La vengeance au nom de Dieu est garantie avec solennité.
« Dieu, pour son honneur, sait aussi dire “ Cela suffit ”, à ceux qui, à cause de sa bonté, se croient permis d’abuser de sa longanimité et de l’éprouver. On ne se moque pas de Dieu. C’est une parole ancienne et sage. » (X, 38, 299-300)

 

Mais selon DGC, non ?

---> Et alors, si saint Pierre et saint Paul annoncent cette vengeance comme certaine, ce serait qu'ils se seraient trompés ?!

---> Que dit saint Pierre à ce sujet ?
« (…) En prétendant cela, ils oublient que, jadis, il y avait des cieux, ainsi qu’une terre sortie de l’eau et constituée au milieu de l’eau grâce à la parole de Dieu.
Par ces mêmes éléments, le monde d’alors périt dans les eaux du déluge.
Mais les cieux et la terre de maintenant, la même parole les réserve et les garde pour le feu, en vue du jour où les hommes impies seront jugés et périront. » ( 2e épitre de saint Pierre 3,5 )

---> Saint Pierre a dû se tromper, puisque DGC le dément !

---> C'est curieux... Il me semblait que saint Jean-Baptiste en parlait, lui-aussi :
"Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. » ( Matthieu 3,10 )

---> Cela commence à faire beaucoup de prophètes qui se seraient tous trompés, contredits par le grand prophète de la fin des temps : DGC ! Heureusement que le ridicule ne tue pas...

---> Et on peut continuer :
« Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. » ( Matthieu 11,24 )

---> Il est bien connu que Dieu est un perpétuel "papa gâteau" qui ne sait jamais dire "cela suffit" à quiconque. Jamais par exemple Il n'aurait dit une pareille chose à Pharaon, le précipitant au fond de la Mer Rouge avec toute son armée pour mettre fin à son endurcissement criminel ! Sinon la Bible en parlerait. Ah... peut-être bien finalement en Exode 14, 21-27 !

 

"Même les dons de sa miséricorde peuvent être conditionnés ou avoir la signification d’une punition : « Va, tu auras ou n’auras pas le pardon selon la façon dont tu vivras dans le temps qui te reste. » (VII, 151, 47)"
 
 

Tout comme dans l'Evangile ! "Et c'est ainsi que Dieu vous traitera si vous ne pardonnez pas du fond du coeur." ( Mat 18,35 )

---> Ce passage commence par la parabole de Jésus sur la distribution de l’eau ( EMV 7,160), illustrant à la perfection toute la perfidie de ceux qui prétendent priver les humbles croyants des eaux vives distribuées par Dieu - comme par exemple en les privant de l’EMV - et ceci en parfaite désobéissance aux ordres divins. C’est particulièrement édifiant que ce soit DGC qui nous cite lui-même ce passage.

---> Suit la confession douloureuse d’un homme ayant été béni puis maudit par Jésus dans ses récoltes, pour avoir maltraité gravement deux pauvres orphelins. La situation de ce malfaiteur serait en tout point comparable à celle du mauvais riche, mais il s'en démarque cependant par le douloureux remord de conscience qu’il éprouve, après avoir entendu la parabole le poussant au repentir et à demander pardon à Jésus.

---> Celui-ci, tel le Dieu Juge qui défend la veuve et l’orphelin, se montre premièrement très sévère avec lui : car s’il demande aujourd’hui pardon, qui dit que cela n’est pas seulement dicté par son intérêt de retrouver de bonnes récoltes, grâce à la bénédiction de Jésus, pour ensuite rester mauvais dans son cœur ?

---> C’est pourquoi, Jésus le met en garde : il ne trompera pas Dieu qui le sonde et le connaît, et il ne sera pardonné éternellement que si sa conduite n’est plus désormais celle du mauvais riche. Dieu est très sévère pour ceux qui s'en prennent aux orphelins et aux veuves.

---> Mais pour finir, Jésus accepte de le bénir, et promet que par sa conduite bonne, il peut devenir son ami, sans subir sa sévérité.

---> Pour une faute grave, l'absolution n'est en effet pas toujours immédiate.

(...) (...)
Jésus lui met la main sur la tête et lui dit : "J'ai dit. Mais que cette caresse te persuade que si je suis sévère, je ne te hais pas. Mon amour sévère c'est pour te sauver, pour te traiter en ami malheureux, non parce que tu es pauvre, mais parce que tu as été mauvais. Souviens-toi que je t'ai aimé, que j'ai eu compassion de ton esprit, et que ce souvenir te rende désireux de m'avoir pour ami, qui ne soit plus sévère. "
"Quand, Seigneur ? Où te trouverai-je, si tu dis que tu t'en vas ? "
"Dans mon Royaume. "
(...)

---> Bref : comme toujours, DGC cherchait ici à nous berner par des arguments fallacieux.

 

[A deux ex-lépreux, devenus tels suite à un crime, puis pardonnés et guéris sur l’intercession de Manaën ( Erreur de DGC : il s'agit d'Abel, le jeune garçon injustement accusé et sauvé de la peine de mort par Jésus, ndt ) « Jésus » dit :] « Je vous laisse la vie car la vie est une souffrance surtout pour qui a des souvenirs comme les vôtres. » (VII, 171, 103)

 

Ce passage, décrivant la discussion de Jésus avec deux lépreux qu'Il va guérir, ne peut être vraiment compris si l'on ignore ce qui arriva au jeune Abel de Bethléem : j'en cite intégralement la première partie dans le volet 14 de ma réfutation, intitulé : "Certains gestes sont-ils vraiment ambigus dans l'EMV ?", répondant aux calomnies de l'auteur.

---> Mais puisque DGC met la charrue avant les boeufs, ainsi soit-il : car il est également possible de commencer comme il le fait par la fin de l'histoire.

---> Par contre, ce à quoi il ne s'attendait surement pas, c'est au tour que nous allons lui jouer maintenant : car l'absurdité de sa calomnie va être révélée au grand jour par la simple lecture du passage, que voici dans son intégralité, d'une beauté inoubliable.

Contexte : Abel et Jésus sont à la recherche de trois lépreux, anciens bourreaux d'Abel, pour les guérir.

EMV 476.6 - Leçon sur la manière de soigner les âmes, et pardon accordé aux deux pécheurs devenus lépreux.
( En rouge entre les // : la citation de DGC )

(...) (...)
"Arrêtons-nous là, Maître. Là-bas, tu vois, de cette plate-forme rocheuse, les deux descendent avec une corde un panier aux passants, et au-delà de cette plate-forme se trouve leur grotte. Maintenant je les appelle."

Et, s'avançant, il jette un cri, alors que Jésus et Jean restent en arrière, cachés par des arbres touffus.

Quelques instants, et puis un visage... appelons-le visage parce qu'il est au sommet d'un corps, mais cela pourrait aussi s'appeler museau, monstre, cauchemar... se montre au-dessus d'un bouquet de mûries.

"Toi ? Mais tu n'étais pas parti pour les Tabernacles ?"

"J'ai trouvé le Maître, et je suis revenu en arrière. Il est ici !"

Si Abel avait dit : "Jéhovah est suspendu sur votre tête" très probablement aurait été moins soudain et moins respectueux le cri, le geste, l'élan des deux lépreux - car pendant qu'Abel parlait, l'autre aussi s'était amené - en se jetant dehors, sur la plate-forme, en plein soleil, et en se prosternant le visage contre terre, tout en criant :

"Seigneur, nous avons péché. Mais ta miséricorde est plus grande que notre péché !"

Ils le crient sans même s'assurer si Jésus est vraiment là, ou s'il est encore loin, en train de venir vers eux. Leur foi est telle qu'elle leur fait voir, même ce que leurs yeux à cause des plaies des paupières et de la rapidité de leur prosternement, n'ont certainement pas vu.

Jésus avance pendant qu'ils répètent :

"Seigneur, notre péché ne mérite pas le pardon, mais tu es la Miséricorde ! Seigneur Jésus, par ton Nom, sauve-nous. Tu es l'Amour qui peut vaincre la Justice."

"Je suis l'Amour. C'est vrai. Mais au-dessus de Moi, il y a le Père. Et Lui est la Justice" dit avec sévérité Jésus, en s'avançant avec Jean sur le sentier.

Les deux lèvent leurs visages défigurés, et ils le regardent à travers les larmes qui coulent mêlées à la pourriture. Horrible la vue de ces visages ! Vieux ? Jeunes ? Qui est le serviteur ? Qui est Aser ? Impossible de le dire. La maladie les a rendus égaux, en en faisant deux formes horribles et nauséabondes.

Comment doit leur apparaître Jésus, debout au milieu du sentier, avec le soleil qui l'enveloppe de ses rayons et fait resplendir ses blonds cheveux, je ne sais. Je sais qu'ils le regardent et puis se couvrent le visage en gémissant :

"Jéhovah ! La Lumière !"

Mais ensuite, ils crient encore :

"Le Père t'a envoyé pour sauver. Lui t'appelle sa dilection. Lui se complaît en Toi. Lui ne refusera pas que tu nous donnes le pardon."

"Le pardon ou la santé ?"

"Le pardon" crie l'un.

Et l'autre :

"...et puis la santé. Ma mère meurt de chagrin à cause de moi."

"Si Moi je vous pardonne, il reste toujours la justice des hommes, pour toi, surtout. Que vaut alors mon pardon pour rendre ta mère heureuse ?" tente Jésus pour faire dire les paroles qu'il attend pour opérer le miracle.

"Il vaut. Elle est une vraie Israélite. Elle veut pour moi le sein d'Abraham. Et il n'est pas pour moi ce lieu où l'on attend le Ciel, car j'ai trop péché."

"Trop, tu l'as dit."

"Trop !... C'est vrai... Mais Toi... Oh ! ce jour-là, il y avait ta Mère... Où est ta Mère maintenant ? Elle avait pitié de la mère d'Abel. Je l'ai vu. Et si maintenant elle entendait, elle aurait pitié de la mienne. Jésus, Fils de Dieu, pitié au nom de ta Mère !..."

"Et que feriez-vous après ?"

"Après ?"

Ils se regardent effrayés. "Après" c'est la condamnation des hommes, c'est le mépris ou la fuite, l'exil. Devant la perspective de la guérison, ils tremblent comme s'ils perdaient le salut.

Comme l'homme tient à la vie ! Les deux, pris dans le dilemme de guérir et d'être condamnés par la loi humaine, ou de vivre lépreux, préfèrent presque vivre lépreux. Ils le disent, ils l'avouent par ces paroles :

"Le supplice est horrible !"

Il le dit surtout celui que je comprends qu'il est Aser, l'un des deux homicides...

"C'est horrible. Mais, au moins ce n'est que justice. Vous, vous le donniez à cet innocent, toi, pour quelle fin louche, toi, pour une poignée d'argent."

"C'est vrai ! Ô mon Dieu ! Mais lui nous a pardonné. Pardonne Toi aussi. Eh bien, nous mourrons, mais notre âme sera sauvée."

"La femme de Joël fut lapidée comme adultère. Les quatre enfants vivent dans la gêne avec sa mère, car les frères de Joël les ont chassés comme bâtards, pour s'emparer des biens de leur frère. Vous le savez ?"

"Abel nous l’a dit..."

"Et qui remédie à leur malheur ?"

La voix de Jésus est un tonnerre, c'est vraiment la voix du Dieu Juge, et elle est effrayante. Seul, dans le soleil, debout et raide, c'est vraiment une figure d'épouvante. Les deux le regardent effrayés. Bien que le soleil doive exacerber leurs plaies, ils ne bougent pas, comme ne bouge pas Jésus qui en est tout enveloppé. Les éléments perdent leur puissance dans ces heures des âmes...

Aser dit après un moment :

"Si Abel veut m'aimer tout à fait, qu'il aille trouver ma mère et qu'il lui dise que Dieu m'a pardonné et..."

"Moi, je ne t'ai pas pardonné encore."

"Mais tu vas le faire parce que tu vois mon cœur... Et il lui dira que tout ce qui m'appartient aille aux enfants de Joël, de par ma volonté. Que je meure ou que je vive, je renonce à la richesse qui m'a rendu vicieux."

Jésus sourit. Il se transfigure en son sourire qui le fait passer d'un visage sévère à un visage plein de pitié, et c'est d'une voix toute changée qu'il dit :

"Je vois votre cœur. Levez-vous, et élevez votre esprit vers Dieu pour le bénir. Séparés comme vous l'êtes du monde, vous pouvez vous en aller, sans que le monde s'enquière de vous. Et le monde vous attend pour vous donner la possibilité de souffrir et d'expier."

"Tu nous sauves, Seigneur ?! Tu nous pardonnes ?! Tu nous guéris ?!"

"// Oui. Je vous laisse la vie car la vie est une souffrance surtout pour qui a des souvenirs comme les vôtres. // Mais maintenant vous ne pouvez sortir d'ici. Abel doit venir avec Moi, il doit aller comme tous les hébreux à Jérusalem. Attendez son retour : il coïncidera avec votre guérison. Il s'occupera de vous amener au prêtre et de prévenir ta mère. Je dirai à Abel ce qu'il doit faire et comment il doit le faire. Pouvez-vous croire à mes paroles, même si je m'en vais sans vous guérir ?"

"Oui, Seigneur. Cependant, répète-nous que tu pardonnes à notre esprit. Cela, oui. Ensuite, tout viendra quand tu voudras."

"Je vous pardonne. Renaissez avec un esprit nouveau et ayez la volonté de ne plus pécher. Souvenez-vous qu'en plus de vous abstenir du péché, vous devez accomplir des actes de justice destinés à annuler complètement votre dette aux yeux de Dieu, et que par conséquent votre pénitence doit être continue parce que grande, bien grande, est votre dette ! Les tiennes en particulier concernent tous les commandements du Seigneur. Penses-y et tu verras qu'il n'en faut exclure aucun. Tu as oublié Dieu, tu as fait de tes sens ton idole, tu as fait des jours de fête des délires d'oisiveté, tu as offensé et déshonoré ta mère, tu as contribué au meurtre et à la volonté du meurtre, tu as volé l'existence et as voulu voler un fils à sa mère, et tu as privé quatre enfants de père et de mère, tu as été luxurieux, tu as fait de faux témoignages, tu as désiré impudiquement la femme qui était fidèle à son époux défunt, tu as désiré ce qui appartenait à Abel, au point de vouloir supprimer Abel pour t'emparer de ses biens."

Aser gémit à chaque affirmation :

"C'est vrai, c'est vrai !"

"Comme tu vois, Dieu aurait pu te réduire en cendres sans recourir aux châtiments des hommes. Il t'a épargné pour que Moi, je puisse en sauver un de plus. Mais l’œil de Dieu te surveille et son Intelligence se souvient. Allez".

Et il se tourne pour revenir dans le bois près d’Abel et de Jean qui s'étaient mis à l'abri sous les arbres de la pente.

Et les deux, encore défigurés, souriants peut-être - mais qui peut dire quand sourit un lépreux ? - avec la voix particulière des lépreux, stridente, métallique, discontinue, avec de brusques changements de ton, pendant que Lui descend la montagne par le sentier effrayant, entonnent le psaume 114°...

"Ils sont heureux !" dit Jean.

"Moi aussi" dit Abel.

"Je croyais que tu allais les guérir tout de suite" dit encore Jean.

"Moi aussi, comme tu fais toujours."

"C'étaient de grands pécheurs. Cette attente est juste pour qui a tant péché. Maintenant écoute, Ananias..."

"Je m'appelle Abel, Seigneur" dit le jeune homme étonné et il regarde Jésus comme pour se demander: "Pourquoi se trompe-t-il ?"

Jésus sourit :

"Pour Moi, tu es Ananias, car vraiment tu sembles né de la bonté du Seigneur. Sois-le de plus en plus et écoute. Au retour des Tabernacles, tu iras dans ta ville pour dire à la mère d'Aser de faire ce que veut son fils, et le plus rapidement possible, en donnant pour réparer tout sauf un dixième. Et cela par pitié pour la vieille mère qui avec toi quittera Bethléem de Galilée et ira à Ptolémaïs rejoindre son fils qui, avec toi, la rejoindra avec son compagnon. Toi, après avoir installé la femme chez une disciple de la ville, tu iras prendre ce qu'il faut pour la purification des lépreux et tu ne les quitteras pas avant que tout soit fait. Que le prêtre ne soit pas de ceux qui connaissent le passé, mais quelqu'un d'autres endroits."

"Et ensuite ?"

"Ensuite, tu reviens chez toi ou bien tu te réunis aux disciples. Et eux, une fois guéris, prendront le chemin de l'expiation. Moi, je dis l'indispensable et je laisse ensuite l'homme libre d'agir..."

Et ils descendent, descendent, infatigables malgré les difficultés du chemin et la chaleur du soleil... Infatigables, mais silencieux pendant un long moment.

Puis Abel rompt le silence pour dire :

"Seigneur, puis-je te demander une grâce ?"

"Laquelle ?"

"De me laisser aller dans ma ville. Je regrette de te quitter. Mais cette mère..."

"Va, mais ne t'attarde pas. Tu auras à peine le temps de rejoindre Jérusalem."

"Merci, Seigneur ! Je n'irai trouver qu'elle, la pauvre vieille, qui a honte de tout, depuis qu'Aser a péché. Mais elle va encore sourire. Que dois-je lui dire, en ton nom ?"

"Que ses larmes et ses prières ont obtenu grâce et que Dieu l'engage à espérer de plus en plus et la bénit. Mais avant de nous quitter, faisons la pause pendant une heure, pas plus. Ce n'est pas le moment de s'arrêter. Et puis tu iras de ton côté, Jean et Moi du nôtre, et par des raccourcis. Et toi, Jean, tu iras en avant, chez ma Mère. Tu lui porteras ce sac avec les vêtements de lin et tu viendras avec ceux de laine. Tu iras lui dire que je veux la voir et que je l'attends dans le bois de Mathatias, celui de l'épouse. Tu le connais. Ne parle qu'avec elle et reviens vite."

"Je sais où est le bois. Et Toi ? Seul ? Tu restes seul ?"

"Je reste avec mon Père. Ne crains pas" dit Jésus en levant la main et en la mettant sur la tête du disciple préféré, assis sur l'herbe à coté de Lui.
Et lui sourit en disant : "Mais nous devrons y être au soir..."

"Maître, quand je dois te faire plaisir, je ne sens pas la fatigue, tu le sais. Et aller chez la Mère !... C'est comme si les anges me portaient. Et puis, ce n'est pas très loin."

"Ce n'est jamais loin ce que l'on fait avec joie… Mais tu passeras la nuit à Nazareth."

"Et Toi ?"

"Et Moi... Je resterai avec mon Père, après avoir été avec ma Mère un peu. Et puis je me mettrai en route à l'aube, pour prendre la route du Thabor sans entrer à Nazareth. Tu sais que je dois être à Jezréel à l'aurore d'après-demain."

"Tu seras très fatigué, Maître. Tu l'es déjà."

"Nous aurons le temps de nous reposer pendant l'hiver. Ne crains pas, et n'espère pas pouvoir, en toute paix comme ici, évangéliser toujours. Nous connaîtrons beaucoup d'arrêts..."

Jésus baisse la tête, pensif, en grignotant son pain, pour tenir compagnie aux deux qui, jeunes et heureux d'être avec le Maître, mangent de bon appétit, plutôt que par désir de manger. C'est au point qu'il oublie de le faire et s'absorbe dans un de ses silences que les deux respectent en se taisant, en reposant à l'ombre de la montagne, les pieds nus pour chercher la fraîcheur sur l'herbe qui a poussé aux pieds des troncs puissants, et ils somnoleraient même, mais Jésus lève la tête et dit :

"Allons. Au carrefour, nous nous quitterons."

Et après avoir lacé de nouveau leurs sandales, ils se mettent en route. L'ombre du bois et le vent qui vient du nord les aident à supporter la lourdeur de l'heure encore chaude, bien qu'elle ne soit plus torride comme dans les mois de plein été.
(...)

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Bilan :

---> Les deux assassins, s'ils guérissent, seront de toute façon confrontés à la justice des hommes, qui les haïront et les rejetterons : c'est avec une infinie miséricorde que Jésus les en prévient.

---> Jésus sourit. Il se transfigure en son sourire qui le fait passer d'un visage sévère à un visage plein de pitié, et c'est d'une voix toute changée qu'il dit : "Je vois votre cœur. Levez-vous, et élevez votre esprit vers Dieu pour le bénir. Séparés comme vous l'êtes du monde, vous pouvez vous en aller, sans que le monde s'enquière de vous. Et le monde vous attend pour vous donner la possibilité de souffrir et d'expier."
"Tu nous sauves, Seigneur ?! Tu nous pardonnes ?! Tu nous guéris ?!"
"Oui. Je vous laisse la vie car la vie est une souffrance surtout pour qui a des souvenirs comme les vôtres. Mais maintenant vous ne pouvez sortir d'ici. Abel doit venir avec Moi, il doit aller comme tous les hébreux à Jérusalem. Attendez son retour : il coïncidera avec votre guérison. Il s'occupera de vous amener au prêtre et de prévenir ta mère. Je dirai à Abel ce qu'il doit faire et comment il doit le faire. Pouvez-vous croire à mes paroles, même si je m'en vais sans vous guérir ?" (...)
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---> Quel rapport y a-t-il entre cet élan de pitié qui transfigure Jésus, et ce qu'osait dire DGC : "A l’égard des déviants, le ton et les attitudes se font menaçants." ??

---> Strictement aucun.

---> Mais il n'est pas surhumain de comprendre que, pour deux semblables hommes si coupables, même guéris et pardonnés par Jésus, le souvenir de leur abominable faute ayant entraîné tant de morts innocentes et de multiples détresse humaines puisse transformer leur vie en une longue souffrance expiatoire.

---> Car la souffrance est bien le seul et unique moyen pour expier ses péchés, que ce soit en ce monde, ou au purgatoire : mais Jésus, sachant qu'il est infiniment préférable pour eux d'expier en ce monde, c'est une miséricorde inouïe de sa part que de leur permettre de souffrir saintement en cette vie, comme d'ailleurs le fit sainte Marie Magdeleine à la sainte Baume, dans le sud de la France.

---> Dans l’EMV, se manifeste le Christ tel qu'il est en vérité : non pas gêné, timide et maladroit comme dans certaines représentations mal inspirées que le monde se fait de Lui, mais pleinement Dieu, miséricordieux et juste, comme lorsqu'Il se fait un fouet pour chasser les marchands usuriers du Temple.

---> Il est vraiment Dieu, toujours cohérent avec Lui-même. Il le manifeste tout au long de l'œuvre, sans oublier d'être en tout premier le Messie doux et humble de cœur, Miséricordieux, Celui qui aime, qui sourit, console, encourage, guérit, récompense, bien avant de sévir dans son juste courroux, et toujours prêt ensuite à revenir sur la dureté de la peine.

---> C'est vraiment le "Dieu de Miséricorde et de Pitié, lent à la colère, plein d'Amour et de Vérité" révélé aux prophètes, dans toute sa Divine réalité.

---> Et cela, il fallait vraiment être DGC pour ne pas le voir.

 

"Son despotisme sans appel maintient ses disciples dans une dépendance psychologique surtout affective, comme dans cette scène de direction spirituelle qui relève d’une éducation sentimentale autoritaire et dominatrice."

"A Marie-Madeleine qui pleure en pensant à ses péchés passés, Jésus déclare : « Cela me fait plaisir. Plus tu souffriras et mieux cela vaudra. » "

 

Quel genre de mauviette sans autorité ni domination faut-il donc être, pour pouvoir chasser sept démons qui tenaient captive l'âme d'une prostituée, et en faire, d'une vomissure qu'elle était, une très sainte disciple qui deviendra égale à un apôtre ?

---> Quel genre de directeur spirituel "papa-guimauve-chocolat" il faut être ensuite pour la forger en son âme, et la conduire au sommet de la perfection, après l'avoir arraché à une telle perdition ?

---> Un tout petit peu de réalisme spirituel conviendrait sans doute ici : le Christ nous montre la voie de la Croix, non celle de la jouissances et du laxisme, et une ex-très grande pécheresse devait, d'une manière ou d'une autre, participer par son expiation à son propre salut, même si elle avait été pardonnée.

---> Est-ce que peut-être le Christ ne fut pas heureux de souffrir pour racheter les pécheurs ? N’est-Il pas - pour DGC également - « le Chemin, la Vérité et la Vie, par qui il faut passer pour aller au Père" ? ( Jean 14,6 )

---> Est-ce que peut-être ses vrais disciples du Christ - les saints - ne furent pas eux-aussi heureux de souffrir pour participer à la Passion de leur Maître, saint Paul en premier, pour leur rachat et celui du monde entier ?

---> Il n'y a qu'à lire l'autobiographie de la très humble Maria Valtorta pour se rendre compte que, comme Marie-Madeleine, elle avait tellement compris la valeur rédemptrice de la souffrance, qu'elle désirait souffrir encore d'avantage pour offrir à Dieu le moyen de convertir les pécheurs et guérir les malades ( alors qu'elle même était déjà en perpétuelle agonie ), confirmant ainsi par avance les enseignements - finalement pas si despotiques que çà - du Christ, qui en ce temps-là ne lui avait encore rien révélé de manière surnaturelle...

 

( suite de sa citation ) :
"Parce que, ensuite, tu ne souffriras plus de ces peines inutiles (…)."

 

Donc, la très sainte pédagogie du Christ visait à ce que Marie-Madeleine soit dégagée ultérieurement de ces souffrances inutiles : et du coup, ça ne colle plus tellement avec l'image d'un gourou sadique, en fait...

---> Fidèle à un courant laxiste moderne et en complète rupture avec la Tradition catholique, DGC semble refuser tout ce qui touche à la souffrance, même expiatoire, par peur panique du jansénisme, alors que le Christ nous a montré à tous le chemin de la Croix, donc celui de la souffrance ! ( si elle est bien comprise ). Notre auteur devrait relire avec profit le chapitre 12 du premier livre de l’Imitation de Jésus-Christ.

---> D’autre part, si le quatrième chœur des anges, après les Séraphins, les Chérubins et les Trônes, est celle des "Dominations", on se demande bien un peu comment leur Créateur pourrait ne pas être Lui-aussi à un moment donné... Le Dominateur !

 

( suite de sa citation ) :
"J’excuse les faiblesses chez les autres, parce qu’elles ont toujours été des femmes douces et timides, y compris ta sœur. En toi, je ne les supporte pas."
 

« ...parce que toi, tu n'es pas "les autres" : J'ai besoin de te forger une âme d'élite, telle que très peu en auront. Toi entre dix mille, Je t'ai choisi, et Je ne compte pas t'épargner l'effort pour y arriver, si tu y consens. », pourrait-on dire en paraphrase, pour commenter ce passage.

 

( suite de sa citation ) :
"Je te travaillerai par le feu et sur l’enclume. Car tu es un tempérament qu’il faut travailler ainsi pour ne pas gâter le miracle de ta volonté et de la mienne."
 

Car il est certain que, comme le décrit si bien saint Paul : pour gagner la course, l'athlète ne se prive de rien, « il se la coule douce » et flâne aux affaires du monde sans se faire de soucis. Au moins : si on en croit ses épîtres ! Cependant, il dit un peu légèrement tout le contraire en : 1 Corinthiens 9,25 ...

---> Ah oui : il ne traitera pas non plus durement son corps "de peur d'avoir couru pour rien et d'être disqualifier". Saint Paul n'a jamais comparé le saint disciple du Christ à un athlète, sinon ça finirait par se savoir. Sauf peut-être dans le passage de 1 Cor. précédemment cité... Ah oui, tiens.

 

( suite de sa citation ) :
"Sache cela, toi et ceux qui, parmi ceux qui sont là ou qui sont absents, pourraient croire que de t’avoir tant aimée, je pourrais devenir faible avec toi. Je te permets de pleurer par repentir et par amour, pas pour autre chose. Tu as compris ? » Jésus est suggestionnant et sévère. Marie de Magdala s’efforce d’avaler ses larmes et ses sanglots et tombe à genoux. Elle baise les pieds de Jésus, et s’efforçant d’affermir sa voix, elle dit : « Oui, mon Seigneur. Je ferai ce que tu veux. » « Lève-toi alors et sois sereine. » (IV, 116, 187)"
 

Et sois sereine" : "et sois dans ma paix, puisque tu consens à correspondre au grand projet que j'ai sur toi : faire de toi une âme d'élite, capable d'évangéliser un jour les terres lointaines, d'enflammer le monde entier par ton exemple si radicalement différent de ton premier genre de vie !", pourrait-on dire pour paraphraser ce passage et le commenter.

---> On remarquera ici comment le Christ sait avec sagesse demander à l'un plus que ce qu'Il demande à d'autres qui ne sont pas capables des mêmes exploits spirituels Quand l’un deviendra grâce à Lui comme un grand Séraphin, d'autres deviendront seulement comme des anges moins élevés, à chacun selon ses capacités.

---> Quelle sublime sagesse du Christ dans la direction des âmes, quel merveilleux exemple Il laisse aux directeurs de conscience !

---> Remarquons encore une fois à quel point Marie-Madeleine sut mettre plus tard en pratique la volonté de son Maître Adoré : puisque toute la dernière partie de sa vie se déroula au fond d'une grotte, la "Sainte Baume" que l'on peut visiter en Provence dans le sud de la France, dans la plus austère des pénitences assez difficile à imaginer , et dans la plus stricte solitude, jusqu'à l'épuisement de ses forces...

---> Maria Valtorta est donc ici authentifiée par la Tradition !

---> Et en effet : comment le Christ aurait-Il pu fonder sa sainte Eglise sur le roc, et traiter malgré tout ses premiers apôtres, colonnes de ce Temple bâti pour traverser tous les temps jusqu'à son Retour, avec une tolérance molle ? Comment en faire des apôtres du Feu Divin, sans d'abord les faire passer par le feu et par l'eau, avant de leur faire reprendre haleine ? ( psaume 66,12 ) Il serait vraiment absurde de le contester.

---> Après ce flop, DGC va à présent s'atteler à faire croire que les personnages de l'EMV seraient sous emprise sectaire - en plaquant maladroitement sur eux sa propre prétendu expérience d'abusé... "expérience" faisant de lui un bien piètre spécialiste de la chose, comme nous allons le voir ! -

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