reste arrosée tant que le flot la baigne puis de nouveau reste aride jusqu’à un nouveau flot. C’est comme une opération qui te vide de mon Sang jusqu’à une nouvelle transfusion. Toi, pour ton compte, tu n’es qu’un rien. Tu es un pauvre être en agonie, qui travailles parce que je le veux, pour ce que j’ai en vue. Tu es une pauvre créature qui ne vaut que par ton amour. Tu n’as pas d’autres mérites. Amour et désir d’être pour d’autres, cause d’amour pour ton Dieu. C’est cela qui justifie ton être et ma bienveillance de te conserver en vie alors que, humainement parlant, depuis longtemps ton être aurait dû se désagréger dans la mort. Le sentiment d’être redevenue une "loque" comme tu dis, lorsque j’ai cessé de te porter avec Moi dans les champs de la contemplation et de te parler est pour toi et pour les autres la preuve que tout ce qui arrive, arrive par mon unique vouloir. Si quelqu’un pense humainement qu’avec le même vouloir et le même amour je pourrais te guérir et que ce serait la meilleure manière de prouver mon amour et ma bienveillance, je réponds que j’ai toujours conservé la vie à mes serviteurs, tant que j’ai jugé que leur mission devait continuer, mais je ne leur ai jamais procuré une vie humainement heureuse parce que mes missions se réalisent dans et par la souffrance et que d’autre part mes serviteurs n’ont qu’un désir semblable au mien: souffrir pour racheter. Il ne faut donc pas parler de "dispersion des forces", mais dire: "Après que la bonté de Jésus fait disparaître mon état d’infirmité pour ses intentions et pour ma joie, je reviens à ce que sa bonté m’a accordé d’être: crucifiée par son amour et pour son amour". Et maintenant vas de l’avant avec une obéissance pleine d’amour.”
---> Maria Valtorta, depuis que le caractère secret de ses visions et de sa propre identité a été trahi par son directeur de conscience don Migliorini, qui se mit à publier des passages de l’œuvre sous le manteau, laissant même deviner par tous qui en était l'auteur, outrepassant ainsi la sage interdiction qu’en avait fait Jésus jusqu’à la mort de la messagère, doit subir un assaut de critiques et de persécutions - tel que c'est excellemment décrit dans l’ouvrage de don Zucchini - ce qui l’effraie.
---> Mais Jésus lui-même la rassure à ce sujet. Son œuvre est l’enjeu d’un combat qui la dépasse. L’Église tout entière est prévenue : celle-ci ne doit pas se mettre à persécuter le message et la messagère, si elle ne veut pas montrer par là de l’infidélité à son Seigneur.
Maria : « “Je veux ce que tu veux et pas autre chose, mais j’ai peur du monde…” Jésus me répond, lui qui sait de quelle sorte de peur je parle : “Quand ils t’imposeraient le silence, en refusant de reconnaître que c’est en mon nom et par ma volonté que tu fais ce que tu fais, réponds ce que répondirent Pierre et Jean au Sanhédrin après la guérison du boiteux : “S’il est juste, devant Dieu, d’obéir à vous plutôt qu’à Dieu, jugez-en vous-mêmes. Nous (moi) ne pouvons pas (je ne puis pas) ne pas parler de ce que nous avons (que j’ai) vu et entendu”. Tu ne pourrais pas, du reste, m’empêcher de venir à toi et de te forcer à voir et à entendre. Et ce serait sottise, pour toi, d’écouter le monde qui veut imposer silence à Dieu, plutôt que Dieu qui veut donner la lumière au monde. Si moi, je le veux, qui s’opposera à moi ?” » (II, 12, 57)
---> En effet, il serait particulièrement sot de considérer que notre Seigneur devrait obéissance au monde et se conformer à ses désirs, et non pas l’inverse.
---> En de rares occasions, Maria se confie succinctement sur une extase qui la prend contrairement à l’ordinaire, sur la fièvre d’amour qui la brûle, tout comme cela arriva de très nombreuses fois également à sainte Thérèse d’Avila, sainte Gemma, et à bien d’autres saintes âmes encore.
---> Et comme nous disposons de nombreux témoignages fiables, spécialement ceux de Marta, sa servante qui ne la quittait jamais, et que tous certifient que Maria Valtorta était toujours dans l’état psychologique le plus normal qui soit, lorsqu’elle recevait et écrivait ses visions et dictées ( cf l’ouvrage de don Zucchini ), la Constitution Dei Verbum, dans ce qu’elle professe au sujet des hagiographes auxquels Dieu « a eu recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens » (DV11), ne peut que ratifier pleinement le mode par lequel Maria Valtorta recevait son Œuvre inspirée.
---> L’un de ces rares passages se conclut ainsi :
« Vous aurez remarqué que je ne parle plus, ou bien rarement de moi. Que de choses je pourrais dire. Mais la fatigue et la faiblesse physique qui m’accablent tout de suite après les dictées et la pudeur spirituelle toujours plus forte à mesure que j’avance me persuadent, m’obligent à me taire. Mais aujourd’hui… je suis allée trop haut, et, vous savez, l’air de la stratosphère fait perdre le contrôle… je suis allée beaucoup plus haut que la stratosphère… et je n’ai plus eu la possibilité de me contrôler… Et puis, je crois que si nous nous taisions toujours, nous qui sommes pris par ces tourbillons d’amour, on finirait par éclater comme des projectiles ou plutôt comme des chaudières surchauffées et closes. Pardonnez-moi, Père. Et maintenant, poursuivons. » (III, 74, 451)
---> On décèle très clairement ici le caractère extraordinaire d’une telle confidence de la messagère, qui était bien trop pudique et discrète pour parler sans cesse d’elle-même et des grâces qu’elle recevait.
---> Avec une extraordinaire sincérité et une humilité sans aucune feinte, Maria bla bla bla bla bla de DGC…. raconte les tentations qui l’assaillent au sujet de son œuvre :
Satan « me suggéra de faire avec les paroles dictées une œuvre personnelle et de la publier en m’en attribuant le mérite et en en tirant des bénéfices. (…) Je préfère encore le mépris pour Maria Valtorta à l’idolâtrie pour ma personne. Cette dernière me donne un ennui indescriptible. Il me semble qu’on me dépouille sur une place publique, que l’on m’extorque mon précieux secret… que sais-je ? J’en souffre, voilà. Le mépris me fait moins mal s’il s’adresse à Maria Valtorta. Pourvu qu’il ne lèse pas les “dictées” et ne les fasse pas prendre pour une plaisanterie et une folie… » (II, 101, 597-598)
« Oh je suis bien sûre de n’être pas une illusionnée ni une pécheresse (...) » (II, 101, 603) ("(...) au sujet des dictées et des visions, naturellement" : précision supprimée ! ).
---> Cette dernière citation, séparée par moi de façon déplorable de tout son contexte, pourrait laisser un instant croire à de l’orgueil mal placé de la part de la voyante : pour remédier à ce qui ne vient en réalité que de ma propre négligence – mais sans aucune malveillance soyez-en persuadés ! - , moi don Guillaume Chevallier, je voudrais vous citer à nouveau dans son intégralité le passage correspondant, qui éclaire tout :
Lundi 19 mars 1945, dans « les cahiers de 1945-50 », anciennement avant EMV 134
( en rouge entre les // : les citations de DGC )
Ce n'est pas la première fois, vous le savez, que Satan me donne des ennuis, en me tentant sur ceci ou cela. Et maintenant qu'il ne tente plus la chair, il tente l'esprit. C'est depuis un an que de temps à autre il me donne des ennuis.
- La première fois, ce fut quand il me tenta dans les journées redoutables pour moi, en avril 1944, quand il me promit de m'aider si je l'adorais.
- La seconde, quand il m'assaillit par cette pénétrante, violente et longue tentation du 4 juillet 1944, en me tentant à singer le langage du Maître pour anéantir ceux qui m'avaient offensée.
- La troisième // quand il me suggéra de faire avec les paroles dictées une œuvre personnelle et de la publier en m'en attribuant le mérite et en en tirant des bénéfices. //
- La quatrième quand, en février de cette année (il me semble qu'on était déjà en février) il m'apparut (c'était la première fois que je le voyais, car les autres fois, je sentais seulement sa présence) me terrorisant par son aspect et sa haine.
- La cinquième, ce fut hier soir.
Ce sont là les grandes manifestations de Satan. Mais depuis, j'ai mis à son compte, à lui, toutes les autres choses plus petites qui me viennent des autres qui veulent me porter à l'orgueil, à la complaisance en moi-même, ou bien à la simulation, ou encore à la persuasion que je ne suis qu'une malade et que tout est le fruit de troubles psychiques. Même les obstacles qui viennent de parents, des autorités et des camionneurs, je les attribue tous à Satan. Il fait ce qu'il peut, de son mieux, pour me causer des ennuis et m'amener à l'inquiétude, à la révolte, à la persuasion que la prière est inutile et que tout est mensonge.
Mais, je vous avoue qu'hier soir, il m'a beaucoup troublée. Ce n'est pas la première fois qu'il fait naître en moi la peur d'être trompée et d'en devoir un jour rendre compte à Dieu et même aux hommes ( cad : la peur d’être une illusionnée et rien de plus qu’une pécheresse, ndt ) Vous savez que c'est là ma terreur... Jésus et vous me réconfortez toujours et elle renaît, toujours, Pourtant c'étaient des pensées qui étaient "à moi", excitées par Satan mais qui venaient de moi.
Hier soir, ç'a été une menace explicite, directe. Il m'a dit :
"Vas-y, vas-y ! Je t'attends au bon moment. Au dernier moment. Alors je te persuaderai tellement que tu as toujours menti à Dieu, aux hommes et à toi même, et que tu es une menteuse que tu tomberas dans une vraie terreur, dans le désespoir d'être damnée. Et tu le diras avec de telles paroles que les personnes qui t'entoureront croiront à une rétractation finale pour aller vers Dieu chargée d'un péché moins lourd. Toi, et ceux qui seront avec toi, vous resterez dans cette persuasion. Et c'est ainsi que tu mourras... et les autres en resteront profondément troublés... Je t'attends, oui... Et toi aussi, attends-moi. Je ne fais pas de promesses sans les tenir. En ce moment tu me donnes un ennui sans mesure. Mais alors ce sera moi qui te le donnerai. Je me vengerai de tout ce que tu me fais... Je me vengerai, comme moi seul sais le faire."
Et sur ce, il s'en est allé, me laissant bien mal...
La douce Maman est venue ensuite, douce et affectueuse avec son habit blanc pour me sourire et me caresser. Mon Jésus m'a souri de son plus joyeux sourire. Mais, ils m'ont à peine quittée, que je suis retombée dans le marasme... Et cela dure.
Quand cette pensée m'arrive avec cette force, je me sens tentée de dire : "Je n'écris plus une seule parole, en dépit de toute pression." après, je réfléchis et je me dis : "C'est justement cela que veut Satan" et je laisse tomber cette suggestion.
C'est le temps de la passion, n'est-ce pas ? Il y en a qui par l'effet de l'idolâtrie si profondément ancrée au cœur de l'homme, même quand il est bon, adorent le porte-parole, oubliant qu'il n'est qu'un instrument et que Dieu seul est adorable. Il en est d'autres qui me méprisent.
Les uns et les autres attendent également bien qu'avec des buts différents qu'il se produise en moi des faits merveilleux, surtout en ce temps de la Passion. Peut-être vous-même les attendez comme une chose qui serait naturelle dans mon cas. Pour vous, c'est une attente qui se justifie. Pour les autres, c’est mépris ou idolâtrie.
// Je vous assure que je préfère encore le mépris pour Maria Valtorta, à l'idolâtrie pour ma personne. Cette dernière me donne un ennui indescriptible. Il me semble qu'on me dépouille sur une place publique, que l'on m'extorque mon précieux secret... que sais-je ? J'en souffre, voilà. Le mépris me fait moins mal s'il s'adresse à Maria Valtorta, pourvu qu'il ne lèse pas les "dictées" et ne les fasse pas prendre pour une plaisanterie et une folie... //
Mais, par-dessus les désirs plus ou moins saints et honnêtes de tant de gens, il y a la volonté de Dieu, sa bonté, plutôt, qui écoute sa pauvre Maria. Sa prière de toujours, sa prière de maintenant c'est celle-ci : "Voilà ta "victime". Tout ce que Tu veux, mais pas de signes extérieurs." Je n'aurais pas voulu non plus cette manifestation de Dieu en moi, en ce qui me concerne... Mais Lui a voulu que je sois son phonographe... patience ! Mais, autre chose non, non, et non.
Toutes les maladies diagnostiquables ou celles qui ne le sont pas, parce qu'elles n'offrent pas des symptômes connus. Toutes les souffrances pour souffrir en moi ce que Lui a souffert. Une agonie complète qui me courbe sous le poids de son agonie. Mais que cela soit connu de Lui seul, de vous qui me dirigez, et de moi. Cela suffit.
(…)
Puis, plus loin :
(…) (…)
Quelle souffrance, depuis hier soir ! Il y a des moments où je suis au Ciel avec les brèves et douces paroles, les sourires bienheureux que me donnent Jésus et Marie, avec la force qu'ils me donnent. Je dis alors : // « Oh ! je suis bien sûre de n'être pas une illusionnée, ni une pécheresse. »// (au sujet des dictées et des visions, naturellement). Puis voilà que je replonge dans le sombre abîme, dans le fracas effrayant des paroles et des menaces d'hier soir. Après le Paradis, je goûte l'enfer. Puis la bonté de Jésus et de Marie revient à mon secours et ma pauvre âme se trouve soulevée vers le soleil, vers le ciel, dans une béatitude qui me remplit de douceur. Et puis, de nouveau la plongée dans l'amertume, dans la nuit, dans l'épouvante, J'ai peur... Aidez-moi à gagner cette bataille.
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---> « Alors je te persuaderai tellement que tu as toujours menti à Dieu, aux hommes et à toi même, et que tu es une menteuse que tu tomberas dans une vraie terreur, dans le désespoir d'être damnée. »
---> C’est bien à cela et à rien d’autre que répond Maria Valtorta par cette réflexion lucide : « Oh ! je suis bien sûre de n'être pas une illusionnée, ni une pécheresse. »
---> Si vraiment j’étais quelqu’un d’astucieux et hypocrite, j’aurais pu provoquer ce quiproquo de façon volontaire, mais je vous prie de croire encore une fois qu’il n’en est rien, et que ce n’est là qu’une simple maladresse, une regrettable faute d’inattention de ma part.
---> Ce passage d’une lettre privée, initialement inséré dans le texte de l'œuvre principale, a depuis été transféré dans les "cahiers" - suppléments de l’œuvre contenant tout ce qui déborde du récit et des dictées constituant l’œuvre proprement dite - , le but n’étant pas d’attirer une fois de plus l’attention sur l’instrument de ces communications qui ne le désire pas, mais se trouve dans la nécessité de se confier ainsi à son confesseur sur tout ce qui la concerne.
---> Une discrétion qui manifestement n’est pas observée, et qui ressemble cependant tellement à celle entourant jalousement les manuscrits autobiographiques de sainte Thérèse de Lisieux, du vivant de celle-ci, avant qu’ils ne soient publiés pour l’édification d’un très grand nombre.
---> Un passage relate un moment où son père spirituel a dû suggérer de ne publier que les dictées et non pas les visions, plus critiquables selon lui, alors qu’il n’était lui aussi qu’un simple instrument de la Providence, et non pas son juge ou son conseillé, et qu’il se montra personnellement extrêmement défaillant dans son rôle de père spirituel de la messagère, et fut pour ce motif sévèrement sanctionné par son évêque, exilé à Rome et remplacé auprès de Maria Valtorta par le père Berti ( cf l'ouvrage de don Zucchini )
---> Publier les visions, outre le fait que l’inverse aurait tout simplement confiné à l’absurde, puisqu’elles constituaient le principal corps de l’œuvre que Jésus était venu révéler, et que la plupart des dictées s’y rapportaient directement, c’était aussi pour Maria Valtorta devoir consentir à être mise davantage en lumière, puisque ces dernières comportent de nombreuses références à celle qui « voit » et « entend »…
---> Si Maria atteste qu’elle a « une véritable phobie d’être connue », c’est pour préciser juste après à son interlocuteur :
« Mais ne vous semble-t-il pas que cela soit contraire à ce que dit le Maître dans la dernière dictée du fascicule ? “Plus tu seras attentive et précise (dans la description de ce que je vois) et plus important seront le nombre de ceux qui viennent vers moi.” Cela implique que les descriptions doivent être connues. Autrement, comment pourrait-il se faire que grâce à elles, nombre d’âmes vont vers Jésus ? Je vous soumets ce point et puis faites ce qui vous paraît préférable. Et même, humainement, je suis de votre avis. Mais ici, nous ne sommes pas dans le domaine de l’humain et même l’humain des portevoix doit disparaître. » (II, 4, 21)
---> Plus haut que sa répulsion à être connue du monde, parle donc ici son désir d'obéir amoureusement en tout à Celui qui l'utilise pour son oeuvre.
---> Saint Jean fut invité par l’Esprit Saint à procéder exactement de la même manière dans son Évangile, en acceptant que ses relations privilégiées avec le Maître en tant que « disciple que Jésus aimait » y soient clairement mise en lumière, afin que son exemple puisse susciter chez le plus grand nombre le désir d’être imité, alors même que lui non plus ne cherchait pas sa propre célébrité, ni les honneurs publiques.
---> Ces hésitations et ces pudeurs aussi légitimes qu’elles puissent être, ne pouvaient donc pas contrebalancer la nécessité de publier le tout, avec les confidences et les mises en scène de la voyante, pour le profit des âmes. D’ailleurs, l’humble messagère n’aurait jamais pensé à imposer sa volonté à l’Auteur divin de l’œuvre, mais seulement à Lui obéir en toute chose, sans résistance.
---> Il est impossible de séparer dans l’œuvre de Maria Valtorta le récit et les affirmations d’autorité au sujet d’une origine divine de l’œuvre, tant il est vrai que la Sagesse a été justifiée par ses œuvres ( Matt 11,19 ).
Le lecteur qui cherche la vérité est devant un choix :
- ---> soit il refuse obstinément l’objectivité des preuves de l’inspiration divine de cette œuvre, mises en lumière par les chercheurs scientifiques et les plus grands experts modernes de la théologie catholique, tel Mgr Roschini, et préfère se cacher derrière le torchon accusatoire de 1958, complètement périmé et frelaté de l’ex décadent Saint Office, s’enfermant ainsi avec tous les autres négateurs dans la désobéissance au pape Pie XII, et même au Saint Office qui changea ensuite d’avis et se mit à parler de l’œuvre comme « d’un bon livre », niant le témoignage extraordinairement enthousiaste que tant de bienheureux et de saints, tels le bienheureux Allegra ou le saint padre Pio, rendirent à l’égard de ce don du Ciel,
---> soit il se désintéresse simplement de l'oeuvre, comme il en a le droit, puisque c'est une révélation privée n'obligeant pas la foi : de la même manière, personne n'est obligé de croire aux apparitions de Lourdes, même si ce serait très dommage de s'en priver.
- ---> soit il souscrit avec joie et reconnaissance à la mission prophétique de Maria Valtorta, ce qui ferait d’elle la réceptrice d’une œuvre religieuse majeure, apportant des compléments et des éclaircissements aux évangiles sans les remplacer ni les égaler, se situant sur un plan différent sans comparaison possible - celui de la révélation privée - , et devant obtenir de ce fait par l’Église la permission d’être lue par tous ;
---> Que les lecteurs de mes articles bidons se rassurent, cette permission avait déjà été donné par Pie XII en personne, lors de l’audience accordée à dom Berti, don Migliorini, promoteurs de l’œuvre, et don Cecchin leur supérieur, à qui il déclara :
« Publiez l'œuvre tel quelle. Il n’y a pas lieu de donner ( comme les promoteurs voulaient le faire en préface, ndt ) une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront.. »
Pie XII et Maria Valtorta
---> Si Pie XII avait été défavorable, il aurait plutôt dit :
- « Ne publiez pas cette œuvre. »
- « Il y a lieu en effet de donner une opinion défavorable quant à son origine. »
- « Ceux qui liraient le comprendraient » ( au conditionnel, et non au futur simple ).
---> Quant au cardinal Razinger, c’est à tort que certains lui prêtent une attitude hostile envers les œuvres de Maria Valtorta, comme M. François Michel Debroise le rappelle ici de manière sourcée et détaillée : Benoit XVI et Maria Valtorta.
Après avoir fait preuve de prudence, il examina lui-même l’ouvrage, avant de donner son aval, en tant que pape Benoît XVI, à la poursuite de sa publication.
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